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Promotion de la culture de la région des Cascades : La terre du Paysan Noir dans toute sa splendeur culturelle

Publié le mardi 22 novembre 2011 à 00h48min

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La section des Hauts-Bassins de l’Association pour le développement économique et socioculturel de la région des Cascades (ADESCA) a organisé à Bobo-Dioulasso, du 18 au 20 novembre 2011, la première édition de la Semaine culturelle des Cascades (SECAS). Une occasion pour les ressortissants de la région, d’exposer la richesse culturelle de leur terroir à travers plusieurs activités au programme de 72 heures de retrouvailles avec leurs parents à plaisanterie du Sud-Ouest.

La région des Cascades est celle qui regorge le plus grand nombre d’ethnies au Burkina Faso. C’est donc cette diversité et cette richesse culturelle que ses ressortissants, résidant dans les Hauts-Bassins ont exposé, durant 72 heures à Bobo-Dioulasso. L’ouverture de cette Semaine culturelle des Cascades (SECAS), placée sous le thème : « La culture, facteur d’intégration, de paix et de développement », a été émaillée de sonorités de la région et surtout de parenté à plaisanterie avec les ressortissants du Sud-Ouest. La cérémonie a débuté par un défilé des différentes troupes qui ont animé les trois jours qu’aura duré la Semaine culturelle.

Le représentant de la communauté des populations du Sud-Ouest, Wabiro Momo, a salué l’initiative de ses « esclaves ». Quant au président du comité d’organisation de la Semaine culturelle, et le président de la section des Hauts-Bassins de l’ADESCA, Bassima Sirima, ces trois jours offrent aux populations des Cascades, un cadre d’expression culturelle, une voie de transmission des valeurs esthétiques et morales qui fondent l’identité de la région. Mis en place en mars 2010, a précisé Bassima Sirima, l’ADESCA/Hauts-Bassins, s’est dotée d’un programme d’activités dont la SECAS « qui est sans précédent, se veut une activité majeure dans la dynamique de faire rayonner l’Association dans les Hauts-Bassins et appuyer le bureau exécutif national dans l’atteinte de ses objectifs ».

Pour ce faire, elle a organisé une course cycliste féminine dont les quatre premières à l’arrivée étaient du Sud-Ouest, un match de football gagné par les Cascades (2-1), un concours d’art culinaire et une rue marchande entre les ressortissants du Sud-Ouest et des Cascades. De plus, une conférence sur le thème, une animation culturelle et une projection cinématographique ont meublé les 72 heures. M. Sirima a signifié que sa structure souhaite que l’ADESCA institutionnalise la SECAS afin qu’elle puisse se tenir périodiquement à Banfora avant d’exhorter les autorités à se pencher sur la problématique des infrastructures pour l’abriter. Pour le président du BEN, Batiomoko Koné, la section des Hauts-Bassins de l’ADESCA n’a cessé de les épater depuis sa création.

« La culture est un facteur d’identification et de rapprochement des peuples. Sans la culture, il n’y a pas d’histoire, sans l’histoire, pas de passé, sans le passé, pas de présent et sans le présent, pas d’avenir », a-t-il dit. Il estime par ailleurs que les activités inscrites au programme permettent d’exposer le savoir, le savoir-faire et le savoir-être de la terre du Paysan noir.

Cascades-Sud-Ouest : Un rapprochement entre régions

Le parrain de cette première édition, l’ancien ministre et ancien DG de la SOFITEX, Guy Somé, affirme que le thème de la Semaine culturelle est d’un intérêt évident pour tous. « La culture dans votre région est riche et variée. Cette diversité doit plutôt favoriser le rapprochement, voire l’union des différents groupes ethniques de sorte qu’il soit plus possible de vous distinguer les uns des autres », leur a-t-il conseillé. Il explique qu’à cet effet, l’organisation des huit groupes ethniques que compte le Sud-Ouest en une coordination pourrait les inspirer. Guy Somé leur a ainsi rappelé la création de l’Association pour le développement du Sud-Ouest (APSO) en 1995, de la Société pour le développement du Sud-Ouest en 1997, la tenue du panel sur la problématique de la région en 2008 et du forum du Sud-Ouest en 2010. Soutenant que les deux régions ont en partage le balafon et la parenté à plaisanterie, il a invité leurs filles et fils à asseoir un véritable cadre de concertation interrégionale permettant de mieux cultiver la fraternité et la solidarité interethnique en vue d’atteindre leurs objectifs de développement dans l’union sacrée de leurs ressortissants.

Entre conseils et suggestions, le parrain pense que la similitude des deux régions commande l’organisation d’échanges périodiques dans divers domaines. Il citera ainsi des journées d’amitié et de solidarité, un concours d’excellence d’élèves du primaire, une journée d’art vestimentaire, des circuits touristiques communs, des coupes interrégionales de football cadet garçons et volleyball féminin, un concours de tir à l’arc et une foire d’exposition d’objets d’art traditionnels et modernes. Il a enfin suggéré la mise en place d’un comité d’initiative culturelle interrégional paritaire léger pour réfléchir à l’organisation périodique de ces manifestations. « Notre combat commun devrait avoir pour cible, l’admission du balafon et des sites touristiques tels les pics de Sindou et les grottes de Diébougou au Patrimoine mondial de l’UNESCO, à l’instar des Ruines de Loropéni », a-t-il conclu.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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