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Sortie ASEL, Loroum 2011 : Pieds joints dans un riche potentiel culturel

Publié le jeudi 1er septembre 2011 à 03h55min

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Ils étaient plus d’une centaine d’élèves et d’étudiants à prendre part à cette semaine au Loroum organisée par l’association des scolaires et étudiants du Loroum (ASEL). En plus des membres de l’association, la sortie a mobilisé des élèves et étudiants originaires d’autres localités, notamment du Poni, du Sanmatenga, du Passoré, du Gourma, du Yatenga venus témoigner leur sympathie à leurs frères et sœurs du Loroum. C’était du 14 au 21 août 2011 sous le patronage du maire de la capitale provinciale (la commune de Titao), Jacques Boukari Niampa.

Pour certains participants, ce séjour au Loroum fut une véritable découverte de nombreuses valeurs. Une activité annuelle rendue possible, selon le bureau de l’association des scolaires et étudiants du Loroum (ASEL), organisateur, grâce aux différents soutiens des aînés de la province à Ouaga. « C’est à eux que nous devons le succès de nos activités », confie le Secrétaire général, Madi Kirakoya. Parmi les nombreuses activités fortement appréciées tant par les participants que par les populations, l’on note la nuit culturelle. Elle s’est voulue purement traditionnelle. A noter qu’à chaque sortie annuelle, l’association inscrit ce volet de promotion parmi les priorités.

Et cette année, cette activité de promotion de la richesse culturelle du Loroum relevait d’un véritable défi pour les organisateurs en ce sens que le nombre de participants venus d’autres localités était plus important. Selon le responsable chargé des activités socioculturelles de l’association, Yassia Nacanabo, c’est un devoir pour tout son groupe de contribuer à pérenniser non seulement cette richesse culturelle mais également de créer des cadres pour son épanouissement et pour la rendre plus visible. Vendredi 19 août 2011. Il est un peu moins de 21 heures. La Maison des jeunes de Titao refuse du monde. Plus de 600 personnes attendent impatientes malgré un ciel qui menace.

En attendant la mise en place des différentes troupes, le grand animateur de la province et pétri homme de théâtre, Abass Zida tient le public en haleine. L’ambiance est déjà montée avec cet artiste suscité avec ses nombreuses histoires drôles dont lui seul a le secret. Après un mot des membres du bureau de l’ASEL, le top de départ est donné. Les troupes se succèdent sur le podium de la maison des jeunes et sous le regard de d’autorités de la ville qui ont tenu à être témoin de cette nuit. « Guilan » de Bouna avec sa spécialité, le « Liwaga » ; le « Baïla » de Salla arrachent des cris, des applaudissements et autres pas de danse aux nombreux élèves et étudiants. L’euphorie continue avec les « Wama » de Titao connue dans son « Wam mooré » et le « Noogro » de Toulfé, véritable ‘’génie’’ d’instruments traditionnels dont le « kundé ». Puis, le « Kèma » de Noogo et le « Liwaga » de Guilan.

Les 120 minutes de découverte et d’apprentissage pour les uns et de randonnée musicale pour les autres sont apparues courtes. « C’est fini au moment où on était plus plongé dans la chose… », ont regretté certains spectateurs transformés pour l’occasion en de véritables danseurs et/ou en de distributeurs de billets de banque. Une nuit ‘’folle’’ qui a fait la fierté des organisateurs qui souhaitent élargir la participation les années à venir avec les nombreuses troupes de danse traditionnelle que compte la province. En effet, située à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, la province du Loroum regorge un potentiel culturel très important.

Les quatre Communes qui composent la province à savoir Banh, Ouindigui, Sollé et Titao possèdent chacune une spécialité et une originalité culturelle. Banh est réputée par ses deux troupes de danse traditionnelle des villages de Lossa et de Boroni tandis que Ouindigui s’illustre avec ses troupes de kundé de Hitté, de Bouna, etc. Titao et Sollé dans leur domaine respectif forment avec les deux premières citées, une « faune culturelle », fierté du Loroum et partant du Burkina, à découvrir, à « vendre » et à « revendre ».

Mounira Sanou

Pour Lefaso.net

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