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Affaire Justin Zongo : 3 policiers à la barre le 22 août

Publié le mercredi 17 août 2011 à 02h20min

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Le procès de l’affaire Justin Zongo aura lieu le lundi 22 août 2011 à 9h dans la salle d’audience du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, sis sur l’avenue du Dr Kwamé-N’Krumah. C’est en substance ce qui est ressorti de la conférence de presse animée, le mardi 16 août 2011, par le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Méda/Dabiret.

« Ce point de presse a pour objet d’informer l’opinion publique nationale et internationale de la tenue de la session spéciale de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou qui aura lieu le 22 août 2011 dans la grande salle d’audience du Tribunal de grande instance de Ouagadougou ». C’est en ces termes que le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Méda/Dabiret, a introduit le point de presse, le mardi 16 août 2011, dans la salle de conférences du ministère de la Justice et de la Promotion des droits humains.

Et Mme Méda, qui avait à ses côtés le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance, Placide Nikiéma, de rappeler que le 20 février 2011, l’élève Justin Zongo décédait à l’hôpital de Koudougou, suite à des coups qui lui auraient été administrés par des agents de police du commissariat central de Koudougou ; ceux-ci l’avaient convoqué par suite d’une plainte d’une de ses camarades de classe, portée contre lui pour coups et blessures. A l’annonce de son décès, la réaction des élèves de la localité avait été très violente (décès, blessés graves, destructions et dégradations de biens mobiliers et immobiliers importants), violences qui se sont étendues dans plusieurs villes du Burkina, créant ainsi une grave crise.

Au rôle de la Chambre le 22 août prochain donc, principalement le dossier Justin Zongo soit le ministère public contre Kaboré Narcisse (accusé de complicité de coups mortels), Nébié Belibi, Fayama Bema (accusés de coups mortels). Un collectif de 10 avocats assurera la défense de la partie civile pendant que trois défenseurs assureront celle des policiers et plus d’une trentaine de témoins (élèves, médecins-experts, infirmiers, …) seront entendus au dire d’Honorine Méda, qui ne manque pas de préciser que les conditions d’accessibilité et de transparence de l’audience sont garanties. A l’en croire, l’autopsie n’a, finalement, pas pu être pratiquée du fait du refus du père du défunt. Le procès, initialement annoncé pour le mois de juin, se tiendra donc finalement en août, soit avec un retard de deux mois.

Aussi Placide Nikiéma a-t-il souligné que le jugement du dossier au mois de juin était un idéal qui n’a pas pu être atteint mais l’essentiel est que le dossier soit jugé à brève échéance. Sont inscrits également au rôle d’audience de la session spéciale de la Chambre criminelle, trois autres dossiers (détournements de deniers publics, viol, détournement de deniers publics et enrichissement illicite).

Récemment, Landry Charlemagne Kaboré, président du Front démocratique républicain (FDR), se prononçant sur l’affaire Justin Zongo, dans laquelle l’un de ses frères, officier de Police, est impliqué, déclarait que « le dossier est vide » (Cf. Le Pays du mercredi 10 août 2011). Réponse du Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou : « Je ne vois en quoi le dossier est vide ! Il n’est pas vide ! Il y a eu plus de 6 mois d’enquête, plus d’une trentaine de personnes entendues et des médecins requis pour faire des expertises ».

Pour les autres dossiers, notamment ceux des évènements de Koudougou, l’instruction est toujours en cours, selon le Procureur général. Avant de prendre congé d’eux, Mme Méda a invité les hommes de médias à contribuer à une meilleure perception de la justice : « Ce dossier a été déjà jugé par l’opinion publique. C’est pourquoi les conditions de transparence ont été garanties pour que ce ne soit plus la rue qui juge un dossier, et nous comptons sur vous pour rétablir les choses ».

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 août 2011 à 16:26, par Miss En réponse à : Affaire Justin Zongo : 3 policiers à la barre le 22 août

    Nous demandons à ce que justice soit faite mais les présumés coupables sont comme nous. Chacun d’entre peut commettre une erreur. Comme c’est la premièrement fois que le gouvernement met sa mais il faut rendre relative la justice. Il y a d’autres qui ont fait pire que ça et ils ne sont pas passés devant les juridictions. Comme cela a secoué le pays. Il faut que l’Etat revoie la FORMATION des POLICIERS à L’ENP. L’Etat est le premier responsable devant ce fait. Bonne Justice et donner une verité à qui de droit.

  • Le 17 août 2011 à 21:45 En réponse à : Affaire Justin Zongo : 3 policiers à la barre le 22 août

    il faut envoyer a la barre l’infirmier qui a dit que Justin était atteint de la méningite et aussi le magistrat qui n’a pas pu aider Justin quand il est venu se confier a lui..

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