LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

Publié le mardi 28 juin 2011 à 02h10min

PARTAGER :                          

Un incident de monomoteur s’est produit, dans la matinée du dimanche 19 juin 2011, à Roumba-Bila, petit village situé dans la commune rurale de Pissila, province du Sanmatenga. L’élève-pilote qui s’y trouvait à bord en est sorti indemne.
La commune rurale de Pissila, située à une trentaine de kilomètres de Kaya dans le Sanmatenga, ne dispose pas d’aérodrome. Et pourtant, le dimanche 19 juin 2011, un avion monomoteur XT-ARP-CESSNA 150 G a effectué un atterrissage d’urgence sur une clairière de Roumba-Bila, petit quartier du village de Roumba, aux environs de 10h.

Selon les témoignages, le pilote, qui était seul à bord, voulait des renseignements auprès de la population. Le conducteur de l’appareil est un élève-pilote.

Il se rendait à Kongoussi, province du Bam, après avoir effectué dans la même matinée un vol Ouagadougou-Bogandé. Après un long temps de vol, l’élève-pilote n’apercevait toujours pas la ville de Kongoussi, d’où son atterrissage d’urgence sur une clairière du village de Roumba-Bila, situé à environ 3 km de la ville de Pissila.

L’atterrissage s’est effectué sans problème selon les témoins et a permis au jeune élève de se renseigner auprès de la population du village sur la direction de Kongoussi et de prendre aussi des précautions concernant le carburant.

Au moment du décollage, l’accrochage de l’aile gauche de l’avion avec un arbuste épineux a fait basculer l’appareil qui s’est heurté au sol.

Si l’avion monomoteur est, semble-t-il, irrécupérable, l’élève-pilote est heureusement sorti indemne de l’accident. Il a d’ailleurs été transporté à moto par des villageois au commissariat de police de Pissila.

Le commissaire de Pissila, Jean Jacques Salifou Kafando, et ses hommes, accompagnés du Substitut du procureur du Tribunal de grande instance de Kaya, se sont immédiatement rendus sur les lieux pour le constat.

Les autorités administratives de la province, avec à leur tête le haut-commissaire du Sanmatenga ainsi que le directeur de l’aviation civile et le directeur par intérim de l’ASECNA se sont rendus sur les lieux.

Le village de Roumba-Bila est devenu, depuis le dimanche 19 juin, la bourgade la plus attractive de la commune rurale de Pissila et même des localités environnantes.

Le petit avion, toujours immobilisé au sol, crée un mouvement de foule et va sans doute permettre à de nombreux curieux d’âges différents de voir de près ou de toucher du doigt un appareil volant.

D. D. Windpouyré Ouédraogo : Collaborateur

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 28 juin 2011 à 06:59, par kab En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    heureusement qu`il n`y a pas eu de mort.j`imagine ce dernier dans un foker ou un boeing atterir pour demander la direction d`une ville ,du courage le futur pilote.

    n`avais tu pas de radio dans ton mono-moteur a tel point tu vas atterir pour demander la direction de Kougoussi ?,ne sait tu pas utiliser le materiel de navigation ?

    si c`est comme ca tout citoyen lamda peut piloter un avion.

    on aura tout vu

    merci sans rancune

    • Le 30 juin 2011 à 15:50, par M.K.N. En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

      Bien le bonjour Kab,

      Dieu soit loué, il n’y a pas eu mort d’homme. Je suis entre autre pilote professionnel exerçant au Burkina, j’aimerai juste attiré l’attention sur le fait que les choses ne soit pas aussi simple que votre point de vue profane(sans connotation aucune). En vérité l’aviation est un domaine sensible qui fait intervenir des compétences techniques, mais aussi un vaste champs d’influences extérieurs. Il y a notamment les facteurs humains (conséquences physiques de la pratique du pilotage, implications psychologiques dans les situations de détresses, stress, prises de decisions etc... )

      Apres avoir échangé avec la personne concernée, et partagé avec lui ma petite expérience, ma conclusion est que cet accident est directement lié a ces dis facteurs humains et ABSOLUMENT PAS a un manque de qualification. La décision de se poser est la seule et la meilleur dans cette situation, car si l’on attend la panne moteur on se posera aussi mais sans avoir le choix du terrain, ce qui peut vouloir dire la mort... Celle de redecoller n’était pas forcement la meilleur, mais s’explique tout autant que l’incident par des facteurs humains dont je ferai l’économie ici.

      Je demande de l’indulgence pour autrui d’autant qu’il est évident, notamment de part votre langage, que vous ne savez ni les tenants ni les aboutissants, et n’avez aucune competence technique qui justifierai votre jugement ironique.

      Enfin, pour repondre a votre question, la reponse est oui, tout citoyen lamda PEUT bel et bien piloter un avion, a condition de recevoir les formations qui s’imposent(certaines personnes gagnent a ce que l’on ne le sache pas). Pour exemple, il y eu une époque au burkina ou un pilote et propriétaire d’avion, au fil du temps enseigna l’art et la maniéré du pilotage a son domestique. Ce dernier, alors que le propriétaire ait été touché par une cecité, le conduisait pour tous ses besoins.

      J’ai certainement fais un peu long, pas en vain j’espère. J’ai le fort sentiment qu’encore aujourd’hui, nous sommes toujours esclave dans nos têtes, avec des points de vu très tranchés et plutôt étroits, c’est a mon avis une des raisons pour lesquelles en Afrique, au Burkina, nous continuons de souffrir le martyr...

      Plus simplement, c’est votre "frère" qui est touché aujourd’hui (qui sait demain ?), une personne COURAGEUSE et audacieuse, comme l’Afrique en a besoin. Plutôt que juger, je suggère de la recherche en ce qui concerne ce metier formidable ou des gens se sacrifient a longeur de journée, et en ce qui concerne d’autres domaines utiles pour nous dans un contexte volontairement soutenu de pauvreté extrême tant pécuniaire que mentale, et de la SOLIDARITE pour aller de l’avant.

      Kab, vous pourrez par exemple commencer en regardant un célébré film, "les Dieux sont tombés sur la tête", qui semble anodin mais regorge d’enseignement pour les zombies culturels que nous sommes, ni civilisé, ni traditionnels, pire, ayant perdu même la logique et le bon sens ; choses qui ne requièrent pas d’école ou d’instruction particulière. Pour moi logique et bon sens sont des dons de Dieu, que nous avons accepter de piétiner au profit du formalisme creux occidentale... Dommageable ! Enfin, bref.

      Le centre de formation bénévole qui permet a des jeunes passionnés Burkinabés de pourvoir apprendre a voler ; que dis-je, piloter ; il ne faudrait pas confondre M. Kab... à PEUT ETRE besoin d’un avion de remplacement et je pense sans me fourvoyer j’espère, que votre contribution aussi modeste soit-elle sera la bienvenue.

      Merci d’avoir lu ce message.
      Bien de choses a tous.

  • Le 28 juin 2011 à 13:36 En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    Hun Hun ! Faut bien faire hein ! N’gaw !

  • Le 28 juin 2011 à 15:03, par kayalais En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    Comme les gens de Pissila ont brulé le vehicule de leur mairie, Dieu les envoie du ciel un avion

  • Le 28 juin 2011 à 15:50 En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    L’élève-pilote c’est qui.il ya une école d’aviation au Burkina ? quel journaliste.

    • Le 30 juin 2011 à 16:02, par M.K.N. En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

      Bonjour,

      Le statut d’élève-pilote ne s’acquiert pas forcement dans une école de pilotage. Les aéroclubs sont aussi habilités a former des gens qui par définition sont élèves-pilote, et a leur delivrer une licence de pilote privé, leur permettant de piloter pour leur plaisir, ou pour des besoins de services, mais sans rémunération.

      Maintenant il faudrait savoir que les aéroclubs représentent pour nombre une opportunité et une première approche de l’aviation, afin de se familiariser avec les différents concepts avant dans se lancer dans une formation professionnelle coûteuse et éprouvante.

      Bien a vous

  • Le 28 juin 2011 à 16:26, par La Bougie En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    Cet élève-pilote, en faisant montre d’un minimum d’attention aurait pu éviter cet accident !

    J’espère que cela sera pris en compte quant à la délivrance de son diplôme.

    • Le 30 juin 2011 à 16:10, par M.K.N. En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

      Bonjour,

      Permettez moi de faire faire un commentaire sur votre pseudo... "La bougie", si je me souviens bien il y a un vieux dicton qui affirme que l’intelligence est comme une bougie et n’éclaire que son porteur. Je ne partage pas ce point de vue et je reste convaincu que l’on peut partager les choses de bien que l’on possède.

      Alors "La bougie" de grâce éclairés nous un peu mieu car vous n’avez pas grande mine avec de tels propos.

      Salutations.

  • Le 28 juin 2011 à 16:35, par pierre En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    C’est pas très malin, il aurait pu vérifier "la piste".

  • Le 28 juin 2011 à 17:03 En réponse à : Commune de Pissila : L’aile d’un monomoteur prise dans les buissons

    C’est donc vrai... hum !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km