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CONFIDENCES DU WEEK-END : Des militaires manifestent à Pô

Publié le lundi 18 avril 2011 à 01h09min

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Après Ouagadougou qui n’a pas connu le sommeil dans la nuit du 14 au 15 avril 2011, c’est le tour de Pô, chef-lieu de la province du Nahouri (région du Centre-Sud), de ne pas pouvoir fermer l’œil. Son sommeil a été troublé depuis la nuit du 16 avril par des tirs de militaires du Centre national d’entraînement commando (CNEC). Selon les informations glanées çà et là, tout a commencé dans la nuit du 16 avril autour de 20h par des tirs de faible intensité.

C’est une heure après qu’ils sont devenus forts, obligeant la population à rentrer précipitamment chez elle. Devenus maîtres de la ville, les militaires à l’origine des tirs récupèrent les voitures du haut-commissaire qui était à une cérémonie nocturne (Journée de l’infirmière), du maire, de la gendarmerie et celles de particuliers rencontrés au hasard. Avec celles-ci, ils s’en vont s’approvisionner en carburant et sillonner la ville pour tirer en l’air.

Selon nos informations, 2 personnes ont été blessées par des balles perdues. Au cours de leur toute première manifestation du genre dans la ville, les militaires ont saccagé les domiciles de deux de leurs chefs : celui d’un colonel de l’Académie militaire Georges Namoano et celui de l’intérimaire du CNEC. Des boutiques ont été également saccagées. Les tirs ont continué le lendemain 17 avril et se sont même intensifiés vers 13 h et ordre a été donné à la population de rentrer chez elle. Les tirs continuaient toujours le même jour vers 17h au moment où ces lignes étaient rédigées. Selon nos informations, les revendications des auteurs des coups de feu sont les mêmes que celles des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui a manifesté à Ouagadougou.


Réformes politiques : l’appel du MPF

Dans l’adresse ci-dessous, le président du Mouvement panafricain du Faso (MPF), Achille Rawa Ouédraogo, invite les partis à se retrouver pour réfléchir sur la démocratie.

"Suite à la volonté du gouvernement d’opérer des réformes politiques pour un climat apaisé,
- et considérant la création d’un conseil consultatif composé des différentes sensibilités politiques, de la société civile et des autorités coutumières, le Mouvement panafricain du Faso (MPF) parti centriste, parti de propositions, prend acte et rappelle que déjà le 15 mars 2010 sous son égide une Coalition pour le renforcement et la défense de la démocratie (CRRD) a vu le jour et a organisé la première grande journée nationale de propositions pour plus de démocratie le 24 avril 2010.

- Convaincu que le salut des peuples réside absolument dans leur capacité à transcender les différences, les clivages et à dialoguer dans le respect et la responsabilité, Le MPF prend acte et exhorte tous les partis et mouvements politiques tiers à se saisir de cette opportunité pour qu’ensemble nous puissions poser les jalons d’un Burkina prospère et paisible. Le MPF lance donc une proposition à tous ces partis et mouvements afin qu’on se retrouve pour s’y pencher".


SAMAB : Des demandes d’explication aux membres

Des informations persistantes font état depuis quelques jours de ce que le comité exécutif du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) a adressé des demandes d’explication à tous ses militants qui n’ont pas observé le mot d’ordre de cessation de travail. Le comité exécutif du SAMAB, selon nos sources, entend ainsi leur infliger des sanctions en temps opportun. Ces demandes d’explication concernent l’affaire de militaires condamnés puis libérés à la suite d’une mutinerie.


Le cybercafé Africanet pillé

Dans la nuit du 15 au 16 avril 2011, la société d’informatique et de bureautique Africanet sise sur l’avenue Banbaguida a été victime de pillages. Abraham Bikienga, le gardien des lieux, a expliqué que c’est aux environs de 21 h que des militaires ont fait une première apparition avant de revenir vers 1 h du matin pour s’attaquer aux biens de la société. Le responsable technique, Moumouni Koala, précise que tous les ordinateurs portables et de bureau ont été emportés. Environ 22 ordinateurs ont été emportés ainsi que des portables en réparation.

Toujours, selon le gardien, les militaires sont venus avec des motos et d’autres dans des véhicules double cabine préalablement retirés des mains de citoyens. Un constat à l’intérieur des locaux montre un spectacle désolant au service de la comptabilité où les coffres-forts ont été ouverts et vidés de tout leurs contenus. Près de 1 500 000 F CFA ont été emportés. Des appareils numériques ont également été emportés, a souligné le directeur général de Africanet, Emma Kaboré. Son voisin d’à-côté du nom de Patrice Pardevan de la société Télecom Pardevant n’a pas été épargné par les casseurs.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 20 avril 2011 à 03:08, par Verita En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Des militaires manifestent à Pô

    Mais, que ces magistrats responsables du SAMAB se rendent ridicules. Non seulement vous vous êtes entetés et avez fait une grève qui n’en valait pas la peine ; et vous n’avez obtenu la moindre satisfaction, pourtant j’attirais sur ce site l’attention des magistrats sur l’inutilité de cette grêve.
    Maintenant vous dites que vous allez sanctionnez les militants qui n’ont pas observé le mot d’ordre de grêve. Que vaut la sanction infligée par un syndicat à un magistrat ?
    N’importe quoi !TCHRRR

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