« Non aux salaires de misère, halte à la vie chère, le peuple crie au désespoir », voici entre autres ce qu’on pouvait lire sur les banderoles tenues par certains manifestants au cours de la marche de protestation contre la vie chère à Dédougou. Ni le soleil ardent, ni la poussière de sable que vit actuellement la cité de Bankuy, n’ont pu détourner les manifestants de leur objectif. Comme un seul homme, ils se sont d’abord rassemblés à la place de l’ex auto-gare connue sous le nom de « melon gare » pour les dernières consignes avant de prendre la direction du Haut-commissariat.

Les manifestants seront reçus par le maître des lieux, Alidou Ouédraogo à qui, ils ont remis une copie de leur déclaration. En retour celui-ci leur a promis de la transmettre à qui de droit. D’après le contenu de cette déclaration, les travailleurs exigent la suppression de la TDC, de l’IUTS et de la TVA sur les prêts bancaires, le relèvement des salaires et des pensions, la constatation automatique des avancements de 2006 à 2010 avec leurs états financiers. Aussi, les travailleurs exigent le retrait des dispositions sur la nouvelle tarification des actes médicaux et la suppression des pénalités sur les factures d’électricité.

Après le Haut-commissariat, les manifestants vont ensuite arpenter certaines artères de la ville avant de rallier le point de départ. Malheureusement avant cette étape, certains manifestants se sont livrés sur le chemin à des actes de vandalisme contre certains vendeurs qui selon des sources n’auraient pas suivi le mot d’ordre de grève lancé par les centrales syndicales. Interrogés sur la question des responsables de la coalition affirment que des dispositions ont été prises de commun accord avec toutes les organisations syndicales de la province en vue d’obtenir une marche pacifique. En outre indiquent t-ils, il avait été décidé de la fermeture du commerce pendant la journée de la grève.

Ousmane TRAORE/Dédougou

L’Express du Faso