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CONFIDENCES DU WEEK-END : Dédougou, un "cocufieur" molesté et ligoté

Publié le lundi 11 avril 2011 à 02h34min

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Dans la nuit du 7 au 8 avril 2011, un mécanicien a été molesté et ligoté au secteur 3 de Dédougou par des jeunes. Il lui est reproché d’avoir entretenu des relations sexuelles avec une femme mariée. Selon des témoins, le mécanicien « cocufieur », qui a passé un vendredi noir, a été surpris par le petit frère du cocu dans la chambre de ce dernier en train de coucher avec la femme. Ce dernier a fermé la porte de la chambre à clé, avant d’alerter le quartier. Des jeunes qui ont accouru n’ont pas eu d’état d’âme. Sans autre forme de procès, ils ont déshabillé le mécano avant de le molester et le ligoter toute la nuit.

Le lendemain matin, il a été la curiosité des badauds et n’a eu la vie sauve que grâce au mari cocu qui, joint au téléphone (il était en déplacement au moment des faits), a demandé de le relaxer. Aux dernières nouvelles, le supplicié, qui est marié à deux femmes, a été admis à l’hôpital pour une meilleure prise en charge.


Banouassi : Epsilon Gold part en fumée

Il n’y a plus âme qui vive sur le site semi-mécanisé d’exploitation aurifère de Banouassi. La raison, un mouvement de colère a conduit des habitants de la zone sur le site, le 5 avril dernier, pour demander aux agents de la société de déguerpir afin qu’ils continuent leurs activités d’orpaillage. Alors qu’on pensait que la tension retomberait grâce aux négociations, d’autres groupes sont revenus le 7 avril et ont mis le feu aux installations de la société Epsilon Gold. La société Epsilon Gold, dont les capitaux sont entièrement burkinabè, a obtenu régulièrement son permis d’exploiter et était même considérée comme un modèle en matière d’exploitation semi-mécanisée au Burkina Faso.


Les cinq militaires en liberté conditionnelle

Leur condamnation devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou pour vol de numéraires et outrage public à la pudeur n’a pas été du goût de leurs camarades. La conséquence : c’est la terreur qu’avait vécue les Ouagalais dans la nuit du 22 au 23 mars dernier. Aujourd’hui, la tempête est passée et on en sait un peu plus sur les suites du feuilleton. Selon le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, Sita Sangaré, le Sergent Salifou Ouédraogo, les caporaux Saïdou Sawadogo et Idrissa Kabré ainsi que le soldat Brahima Alzouma, après la nuit chaude du 22 au 23 mars dernier, ont été effectivement réincarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA). Ils ont, par la suite, introduit une requête d’appel pour une liberté conditionnelle et interjeté appel de leur jugement. La cour d’appel, en son audience du vendredi 8 avril 2011, a fait droit à leur requête et les cinq militaires sont libres depuis cette date.


Des milices à Ziniaré ?

Depuis que le Burkina Faso connaît les récents troubles, certaines contrées usent de stratégies afin de garder le calme dans leurs cités. A Ziniaré, la sécurité des bâtiments administratifs et du personnel qui s’y trouve est assurée par des individus. C’est le cas du gouvernorat et du commissariat de police notamment. Pour accéder à l’une de ces administrations, vous êtes soumis à un interrogatoire quand vous paraissez ne pas être un habitant de la ville.


Manifestations contre la vie chère : le Passoré était de la partie

A l’appel du collectif contre la vie chère, la section provinciale du Passoré s’est mobilisée le 8 avril dernier pour marquer son adhésion au mouvement national. Dès 8 heures, les marcheurs étaient plus de deux cents à se masser au lieu du piquet habituel, sis au haut- commissariat du Passoré. Une longue marche, qui va les conduire dans diverses artères de la ville, a ainsi été observée au cours de laquelle des slogans contre la vie chère ont été scandés. Le commissariat de police, la gare routière, l’église protestante, le haut- commissariat point de chute de la marche, c’est le circuit emprunté par les grévistes. Les autorités, avec à leur tête le haut-commissaire du Passoré, ont félicité les marcheurs pour le calme et l’esprit de réserve qui ont été observés pendant la manifestation. Visiblement satisfaits de la mobilisation, les travailleurs se sont à nouveau donné rendez-vous le 1er mai pour commémorer cette fois-ci la fête du travail. Notons que contrairement à certaines localités, aucun commerçant, aucun acteur du secteur informel n’a pris part à la manifestation. L’hymne national a été entonné deux fois, devant la gendarmerie et devant les autorités, preuve selon les organisateurs, de leur détermination à défendre leurs intérêts.


Manifestations des élèves : pas de cours à Yako

Alors que l’on croyait la sérénité de retour dans les établissements scolaires après cette longue trêve, voilà qu’à Yako, les vieux démons refont surface. Depuis le mardi 5 avril 2011, il n’y a pas de cours dans les établissements secondaires de Yako. Et pour cause, les élèves accusent certains responsables politiques d’exercer des pressions voire des intimidations sur certains de leurs délégués. Selon trois d’entre eux que nous avons contactés le vendredi 8 avril, plusieurs familles ont reçu des visites inopinées de personnes qui n’ont rien à avoir avec les forces de l’ordre, ce qui est une "implication inacceptable" du politique dans le mouvement qui les oppose au gouvernement burkinabè. De l’avis de ces derniers, des délégués ont été l’objet d’achat de conscience afin de saboter le mouvement. Pire, un des délégués est cité comme étant le principal commanditaire de l’incendie du commissariat de police le 7 mars dernier. Par ailleurs, une liste d’élèves serait détenue par ces mêmes personnes, preuve que la sécurité des délégués et bien d’autres élèves serait ménacée. En réaction à toutes ces informations que les élèves disent détenir de source sûre, ils ont décidé de suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre. Une rencontre avec les autorités provinciale et communale le jeudi 7 avril 2011 n’a pas réussi à convaincre les élèves de surseoir à ce mouvement. Toutefois, les élèves promettent ne pas organiser une quelconque marche qui pourrait dégénérer en casse, incendie ou chasse à la sorcière. C’est donc le wait and see à Yako.


Gourcy : un bébé abandonné sous un hangar

L’abandon de bébés devient un phénomène récurrent et inquiétant à Gourcy. En effet, après les jumeaux retrouvés dans un puits perdu à Kasséba Samo le mois dernier, un bébé de sexe féminin a été abandonné sous un hangar, devant la cour du vieux Sambologo Abdoulaye Ouédraogo, située aux abords de la RN2. Selon des informations recueillies sur place, c’est après la prière du matin du samedi 9 avril 2011 qu’une résidente de la cour aurait fait cette découverte. Alertés, les agents de la brigade territoriale de Gourcy se sont rendus sur les lieux pour les constats d’usage. Le bébé qui serait âgé de deux mois était couché sur un pagne et recouvert d’une serviette ; à côté se trouvait un sachet contenant deux tenues de rechange. Il a été transporté d’urgence à la maternité. Il a été gardé en observation quelque temps et a bénéficié des bons soins de Zara Ouédraogo, une fille du vieux Sambologo, avant que le service de l’Action sociale ne lui trouve un centre d’accueil. Pour le moment, on ignore les mobiles de cet acte. Une enquête est ouverte par la gendarmerie pour dénicher d’éventuels coupables et autres complices.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 avril 2011 à 03:40 En réponse à : Aucune lecon apprise des militaires

    Incroyable mais vrai. Apres cette histoire de dessinateur en batiment maltraite par les militaires, je n arrive pas a croire qu’un Burkinabe oserait encore draguer une femme mariee.
    La morale est morte au Faso.

  • Le 12 avril 2011 à 15:50, par titi En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Dédougou, un "cocufieur" molesté et ligoté

    Vous n’avez pas honte ! au lieu de vous en prendre au pauvre mecanicien, pourquoi ne pas vous en prendre a la femme ; ce n’est pas un cas de viol mais un consentement volontaire de la femme. Et qu’elle punition avez vous inflige a cette femme ?
    Femmes du Burkina Faso, faites attention. Hier c’etait Chantal qui a mis le feu a Ouagadougou, aujourd’hui c’est Dedougou, demain ca sera tout le pays.

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