TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
Depuis la reprise des cours du 2e trimestre, la classe de CM1 de l’école primaire publique de Benté dans la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Houndé 1 dans la province du Tuy (région des Hauts-Bassins) est fermée. Le directeur de l’école (le 2e directeur de l’école), titulaire de la classe, fait savoir qu’il est chaque fois pris de malaise une fois à l’école. Dans un premier temps, il a pensé que c’était le bureau du directeur qui était hanté. Mais malgré le déménagement de toutes ses affaires de la classe en question et une prière d’exorcisation d’un pasteur sur les lieux, ses "problèmes de santé" persistaient, selon le directeur.
Il a donc fermé la classe après concertation avec ses supérieurs hiérarchiques et les autorités communales. Pendant ce temps, les deux autres collègues continuent normalement les cours et disent ne rien comprendre à la situation du directeur. L’un d’eux a indiqué qu’il a même occupé pendant trois ans le logement de maître dans la cour de l’école sans problèmes avant d’emménager dans sa propre cour en ville. A sa suite, le directeur, arrivé en 2008-2009, a intégré la même maison et en est sorti, quelques mois plus tard, pour cause de santé et de stress.
Approchés, les responsables coutumiers du secteur n°3 (secteur où est implantée l’école) ont laissé entendre que le site de l’école de Benté est un lieu sacré et ils n’ont pas été contactés au moment de la construction de l’infrastructure. Tout compte fait, des sacrifices sont impératifs sur ces lieux avant la réouverture de la classe qui compte une quatre-vingtaine d’élèves, ont-ils conclu. Les dépenses pour ce rituel sont évaluées à 200 000 F CFA. Pour réunir cette somme, la mairie de Houndé a sollicité une contribution des parents d’élèves de l’école. Une somme de 100 000 F CFA a pu être réunie par ces derniers qui menaçaient de réinscrire leurs enfants dans d’autres écoles. Ils n’attendaient plus que la mairie pour compléter la somme au moment où nous tracions ces lignes. Pour rappel, l’école de Benté a été ouverte au cours de l’année scolaire 2006-2007. Son premier directeur s’est suicidé en 2008 en buvant de l’acide dans son bureau.
Yelkabo Rodrigue SOME (Collaborateur)
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 2 mars 2011 à 08:26 En réponse à : TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
C’est tout à fait caractéristique d’une crise d’angoisse...
Rien d’exceptionnel.
Le 2 mars 2011 à 22:19, par Quebom En réponse à : TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
Que tu es stupide !!! Crise d’angoisse ? Ah le blanc !!!
2. Le 2 mars 2011 à 13:21, par Alpha En réponse à : TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
on ne joue pas avec le feu on prend les champs des pauvres villageois pour en faire des écoles sans les consultés, après on triche sur la construction. il fallait que ce soit celui qui a donné le terrain à l’administration qui parte ! pauvre head repose en paix !
3. Le 2 mars 2011 à 22:03, par lilboudo En réponse à : TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
200 000 pour des sacrifices ? Ca sort du symbolique ca ! De toute facon, je persiste à croire que le malaise vient d’autre chose, de plus matériel (plantes hallucinogènes ou autres) que le directeur serait sous l’influence que de pouvoirs mystiques. Dans d’autres cieux, on penserait d’abord à inspecter la résidence du monsieur ainsi que la classe pour chercher des substances, plutot que des invocations. Bon, sait on jamais ?
4. Le 4 mars 2011 à 12:32, par Jack En réponse à : TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
De toute façon, la décision de fermer la classe est sage en attendant que des enquêtes approfondies (jespère qu’elles seront diligentées)établissent les causes ces malaises.
5. Le 4 avril 2011 à 08:03 En réponse à : TUY : Une classe hantée fermée jusqu’à nouvel ordre
ok !!!!!!!!!! pour la situation
Je rappel que nous devons faire de nos lieux de travail notre deuxième famille. Autrement dit : nous devons nous intégré dans la société de travail en respectant tout le monde, jusqu’au plus petit et pauvre de la localité.