A l’ouverture de l’atelier, le haut-commissaire a relevé que beaucoup d’efforts sont faits pour éradiquer la poliomyélite au Burkina Faso. En témoigne l’atteinte de la couverture vaccinale de 100%. Malheureusement a-t-il poursuivi, ces efforts n’ont pas toujours été couronnés de succès par l’arrêt du polio-virus sauvage.

En effet, 5 cas ont été confirmés en 2004 dont 1 dans la région du Centre-Est. Au regard de cette situation épidémiologique, les causes probables sont celles de la mauvaise qualité des JNV et la faible couverture vaccinale dans un environnement de circulation du polio-virus sauvage. Pour les autorités sanitaires du district, ceci est la conséquence d’une insuffisance dans la planification des JNV, dans la communication, la suspervision ; d’une insuffisance dans l’analyse des données et d’une mobilisation tardive des ressources financières.

Les présidents des COGESS, les préfets et la COPROSUR ainsi que les infirmiers se sont donc réunis autour de l’équipe-cadre du district pour pallier ces différents problèmes en vue d’améliorer qualitativement ces rendez-vous contre la polio. Cet atelier leur a permis d’amender et de valider les microplans de vaccination contre la poliomyélite et la rougeole dont les échéances sont prévues pour se dérouler du 9 au 12 octobre pour le 2e passage de la VPO, du 19 au 22 novembre pour le 2e passage VPO + vitamine A et du 14 au 20 décembre pour le 3e passage VPO associé à la rougeole. Pour les campagnes un budget de près de 40 millions est attendu de la part du gouvernement et des partenaires de la Santé pour mener à bien cette opération, qui, il faut le dire, pour une première fois, intègre la communication.

Cette nouvelle orientation va permettre de mieux impliquer les communautés et les différents partenaires. Cela est justifié par le fait que le succès de toute campagne de masse repose sur une bonne planification, notamment au niveau le plus décentralisé, afin de ne pas rater une partie de la population cible. L’atelier a permis d’actualiser les informations sur l’éradication de la polio, de définir les stratégies pour obtenir des JNV de haute qualité dans la province, de fixer les responsabilités et d’estimer les besoins en ressources.

Guy Moïse M. NABA
AIB/Ouargaye