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Voirie de Koudougou : Et si on rechargeait un peu ?

Publié le mercredi 22 septembre 2004 à 06h39min

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Le constat est quasi général au Burkina Faso : nos villes souffrent de leurs voies. Koudougou, loin s’en faut, ne fait pas exception à la règle. Les routes sont défectueuses, si elles ne sont pas souvent inexistantes.

Et à la faveur de la saison pluvieuse, la plaie est encore plus béante. Mise à part l’artère principale qui traverse la ville (c’est le prolongement de la Nationale 14 : Ouaga - Koudougou), les routes de la ville sont pour la plupart défoncées, caillouteuses, boueuses... Bien sûr, dans le cadre du Projet de développement des 10 villes moyennes, Koudougou va bénéficier du bitumage (aller-retour ? comme l’aurait dit l’illustre Denis Yaméogo) de 5 km de route, mais cela s’avère insuffisant.

Circuler dans les secteurs relève d’une vraie prouesse et quand il pleut, certaines rues deviennent tout simplement des mares, faute de caniveaux. Prenez les voies de l’ENSK, de la Sainte-Monique, du Collège Joseph Moukassa ; faites une balade dans les quartiers Bourkina, Sainte Félicité, Dapoya... et vous nous en direz des nouvelles. Le cas le plus frappant est la voie de l’ENSK, régulièrement empruntée par les véhicules des sapeurs-pompiers. Il est évident que l’état de cette voie ralentit considérablement l’intervention de ces soldats du feu.

Il serait souhaitable que la municipalité puisse faire quelque chose pour soulager les usagers. C’est vrai qu’on sait que le maire, M. Marcellin N. Yaméogo, et son Conseil municipal se battent déjà beaucoup ; on sait aussi que la force du budget communal est limitée, mais tout compte fait, ne peut-on pas faire quelque chose ? Et si, messieurs de la mairie, vous rechargiez un peu ces voies comme vous l’aviez si bien fait l’année passée ? Faites-le et vous verrez que vous resolverez temporairement le problème et vous rendrez service à vos contribuables.

Ça sera au moins un palliatif en attendant qu’on puisse trouver des solutions définitives avec le concours des partenaires au développement.

Koudougou : Véritable ville-champ

Pourtant le maire a été clair dès le début de la saison hivernale : "Il est strictement interdit de semer en pleine ville, surtout les plantes à tige comme le mil, le maïs, le sorgho..." Tout au plus on pouvait tolérer la culture de l’arachide ou du pois de terre.

Mais non, et comme il est de coutume, la population n’en a fait qu’à sa tête : semant à tout va, utilisant la moindre place disponible, même à l’orée de certaines artères. Ce qui fait qu’actuellement Koudougou est devenue ce qu’il conviendrait d’appeler une ville-champ.

Cela engendre un vrai problème de santé publique et d’insécurité, car ces champs sont de véritables centres d’élevage de moustiques et des repères de bandits. Le plus souvent, la poignée de graines qu’on va y récolter ne suffit pas pour compenser ce qu’on aura dépenser pour soigner le palu que les membres de la famille auront contracté. Mais malgré cela, chaque année, c’est la même chose : le maire interdit, la population sème.

La solution, c’est de sévir, par exemple en rasant purement et simplement ces champs de maïs, de mil... illicites. Mais n’gaow ! (comme dirait Nobila cabaret). Qui est fou pour braver la colère de ses potentiels électeurs. N’est-ce pas messieurs les politiciens ?

Rassemblées par Cyrille Zoma

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