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DEDOUGOU : Un dépôt de carburant ravagé par les flammes

Publié le mardi 30 novembre 2010 à 01h14min

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Le 26 novembre 2010 aux environs de 11 heures 30 mn, un incendie a complètement ravagé un local aménagé en dépôt de carburant par terre situé au secteur n° 1 de Dédougou. Bilan : une douzaine de fûts contenant 800 litres d’essence super 91, 690 litres de gasoil et du petit matériel ont complètement été dévorés par les flammes. Fort heureusement, on ne déplore aucune perte en vie humaine.

Pleurs, cris par ci, sauve-qui-peut par là. C’est ce qui a été donné de voir et d’entendre aux riverains du dépôt par terre d’essence situé au secteur n° 1 de Dédougou à la mi-journée du 26 novembre 2010. C’est un incendie qui déclenché dans le local aménagé en dépôt de carburant par terre aux environs de 11 heures 30 mn qui a créé la panique dans le voisinage. Lorsque nous arrivions sur les lieux dix minutes après le déclenchement de l’incendie, difficile de s’approcher des flammes à 10 mètres. L’explosion des fûts d’essence et l’ampleur du feu faisaient fuir les populations qui assistaient, impuissantes, à la propagation des flammes.

Deux fûts ont même été projetés sur la voie publique. Fort heureusement, la police de Dédougou, aidée par les autres forces de défense et de sécurité de la ville, a aussitôt délimité un périmètre de sécurité pour limiter les dégâts. Par mesure de prudence, les boutiques, les ateliers de couture, les kiosques de même que les habitations voisines ont été vidés de leurs contenus. Une partie de la Route nationale 10 qui servait d’aire de prière du vendredi de la mosquée voisine était complètement déserte. Si on ne déplore qu’un blessé léger, on note cependant qu’une douzaine de fûts contenant 800 litres d’essence super 91, 690 litres de gasoil et du petit matériel ont complètement été dévorés par les flammes. De même, les installations de la SONABEL ont également été touchées. Ce n’est qu’aux environs de 12h 42 mn qu’une équipe du piqué d’incendie de la SOFITEX de Dédougou a pu éteindre totalement le feu après qu’il ait énormément diminué d’intensité. Deux équipes des sapeurs pompiers de Koudougou et de Bobo- Dioulasso, arrivées aux environs de 15h, n’ont fait que constater les dégâts.

Mystère et succession de malheurs

Les causes de l’incendie, parti du local servant de dépôt de carburant par terre, sont pour l’instant inconnues. Le gérant Adama Cissé dit ne rien comprendre. « L’incendie s’est déclenché lorsque je transvasais l’essence avec des récipients en plastique dans une bouteille. Les récipients ont mystérieusement pris feu alors qu’il n’y avait aucun foyer à côté. Aucun appareil électronique n’était en marche, encore moins un téléphone portable », a-t-il expliqué avant de dire que c’est le ciel qui lui tombe sur la tête face à une succession de malheurs. Déjà victime d’un accident de la circulation le 15 novembre 2010, la veille de la Tabaski, le gérant n’a quitté l’hôpital que le 23 novembre dernier. Cette journée a été aussi une journée de frayeur pour les musulmans de la mosquée qui jouxte la RN 10. La grande prière publique du vendredi a été perturbée. Mais les plus téméraires des fidèles sont restés devant la mosquée où ils n’ont cessé d’implorer Allah, le miséricordieux de les épargner de tels malheurs.

Nécessité d’une brigade de sapeurs-pompiers à Dédougou

Tout en déplorant ce qui est arrivé, le directeur régional de la police nationale de la Boucle du Mouhoun, Alain Joachin Bonzi, a demandé aux citoyens d’adhérer aux règles de sécurité. « La sécurité est d’abord personnelle avant d’être collective », a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’il a toujours attiré l’attention des uns et des autres sur le danger d’exposer du carburant de la sorte. L’enquête ouverte permettra certainement de connaître l’origine de l’incendie. Cet incendie vient rappeler une fois de plus l’impérieuse nécessité de créer dans la capitale de la plus grande région du Burkina une Brigade de sapeurs-pompiers. Elle viendra répondre comme nous l’avions écrit à sept reprises, non seulement aux besoins des populations, mais aussi et surtout, elle évitera un jour le pire.

Au moment où nous tracions ces lignes, un autre incendie s’est déclenché le 27 novembre aux environs de 14 h dans un autre lieu de vente d’essence en détail dans des bouteilles au secteur 5 de Dédougou en face de l’antenne régionale du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST. Selon des témoins, l’incendie a pour origine un fer à repasser. Le blanchisseur dont l’atelier est collé à la vente d’essence aurait déposé le fer à repasser non loin des bouteilles remplies d’essence. Avec l’aide du vent, l’incendie s’est produit. Le bilan fait état d’une dizaine de litres d’essence, de hangars et d’une bicyclette partis en fumée.

Serge COULIBALY

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2010 à 14:01, par Un Dédoulais de l’extérieur En réponse à : DEDOUGOU : Un dépôt de carburant ravagé par les flammes

    Je compatis à la douleur de ceux qui ont été touchés(matériellement comme physiquement) lors de ces incendies.Vivement que les autorités de notre pays songent à implanter une brigade de sapeurs pompier à Dédougou qui,rappelons le encore,est le chef-lieu de la plus grande région et grenier du Burkina.

  • Le 28 décembre 2010 à 13:50 En réponse à : DEDOUGOU : Un dépôt de carburant ravagé par les flammes

    L’essence n’est pas fait pour être entreposé et manipulé comme ça. C’est une réaction chimique normale pour un combustible très volatil. On peut créer une brigade de sapeurs pompiers, mais pas pour ceux qui rusent contre les lois de la nature.

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