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On murmure : Un village révolté contre les malfrats

Publié le mercredi 1er septembre 2010 à 01h29min

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Selon les sources de Kantigui, des coupeurs de route ont opéré des agressions les 6, 20 et 24 août 2010 à Bouroum, commune rurale située dans la province du Namentenga, région du Centre-Nord. Excédée, la population de Kalamba, village relevant de Bouroum, s’est organisée le 25 août pour rechercher les bandits et se faire justice. Pour éviter le pire, les autorités de la commune ont alerté la brigade territoriale de gendarmerie de Tougouri dont l’intervention a permis de soustraire deux brigands de la vindicte populaire, ainsi que le père d’un fuyard et un autre individu accusé de faire partie de la bande.

Kantigui aurait appris qu’une femme a été lynchée pour avoir favorisé la fuite du troisième bandit qui est son neveu mais surtout pour avoir tenté à l’aide d’un pilon et d’un couteau de cuisine de barrer la route à la foule déchaînée qui voulait rattraper le fuyard. Selon les sources, cette réaction punitive de la population serait due à l’agression de deux commerçants de Kalamba, le 24 août. Ils ont été blessés et délestés de leurs biens.

Le butin des coupeurs de route et des armes de fabrication locale ont été récupérés. Les autorités judiciaires saisies ont ordonné une enquête sur le décès de la femme. Les gendarmes poursuivent leurs recherches pour mettre la main sur le fuyard et démanteler le réseau. Kantigui exhorte les populations à collaborer davantage avec les forces de l’ordre, éviter de se faire justice, pour mieux lutter contre l’insécurité dans les villes et campagnes


Fans de la musique burkinabè, votez pour Smockey

Kantigui se réjouit de la nomination de l’artiste-musicien burkinabè Smockey parmi les 10 finalistes du concours Découverte RFI music du monde. Après sa nomination aux Kora 2010 de meilleur rappeur africain, le promoteur du studio Abazon vient d’amorcer une autre étape de sa carrière dans ce concours ouvert aux artistes d’Afrique, des Caraïbes et de l’Océan indien. De source bien informée, Kantigui a appris que le staff de l’artiste est actuellement dans une campagne d’information des fans de la musique en vue de les inciter à voter pour l’artiste.

Kantigui invite donc la population à voter massivement pour ce prodige de la musique burkinabè. Les votes se font aux adresses suivantes : www.rfimusique.com/français... 18064.asp ou www.smockey.fr ou encore www.myspace.com/smockey2. C’est aussi grâce aux votes massives de leurs compatriotes que les artistes de renommée mondiale comme Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Rokia Traoré du Mali, Didier Awadi du Sénégal, Amadou et Mariam du Mali ont remporté le prestigieux prix au concours Découverte RFI music du monde


Un problème de recouvrement à la mairie de Bittou

Kantigui a ouï dire que la mairie de Bittou est en train de perdre de l’argent depuis deux semaines. En effet, la police municipale et les collecteurs, tous des agents de la mairie, n’arrivent pas à s’entendre. Depuis l’installation de la mairie, c’est la police municipale qui gérait les taxes de stationnement.

Cependant, face à l’insistance des collecteurs, la police municipale a fini par accepter de céder la gestion de ces taxes. Les collecteurs n’ont pas repris parce qu’ils demandent l’appui des policiers municipaux sur le terrain. Les policiers auraient fait savoir que normalement, leur prestation est facturée à 2 500 F CFA l’heure mais en tant qu’agents d’une même structure, ils consentent à faire payer aux collecteurs 5 000 F CFA par sortie. Selon les sources de Kantigui, depuis le débat du différend, la mairie aurait perdu plus de 500 000 F CFA parce que les taxes de stationnement ne sont plus collectées


Où a eu lieu la tranche régionale télévisée de Faso Acadmy du Centre-Sud ?

Les 4 candidats présélectionnés pour la tranche régionale télévisée de Faso Academy du Centre-Sud n’ont pas eu la chance de prester devant leurs supporteurs de la cité de l’Epervier. Et pour cause, a-t-on appris à Kantigui, l’absence de salle de spectacle appropriée dans cette commune, chef-lieu de la région. En effet, s’est laissé rapporter à Kantigui, la salle de ciné qui avait été retenue pour la cause avait refusé du monde, le jour indiqué. Malheureusement, une pluie s’est invitée une demi-heure après le début des hostilités. Conséquence, c’était le sauve-qui- peut, ladite salle de ciné n’étant pas couverte.

Cette situation, selon les sources de Kantigui, aurait conduit les organisateurs de cette noble initiative à transporter les candidats du Centre-Sud à Tenkodogo pour leurs prestations. Voilà qui devrait, pense Kantigui, interpeller les autorités locales sur l’importance de l’érection d’un cadre à même d’accueillir des manifestations culturelles de taille. Mais, en attendant cela, la réfection de la salle de ciné et sa toiture pourraient constituer une alternative


Test de recrutement d’agents de recouvrement de la commune de Kogoussi : où sont passés les résultats ?

Il est parvenu à Kantigui que les candidats au test de recrutement d’agents de recouvrement pour le compte de la commune de Kongoussi attendent toujours leurs résultats. Pourtant, ceux des huit autres communes sont situés depuis plus d’un mois et ont même rempli les formalités d’embauche auprès de leur commune.

Ces candidats qui ne comprennent pas pourquoi ils n’ont toujours pas leurs résultats, craignent d’éventuels tripatouillages et réclament déjà justice. Ne sachant pas à quel saint se vouer, les candidats se confient à Kantigui dans l’espoir que leur cause sera entendue


Village-opéra de Laongo : le Goethe-Institut veut continuer l’œuvre

Kantigui est encore triste, suite à la disparition, ce dimanche, du promoteur du “Village-opéra" de Laongo dans l’Oubritenga. Plusieurs personnes pleurent la disparition de cet homme de culture. Kantigui a reçu un hommage rendu par l’Institut Goethe du Burkina, à travers cette lettre que nous vous invitons à parcourir : Chers journalistes culturels,

Il nous est parvenu samedi dernier, la triste nouvelle du décès de Christoph Schlingensief, le grand créateur et fondateur du village-opéra à Laongo. Ces deux dernières années, l’idée de créer un village pour les arts fut l’un des projets qui lui tenait fortement à cœur. Ce projet est l’expression de sa croyance à la force de l’esprit créatif, qui fait émouvoir tout. C’était fascinant de voir comment ce projet lui donnait force et énergie, qui couvraient tout son entourage.

Cette énergie devrait se poursuivre dans un village au Burkina Faso où des enfants apprendront volontiers, à s’exprimer à travers la musique et le film et cet effet va au-delà des frontières du Burkina Faso. Nous souhaitons à la famille et aux amis, surtout la quiétude de lui dire adieu. Tout l’ensemble du Goethe-Institut va soutenir son équipe à ce que le plus grand projet de Christoph Schlingensief poursuive son cours o

Au nom de l’ensemble du Goethe-Institut, Peter Stépan


Sauvegarde des langues maternelles : les Bwaba s’activent

Kantigui qui est fier d’être Burkinabè et de la diversité culturelle qui honore son pays, salue toutes les initiatives qui tendent à mettre en exergue nos richesses et valeurs traditionnelles. Ainsi, il vient d’apprendre que la Sous-commission nationale du bwamu (laquelle œuvre à la pérennisation et à la valorisation de la langue parlée par les Bwaba) s’active à la tenue d’un séminaire sur le thème « Comment lire et écrire le bwamu ? ». La rencontre est prévue les 17 et 18 septembre 2010 au Centre d’accueil Notre-Dame de Lorette, situé en face de la Chambre de commerce de Ouagadougou, derrière la direction de Telmob.

Kantigui

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er septembre 2010 à 11:02, par le bon citoyen En réponse à : On murmure : Un village révolté contre les malfrats

    Bonjour à tous
    Je pense que la population a raison de se faire justice quand l’état montre ses limites de leur porter secours. Depuis le début de cette histoire d’insécurité, j’ai toujours interpellé le gouvernement sur les risques de dérives face à cette situation d’impuissance manifeste.
    Comment comprendre que pendant plus de 10 ans, une zone devient un nomansland dans un état de droit ? Si on y prend garde, un jour c’est nos forces de l’ordre qui recevront la fonde des populations alors qu’eux aussi n’ont pas de moyen pour faire face à la situation (voyez ce qui s’est passé la semaine passée).

    Pour le problème de Bittou, ça démontre encore notre esprit de sous développement. Comment comprendre qu’une guerre de chiffonnier fasse perdre un tel montant à une mairie pendant qu’on est en train d’imposer une TDC à burkinabè ?
    Comme vous le remarquez, la TDC constitue un moyen facile de se faire de l’argent. Sinon les communes pouvaient trouver des ressources ailleurs. Mais hélas, on se retrouve encore à cette manque d’initiative et à des esprits mesquins qui nous empêche de se developper.

    Pour le cas de Manga, ça ne surprend personne, comment comprendre qu’on impose le chef lieu de région à un village simplement parce qu’il y réside un chef coutumier puissant alors que économiquement il existe une ville plus peuplée et plus économiquement rentable dans la même région (Pô). Il se fait des actes administratives plus à Pô qu’à Manga et vous allez contraindre la population à faire le déplacement dans une ville où il n’y a même pas un coin pour se loger.
    Le gouvernement construira des bâtiments administratifs pour donner à la localité l’aspect de chef lieu de région. Mais comme Pô est économiquement plus vivant que Manga, on vivra dans une ville fantôme où la plus part des gens iront faire les achats et week end à Pô.
    L’argument économique est la seule qui vaille au 21ème siècle.

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