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On Murmure : Une mesure contre la personnalisation des fonctions dans l’administration

Publié le mercredi 25 août 2010 à 02h23min

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Kantigui a eu connaissance d’une circulaire du Premier ministre, Tertius Zongo, concernant la situation administrative de certains agents de la Fonction publique admis à des concours professionnels et qui continuent d’occuper leurs emplois dans l’administration. Dans la circulaire dont Kantigui vous propose l’intégralité, Tertius Zongo indique que, dorénavant, l’inscription dans les écoles professionnelles sera subordonnée à la présentation d’un certificat de cessation de service.

Circulaire

Il m’est revenu que des agents de la Fonction publique, admis aux concours professionnels et inscrits dans les écoles de formation de l’Etat, continuent d’exercer leurs fonctions ou d’occuper leurs emplois dans l’administration.

Cette pratique irrégulière qui traduit un esprit de cupidité et une volonté de personnalisation des fonctions et des postes de travail ne saurait être tolérée ni autorisée. La mise en position de stage libère l’agent de la Fonction publique de toute autre obligation de service vis-à-vis de la structure administrative qui, auparavant, l’employait.

Ainsi, l’ agent stagiaire perd toute qualité pour agir au nom et pour le compte de son service d’origine. Cette décharge de service ne modifie pas la situation statutaire de l’agent qui reste en position d’activité et continue ainsi, de bénéficier de sa rémunération, déduction faite des indemnités ou de tous autres avantages financiers liés à la fonction ou à l’emploi qu’il occupait.

Au demeurant, la formation professionnelle constitue un droit consacré par la loi n° 013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique. L’administration est tenue de permettre à l’agent méritant d’en jouir totalement, en vue de sa promotion hiérarchique .

Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a pris les mesures idoines pour une organisation diligente des concours professionnels et les résultats sont publiés six mois avant le début des cours dans les écoles de formation professionnelle. Ces dispositions permettent aux différentes autorités administratives de disposer d’un délai largement suffisant pour procéder à temps au remplacement de tous les agents admis aux concours professionnels.

Dorénavant, l’inscription dans les écoles professionnelles sera subordonnée à la présentation d’un certificat de cessation de service établi par le supérieur hiérarchique de tout agent stagiaire. Des ampliations dudit certificat seront adressées au ministre chargé de la Fonction publique et au ministre chargé des Finances.

Aucun motif tiré de la loi et/ou encore moins des nécessités de service ne peuvent justifier le maintien dans ses fonctions ou dans son emploi un agent qui est placé en position de stage. J’invite chaque président d’institution et chaque ministre à prendre les dispositions pour procéder aux vérifications nécessaires et mettre immédiatement fin à toute irrégularité relevée.


Triste sort de la Maison des jeunes du secteur n° 10

Kantigui a ouï dire que la gestion de la Maison des jeunes du secteur n° 10, quartier Laarlé de Ouagadougou, est actuellement décriée par de nombreux habitants de la zone. Jadis, temple d’animation des troupes dodos, le complexe qui abrite en outre, des ateliers d’art plastique serait en cours de dégradation car mal entretenu.

Selon un jeune du quartier qui s’est confié à Kantigui, des cas de vol ont été enregistrés, le matériel du complexe utilisé à des fins personnelles et surtout l’auberge qui servirait de chambres de passe. En l’absence d’un bureau élu dans les normes, des personnes gèrent la maison, selon leur bon vouloir, en dépit des nombreux griefs portés contre eux. Kantigui invite les autorités communales à s’intéresser au cas de la Maison des jeunes du secteur n°10 pour sauver la situation.


Un douanier aux arrêts

Il est parvenu à Kantigui qu’un douanier en service à Bittou serait actuellement aux arrêts. Appelé par la Direction générale des douanes à Ouagadougou, il était loin de s’imaginer que c’était pour le conduire au "frais".

Ce douanier indélicat se croyait tellement malin qu’il croyait doubler tout le monde. Selon les sources de Kantigui, lors du concours professionnel des douanes, il a "traité" avec un jeune qui est allé composé à sa place. Mais le subterfuge n’est pas passé inaperçu car comme le disent d’aucuns, "le monde est petit". Kantigui félicite la Direction générale des douanes qui a décidé de ne pas "fermer les yeux" sur des pratiques qui n’honorent personne.


Une opération d’envergure du CDP en vue

Kantigui a intercepté une correspondance qui laisse présager qu’après l’investiture du candidat Blaise Compaoré, ça va véritablement bouger dans les provinces. En effet, les membres de la direction politique nationale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se préparent à effectuer une forte descente dans les provinces du 28 août au 15 septembre.

Cela, dans le but de mener une vaste campagne de sensibilisation à la confection et au retrait des CNIB. Selon la source de Kantigui, cette sortie dénommée "Opération CNIB à tous les inscrits sur les listes électorales" pour l’élection présidentielle du 21 novembre 2010, verra l’implication sans exception, de tous les membres de la direction politique nationale du parti.

Les commissaires politiques régionaux et leurs adjoints vont sillonner toutes les provinces, les départements et les hameaux de culture, pour sensibiliser les populations inscrites sur les listes électorales à la nécessité de se faire établir des CNIB, pour accomplir leur droit de citoyens, le jour du 21 novembre 2010. Kantigui salue cette initiative à sa juste valeur et voit par là, une volonté des premiers responsables du parti au pouvoir, de travailler pour une forte participation au scrutin du 21 novembre 2010.


Des précisions sur l’opération de délivrance de CNIB à Gomboussougou

Dans sa livraison du 4 août dernier, Kantigui signalait un rendez-vous manqué de l’équipe mobile de l’Office national d’identification (ONI) qui devait se rendre à Fungu, dans la commune rurale de Gomboussougou, province du Zoundwéogo pour l’opération de délivrance massive de Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) aux populations.

Selon des sources dignes de foi, la mairie s’est trompée à cause d’une mauvaise exploitation des photocopies, car les premiers chiffres des dates n’apparaissent pas. Le maire a donc fait passer des communiqués invitant les populations à sortir les 3, 4 et 5 août pour l’opération, alors que ce sont les dates des 13, 14 et 15 août que l’ONI avait retenues. Conséquence, les gens sont sortis nombreux et naturellement l’équipe n’est pas venue.

Mais a-t-on soufflé à Kantigui, tout est rentré dans l’ordre par la suite, car la bonne date a été communiquée à la radio et par les crieurs publics. A l’équipe mobile de l’ONI, une dizaine de jeunes se sont joints pour aider au bon déroulement de l’opération.


Des difficultés à la mairie de Pô

Selon les sources de Kantigui, les usagers du service de l’état civil de la ville de Pô ne sont pas du tout contents. Après la longue rupture de timbres communaux, la mairie de Pô connaît des ruptures de papier et d’encre pour la saisie des différents documents de l’état civil, surtout des actes de naissance. Cette situation contraint les agents de l’état civil à donner des rendez-vous d’un mois pour les actes de naissance, alors que la rentrée scolaire se profile à l’horizon.

Des parents ont confié leurs inquiétudes à Kantigui. En effet, ils ne savent pas encore s’ils pourront disposer des actes de naissance à temps, documents obligatoires pour l’inscription des enfants à l’école. Qui plus est, ces parents ne comprennent ces ruptures des stocks, surtout que ce service constitue l’une des sources financières importantes de la mairie.

Kantigui

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 août 2010 à 07:54, par New Future Vision En réponse à : On Murmure : Une mesure contre la personnalisation des fonctions dans l’administration

    Comme le signifie l’adage "MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS", cette décision vient à point nommé. Avec des lois réfléchies comme cette dernière, nous allons voir qu’il va s’y créer des CDD partout au Faso et cela permettrait à chacun d’avoir la chance d’exercer ne serait ce qu’un stage rénuméré. Superbe décision une fois de plus prise par Tertus que nous soutenons fermement.
    "Cherchons un meilleur futur qu’un passé inutile"

  • Le 25 août 2010 à 16:30, par anta En réponse à : On Murmure : Une mesure contre la personnalisation des fonctions dans l’administration

    Il était plus que temps. Pour exemple à la DRH du MEBA c’est plein de ces agents "indispensables" qui sont à l’école et qui occupent toujours leur poste, prenant même en otage les dossiers de reclassement de centaines d’enseignants. C’est un fait. Vivement que les choses changent pour que mon frère enseignant ait enfin son reclassement qui dort dans le tiroir d’un "indispensable" depuis, tenez-vous bien, septembre 2009...J’ai les noms et les références du dossier.

  • Le 25 août 2010 à 20:30, par Agnes Solange En réponse à : On Murmure : Une mesure contre la personnalisation des fonctions dans l’administration

    salut ! vous êtes vraiment en retard car j’ai suivi mes 2 ans de formation à l’ENAREF avec un professionnel qui exercer sa fonction de DAF pendant 3 ans (soit 1 année preparatoire et 2 ans avec nous les Directs qui venions de l’Université)et cela, jusqu’à la fin de notre formation. il n’était pas le seul et l’ironie du sort, tout le monde l’appelait DAF dans la classe.Monsieur le Ministre de la Fonction Publique nous vous encourageons dans votre lutte.

  • Le 23 septembre 2010 à 17:33 En réponse à : On Murmure : Une mesure contre la personnalisation des fonctions dans l’administration

    Est-ce que cette mesure concerne aussi les militaires ? il parait que ce procédé est faisable dans l’armée. C’est à dire être admis à un concours professionnel, se faire ajourner et continuer à travailler jusqu’à un certain temps, ensuite retourner à l’école pour sa formation.
    Pour ma part, il doit être interdit partout

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