LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

On Murmure : Il faut sauver les infrastructures du 11-Décembre 2009

Publié le mardi 17 août 2010 à 23h52min

PARTAGER :                          

Kantigui s’est réjoui, il y a juste quelque huit mois de l’érection de plusieurs infrastructures inaugurées en grande pompe dans la cité de Naaba Kango (Ouahigouya), le 11 décembre dernier. Au titre de ces infrastructures inaugurées lors des festivités, Kantigui pense encore aux voies bitumées qui ont coûté 2,484 milliards F CFA, au siège flambant neuf du conseil régional, d’un coût de 200 millions F CFA, à la plateforme maraîchère « Bougraoua Ouédraogo » construite à hauteur de 268 millions F CFA, aux 100 villas des forces vives au secteur n° 2 de Ouahigouya, aux 50 logements sociaux et aux 20 villas de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), au nouvel aéroport d’un coût global de 1,226 milliards F CFA.

Selon le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, c’est la bagatelle de trois milliards de francs CFA qui sont « durablement immortalisés dans le béton dans le chef-lieu de la région du Nord ». Juste huit mois après, il y a des motifs d’inquiétudes. Selon des sources dignes de foi, plusieurs villas sont menacées de destruction par les eaux pluviales.

Au moins une vingtaine de villas réalisées à l’occasion de ces festivités sont inondées après chaque pluie, du fait de manque de caniveaux. L’une d’elle aurait perdu une partie de son mur. Toutes les villas qui jouxtent la voie bitumée sont menacées par les eaux de pluie et certaines langues prédisent qui si rien n’est fait, elles ne tiendront pas plus de deux ans.

Au niveau de la salle polyvalente « Mamadou Yamba Ouédraogo » capable d’accueillir non seulement des spectacles, mais également des conférences, des mariages, des réceptions, certaines chambres prennent de l’eau, les toilettes sont en panne et au moins une vingtaine de ventilateurs auraient cessé de tourner. Kantigui lance un appel aux autorités et surtout aux fils et aux filles de la région afin qu’ils se mobilisent comme en décembre pour sauver ces infrastructures.


Congrès mondial de l’UCIP

Plus que 26 jours pour l’ouverture des manifestations marquant le 22e Congrès mondial de l’UCIP. Alexandre Le Grand Rouamba, le président de l’UCAP, a tellement réussi son battage médiatique que déjà, on a l’impression que tout Ouaga bouge au rythme de la grand-messe de la presse catholique. Kantigui reçoit des nouvelles plus que rassurantes pour les membres de l’UCAP-Burkina.

A l’ex-siège du CES où le comité d’organisation a pris ses quartiers, les préparatifs vont bon train. En outre, il est parvenu à Kantigui qu’au nombre des invités de marque annoncés au congrès du 12 au 19 septembre 2010, l’ancien président ghanéen John Jerry Rawlings a confirmé sa participation à la rencontre.

A la tête d’une délégation de quatre personnes dont son épouse, l’invité spécial du 22e congrès de l’UCIP donnera une communication sur la bonne gouvernance face aux centaines de journalistes, patrons de presse, religieux et religieuses (1000 personnes) attendus à Ouagadougou. Kantigui a visité le site web du congrès (www.ucap-burkina.org) pour mieux prendre le pouls de l’organisation de cette rencontre, première pour l’Afrique tout entière et baptême de feu pour l’organisation mondiale (l’UCIP) qui n’a jamais, en 82 ans d’existence, convié ses congressistes en Afrique.

Ainsi donc, ils viendront du monde entier, de tous les continents à Ouagadougou pour prendre part à l’événement mondial dont on sait déjà qu’il mettra l’accent sur la formation, l’évaluation de la profession de journaliste en rapport avec l’exercice de la foi, la promotion et le développement de la paix.


Chute surprenante d’un bloc de béton à Rood Woko

Le lundi 16 août 2010 aux environs de 12 heures, un bloc de béton désagrégé s’est détaché d’un immeuble situé en face du marché Rood Woko, côté commissariat, pour s’effondrer sur le pavé, semant du coup la panique chez les commerçants installés au bas de l’étage, les ambulants et les clients.

Kantigui qui a été témoin de ce spectacle désolant et inquiétant en a eu pour ses oreilles ; les usagers du marché se demandent ce qui serait advenu si jamais cette brique tombait sur quelqu’un. Voilà donc une situation qui interpelle le ministre en charge de l’Urbanisme. Kantigui a constaté que depuis l’incendie du marché en 2003, des commerçants se sont installés dans ces bâtiments, créant ainsi un marché parallèle attendant la réouverture de Rood Woko.

Kantigui se demande d’ailleurs si certaines infrastructures sont propices à de telles activités. Kantigui se préoccupe également, sans faire de cet incident une montagne, de l’état de ces bâtiments qui datent d’une certaine époque et qui sont devenus par la force des choses, des centres commerciaux accueillant des publics de plus en plus nombreux.


Halte au vol ou détournement des pensions des anciens combattants

Kantigui est resté presque sans voix quand il a appris que des individus ont volé et continuent de voler les anciens combattants. Cette révélation, Kantigui la tient de sources sûres. En effet, il est revenu à Kantigui qu’il y a des parents qui viennent prendre les pensions par procuration alors que cette somme n’atteint pas les vrais destinataires.

"C’est même un réseau bien organisé qui s’adonne à cette sale besogne", a appris Kantigui. Selon les sources de Kantigui, le phénomène perdure à cause de l’ignorance des bénéficiaires qui, pour la plupart, vivent dans des villages, parfois très loin des grandes villes. Du coup, Kantigui a peur que la revalorisation des pensions des anciens combattants africains (Ndlr : décision prise le 14 juillet 2010 par le Président français, Nicolas Sarkozy) ne profite à certains de ces intéressés. Ceux-là mêmes qui ont souffert, frôlé la mort sur les champs de batailles.

C’est pourquoi Kantigui joint sa voix à celle de tous les défenseurs des anciens combattants pour décrier toute attitude visant à empêcher les anciens combattants ou leurs ayants-droit de bénéficier de leurs pensions. Vivement que des enquêtes soient menées pour démasquer ces délinquants d’une autre race et qu’ils soient punis à la hauteur de leur comportement ignoble.


Un comité de jumelage pour la commune de Séguénéga

Kantigui a ouï dire que la commune de Séguénéga dans le Yatenga dispose depuis le 24 juillet dernier, d’un comité de jumelage. Chargée de l’animation de la coopération décentralisée de la commune, il doit contribuer à la promotion des idéaux du jumelage et du partenariat en vue de la réalisation des objectifs du développement économique, social, culturel et humain durable de Séguénéga.

Placé sous l’autorité du maire, président du conseil municipal, le Comité communal de jumelage (CCJ) est chargé pour le compte de la commune, de contribuer à la promotion des relations de jumelage au niveau de la commune, animer les actions de jumelage et de coopération au niveau de la commune.

Il a aussi en charge la sensibilisation et la mobilisation de toutes les forces vives du territoire communal dans le cadre des activités de jumelage, et enfin la réalisation des activités prévues dans le programme de jumelage et de coopération validées par le conseil municipal. Kantigui qui n’ignore pas les besoins en matière de réalisations dans les communes souhaite bon vent à la nouvelle équipe et espère que les partenariats seront très vite trouvés pour le bonheur de la commune de Séguénéga.


Manque de service minimum à la perception de Bittou

Kantigui a ouï dire que la perception de Bittou manque de service minimum lorsque les agents sortent pour le recouvrement. Impossible d’avoir des timbres, impossible d’avoir un interlocuteur. Kantigui qui déplore cette situation plaide pour que des mesures soient prises afin de soulager les usagers de la perception.

Cela peut passer par une organisation à l’interne ou par un renforcement du personnel. C’est ainsi que les portes de ce service de l’Etat ne resteront pas fermées lors des sorties de recouvrement. En attendant ces mesures, Kantigui encourage ces vaillants agents qui aident l’Etat à avoir les ressources nécessaires pour son fonctionnement.


9 heures de galère pour 35 passagers

Kantigui a appris que 35 passagers d’un car d’une société de transport en partance pour Dano, chef-lieu du Ioba ont connu une soirée de galère le 16 août dernier à Bobo-Dioulasso. Annoncé pour 14 heures, c’est vers 18h30 que le fameux car a décidé de quitter sa gare après un tour au garage. Croyant le temps de leur misère passé, les 35 passagers à bord du car de 70 places ont été débarqués à environ 7 km de Bobo-Dioulasso. Le car n’aurait ni feu de croisement ni essuie-glaces. Les passagers auraient exigé un retour en gare à Bobo-Dioulasso afin de trouver une solution définitive à leur misère. Peine perdue, impossible de repartir en gare.

C’est finalement aux environs de 22 heures, après plusieurs appels téléphoniques que les responsables de la société de transport auraient dépêché un autre car, pour aller récupérer les 35 passagers afin de les conduire à Dano à 23 heures. Voilà une situation qui fait dire à Kantigui que l’expression selon laquelle « le client est roi », n’est valable que pour ceux qui savent qu’ils vivent grâce à leur clientèle. Alors, chers transporteurs, corrigez votre façon de faire car il y va de votre survie p

KANTIGUI

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 août 2010 à 11:22, par le bon citoyen En réponse à : On Murmure : Il faut sauver les infrastructures du 11-Décembre 2009

    Bonjour à tous
    Pour les infrastructures du 11 Décembre, je pense que la situation des villas met à nue le fait que ces villas n’ont été construites dans un objectif purement politique. Car si au moins 5 ou 6 de ces personnes vivaient dans villas, on ne pouvait pas arriver à cette situation. Mais hélas, ces villas ont été construites pour dire qu’on contribue au développement de la région et après on y passe plus conséquence, ce sont des milliards qui ont été jetés alors que ça pouvait servir à aménager un retenue d’eau pour faire vivre 10 000 personnes. Construire des villas ne font jamais développer une région on a déjà les preuves avec Fada, Ouahigouya et bientôt Bobo Alors, SVP, arrêté cette mascarade et trouver nous autres voies de développement pour nos régions.
    Pour ce qui est des infrastructures publiques, je préfère ne rien dire. Comment comprendre que des réfections de bâtiments dont les réceptions définitives ne sont pas prononcées posent problème. Les entrepreneurs qui ont bâclés ces travaux (et c’était prévisible et on l’a souligné à son temps, quand le 1er ministre mettait la pression que le travail sera bâclé) n’ont qu’à reprendre les travaux avant la réception définitive.

    Pour ce qui est de l’entretien, ce n’est seulement ces infrastructures qui causent problème. Tous les bâtiments administratifs du Burkina Faso donnent la honte.
    Quand vous arrivez dans les bâtiments administratifs, le cadre déjà vous rappel qu’il ne peut rien sortir de bon pour les gens qui y travaillent. Tout est salle, casé, troué etc.… et personne ne fait rien pour garder les lieux propre ou on s’en foute d’une vitre cassée ou de l’eau qui suinte sur une table. Tout le monde est coupable. Du directeur jusqu’à l’agent. Et quand tu parle, on te répond tout bonnement on a envoyé la situation en haut mais pas de réponse. Mais tout en oubliant que localement chaque groupe doit s’organiser à entretenir son lieu de travail.
    Dans les pays voisins, quand tu arrive dans une ville, les bâtiments administratifs se signalent par leur beauté et leur propreté. Ici c’est tout à fait le contraire. Les gens sont surpris de voir un bâtiment administratif propre.
    Cette situation dénote du laissée allée qui existent dans notre administration.
    Chers journalistes faites nous un reportage sur les bâtiments publiques du Burkina ayant plus de 3 ans d’existence et vous comprendrez qu’à ce rythme on s’en sortira jamais de notre pauvreté.

    Car comme l’a dit Feu Général Sangoulé, « La Haute volta est plus pauvre de l’esprit de ces enfant que de ces ressources naturelles ».

    Bonne journée

  • Le 18 août 2010 à 13:32, par un habitant des cités en detresse. En réponse à : On Murmure : Il faut sauver les infrastructures du 11-Décembre 2009

    BONJOUR ET MERCI à ce journaliste consciencieux et à son organe.LE MAIRE ET LE GOUVERNEUR ont intérêt à s’entendre pour nous délivrer de cette calvaire et cet investissement à perte.nous somme allez à la mairie .elle dit qu’elle s’en fou d’aller voir le gouverneur.C’est quelle fuite de responsabilité cela .QUE SE PASSE T IL ENTRE LE MAIRE ET MADAME LE GOUVERNEUR.les citoyens souffrent surtout nous qui somme la ba et y vivons. paradoxe les anciens lotissements oufre .secteur1 ,poydogo ,gondologo ,GOURGA ET ..... il n’y a aucune route ,ouverture ,caniveaux rien .le maire veut lotir encore tougouzague ,sananga qui sont les poumons economiques de la vile .c’est quelle gouvernance locale à la mairie de ouahigouya ?COMME c’est le refuse des retraités au detriment de la jeunesse on ne peut assister qu’a cela.des trois maires qui se sont succéder sont venu se reposer sauf le maire issa et bernard. merci au journal ,merci a fasonet

  • Le 18 août 2010 à 15:45, par Inoussa En réponse à : On Murmure : Il faut sauver les infrastructures du 11-Décembre 2009

    Rien d’étonnant en cela. Un régime en manque de popularité qui cherche vainement comment faire pour paraitre aimé des populations. Comment des "forces vives" peuvent-elles laisser mourir des investissements réalisés à coup de millions si vraiment ceux ci ont été faits avec le coeur et de l’argent licitement acquis ? Dès Fada 2008, on a vu les problèmes, mais on s’est entêté à remettre ça à Ouahigouya. En dehors des réalisations privées qui posent un autre type de problème, à quoi servent les aéroports construits ici et là, à Fada et à Ouahigouya ? Des localités qui peuvent passer une année sans voir atterrir le moindre coucou. Ces investissements sont des trompes l’oeil et ont servi juste à verser des commissions à des acteurs corrompus. Et plus grave arrive avec le 50naire à Bobo. L’argent sort, mais pas grand chose n’est visible. Pour le moment en tout cas.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées