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Une lettre pour Laye : Des pluies torrentielles sur le Sahel

Publié le vendredi 23 juillet 2010 à 01h07min

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Cher Wambi,
Que de nuages ces dernières 48 heures sur la capitale et ses environs ! En d’autres temps, l’on se serait attendu à des hallebardes, mais ne voilà-t-il pas que le ciel tarde à libérer ses vannes, amenuisant l’optimisme qu’affichaient les braves paysans en début de campagne agricole ? Car ils en sont maintenant à se demander si jamais elle répondra à leurs attentes, au regard des champs en détresse en certaines contrées.

Pourtant, ici comme ailleurs, les sorciers du ciel ne cessent de prédire des pluies torrentielles sur l’Afrique de l’Ouest et toute la région du Sahel, comme au Tchad où l’on compte déjà des morts. Même le Niger voisin, affamé depuis bien des mois, n’en serait pas épargné, dit-on, et il est à craindre un remake du désormais tristement célèbre 1er-Septembre. Ce n’est point un fait du hasard si, à chacune de tes descentes à Simonville ces jours-ci, tu aperçois les hélicoptères de la Base 511 effectuer des rondes dans le ciel, désert.

Ce serait, m’a-t-on assuré, pour parer à toute éventualité que l’Armée de l’air, en tandem avec les sapeurs-pompiers, a entrepris des simulations de sauvetage dans les quartiers à risque de la capitale. Si mes sources s’avéraient, en effet, la période du 20 au 24 juillet pourrait être des plus charnières pour eux, car Simonville pourrait se révéler une cité interdite à l’issue des orages qui s’abattront sur elle.

Nous n’y sommes pas encore, mais quelles sont les hauteurs d’eau enregistrées dans nos différentes stations dans la semaine du jeudi 15 au mercredi 21 juillet 2010 ? Dori = 37,7 mm ; Ouahigouya = 22,7 mm ; Ouagadougou-aéro = 33, 5 mm ; Dédougou = 3,7 mm ; Fada-N’Gourma = 51,7 mm ; Bobo-Dioulasso = 20,6 mm ; Boromo = 36, 3 mm ; Pô = 39, 2 mm ; Gaoua = 40, 2 mm ; Bogandé = 16, 6 mm. Tels sont, en effet cher cousin, les relevés pluviométriques que me chargent de te communiquer les services de l’ASECNA au Burkina pour un meilleur suivi de la saison, et auxquels je renouvelle mes sincères remerciements.

Oui, cher Wambi, le “Pays des hommes intègres”, le Burkina Faso, commémore cette année le cinquantenaire de son indépendance. Jubilé d’or dont le théâtre sera la ville de Sya, Bobo-Dioulasso, comme tu le sais déjà, le 11 décembre. Depuis bien des mois, les petits plats sont mis dans les grands afin que la fête soit belle comme elle ne l’a jamais été, dans la cité de Guimbi Ouattara.

Espérons seulement que tous les chantiers initiés à cet effet seront au rendez-vous pour qu’ensemble nous puissions tourner dans l’allégresse cette page de notre histoire. En tous les cas, on ne finira jamais d’épiloguer sur l’opportunité d’une telle débauche d’énergies et d’espèces sonnantes et trébuchantes pour cette commémoration, mais si elle peut contribuer à l’épanouissement économique et social de la cité, qu’on y aille donc. C’est le lieu de nous en féliciter, quand on voit les villes faire leur toilette à l’instar de Bobo-Dioulasso.

Le disant, cher cousin, je pense aussi à la capitale, Ouagadougou, dont l’une des premières avenues sera très bientôt un vaste chantier : il s’agit, ni plus, ni moins, de l’avenue de la Liberté ou, si tu préfères, de la célèbre avenue 56, dont les travaux d’aménagement devaient être lancés hier par le Premier ministre, et confiés à l’entreprise Africaine des Travaux publics (ATP S.A.) pour un montant total de cinq milliards trois cent quatre-vingt-sept millions deux cents quarante-huit mille cent dix (5 387 248 110) Francs CFA avec un délai d’exécution de sept (7) mois. Il me vient l’idée de t’en parler, cher Wambi, parce que l’avenue 56 reste et demeure un symbole pour la capitale burkinabè à plus d’un titre.

Avec cette avenue construite, comme son nom l’indique, en 1956, à la veille de la Loi-cadre, donc de l’Indépendance de notre pays, un vent d’émancipation a soufflé sur une certaine génération. C’est à cette époque que nos devanciers découvraient, entre autres, le tissu nylon, les pièces de 5 F et 10 F, jadis appelés “56” et qui remplacèrent les fameux et historiques “tanka” que nous léguèrent nos ancêtres et les artisans de la colonisation. Elle reste et demeure aussi la première avenue à bénéficier de l’éclairage public.

Sa réhabilitation à la veille de la commémoration du cinquantenaire de notre indépendance sonne telle une invite à un regard sur le passé. Et, bien plus, c’est la satisfaction de la requête tant des habitants des quartiers périphériques que des usagers, durant toutes ces années où elle a été abandonnée à son triste sort, hébergeant par-ci par-là des nids-de-poule et d’éléphant. Mais la fin du calvaire des uns et des autres restera un vœu pieux tant que les travaux ne seront pas exécutés dans les règles de l’art. A bon entendeur donc...

A quelque quatre mois de la présidentielle du 21 novembre, cher cousin, les différents états-majors des partis politiques affûtent leurs armes. Avant la grande bataille, chacun en aura pour ses yeux et ses oreilles, vu que la faune politique burkinabè ne compte pas moins de 100 formations politiques, aux fortunes diverses.

En route donc pour la conquête du palais de Kosyam, le candidat indépendant Maxime Kaboré, fraîchement débarqué de Bruxelles, fera escale ce vendredi 23 juillet à 10 h 00 au château d’eau de Pissy, secteur 17 de la capitale, où il donne rendez-vous aux journalistes pour une conférence de presse. A ce qu’on dit, il s’agira pour lui de présenter son équipe de campagne et les grandes lignes de son projet de société, qui sera laissé à l’appréciation de l’électorat burkinabè.

A l’affût de la moindre attaque, le Bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), dont le champion est connu depuis un quart de siècle, tiendra sa 41e session ordinaire ce samedi 24 juillet à partir de 9 h 00 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Entre autre sujets de débats à cette assemblée des gourous : le point des préparatifs du IIIe Congrès extraordinaire du parti, prévu pour les 6 et 7 août.

Dans l’attente éventuelle de se jeter dans le grand bain, Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et ses disciples iront à la rencontre de leurs militants et sympathisants dans la capitale économique. Rendez-vous ce samedi 24 juillet à 16 h 00 au Ciné Sagnon à Bobo-Dioulasso.

Eh bien, cher cousin, plus que jamais, le printemps des grandes manœuvres est ouvert, et les jours à venir nous en diront davantage sur les intentions et le poids réel des prétendants au trône qui, à en croire certaines sources autorisées, avoisineront la dizaine pour sacrifier à la tradition établie sous la IIIe République.

Cher Wambi, c’est une bien triste nouvelle que je m’en vais te communiquer à présent : il s’agit du décès, à l’âge de 47 ans, de Sanogo Habibou Baba, docteur en linguistique qui professait à l’Université de Besançon et que bien de journalistes de l’Observateur qui ont fait leurs premières armes dans ce cursus universitaires avec pour enseignants des hommes tels Jean François Dafrassi Sanou, Norbert Nikièma ,Bendi Benoît Ouoba, les regrettés Bakary Coulibaly et Muntu Vinu Yé ont connu et apprécié pour ses qualités humaines et sportives.

En effet, Baba, qui n’était autre qu’un des enfants de Karamoko Sanogo, administrateur des services financiers à la retraite et chef du canton de Lanfiera ,était un grand expert dans les arts martiaux .Titulaire de la ceinture noire de karaté, il était un grand champion de cette discipline dans l’Hexagone.. En cela, il faisait la fierté de notre pays en Europe et bien au-delà, hormis le fait d’y être un universitaire de renom .

C’est cet homme qui est décédé le vendredi 09 juillet dernier à Besançon et dont l’enterrement a eu lieu dans son village natal de Lanfiera mercredi 21 juillet dernier dans l’après-midi. Paix à son âme. C’est sur cette triste note, cher cousin, que je m’en vais t’ouvrir le Carnet secret de Tipoko l’Intrigante, bien maigre cette semaine.

- Le dimanche 1er août, le Bénin soufflera les 50 bougies de son accession à l’indépendance. A mille lieues de Cotonou, l’Union béninoise au Burkina Faso (UBBF) se joindra à la fête à travers plusieurs manifestations à Ouagadougou, sous le patronage du Consul du Bénin dans notre capitale : en avant-goût, une célébration œucuménique religieuse d’action de grâce le vendredi 30 juillet à partir de 15 00 à l’amphithéâtre de l’Ecole de formation et de perfectionnement des TP (Gounghin).

Le samedi 31 juillet à partir de 9 h 00 : inauguration et visite de stands d’exposition ; conférences-débat ; match de football sur le terrain du Moog-Naaba Baogho ; dimanche 1er août à partir de 9 h 00 à l’Espace culturel Dieudonné (derrière la mairie de Bogodo) : ouverture officielle de la journée du Bénin ; animation culturelles suivies d’une soirée dansante.

- L’école primaire publique de Pissi, dans la commune rurale de Saponé, est en fête ce week-end. Ses anciens et nouveaux élèves ainsi que la communauté de Baguemnini s’y sont donné rendez-vous, ce samedi 24 juillet 2010 à 10 h, pour commémorer les 50 ans de leur établissement. La cérémonie consacrant cet événement se déroulera sous la présidence du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, et le parrainage d’Appolinaire Compaoré, le PDG de Burkina Moto.

- Dédougou abritera ce samedi 24 juillet la 4e édition des « Couronnes des lauriers académiques ». Placée sous le thème « L’enseignant : facteur d’inclusion sociale », cette manifestation aura lieu sous l’égide de plusieurs personnalités, notamment le Dr Arsène Bongnessan Yé, les ministres Joseph Paré et Toussaint Abel Coulibaly. 122 couronnes seront décernées à cette occasion à des personnes physiques et morales (élèves, enseignants écoles et associations de parents d’élèves).

- L’Association METBA remet ce samedi 24 juillet son Prix de l’excellence, édition 2010. La cérémonie, qui aura lieu à Kokologho à partir de 9 h 00, est placée sous le parrainage du Directeur général des Editions Sidwaya, Ibrahima Sakandé .

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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