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LUTTE CONTRE LE PALUDISME : Une pulvérisation de masse en vue dans la Bougouriba

Publié le mardi 11 mai 2010 à 01h48min

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Le mardi 4 mai 2010 a eu lieu à Diébougou, chef-lieu de la province de la Bougouriba, une rencontre de plaidoyer en faveur de la campagne de pulvérisation intra-domiciliaire (PID). Il s’est agi de faire une mobilisation sociale pour la réussite de l’événement prévu pour le 12 mai. La rencontre était placée sous la présidence du gouverneur du Sud-Ouest, Komyaba Pascal Sawadogo, entouré du haut-commissaire de la Bougouriba, Antoine Atiou, du représentant résident de la Recherche triangle institue (RTl), Adama Koné. Le public convié était composé des directeurs provinciaux, des maires, des préfets, des autorités coutumières et religieuses, des associations œuvrant dans le domaine de la santé.

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le Burkina a reçu l’appui technique et financier de l’Agence américaine de développement international (USAID) pour la mise en œuvre d’une campagne de pulvérisation intra-domiciliaire (PID) dans le district sanitaire de Diébougou. Ledit appui a été possible grâce à la collaboration du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et de Recherche triangle institue (RTI).

Après la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées en 2009, Diébougou peut s’enorgueillir de recevoir à nouveau une phase pilote d’un projet de lutte contre le paludisme. Dans un souci d’efficacité, les initiateurs du projet ont initié une rencontre de plaidoyer le mardi 4 mai 2010 à Diébougou. Les objectifs poursuivis, selon Adama Koné, représentant résident de RTI, sont d’informer les autorités sur les activités relatives à la campagne de pulvérisation, d’obtenir leur adhésion et leur engagement afin de contribuer à la mobilisation des populations du district sanitaire de Diébougou pour la mise en œuvre de la campagne.

La pulvérisation intra-domiciliaire consiste à l’application d’insecticide à effet rémanent sur les murs internes et les plafonds des maisons d’habitation dans le but de tuer les moustiques vecteurs du paludisme. Pour cette phase pilote, plus de 25 000 concessions seront concernées, selon le médecin- chef du district sanitaire de Diébougou, Dr Issa Ouédraogo. L’extension de l’opération à l’échelle nationale dépend de la réussite de cette phase pilote, a fait savoir Dr Ouédraogo. Pour ce faire, il a invité les populations à nettoyer les maisons, à prévoir au moins 10 litres d’eau pour la préparation du produit. Il les a invitées surtout à accompagner le gouvernement dans ses efforts d’éradication de cette maladie qui, selon les statistiques, est la première cause des consultations dans les formations sanitaires, de morbidité et de mortalité.

Par cette campagne de pulvérisation, le Burkina voudrait, à terme, réduire considérablement voire éradiquer le paludisme comme ce qu’a fait l’île de Zanzibar. Pour le gouverneur du Sud-Ouest, Komyaba Pascal Sawadogo, cette expérimentation viendra renforcer les acquis des moustiquaires MILDA distribuées en 2009. De son avis, si la province de la Bougouriba a été choisie à nouveau pour une phase pilote de lutte contre le paludisme, c’est sans doute parce que la première a été une réussite. Pour rester dans cette dynamique, il a exhorté les différents acteurs à tout mettre en œuvre pour la réussite de l’opération. Par ailleurs, la direction régionale de la santé du Sud-Ouest a fait un plaidoyer sur le 3e passage des journées nationales de vaccination (JNV) contre la poliomyélite. Elle a invité les différents acteurs à s’impliquer afin qu’elles soient une réussite.

François SOME (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2010 à 13:27 En réponse à : LUTTE CONTRE LE PALUDISME : Une pulvérisation de masse en vue dans la Bougouriba

    Bon point aux autorités pour les efforts dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Je voudrais savoir si des personnes avisées seront comises pour le suivi après la pulvérisation. Les précautions à prendre et la durée du temps à respecter avant d’intégrer les maisons sont telles que je doute que les populations rurales puissent les observer sans risque d’empoisonnement, d’intoxication. Pour un début, il faut une surveillance soutenue pour les guider, si ce n’est déjà fait ;

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