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CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

Publié le lundi 3 mai 2010 à 01h31min

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Un préposé de douane du nom de Amidou Nikiéma, qui était en mission commandée, a trouvé la mort dans la nuit du vendredi 30 avril 2010 à une quarantaine de kilomètres de Mangodara, une commune rurale de la Comoé située à 95 km à l’Est de Banfora. Amidou Nikiéma y était en compagnie d’un autre préposé, plus jeune. De source digne de foi, au cours de la mission, ils ont intercepté un groupe de fraudeurs qu’ils ont dépossédés de leurs marchandises, de la cigarette en l’occurrence. Puisque les douaniers n’avaient qu’une seule moto, le plus jeune a été désigné pour conduire la marchandise à la base à Mangodara.

A son retour, alors qu’il commençait à faire nuit, il ne trouvera aucune trace de son collègue. C’est le lendemain que le corps sans vie de Amidou Nikiéma sera découvert par les services de sécurité de Mangodara. Les blessures montrent qu’il a reçu un coup de gourdin à la nuque et son front a été ouvert par un coup de machette. Son arme, une kalachnikov, aurait été emportée par ses assassins. Pour l’heure, c’est la gendarmerie de Mangodara qui serait chargée des recherches.


Le haut-commissaire du Séno de retour au bercail

Les choses sont allées vite concernant le haut-commissaire du Séno, Iliassé Jean Ernest Ouédraogo, qui était porté disparu en Espagne où il s’était rendu en février pour congés. Cinq jours après la publication du communiqué du ministre de l’Administration territoriale (cf "Le Pays" n°4602 du 27 avril 2010) faisant état de sa localisation en Espagne, Iliassé Ouédraogo a retrouvé les siens. En effet, il a foulé le sol burkinabè dans la soirée du 1er mai 2010. Et cela à la grande joie de sa famille, amis et connaissances qui sont allés l’accueillir à l’aéroport de Ouagadougou.


Délogés de Yagma : le chef interpelle Tertius Zongo

Le Larweoghin-Naba, chef coutumier de Yagma, interpelle dans l’écrit qui suit, le Premier ministre sur la situation des autochtones dégagés pour reloger les sinistrés de Yagma.

"Suite à la visite du Premier ministre sur le site des sinistrés de Yagma, nous trouvons nécessaire de rédiger cet écrit pour nous faire entendre. (...) En effet, nous avions espéré que cette visite lèverait toute zone d’ombre pour ce qui est des autochtones et propriétaires de champ. Mais à notre grande surprise, l’on ne fit aucun cas d’eux. Ces derniers se voient dépouillés de leurs champs, seule source de revenus qu’ils possèdent, sans pouvoir lever le petit doigt. Au comble de tout cela, ils entendent dire que 1 500 parcelles ont été attribuées sans qu’aucun des propriétaires de champ n’en soit bénéficiaire. Les résidents de Pasani, Yagmkoudgo, Nagzougou, Mouembweogo, où un total de 895 personnes recensées, n’ont été qu’en partie satisfaits. Le chiffre de 895 se voit doubler au ministère de l’Urbanisme où il monte à plus de 1 700 personnes.

Par contre, Yagma et Larleweogo qui sont propriétaires de plus de 90% des champs (zone occupée par les sinistrés) ne se sont vus attribuer que 63 parcelles pour Yagma et 6 pour Larleweogo. Tout compte fait, il y a un manque à gagner sur les 1 500 parcelles. Pourtant, selon les informations que nous avons, les sinistrés ne pourront pas occuper toutes les 25 000 parcelles dégagées pour les caser. Alors, pourquoi ne pas satisfaire les propriétaires de champ au lieu d’en faire d’autres sinistrés ? (...) Nous avons entrepris des démarches. (...) Nous souhaitons une bonne compréhension de votre part, car l’objet de cet écrit n’est pas de nuire à autrui mais plutôt de faire part de nos doléances pour leur résolution.


Yagma : après le pèlerinage des hommes, celui des sachets

Qui longe le lieu de culte de la vierge Marie à Yagma ne manquera pas de voir ce tapis de sachets bleus qui recouvre le sol du lieu saint. Ces "pèlerins" d’un autre genre ne sont pas tombés du ciel mais bien des mains des vrais pèlerins. Après avoir étanché leur soif, ils ont oublié que la terre qu’ils foulent n’a que faire de ces carrés plastiques. Pour le présent, ce gazon de mauvais goût doit disparaître et à l’avenir, on ne doit plus le cultiver. Des poubelles doivent y monter la garde pour éviter que ce lieu saint ne devienne pas un champ de plastiques.


Ouaga : histoire d’une escroquerie

C.M, une dame, est arrivée au "Pays" le vendredi 30 avril 2010 aux environs de 8h. Dans son sac, une lettre pour nous expliquer l’escroquerie dont a été victime IG, un jeune homme. La semaine dernière, IG a été chargé par un ami d’aller installer un ordinateur et une imprimante dans une localité hors de Ouaga. A la gare de Laarlé à 9h, il apprend que le car qui doit le conduire à ladite localité vient juste de partir. C’est à ce moment qu’un monsieur accoste IG et le rassure qu’il y a un second car à 14h. Puis, son informateur affirme que son "visage lui disait quelque chose".

Qu’ils s’étaient sans doute rencontrés "quelque part". Et le voilà qui demande si IG n’aurait pas fait le campus de Ouaga. IG répond par la négative. La causerie a continué, et quelques instants plus tard, ils sont devenus comme de vieux amis. Il lui désigne un magasin et IG y range son imprimante et son ordinateur. Le mécène fait remarquer à IG qu’il peut aller faire des "courses" en ville avant le départ du car. IG décide de se rendre chez sa mère. Après avoir amené avec sa moto IG devant la concession de sa mère, le nouvel ami est reparti. IG est revenu à la gare quelques minutes avant 14h. Mais il n’a retrouvé ni ordinateur ni imprimante dans le magasin. Son "ami" était revenu les prendre. Conséquences : Voyage annulé, IG triste d’avoir été ainsi floué et sa mère tout indignée de la filouterie des hommes. Voici l’appel de C.M :" Frères et soeurs, levez-vous pour faire barrière à cette race rapace, galopante qui est en train d’envahir nos cités. Mobilisons-nous, car l’heure est grave et notre vie est en insécurité constante."


Smockey : sortie d’album le 4 mai

CCP, (Cravate, costard et pourriture), le nouvel album de Smockey, sera présenté aux hommes de médias, le mardi 4 mai 2010 au Centre culturel français Georges Méliès, à partir de 16h.


Galian 2010 : la liste des donateurs

La liste des donateurs des prix Galian 2010 nous est parvenue le 29 avril 2010. Il s’agit du Centre pour la Gouvernance démocratique (CGD) ; du ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (MEBA) ; du ministère de la Promotion des droits humains (MPDH) ; du ministère de la Défense ; du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH) ; du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) ; de l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCE) ; de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) ; du Médiateur du Faso ; du Fonds pour l’Alphabétisation et l’Éducation non formelle (FONAENF) ; de Plan Burkina ; de l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC) ; de l’ONG Water Aid et du ministère des Ressources animales.


Journées de l’anglais en milieu scolaire : top départ le 4 mai

Jamais un sans deux. Le Club d’anglais (English club) de la Radio des Écoles lance le 4 mai 2010 la deuxième édition des journées de l’anglais en milieu scolaire. Objectif : Rehausser le niveau des élèves en anglais.


1er mai tranquille à Sya

Marche meeting et un message remis au haut-commissaire de la province du Houet. Puis, meeting à la Bourse du travail, ponctué de musique reggae et d’échanges à bâtons rompus sur les conditions de travail. Voilà l’essentiel de la commémoration de la fête du travail à Bobo Dioulasso, ce 1er mai 2010.


Travaux du cinquantenaire : casse-tête pour Bobolais

Les travaux du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso à Bobo Dioulasso sont devenus un casse-tête pour les citoyens. En effet, chaque jour a son lot de calvaire. Les routes déjà dégradées pour la plupart connaissent des travaux d’aménagement de l’Office national de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) sans un chronogramme précis. Toute chose qui perturbe énormément la circulation dans la ville.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 3 mai 2010 à 10:56, par Salif En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

    "Puisque les douaniers n’avaient qu’une seule moto, le plus jeune a été désigné pour conduire la marchandise à la base à Mangodara." Quelle misère ! Pendant ce temps les "fonds rouges" servent à "maquiser" et à transporter des gens oisifs à des coupes de députés et autre ministres.

  • Le 3 mai 2010 à 13:24, par FGH En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

    C’est plutot intrigant, cette affaire du Haut Com du Seno, non ? En me basant sur la version de l’épouse du Haut Com sur les circonstances de la "disparition" de son époux et sur leur dernier coup de fil (Cf. L’observateur Paalga), j’ai des doutes sur cette thèse du vol de papiers et bagages qui a été avancée par le MATD.
    Si le Haut Commissaire a pu se retrouver dans "un centre d’hébergement", il a certainement communiqué avec son épouse depuis lors ; pourquoi alors celle-ci n’a plus rien dit à la presse, jusqu’à ce que ce soit le MATD qui passe le communiqué indiquant sa localisation ? Les autorités lui ont sans doute interdit de parler outre mesure ; ce qui est logique au regard du statut de l’intéressé.
    ET SI MONSIEUR LE HAUT COM AVAIT TENTE UNE FUGUE  ? Question à un Pesos (ou plutot à un Euro)...

  • Le 3 mai 2010 à 23:57 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

    Il faut attaquer la compagnie en justice. La complicite est claire. C’est dans vos locaux que l’ arnaque a eu lieu. N’ importe quel quidam n’ aurait pas pu avoir acces a vos locaux. C’est aussi simple que 1+1= 2. Cherchez un bon avocat et vous verrez la suite.

    L’avocat des faibles et des exploites.

  • Le 4 mai 2010 à 23:30 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

    Avec ca, quand le douanebi mange son liguidi, les gens se fachent. Vous voyez que y a l’argent dedans, ca c’ est peut- etre, mais y a aussi la mort, ca c’est sur.
    Pour rien au monde moi je ne voudrai etre douanier ou forestier. Je prefere meme etre militaire qui sait que son metier c’est la guerre. Quand il va au front, il va pour tuer ou se faire tuer. Mais le douanier ou le forestier qui se croit fonctionnaire et pafff voila des sales types qui les agresse a mort. Le combat est inegal. et si eux ils tirent les premiers, ils risquent la prison.

  • Le 5 mai 2010 à 19:50 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

    Je suis très faché quand au evenements qui se passent ces temps ci dans notre chere patrie le burkina. Hier c’etait un forsetier et aujourd’hui un douanier. Demain à qui le tour ? Je pense que l’etait doit doter serieusement ses agents des moyens logistiques afin qu’ils puissent bien exercer les fonctions. Une institution comme la douane qui mobilise plus de la moitié des recette de l’etat ne doit pas être negligée. S’il vous plait ne tuons pas la poule au oeufs d’or. Encourageons les agents de l’etat , les forces de securité , et autres à faire serieusement leurs boulots quotidien. J’accuse vraiment toute la société burkinabé de ne rien faire pour soutenir ses agents qui se battent jour et nuits pour nous proteger. De grace ne soyons pas ingrats.

    Je suis pas un agent de l’etat mais un privé.

  • Le 6 mai 2010 à 18:44, par boudwarba En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

    Toutes mes condoléances à la famille du douanier assassiné. C’est probable que ce crime avait pour objectif de profiter aux fraudeurs pour récupérer leurs marchandises. ils sont parmi les suspects sérieux. Mais il y a eu l’erreur humaine ou la faute professionnelle du côté des douaniers. Sortir à deux est liée aux besoins de sécurité. Ils ont donc failli en se séparant. Tous les deux auraient ainsi pu être tués.
    Le jeune douanier aura du remord toute sa vie en se demandant s’il n’aurait pas protégé son collègue s’il était resté à ses côtés. On ne peut pas penser naïvement que les fraudeurs ne reviendraient pas pour négocier ou se venger.
    C’est vraiment domage que M. NIKIEMA ait payé de sa vie mais celà interpelle les autres à plus de vigilence et de professionnalisme.
    Cette zone là est très dangeureuse par ailleurs. Il n’y a pas longtemps c’était un forestier éliminé par un braconier.
    Soyez donc très prudents dans vos activités là-bas et beaucoup de courage.

    • Le 8 mai 2010 à 18:00 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Mangodara : un douanier assassiné

      Cette zone n’est pas plus dangereuse que le centre est, mon frere. D’ailleurs le forestier a ete tue a Satiri ou en tout cas, pas loin de Bobo. Mais le douanier a ete tue a Mangodara. Ou bien tu veux dire que tout l’ ouest esrt dangereux ? Si c’est ca, tu signes une peition pour la rattacher a la CI ou au Mali. Mesurez vos mots quand vous ecrivez. C’est un signe d’ intelligence, ou du moins, de sagesse. Toutes les regions sont devenues dangereuses car les malfrats semblent avoir ce dont d’ ubiquite, qui fait que nos forces de l’ ordre sont souvent depasses. Mais je les felicite pour ce qu’ ils font malgre les moyens limites.

      LOP

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