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Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

Publié le vendredi 23 avril 2010 à 02h51min

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Cher Wambi,
Quelque sept mois seulement nous séparent de la présidentielle du 21 novembre, mais, peine perdue, car peu sont les Burkinabè en âge de voter qui ont accompli leur devoir citoyen de s’inscrire sur les listes électorales. Mais pourquoi une telle désaffection dans un pays où le besoin de changement, d’alternance, revient chaque jour tel un leitmotiv ? L’on s’accorde à dire que les résultats sont connus d’avance, mais peut-être les partis politiques, toutes religions confondues, n’ont-ils pas fait leur travail de sensibilisation et de conscientisation de leurs militants ?

Un scrutin sans enjeu au pays dit des “hommes intègres”, soutient-on, contrairement à la Côte d’Ivoire où le combat annoncé des titans de la scène politique fait courir les électeurs, depuis bien des mois, voire des années, qui se bousculent aux portes des centres d’inscriptions. Comparaison n’est pas raison, certes, mais le risque est grand qu’au soir du 21 novembre, ici comme ailleurs, l’on tire la conclusion d’une élection peu crédible, tant le taux d’inscription et les différents suffrages friseront le ridicule. En tous les cas, cher Wambi, et dans l’attente d’une éventuelle confirmation, le nombre des inscrits au 15 avril 2010, date butoir, se chiffrerait à 3 330 792, soit une augmentation de 919 762 inscrits, comparativement à la première phase où l’on avait enregistré 2 411 030 inscrits.

Alors, vu que la Commission électorale nationale indépendante (CNI), tout comme le Conseil constitutionnel, ne peut se permettre de jouer d’éternelles prolongations, l’on ne serait pas étonné de se retrouver devant des bureaux de vote désespérément vides. Sûr qu’ils seront nombreux, les électeurs potentiels à se mordre les doigts, mais à qui la faute s’ils ont refusé de livrer seulement combat, alors qu’à mille lieues de chez nous, en Guinée comme au Niger, les élèves semblent dispenser des leçons de démocratie au maître de l’Afrique de l’Ouest.

C’est le cas de le dire, cher cousin, puisque lentement mais sûrement, on s’achemine en Guinée vers la présidentielle prévue pour le 27 juin 2010. Les Guinéens et la communauté internationale cultivent l’optimisme à ce sujet, car, non seulement la transition se déroule sans problèmes, mais aussi le président intérimaire, le général de Brigade Sékouba Konaté, n’est pas du tout intéressé par cette élection, puisqu’il n’y sera pas candidat, selon l’esprit des Accords de Ouaga. En outre, le législateur guinéen a décidé que le mandat présidentiel soit désormais limité à 2.

Exit donc les règnes ad vitam aeternam. En attendant ce grand jour, les probables candidats sillonnent les capitales africaines et européennes pour raffermir certains liens qui comptent, et battre campagne (officieuse) auprès d’une diaspora qu’on sait nombreuse. C’est dans ce cadre que Cellou Dallein Diallo est attendu à Ouaga le 30 avril 2010. Il est prévu dans son agenda une audience à Kosyam. Après, le patron de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) pourrait faire un tour en France, où il a aussi préparé la campagne électorale, si la date du scrutin est maintenue. Du reste, on sait la capitale burkinabè et bien d’autres (Abidjan, Paris) être les lieux de défilés des présidentiables guinéens. On pense à Sidya Touré, et surtout à Alpha Condé, qui est chez lui au Burkina Faso...

Cher Wambi, j’imagine déjà le sourire qu’esquissera la famille présidentielle à la lecture de cette invitation adressée au Grand Sachem par l’une de ses voisines de Kosyam. Le président du Faso, le dernier venu dans ce quartier futuriste de la capitale burkinabè, aurait tout simplement omis de sacrifier à une seule tradition. D’où ce juste rappel de Mme Kibora :
“Excellence Monsieur le Président du Faso, Qu’il me soit permis de vous adresser ces quelques lignes, afin de vous faire part de mon sentiment. Votre investissement à offrir un meilleur cadre d’épanouissement à vos concitoyens nous aura permis, à moi et à toute ma famille, ainsi qu’à d’autres personnes de nous retrouver sur le site de la “Trame d’accueil” au cours de l’année 2003, avec la clé l’accès à toutes les commodités relatives à une vie saine et organisée. Nous y avons trouvé calme, sécurité, sérénité et assurance, et nous tenons ici à vous en remercier vivement.

Un bonheur ne venant jamais tout seul, vous avez installé, voilà plus de deux années à présent, votre résidence à quelques pas des nôtres, nous confortant dans la certitude de l’intérêt que vous avez porté alors à nos situations et devenirs. Une sagesse moaga nous enseigne avec beaucoup d’humilité que “le voisin qui se trouve au pas de notre porte représente la première famille sur laquelle nous pouvons compter, en toute circonstance”, et il est bien de coutume qu’au dernier arrivant incombe la charge du “tour des concessions” afin d’y présenter salutations, de boire “l’eau de bienvenue”, et de recevoir bénédiction.

Or, Excellence Monsieur le Président du Faso, nous n’avons pas eu, jusque-là, cet immense honneur et plaisir de vous accueillir en nos demeures, ni même de nous rendre en la vôtre, afin de partager avec vous et votre famille ce petit instant qui fait, sans doute, le socle de la communauté. C’est pourquoi, je prends sur moi, au nom de tous, la responsabilité et la joie de vous accueillir en ma modeste demeure, vous et votre famille, à l’occasion de la commémoration de mon 50e anniversaire de baptême, le dimanche 09 mai 2010. Nous espérons pouvoir vous compter parmi nous, et communier autour de ce sujet de joie. Recevez, Excellence Monsieur le Président du Faso, mes salutations les plus respectueuses.

Dans l’attente de savoir si la famille présidentielle fera suite à cette invite de l’audacieuse de la trame d’accueil, cher cousin, juste un détour à la zone industrielle de Kossodo : pas de panique, tu peux toujours prendre ta courte rasade dans le bar de ton cousin Sougrenooma parce que la bière n’y manquera pas. En effet, après le sit-in des grossistes des brasseries du Burkina (BRAKINA) mercredi dernier à Kossodo, la direction de la société a pris l’engagement auprès du ministère du Commerce de réappliquer l’ancien système de ristournes, qu’il avait revu à la baisse. “C’est le poumon de nos revendications, voilà pourquoi nous avons décidé de mettre fin au sit-in et de reprendre nos activités.

C’est aussi un geste de bonne volonté de notre part pour que le dialogue se poursuive dans la sérénité”, a souligné le secrétaire général adjoint du Syndicat national des grossistes en boisson (SYNAGROB) ; Amed Saïd Ouédraogo. Il reste, selon cette structure, les questions du crédit de campagne du transport et du reliquat des ristournes à partir du mois de décembre. Il faut se féliciter que la direction ait mis un peu d’eau dans sa ....bière pour ramener la sérénité.

C’est sur cette note d’optimisme que je m’en vais, cher cousin, t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, mais pas avant de te rappeler ton devoir de prudence chaque fois que tu iras au marché ou au dispensaire du village à vélo. S’il y a un parkeur en ces lieux, prends soin de le lui confier, car sait-on jamais. Les rapaces, ça vole en effet sous tous les cieux. Même à l’aéroport international de Ouagadougou Taamsê, où un voleur d’un genre nouveau a été appréhendé mercredi dernier au moment où il s’apprêtait à s’évanouir dans la nature avec un véhicule de marque PRADO. D’où est-il venu et comment s’est-il procuré les clefs du bolide ? Mystère et boule de gomme, mais certainement que les éléments de la sécurité nous en diront davantage.

- Depuis sa démission du gouvernement, il se faisait le plus discret du landerneau politique burkinabè. Lui, c’est l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma, qui vient de marquer un point important aussi bien dans son Nobéré natal que dans toute la région du Centre-Sud. A ce qu’on dit et aux fins de faciliter l’inscription des siens sur les listes électorales, il aurait offert à son département la rondelette somme d’un million de francs CFA. Un bel exemple que bien d’autres suivront sûrement.

- Journée noire que celle du jeudi 15 avril dernier pour le chauffeur du gouverneur du Centre-Sud. Alors que le REO national, comprenez Raymond Edouard Ouédraogo, était occupé à présider une réunion du comité régional de lutte contre le VIH/SIDA, le chauffeur, lui, entreprit de passer les cabarets et autres bistrots de Manga en revue, au volant de la voiture de son boss. La conséquence, c’est ce tonneau effectué sur le site du futur centre hospitalier régional. Lui s’en est sorti indemne, mais le véhicule de fonction du gouverneur, irrécupérable, est garé aujourd’hui à la Direction régionale de la police du Centre-Sud. Quelle leçon en tirer ?

- Incontestablement, la fameuse cendre volcanique qui a cloué au tarmac les avions ces derniers jours aura causé bien de dégâts et de désagréments tant en Europe qu’en Afrique : des calendriers chamboulés, des missions reportées si elles ne sont pas purement et simplement annulées. Quoi donc de plus normal qu’on pousse un ouf de soulagement quand on remet les pieds dans le fer volant après avoir attendu des jours dans l’angoisse. Ces moments de soulagement, deux de nos représentants dans l’Hexagone les ont vécus lorsque, mardi dans la soirée, ils avaient enfin la possibilité de rejoindre leurs postes respectifs après plusieurs reports de leur départ : il s’agit de Luc Adolphe Tiao pour la France et de Prosper Vokouma pour la Suisse. Comme quoi ce qui se passe de l’autre côté a forcément une incidence chez nous.

- Le chantier de construction et de bitumage d’un tronçon du principal axe du secteur 9 a bien démarré. Ce, à la grande joie de ses habitants, même s’ils auraient souhaité que la route soit prolongée jusqu’à Rimkièta. Mais, en attendant la fin du chantier, de nombreux dégâts ont déjà été enregistrés dans l’exécution des travaux : surtout des conduites d’eau de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) ont été par plusieurs fois tranchées par les bulldozers de l’entreprise adjudicataire du marché.

En tout cas, ceux qui vivent à l’ouest des rails Ouaga-Kaya vivent permanemment des hémorragies d’eau occasionnant des lacs artificiels sur le tronçon et dans les ruelles des parages. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui se demandent à quel genre de route ils auront droit. Il y en a qui parlent de “goudron sauvage”, sans caniveaux, ou de “goudron vie chère” avec des cassis ou dos d’âne (une première à Ouaga ?). Nombre de personnes s’inquiètent déjà de la qualité du bitume qui leur sera donnée.

- Questions orales à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ; à partir de 16h 00, en effet, nos honorables élus voudront en savoir davantage sur la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY), qui fait la une de l’actualité économique depuis le début de la crise financière. Hausse des prix du carburant ; hausse annoncée du prix du gaz et pénurie de gaz ; quelle est sa part de vérité sur l’affaire GPL-Service ? Bien de questions que le citoyen lambda aurait voulu poser, mais hélas ! Il sera question aussi de la journée continue au Burkina Faso, confronté aujourd’hui à un déficit énergétique jamais vu et à la vie chère. Quelle réponse le nouveau ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Adrien Koné, nous donnera-t-il ?

- Le CENASA brillera ce dimanche 25 avril 2010 aux couleurs du Sud-Ouest. Il s’y tiendra, en effet, à partir de 15h 00, une rencontre de concertation de tous les ressortissants de ladite région vivant à Ouagadougou, dans la perspective du Forum sur le développement du Sud-Ouest, prévu pour le 30 avril à Gaoua sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances,

- Grande effervescence ce samedi 24 avril 2010 à Bangassogo dans le Sourou : en effet, c’est demain que sera donné dans cette localité le top de départ de la coupe de la Solidarité, dont le promoteur n’est autre que Robert Bibia Sangaré, ex-D.G. du CENOU. Dès demain et jusqu’en fin mai, les équipes de football de 24 villages s’affronteront, et la meilleure s’adjugera le trophée de cette 8e édition.

- Demain à partir de 7 heures, la cour du patriarche Berry Boly du côté du stade du 4-Août refusera du monde. Ils viendront de partout, les hommes et les femmes, surtout de son Diabo natal dans le Gourma pour célébrer avec cet heureux papy ses noces de platine, c’est-à-dire son soixante-dixième anniversaire de mariage. Ce vieil homme, qui est à la retraite voilà de cela plus de 30 ans et qui a été instituteur, commandant de cercle, n’est, entre autres, que le père d’Ali Boly, fonctionnaire international à la retraite, et de Moussa Boly, ancien questeur de l’Assemblée nationale et président de la Convention nationale des patriotes du Burkina. Soixante-dix ans de mariage, ça mérite vraiment une fête, et la famille n’entend pas faire dans la dentelle.

- L’Association pour le développement du département de Kaya - Buudnooma (A.D.D.K-B.) convie, ce samedi 24 avril 2010 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO), ses membres et sympathisants à une assemblée générale ordinaire. A l’agenda de cette rencontre, qui débutera à partir de 9 heures : bilan des activités de l’équipe dirigeante de l’association, présidée par Jean-Baptiste Ouédraogo, et renouvellement du bureau exécutif. La MJCO sentira, pour la circonstance, l’odeur du koura-koura (tourteaux d’arachides) ou de brochettes assaisonnées de la poudre de ce biscuit traditionnel, une spécialité du Sanematenga. Car, c’est sûr que les membres et sympathisants en provenance de Kaya n’oublieront pas d’en apporter à leurs parents qui viendront d’autres horizons.

- A l’occasion de son 15e anniversaire, le Renouveau charismatique catholique de l’université de Ouagadougou, le Buisson Ardent, organise, du 28 au 30 avril 2010, une grande campagne d’évangélisation. Les fidèles sont conviés à la Rotonde à la soirée du 28 avril autour du thème : « Prépare-toi à rencontrer ton Dieu (Amos 4, 12) ». Lors de la soirée du 29 avril, ils méditeront à l’église de Dassasgho sur « Le Fils de Dieu est apparu précisément pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3, 8) ». Si les précédentes manifestations se dérouleront de 19h à 23 heures, le bouquet final de cet anniversaire sera marqué par une grande veillée sur le terrain de football de l’université de Ouagadougou, autour du thème : « Qui regarde vers lui resplendira, et sur son visage, point de honte (Ps. 34, 6) ». Ce grand rendez-vous religieux, qui sera animé par les prédicateurs comme l’abbé Blaise Bicaba et des membres de Buisson Ardent, n’est pas à rater.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2010 à 10:10 En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    Que signifie ce chiffre ? Rien car on a "racolé" un peu partout en inscrivant des électeurs qui ne sont même pas venu se présenter pour s’inscrire. Bref, la démocratie burkinabè est à l’agonie et si rien n’est fait, elle mourra de sa belle mort. Quand est ce que le chef d’état qui dort pour les affaires intérieures, va t’il prononcer un discours à la nation pour dire ce qu’il pense de cette situation et se prononcer sur le fameux article 37 ? En étant aux abonnés absent sur la scène intérieure, il ne faut pas s’étonner d’avoir que 3 millions d’inscrits pour 15 millions d’habitants alors que l’on devrait en avoir au moins 6 voire 7.

  • Le 23 avril 2010 à 11:08, par Gomezemsé En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    Salut. Je ne suis pas inscrit à cette opération mais je dois voter pian ! Il na faut pas qu’on laisse la CENI outrepasser ses pouvoirs. Le gouvernement a décrété une revision exceptionnelle des listes électorales. Elle décide d’un recensement. Meme si on est au Gondwana, un peu de civisme quand meme.
    Pour etre clair, elle doit croiser ses listes comme elle peut pour prendre en compte tous les inscrits du fichier précedent qui n’ont pas jugé utile de se déplacer pour cette opération de révision.
    La CENI ne doit pas exclure des burkinabé en toute impunité de la liste.

  • Le 23 avril 2010 à 18:06 En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    Pourquoi je vais perdre mon temps a aller inscrire si cela ne changera en rien l’ issue du scrutin ? Pourquoi meme a la limite organiser des elections si on connait deja le vainqueur ? Sauf a etre africain, patron en gaspillage des maigres ressources. Moi je vote quand je sens qu’ il y a des enjeux, quand je sens que ma maigre voix peut faire la difference, qusand il ya du suspens dans le jeu. Mais ici, honnetement, que Blaise arrete cette comedie electorale car il a tout organise pour passser haut les mains. ce qui reste maintenant, qu’ il nous rende le service de ne modifier aucun article pour perdurer au pouvoir apres 2015. Le Burkina entier lui en sera reconnaissant. sinon, faut pas perdre le temps des gens pour cette soit- disant elections presidentielles dans 7 mois. Pas de quoi fouetter une mouche. Mais ca ne rend pas les citoyens moins patriotes. Ne leur en voulez pas s’ ils ont le sens de ce qui est utile et de ce qui l’est moins.

    Kaa Ya Wooto.

  • Le 23 avril 2010 à 19:39, par Koutou Moctar En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    Je suis d’accord avec l’analyse de Passek-Taalé sur la présidentielle à venir. Comparaison n’est pas raison effectivement mais en s’amusant à faire des projections il n’y a aucun doute qu’on sera ridicule au soir du 21 novembre 2010. Ainsi, sur la base des 3.330.792 inscrits au 15 avril 2010, si on applique dans le meilleur des cas le même taux de participation que 2005 soit 57,4%, on aura 1.911.875 votants au soir du 21 novembre 2010. A ce chiffre, si on applique également le même taux de bulletins nuls qu’en 2005 soit 9%, on aura au finish 1.739. 806 suffrages qui seront exprimés. Si on accorde le même taux de 80,3% (à hauteur d’homme !) à Blaise Compaoré, cela veut dire qu’il sera élu avec 1.397.064 voix. Voilà. Ce ne sera pas terrible mais il faut noter que ce n’était déjà pas mieux en 2005 puisqu’il avait été élu avec 1.672.000 voix. Et cela ne l’empêche pas de penser à l’après 2015. Tant pis pour les 13 autres millions de Burkinabé qui, résignés, ne veulent plus être comptables de la parodie de démocratie. Ainsi va le Burkina.

  • Le 24 avril 2010 à 20:18, par cobo En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    cri
    croisement de listes c’ est la combine à vue d’œil. on va nous refiler un fichier de merde.

  • Le 24 avril 2010 à 21:58, par franco En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    tout ça c’est triste. on va bidouiller un sacré croisement mais le mal est déja fait. les burkinabè disent non a l’élection.

  • Le 24 avril 2010 à 22:02, par dramani En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    qui va conseiller blaise d’écouter la voix du peuple et non la sienne ?

  • Le 25 avril 2010 à 13:08, par Bayoul En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    après le pouvoir à vie de Blaise,nous irons nous inscire. Pour le momement pas la peine de s’inscire puisqu’il est président à vie de ’Afrique de l’ouest ,le Burkina étant devenu petit pour lui.

  • Le 25 avril 2010 à 13:16, par kuilga En réponse à : Une lettre pour Laye : 3,3 millions d’inscrits

    c’est vrai que notre démocratie, ce n’est pas encore ça. Mais peut-être que si on s’était amusé à faire comme les autres, ça allait être le bordel. blaise nous a aidé à avoir une stabilité, ça vaut ce que ça vaut mais il a déblayé le terrain. C’est un capital qui peut lui permettre maintenant d’engager des réformes. Moi je demande aux refondateurs, qui ont quand même une certaine expérience politique, de ne pas être impatients. tout vient à point nommé. Ne nous exposons pas à un vide juridique en demandant coûte que coûte de reporter une élection, travaillons pour amener blaise lui-même à s’engager vraiment dans ces réformes auxquelles il en a solennellement appelé. Ca peut énerver certains ce que je dis mais je le pense du fond du coeur. Je ne suis pas un du pouvoir, je considère qu’ils ont même perpétué les pratiques de la révolution que je n’approuvais pas. mais faut quand même reconnaître que tout n’est pas mauvais dans la gestion du pouvoir et que surtout, la stabilité peut constituer le fondement pour construire une bonne démocratie

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