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CONFIDENCES DU WEEK-END : Les agresseurs du gendarme Kabré mis hors état de nuire

Publié le lundi 19 avril 2010 à 02h40min

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Le pandore Ismaël Kabré, qui a fait la "une" des journaux la semaine dernière pour avoir été la cible de bandits dans le Sahel, est arrivé dans la cité du haricot vert le lundi 12 avril dernier, plus précisément au secteur n°4 de Kongoussi. Précédemment en service à la Brigade territoriale de gendarmerie de Kongoussi, Ismaël Kabré semble avoir laissé un vide à Kongoussi après son affectation à Sebba en novembre 2009.

Cela s’est traduit par l’achat de tous les numéros des Editions "Le Pays" le lundi 12 avril dernier en moins d’une heure de temps à Kongoussi pour s’imprégner de l’incident qui lui est arrivé dans son nouveau poste au Sahel. Poursuivant sa convalescence actuellement chez son épouse qui est institutrice à Kongoussi, le MDL Kabré reçoit plusieurs délégations par jour venues s’enquérir de son état de santé et lui souhaiter prompt rétablissement. Son état de santé se serait d’ailleurs considérablement amélioré, selon les derniers visiteurs, même s’ils fondent l’espoir de ne plus le voir retourner au Sahel. Selon des sources bien informées, les agresseurs du MDL Kabré Ismaël ont été mis hors état de nuire le week - end du 9 au 11 avril dernier après plusieurs heures d’affrontements avec la gendarmerie dans la même région.


Restauration des étudiants : Belem Daouda interpelle l’Assemblée nationale

Nous vous proposons un extrait d’une correspondance, datée du 13 avril 2010, adressée par Belem Daouda, président de la Coordination des délégués des cités universitaires, au président de la Commission des affaires financières et du budget de l’Assemblée nationale. Il y déplore l’insuffisance des plats servis dans les restaurants universitaires, cause selon lui de l’échec des étudiants.

"Monsieur le Président, par la présente, au nom des étudiants des universités du Burkina Faso et de la Coordination des délégués des cités universitaires, nous vous interpellons en dernier ressort suite à toutes les démarches déjà entreprises en faveur de la restauration des universités. Monsieur le Président, nous avons accueilli avec beaucoup de choc le budget non seulement réservé à l’enseignement supérieur mais particulièrement à la restauration dans les universités du Burkina qui est de 3 milliards de F CFA dont 16 à 17 mille plats servis par jour. (...) Le besoin de la restauration par an est de l’ordre de 7 à 8 milliards de F CFA et cela, nous l’avons toujours signifié. (...)

Considérant que dans son premier discours à la nation, le Premier ministre, son Excellence Tertius Zongo, a fait de la matière grise la pierre angulaire de sa politique (...) nous vous invitons donc à considérer cette position en faveur de la restauration des universités du Burkina. (...) Car, dans chaque restaurant, ce n’est pas moins de 300 étudiants qui repartent sans avoir à manger. Vous êtes père. N’attendez pas que ce soit toujours des protestations, des sit-in, des interruptions de l’ordre normal du calendrier universitaire pour vous pencher sur ces causes qui sont vitales pour les étudiants, vos enfants. (...) A partir de 9h30, les étudiants font le rang pour espérer avoir un plat à 11h si possible. Le même scénario se répète le soir. A partir de 14h, des rangs sont formés dans l’intention d’avoir un plat à 18h. Cela contribue au fort taux d’échec ces dernières années et cette année sera pire si une solution n’est pas trouvée. (...) Tout en restant à l’écoute et comptant sur votre bonne foi, veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de notre haute considération."


"Décoration ou décoction ?"

Loôbo Konaté semble avoir une dent contre les distinctions honorifiques. Il estime que, plus que des décorations, ce sont des "décoctions". Lisez plutôt pour en savoir un peu plus sur ce qu’il veut dire par là.

"La nouvelle manière de "reconnaître le mérite" du citoyen en lui attribuant une décoration, heurte de nos jours un tant soit peu, la conscience collective... Certes, les prérogatives dévolues aux Gardes des Sceaux sont nobles et partant, reconnues de tous. Cependant, l’attribution des distinctions honorifiques semble s’appuyer aujourd’hui sur des considérations ou des critères difficiles à cerner tant le mérite qui doit être récompensé est inexistant dans bon nombre de cas. A regarder de plus près, nous avons comme l’impression qu’un nouveau système de "contournement" pour "arracher" l’échelon est tout trouvé... D’autre part, il y a comme un pacte secret, pour ne pas dire subtil et pernicieux, entre le récipiendaire et ... l’autorité. La décoration, à ce titre, est devenue... une décoction. "Bois ça et tais-toi ! " Exactement comme le chien du roi qui croit qu’il est "le roi des chiens". La nouvelle vitesse imprimée à l’action de décoration, c’est-à-dire la décoration populaire généralisée, ministère par ministère, service par service, en est une illustration éloquente.

Nous remarquons également que le corollaire d’une telle manière d’agir est indubitablement...l’injustice et la frustration. Pour exemple, nous prenons le cas de ces sportifs d’une certaine époque, pour ne pas dire "épopée", qui ont été décorés. On a réussi le tour de force "d’oublier !" les monstres sacrés de cette même épopée (Silures- Kadiogo) dont certains, même à titre posthume, méritaient cet honneur. "En vérité, les valeurs ne sont jamais en crise, c’est leur culture qui l’est", dit-on. Les autorités se doivent de faire preuve de vraie justice et de discernement sincère dans le choix des récipiendaires. Il ne faut pas qu’elles abusent de leur position dominante du jour pour se rappeler à notre bon souvenir de piètre manière. Le rythme imprimé à l’attribution d’une décoration, l’ "essence" qui coule dans les veines de la décoration d’aujourd’hui, produiront, à n’en pas douter, les mêmes effets qu’une décoction de drogue. Nous sommes peut-être à la veille de la naissance de mouvements sociaux (grèves, sit-in, marche de protestation) pour "non- distinction honorifique". Autrement dit, nous ne sommes pas loin du comble, du ridicule. A bon entendeur...décorez encore..."


CMA de Dafra : des problèmes se posent, le DR rassure

Depuis un certain temps, le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Dafra, situé au secteur 15, Ouezzinville Bobo Dioulasso, connaît un grand désordre. Outre le manque de bonnes voies de communication qui cause d’énormes problèmes d’accès, les locaux du CMA que nous avons visités le lundi 12 avril 2010 ne sont pas reluisants. De plus, à en croire certaines sources proches de ce CMA, le gestionnaire cumule les fonctions de chef de personnel, de régisseur de recettes et de régisseur d’avances. Les réunions des ECD (équipes cadre de district) ne sont plus périodiques, les équipements manquent tant au niveau de DRD qu’au laboratoire. Une autre source fait savoir qu’il existe un administrateur des hôpitaux au niveau de ce CMA, mais dont les fonctions sont assumées par le gestionnaire. "Du point de vue crédit délégué, rien n’est clair", constateront quelques- uns. Le Médecin-chef actuellement admis à un concours professionnel, renvoyait les doléances du personnel audit gestionnaire. Pour avoir des explications à tous ces problèmes, nous avons rencontré, le mardi 13 avril 2010, le directeur régional (DR) de la santé.

Celui-ci affirme qu’il a toujours reçu les procès- verbaux des réunions des ECD à temps. Pour ce qui est du cumul de fonctions du gestionnaire, le DR aurait, pour y remédier, recruté un régisseur de recettes qui prendra bientôt fonction. Quant à l’administrateur des hôpitaux qu’il a nommé, il serait sans doute en phase d’observation du système de travail avant de se prononcer et prendre le bâton du guide. Pour ce qui est du manque de matériels, il s’expliquerait par un partage arbitraire de la subvention de l’Etat. Le CMA de Dafra est scindé en 3 districts depuis juin 2003 entre Karangasso Vigué, Lènan et le district de Dafra. Chacun des deux districts bénéficie de 30% de l’appui budgétaire de l’Etat et 40% pour celui de Dafra car recevant plus de monde. Ce n’est que maintenant que le DR de la Santé a demandé le reversement de soutiens des autres districts au CMA. En tout état de cause, le DR compte travailler à remettre de l’ordre au sein de ce CMA. "Il est impératif que les gens sachent travailler en équipe pour améliorer le service de la santé", a-t-il conclu.


Cinquantenaire dans les Hauts-Bassins : ne pas oublier les autres provinces

C’est Bobo Dioulasso, le chef-lieu de la province du Houet et de la région des Hauts-Bassins qui abrite les manifestations entrant dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, le 11 décembre 2010. Le comité d’organisation est déjà à pied d’oeuvre et le programme des activités est plus ou moins connu. Cependant, un doute habite les populations des deux autres provinces de la région qui sont le Tuy et le Kénédougou. Elles se demandent si elles ressentiront les retombées de cet événement historique. Depuis le début de l’année 2010, tous les regards sont désormais tournés vers la cité de Sya qui a le privilège d’abriter toutes les manifestations y relatives. Mais à ce que l’on dit, il n’est pas prévu de réalisations infrastructurelles ni de manifestations dans les autres provinces des Hauts- Bassins que sont le Tuy et le Kénédougou. Malgré tout, les autorités administratives et communales de la province ont mis un comité ad hoc en place chargé d’identifier des activités à mener dans le cadre du cinquantenaire à Houndé et dans les autres communes. Elles fondent l’espoir que le comité d’organisation va leur faire un clin d’œil pour leur permettre de mener effectivement ces activités et surtout de disposer de quelques constructions pour la postérité.


Canada/Burkina : 4 milliards de F CFA d’équipements pour l’unité de police du Darfour

L’escadron de gendarmerie pour les opérations de soutien à la paix du Burkina Faso en partance pour le Darfour au Soudan va recevoir un renfort en matériel et équipements de la part du ministère des Affaires étrangères et du commerce international du Canada. Ce lot d’équipements d’une valeur de 4 milliards de F CFA sera remis ce jour 19 avril. Ce don est la matérialisation d’un protocole d’entente signé entre les deux pays les 24 et 25 mars 2009 à cet effet pour soutenir l’unité de police burkinabè au sein de la force hybride Nations unies/Union africaine au Darfour.


Hôpital Sanou Souro : pénurie d’imprimés ?

Une pénurie d’imprimés couverait–elle à l’hôpital Sanou Souro de Bobo Dioulasso ? En tout cas, il est de plus en plus difficile d’entrer en possession des imprimés de déclaration de décès, qui ouvre la voie à l’obtention du certificat de décès. De sources bien certaines, l’attente peut prendre deux mois. Le risque, avec ce retard imposé par le manque d’imprimés, c’est le fait pour les familles de perdre la capacité d’obtenir une déclaration de décès. Car, une fois le délai de deux mois passé, il faut désormais un jugement supplétif de décès. C’est une situation qui pénalise de nombreuses familles de défunts, surtout les ayants droit qui ont besoin de ce fameux papier pour les questions d’assurances.

Le Pays

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