La lutte contre l’invasion des criquets pèlerins passe par la sensibilisation des populations et un engagement politique au plus haut niveau de l’Etat. C’est dans cette optique que le haut-commissaire de la Gnagna, M. Jean Paul Compaoré, qui avait à ses côtés, le secrétaire général de la province et les responsables des services techniques déconcentrés de l’Etat a rencontré les différentes couches socioprofessionnelles de la province.

L’objectif de cette rencontre était de porter à leur connaissance des informations précises sur les menaces d’invasion de criquets, suite à la découverte d’essaims dans la partie nord de notre pays et leur présence dans les pays limitrophes tels le Mali et le Niger.

Pour le haut-commissaire, il y a lieu que des dispositions soient prises au niveau local en vue de parer à toute éventualité, car la Gnagna partage les mêmes limites avec les provinces du Sahel d’où des échantillons de criquets ont été découverts.

Aussi a-t-il invité toute la population à travers les participants à la rencontre, à plus de vigilance et à aviser les autorités locales les plus proches sur tout signe suspect y relatif.

Selon le directeur provincial de l’Agriculture, de I’Hydraulique et des Ressources halieutiques de la Gnagna, M. Alphonse Lompo, la Gnagna se situe dans la zone dite rouge en ce qui concerne les risques d’attaques acridiennes.

Cependant, celui-ci a déploré le fait que sa direction ne dispose d’aucun matériel ni du moindre produit chimique pour faire face à une éventuelle découverte de criquets dans la province.
Les participants ont entre autres, recommandé la mise à la disposition de la DPA, d’un minimum de matériels et de produits ainsi que la sensibilisation des populations sur les risques et les
méfaits des attaques acridiennes.

Les braves paysans qui ont connu un début difficile de la campagne ne veulent pas entendre parler de ce phénomène surtout que maintenant, on assiste à une montée satisfaisante des plantes laissant apparaître des lueurs d’espoir à I ’horizon.

Pour ce faire, un comité de veille a été créé au niveau provincial pour se pencher sur la question. Malgré ces menaces d’invasion, l’espoir reste permis pour une bonne fin de campagne agricole.

Moussa LANKOANDE
AIB-GNAGNA