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On murmure : Des chiffres surprenant pour les recensements de la CENI

Publié le mercredi 17 mars 2010 à 02h44min

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Dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise des recrutements dont celui de 2000 agents de remplissage pour l’élaboration du fichier électoral.

Ce recrutement au terme du communiqué y relatif était adressé aux candidats titulaires du baccalauréat. Kantigui est tombé des nues à cause du nombre de candidats mais surtout de la qualité de certains d’entre eux. Selon les sources de Kantigui, environ une dizaine de milliers de candidats auraient déposé leur candidature pour les 2000 postes disponibles. Plus étonnant, de hauts diplômés dont 800 titulaires de doctorat, DEA, Maîtrise et 800 détenteurs de licences seraient parmi les candidats.

Kantigui se demande s’il ne reste plus au comité de recrutement de prélever 400 candidats parmi les titulaires de DEUG + 2 pour compléter l’effectif escompté. Si c’est le cas, les simples titulaires du baccalauréat ne risquent-ils pas d’être laissés sur le carreau ? Ces données chiffrées traduisent une réalité du Burkina Faso à savoir qu’il y a aujourd’hui de grands diplômés mais l’emploi fait défaut.

A en croire les sources de Kantigui, ces agents seront rémunérés à raison de 100 francs par fiche soit 5000f par jour ; étant donné qu’une moyenne de 50 fiches est prévue journellement. Dans ces conditions Kantigui s’inquiète des éventuels départs qui pourraient se faire dans le rang des titulaires de doctorat. Tout en souhaitant du courage à la CENI, Kantigui invite ses responsables à publier tôt les résultats car plus ça dure, plus naissent les suspicions.


Un décret cherche ministre pour application

Kantigui a reçu un écrit d’un agent du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale qui a requis l’anonymat. Il préconise que le décret relatif à l’indemnité spéciale de permanence ou d’accueil des cas sociaux à domicile soit appliqué et que des négociations soient engagées pour son élargissement. Lisez plutôt.

« L’indemnité spéciale de permanence ou d’accueil des cas sociaux à domicile aux termes du décret qui l’institue est une somme mensuellement versée au personnel de catégorie A et B du ministère chargé de l’Action sociale en poste dans les structures déconcentrées où il n’existe pas de structures d’accueil des cas sociaux, et utilisant leur domicile à des fins professionnelles.

Les bénéficiaires sont désignés par arrêté conjoint. L’indemnité spéciale de permanence ou d’accueil n’est pas cumulable avec l’indemnité de logement (Cf. article 26 du Décret n°2001-397/PRES/PM/MEF/ MFPDI du 13 aout 2001 portant régime indemnitaire applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique).

Dans sa formulation même, cette indemnité me semble très restrictive et suscite la polémique et la division au sein des bénéficiaires. Cependant il convient de l’appliquer en ces dispositions tout en négociant son élargissement ou autre indemnité pour ceux qui en sont exclus au regard du poste qu’ils occupent. Cela voudrait dire concrètement que :
- lorsque vous êtes travailleur social dans une structure d’accueil d’enfants en difficulté, par exemple CESF (Centre d’éducation spécialisée et de formation de GAMPELA), MEADO (Maison de l’Enfance André Dupont de ORODARA), où par ailleurs certains agents bénéficient de logement administratif ;
- lorsque vous êtes en poste dans des services rattachés ou au niveau central où votre travail n’est pas directement lié à l’accueil de la clientèle spécifique ;
- ou lorsque vous assurez la prise en charge des jeunes enfants dans les structures d’éveil et d’éducation préscolaire où le contrat avec les parents est qu’ils s’engagent à déposer leur progéniture au sein de la structure le matin et y revenir les chercher avant 13 heures.

A ces trois niveaux donc vous avez peu de chance d’avoir par obligation professionnelle à héberger un cas social chez vous ; même s’il me parait aussi illogique de croire que le travailleur social peut distinguer son domicile de son service. En ses termes, le décret fait abstraction de ces considérations et exclut les agents en poste dans les structures citées.

Ce qui n’est pas le cas pour tous les autres agents en poste ailleurs. Une indemnité de garde et même de risque pour les agents des structures d’internat et une indemnité de logement pour les agents des structures d’éveil comme c’est le cas dans l’enseignement, me paraissaient mieux indiquées pour contourner cette nébuleuse formulation.

Je note cependant que cette lecture qui confère à cette indemnité spéciale sa fonction d’indemnité de poste et qui me parait la plus plausible n’est pas celle du ministère de l’Action sociale et des organisations de travailleurs. Elle se rapproche de celle du ministère des Finances avant le 19 décembre 2008 (à cette date, le ministère des Finances interpellé par les députés à travers une question orale, a apporté une réponse qui m’a paru une reculade par rapport aux négociations antérieures).

Il faut, à mon avis, un ministre suffisamment fort pour entreprendre le premier pas qui constitue l’application du décret en l’état tout en engageant les négociations pour satisfaire les autres. Malheureusement depuis 2002, tous les ministres successifs ont toujours évité de prendre leur responsabilité, au risque d’avoir le syndicat sur le dos. Et pourtant il faut donner suite à ce décret vieux de plus de 8 ans.


Les murs du Commissariat central sont-ils devenus des pissoirs ?

Kantigui a constaté avec amertume que certains murs du Commissariat central de Ouagadougou sont en train d’être transformés en pissoirs. Le cas patent est le mur jouxtant la plus belle avenue de Ouagadougou (l’avenue Kwamé N’Krumah). Sali, noirci, ce mur dégage des odeurs insupportables.

Ceux qui sont à l’origine de ces mauvais actes qui n’honorent ni le Commissariat central ni la ville de Ouagadougou ne semblent rien craindre. Or, tout le monde sait que ce lieu est celui où l’ont ne tergiverse pas sur les contraventions. Alors, Kantigui se demande ce qu’attend ce haut lieu de respect des normes et textes en vigueur pour regarder ce qui se passe autour de lui. Une chose est sûre, qui ne dit rien consent.

KANTIGUI

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 mars 2010 à 13:37 En réponse à : On murmure : Des chiffres surprenant pour les recensements de la CENI

    Après la lecture de l’article sur les chiffres surprenant pour le recensements électorals de la CENI, j’invite le ministère de l’emploi et celui de jeunesse de ce pencher sur une compréhension de ce nombre de 800 postulants titulaires d’un doctorat, DEA et maîtrise. Tout d’abord qu’une partition soit fait entre doctorat, DEA et maîtrise pour déterminer le nombre exact de ce deux groupes et les filières d’études. Ensuite qu’ils soient fait un état de leur activité courante particulière pour ceux titulaire d’un doctorat, et ensuite un DEA. S’agit il d’une recherche d’argent supplémentaire/complémentaire ou d’un manque d’emploi. Cet examen pourrait amener le ministère de l’emploi à rencontrer les titulaires d’un doctorat sans emploi pour comprendre la problématique.Le ministère de l’emploi pourra ainsi comprendre la porté des journées d’auto emploi des jeunes, emploi et agrobusiness. Car on ne peut pas dire à un docteur en mathématique par exemple qui n’a jamais pensé agriculture de s’y jeter sans être préparé et sans y croire. Des expériences réussies existent dans l’emploi des doctorants. Par exemple, la régulation de l’emploi des médecins et pharmaciens peut entrainer une baisse de l’employabilité dans le secteur. Idem pour l’ouverture des lycées et collèges.Des lycées ouvrent avec des diplômes, autorisation d’enseigner de personnes qui n’enseigneront pas dans lesdits lycées. Des censeurs du public sont responsables dans des lycées et collèges privés.

  • Le 17 mars 2010 à 16:57, par yourou En réponse à : On murmure : Des chiffres surprenant pour les recensements de la CENI

    bravo mais pourquoi il n’y a pas de le chiffre exact de ceux qui postule ? pourquoi ne pas donner le chiffre des bacheliers ?

  • Le 20 mars 2010 à 22:34 En réponse à : On murmure : Des chiffres surprenant pour les recensements de la CENI

    En vérité en vérité, il faut éviter de former un docteur de a à z au Burkina. Il faut permettent aux étudiants de quitter le pays au cours de leurs cursus ils reviendront avec des innovations.

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