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Secteur 9 de Koudougou : Un corps sans vie dans une maison inhabitée

Publié le mercredi 17 février 2010 à 01h42min

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Après cet autre corps retrouvé sans vie au secteur 8 dans le domaine de l’université de Koudougou, le corps d’un homme, en état de putréfaction avancée, a été découvert ce lundi 15 février aux environs de 17h30, dans une cour inachevée au secteur 9, au flanc Sud de l’église Bourkina et à quelques mètres du maquis le CAR. Après les constats d’usage, le macchabée a été enlevé par le service d’assainissement de la mairie.

C’est un vieux, du nom d’Adama Lalbi Tiendrébéogo, dont la cour est mitoyenne avec le lieu où le corps a été abandonné, qui a fait la découverte macabre. Au dire du vieux Adama Lalbi Tiendrébéogo, c’est aux environs de 17h30, de retour d’une sortie en ville, qu’il a été alerté par une odeur insupportable. Croyant qu’il s’agissait d’une volaille morte, il a fait une fouille de son poulailler et n’ayant rien constaté, il entrepris de jeter un coup d’œil dans la cour qui fait mur commun avec la sienne. Dans cette cour inhabitée se trouve une maison en ruine, sans toit et sans fermetures. C’est dans cette maison que Adama Lalbi Tiendrébéogo a découvert le corps sans vie avec une bonne partie et la tête enveloppées par des sacs.

Sur la base de certaines observations faites sur place, tout porte à croire que le malheureux a été tué ailleurs avant d’être transporté puis jeté dans cette cour. De plus, l’odeur et l’état de décomposition du corps laissent croire que la mort remonterait à un, ou deux voire trois jours. La gendarmerie du secteur 10, prévenue de la découverte, est venue faire les constatations d’usage avant que le corps ne soit enlevé par le Service de l’assainissement de la mairie aux environs de 22h10.

Le chef de la brigade de ville que nous avons approché le mardi nous a indiqué que le corps n’a pas pu être identifié. Cependant, il estime que la victime devait avoir autour de la trentaine. Le corps, à ces dires, avait été emballé de la tête à la base du tronc et des pieds jusqu’au-dessus des genoux par deux sacs de riz vides, ne laissant voir qu’une partie du pantalon. Les mains étaient ligotées au reste du corps.

On ignore les mobiles et les détails de ce qui serait vraisemblablement un assassinat ou un lynchage. Espérons que les enquêtes nous éclaireront dans les prochains jours. Mais que ça devient inquiétant, ces tueries et abandons de corps dont Koudougou est le théâtre ces derniers temps.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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