« Ils sont allés louer le Seigneur. Le Seigneur a choisi ce jour béni pour les rappeler à lui ». C’est en ces termes qu’un religieux aurait consolé les familles éplorées des victimes du drame survenu le 6 février 2010 à l’entrée de Gon-Boussougou.

En tout cas, quand Marcelline Yara (75 ans), Thérèse Yabré (50ans) et le nourrisson d’un an Joseph Yabré quittaient Fourbé, village situé à 17 km de la commune de Zabré, province du Boulgou aux environs de 6 h, pour le site de pélérinage de Sakouilga à 7 km au Sud de Manga, l’on était loin de s’imaginer que c’était un aller sans retour.

En effet, tout comme la cinquantaine de passagers à bord de la Mercedes Benz avec au volant Mahamadi Zanré, âgé de 32 ans qui a, en ce jour de pèlerinage diocésain de Manga dont relève la commune de Zabré décidé de permettre aux fidèles chrétiens de Fourbé de partager la ferveur spirituelle de Sakouilga.

Le destin en a décidé autrement. 3 morts et plus de quarante blessés à des degrés divers, tel est le bilan de ce drame. Sitôt, le Maire de la commune de Gon-Boussougou se rendit sur les lieux et fit appel aux forces de sécurité. Trois ambulances venues de Zabré assistées de celle de Gon-Boussougou feront la navette pour conduire les blessés au Centre Médical de Zabré.

Quant aux victimes décédées, elles ont été enterrées le 7 février à la paroisse de Gon-Boussougou. Selon le Maire de la commune de Gon-Boussougou, Mohamed Maré, c’est aux environs de 16h30 que le camion de retour de Sakuilga, s’est renversé à quelques encablures de sa ville.

Les circonstances selon certains témoins seraient liées à un dépassement avec frôlement effectué par un véhicule de transport et ayant conduit la Benz hors de sa trajectoire. Cette version ne semble pas être de l’avis du Commissaire de police de Gon-Boussougou, Clément Somda. Pour ce dernier, les traces sur le véhicule incriminé sont assez anciennes et une telle collision n’aurait pas évité au 2ème camionneur une chute. De toutes les façons, a indiqué le Commissaire, l’enquête suit son cours.

Le Tempelga, c’est ainsi que s’appelle ce site du pèlerinage du nom de la colline qui l’abrite est organisé annuellement et ce depuis 1998 par le diocèse de Manga sous l’impulsion de Mgr Wenceslas Compaoré, Evêque de Manga. Outre cet accident aux lourdes conséquences, d’autres auraient été enregistrés par les services de sécurité et de santé sur le site de l’accident et n’ont occasionné heureusement que quelques cas de blessés évacués au centre médical de Manga.

S’il est vrai que l’objectif d’un tel pèlerinage est noble, il faut noter que les conditions organisationnelles méritent d’être améliorées. Sinon, comment peut-on transporter 50 passagers à bord d’une Benz ? Cela devrait arriver, résignons-nous à dire.

Sidwaya