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Une lettre pour Laye : Quand le CDP fête ses 14 ans

Publié le vendredi 5 février 2010 à 01h35min

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Cher Wambi,
A l’heure où tu me lis, ils sont des centaines, les jeunes des quatre coins du Faso à avoir fait le pèlerinage à Bagré, région du Centre-Est, conviés à leur forum annuel, qui se tient depuis ce jeudi 04 février jusqu’au dimanche 7 février, sous l’égide du chef de l’Etat. Après Bobo-Dioulasso l’année dernière, nos bras valides exposeront, une nouvelle fois, au Grand Sachem et à sa cour, les doléances qui sont les leurs dans un monde caractérisé par la vie chère.

Inutile de te rappeler que le problème de l’emploi sera au cœur des débats, et l’on attendra de leur ministre de tutelle, Justin Koutaba, des chefs de projets et des coordonnateurs des différents fonds de faire le bilan des promesses mirobolantes et des engagements pris jadis dans la ville de Sya ; car les jeunes étant l’avenir de la nation, il n’y a pas de raison qu’ils ne soient point associés au processus de développement engagé pour le progrès continu et pour une société d’espérance. Je ne doute point, cher cousin, que, sur les rives de Bagré, des promesses seront encore faites, mais prenons garde qu’elles n’ouvrent pas la voie qui mène à la campagne présidentielle, laquelle s’annonce.

Pour ma part, et pour bien d’autres d’ailleurs, je ne cesserai d’inviter tous ceux condamnés au chômage à un retour à la terre, tant elle aura fait la preuve de son éternelle gratitude à ceux qui osent investir en elle. Aurais-je menti que le ciel me serait tombé sur la tête. C’est un secret de polichinelle que la Fonction publique, déjà saturée, est devenue un domaine réservé, aussi devrions-nous libérer notre génie créateur pour vaincre la fatalité.

C’est dans un tel contexte que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, souffle, ce vendredi 05 février 2010, ses quatorze bougies. On se rappelle que c’est, en effet, en 1996 que naquit ce parti présidentiel sur les cendres de l’Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement populaire (ODP/MT), d’une fusion avec d’autres formations politiques. Depuis, cher cousin, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, dont on retiendra la fronde des refondateurs de l’ex-CNPP ayant entraîné une rupture spectaculaire du contrat.

Ce XIVe anniversaire sera commémoré sans tambours ni trompettes, certes, mais gravé en lettres d’or dans l’agenda politique de ce week-end. Roch Marc Christian Kaboré et ses disciples seront sur la brèche ce samedi 06 février au siège du parti, sis avenue Dr Kwamé - Nkrumah, où a lieu une conférence de presse à partir de 9 h 00.

A n’en pas douter, le bilan du parti ; ses relations avec la mouvance présidentielle ; la présidentielle de novembre 2010 et la révision constitutionnelle s’inviteront à cette rencontre avec les hommes de médias ; comme les sujets qui fachent dont, naturellement, l’avenir politique de leur grand camarade Salif Diallo. En tout cas, un rendez-vous des plus attendus, qui pourra éclairer ma lanterne sur la frontière à ne pas franchir entre Mouvance présidentielle et Majorité présidentielle.

Depuis Laye, cher Wambi, tu avais, toi aussi, appris en son temps la vague de suicides qui avait frappé France Telecom, hypothéquant son hégémonie sur l’empire des télécommunications sur l’échiquier international. Traumatisés par les conditions de travail, en effet, bien des gens y avaient été poussées au suicide.

A telle enseigne que le phénomène avait pris l’allure d’une affaire nationale. Hélas, cher cousin, il est à se demander si ce n’est pas le même syndrome qui est en train de s’installer au “Pays des hommes intègres” depuis peu : les suicides des deux chefs de projets Adama Traoré (Gaoua) et Sibiri Arsène Didier Zongo (Yako le 13 avril 2009) appartiennent déjà à l’histoire récente, mais celui du directeur du bassin cotonnier de la région de Bobo, Bakary Ouattara, ce mardi 02 février dernier, alimente toujours la chronique dans la ville de Sya.

Comment en est-il arrivé là ? Mystère et boule de gomme. Mais est-il vrai qu’il venait de voir son ascension professionnelle dans une grosse boîte de la capitale compromise ? Les jours à venir nous en diront davantage, tant les langues hésitent encore à se délier dans l’empire du coton comme à Simonville.

En attendant, cher Wambi, je t’invite à faire ton baluchon pour la capitale, où le fameux différend qui oppose, depuis maintenant trois longues années, GPL Service à la Coalition Total Burkina., SONABHY pourrait enfin connaître son dénouement, faute d’un arrangement amiable.

Sans être dans le secret des dieux, je crois savoir que l’autorité, c’est-à-dire le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat (MCPEA) pourrait trinquer s’il s’avère en effet que certains ont décidé de lui faire porter le chapeau de la fatwa mortelle contre GPL Service. Et si tant il est vrai aussi que les paroles s’envolent alors que les écrits restent, il est fort à parier que tu assisteras à de belles joutes oratoires au Palais de justice de Ouagadougou.

Mais nous n’y sommes pas encore, cher cousin ; certainement que Tipoko l’Intrigante, dont je t’ouvre, ci-après, le carnet secret, a déjà tendu l’oreille à la bonne adresse :

- A n’y rien comprendre ! Ou du moins à s’interroger légitimement. Un abonné de l’ONATEL qui reçoit une facture dont le montant lui paraît exorbitant, voire erroné, parce que codé. Du reste, depuis belle lurette, il ne paie que la redevance mensuelle. Il demande que lui soit tiré l’historique du mois en payant les frais y afférents. Eh là, stupeur ! Un correspondant, d’une région méconnue de l’abonné, figure régulièrement sur la liste. Joint sur-le-champ, celui-ci avoue ne connaître le monsieur ni d’Adam ni d’Eve.

Pire, aucun des autres de la liste ne figure parmi ses connaissances. Alors qu’a-t-il bien pu se passer ? En tout cas, les explications fournies par les agents de l’Office sont loin d’avoir convaincu leur interlocuteur, qui est bien résolu à pousser plus loin ses investigations, même s’il sait qu’il a en face de lui plus puissant que lui... Mais ne dit-on pas souvent que, même tout petit, on a droit à sa raison quand on la mérite ?

- Ainsi que nous l’enseigne cette sagesse bien de chez nous, qui s’attend à ce que, un jour ou l’autre, la case du forgeron prenne feu tombe des nues au constat que c’est plutôt celle du charlatan qui s’embrase, et pour cause ! Tu n’es pas sans te rappeler cette gueguerre qui avait prévalu ces dernières années dans l’empire des marchands et industriels des tôles et des fers à béton.

Alors que l’on croyait la tempête définitivement calmée, l’on est surpris ces jour-ci par la rébellion qui monte du côté de Dapoya, secteur 12 de la capitale, contre ce gourou avide du beurre et de l’argent du beurre. Car, à ce qu’on dit, au lieu de demeurer dans le cercle restreint des grossistes, Monsieur aurait décidé de descendre de son piédestal pour mener la concurrence contre les détaillants à Dapoya, lesquels, qui se recrutent parmi sa fidèle clientèle, constituent quelque 75% de son chiffre d’affaires.

Assurément, cher cousin, c’était ignorer la solidarité spontanée de ces petits « commers », qui ont battu le rappel des troupes, et décidé d’un embargo contre les produits de cet industriel insatiable. Dans tous les cas, il fallait être aux portes d’Excellence Hôtel ce vendredi 29 janvier pour comprendre sa colère, et deviner la crise qui pourrait s’installer entre les parties prenantes (industriel, distributeurs, consommateurs) les jours à venir.

Déjà, dans la zone industrielle de Kossodo, d’aucuns ne manquent pas de rire sous cap, pendant que certains fulminent de rage, à l’idée de savoir que cette autre sagesse ne ment point quand elle nous enseigne qu’il ne faut jamais couper la branche sur laquelle l’on est assis. Ne voilà-t-il pas que ceux-là qui, hier seulement, étaient pris pour les diables de l’industrie des tôles et du fer au « Pays des hommes intègres » se révèlent aujourd’hui des anges. Mais tant mieux si cette rébellion des distributeurs peut ramener l’ordre et la sérénité dans l’empire. N’est-ce pas là l’arroseur arrosé ?

- Quelque huit mois nous sépare de septembre 2010, mais dejà à l’Union catholique africaine de la presse du Burkina (UCAP-Burkina), l’on met les petits plats dans les grands pour réussir l’événement de l’année, qu’elle abritera. Le Burkina sera, en effet, honoré par l’organisation sur son sol du Congrès mondial de l’UCIP ; une rencontre professionnelle, des plus grandes du monde des hommes de médias. Pour sûr, le président de l’UCAP-Burkina, Alexandre le Grand Rouamba, ne dira pas le contraire, lui qui reçoit ses militants et sympathisants ce samedi 6 février à partir de 17h à l’hôtel Pacific pour la traditionnelle présentation des vœux de fin d’année

- Février, mois de réjouissances dans nos palais ? Commençons donc ce samedi 6 février par la fête coutumière du Ouidi, Naaba Karfo, ministre de la cavalerie du Mogh-Naaba. Une fête qui promet. Et que dire de celle de Naaba Ligdi de Dassouri, prévue pour les 12 et 13 février ?

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 5 février 2010 à 02:01, par bhagus En réponse à : Une lettre pour Laye : Quand le CDP fête ses 14 ans

    apres 14 ans de defaillance ce parti doit simplement accepter de se dissoudre pour permettre a ce pays d’aller de l’avant

    • Le 5 février 2010 à 09:01, par Le batisseur En réponse à : Une lettre pour Laye : Quand le CDP fête ses 14 ans

      vous même devez vous dissoudre pour éviter de vehiculer des idées retrogrades et permettre au Burkina d’évoluer avec le CDP. Je pense que vos avez une courte mémoire ou une amnesie sinon vous sauriez que le CDP est un parti travailleur et propose toujours un programme. Estce que vous pouvez me dire si il y aun seul parti au monde qui gouverne et qui n’est pas critiqué.Le CDP est l’unique et meilleur parti au Burkina. Bravo au CDP. joyeux anniversaire

  • Le 5 février 2010 à 13:20, par yeral dicko En réponse à : Une lettre pour Laye : Quand le CDP fête ses 14 ans

    Il ne faut pas exagère ni être méchant !Il ne faut pas aussi demander la mort d’un jeune homme de 14ans mon Dieu !Que diriez vous de ses ainés alors !(suivez mon regard)

    • Le 7 février 2010 à 20:53 En réponse à : Une lettre pour Laye : Quand le CDP fête ses 14 ans

      Je dis non. Le cdp ne dopit pas etre dissous. S’ il n’existait pas, il aurait fallu le creer, et de toutes pieces, car le cdp cree des richesses et mieux, des riches : Comptez les nouveaux milliardaires depuis 1988. Donc le cdp est plus effeicace. Et on nedissous pas une equipe qui a gagne. Si vous n’aimez pas la production des richesses, nous nous ne sommes pas des aime- souffrir.

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