Lors de sa visite à Ouargaye, chef-lieu de la province du Koulpelgo le 22 janvier 2010, le gouverneur de la région du Centre-Est, Siméon Sawadogo, a fait savoir aux préfets et maires son mécontentement par rapport au taux d’exécution de l’opération d’établissement d’actes de naissance dans la province. Selon le gouverneur qui s’est basé sur des chiffres à sa disposition, le point qui a été fait le 31 décembre 2009 place le Koulpelgo loin derrière les deux autres provinces de la région du Centre-Est à savoir le Boulgou et le Kourritenga. Le taux de réalisation dans la province est de 12%, selon le gouverneur. C’est avec un ton ferme que le premier responsable de la région du Centre-Est a donc invité les maires et les préfets à tout faire pour atteindre un taux de réalisation de 100%. "C’est un engagement du gouvernement qui doit être respecté", a-t-il averti. "Je veux des résultats. Je ne veux plus des explications", a-t-il ajouté.

Pour Siméon Sawadogo, il ne doit exister dans aucune commune et aucun département de la province quelqu’un qui n’a pas d’acte de naissance ni de CNIB (Carte nationale d’identité burkinabè) à la fin de la 2e phase de cette opération. "Il faut mettre l’accent sur les adultes, surtout les femmes", a-t-il recommandé. Il n’a pas aussi manqué d’exhorter le Naba Tanga de Ouargaye et les chefs coutumiers placés sous l’autorité de celui-ci, les responsables religieux, à inviter les populations à aller établir leurs actes de naissance et leur CNIB. Et à propos de ceux qui hésitent toujours à établir la nouvelle carte nationale d’identité, le gouverneur a été on ne peut plus clair : "Celui qui a l’ancienne CNIB est considéré comme un sans-papier". Siméon Sawadogo, qui avait à ses côtés le haut-commissaire de la province du Koulpelgo, Georges Y. Tindano, et le secrétaire général de la province, Macaire Kinda, a, par ailleurs, informé les maires et les préfets de la disponibilité de la 2e tranche des fonds d’appui octroyés par le gouvernement pour l’exécution de la 2e phase de l’opération. "Mais celui qui prend l’argent pour ensuite aller dormir, c’est à ses risques et périls", les a-t-il mis en garde.

Le clou de la rencontre, qui s’est déroulée dans la salle de conférences de la mairie de Ouargaye, a été le jeu des questions-réponses qui a porté, entre autres, sur les difficultés rencontrées par les populations pour obtenir la nouvelle CNIB, la complexité des fiches d’établissement des actes de naissances alourdissant ainsi la procédure. Comme réponses, le gouverneur a rassuré les participants que l’Office national d’identification (ONI) sera déconcentré conformément à la décision prise par le gouvernement. Georges Y. Tindano a, quant à lui, pris l’engagement et rassuré le gouverneur de tout mettre en oeuvre pour que la province du Koulpelgo ne soit plus la dernière. Déjà, quelques jours après cette rencontre, le point total fait le 26 janvier dernier donne un taux de réalisation de 38% dans la province. Taux qui sera largement dépassé à la fin de la 2e phase le 10 février prochain, ont promis les responsables des dix communes et préfectures de la province.

Par Welman GUINGANI (Collaborateur)

Le Pays