LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Une lettre pour Laye : Finies, nos guerres picrocholines

Publié le vendredi 29 janvier 2010 à 00h46min

PARTAGER :                          

Cher Wambi,
Ce n’est plus une nouvelle, puisque déjà déflorée par le dernier Conseil des ministres, dont le compte-rendu t’a, certainement, été répercuté par l’instituteur du village, qui a parcouru les dernières livraisons de la presse burkinabè. L’on peut, en effet, s’en féliciter ; c’est désormais la lune de miel entre le Burkina Faso et le Mali. Le différend frontalier qui nous avait valu ces guerres pricocholines de 1974 et de 1986 vient de connaître son dénouement avec l’exécution du bornage de cette fameuse frontière sur 1003 km.

C’est la bonne nouvelle annoncée au Conseil par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), relayée ci-après par un communiqué de presse émanant de son cabinet : “Les travaux de bornage de la frontière Burkina-Mali, longue de 1303 kilomètres, viennent de prendre fin. Les deux pays ont décidé à cet effet d’organiser une cérémonie de pose symbolique d’une borne-frontière marquant la fin des travaux de bornage le vendredi 29 janvier 2010 à 9 heures à Hérémakono (frontière Burkina-Mali).

La cérémonie sera présidée par les ministres burkinabè et malien en charge des questions de frontière, Clément P. Sawadogo, et le général Kafougounan Koné. Cette rencontre entre autorités burkinabè et maliennes est une occasion pour magnifier l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui unissent nos deux Etats et nos deux peuples sous la clairvoyante instigation des présidents Blaise Compaoré et Amadou Toumani Touré.

En effet, depuis la nuit des temps, les peuples burkinabè et malien ont toujours entretenu des liens indissolubles d’amitié et de fraternité, forgés par l’histoire, la géographie, la culture et les échanges multiples et multiformes. Le Burkina et le Mali, outre la matérialisation de leurs frontières, entendent faire de l’intégration de proximité un axe central de la coopération”.

Eh bien, cher cousin, la hache de guerre ainsi enterrée, que souhaiter aux deux peuples si ce n’est la consécration de la fraternité et de la paix pour un monde meilleur ? A jamais, espérons-le, les armes se sont désormais tues pour que se lève le soleil de l’intégration sous-régionale.

Cher Wambi, te souviens-tu de cette fatwa gouvernementale contre des travailleurs du ministère des Affaires étrangères par suite d’une marche jugée illégale ? Le dossier était en justice, et le tribunal a donné raison aux agents sanctionnés, et sommé l’Etat de lever les mesures disciplinaires. De quoi s’agit-il exactement ?

Le mardi 10 avril 2007, de 9 h à 11h30 mn, les travailleurs du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, à l’appel de leur syndicat, le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères (SAMAE), avaient organisé une marche en vue d’appuyer les revendications qu’ils auraient soumises depuis 2006 à leur ministère de tutelle.

Cette marche a été mal accueillie par le gouvernement qui a, lors du Conseil des ministres du 23 mai 2007, annoncé comme mesures : “un avertissement avec maintien à leur poste de trente-cinq agents s’étant repentis ; un blâme avec reversement au ministère de la Fonction publique pour redéploiement dans d’autres administrations de cent cinq agents fautifs et qui persistent dans une attitude de défiance à l’égard de l’Administration”.

Comme justification de ces mesures, le Conseil des ministres a invoqué les raisons suivantes : “l’une des missions du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale est de promouvoir l’image de marque du Burkina Faso à l’extérieur. Ainsi les agents chargés de la mise en œuvre de la politique extérieure du pays se voient-ils assigner la charge d’assurer le rayonnement international de notre pays.

Les participants aux manifestations de rue du 10 avril 2007 ont manqué aux règles administratives et à l’éthique du corps de la diplomatie, et cela jette un discrédit sur l’ensemble des composantes de la diplomatie burkinabè tout en constituant une faille d’une extrême gravité”. Se sentant victime d’une injustice, le SMAE a esté en justice. Défendu par les cabinets de Me Appolinaire J. Kyelem de Tambèla et de Me Prosper Farama, le Syndicat a eu raison de l’Etat.

Le tribunal a annulé la décision n° 2007-0085/MFPRE/SG/DGFP/DPE du 1er juin 2007 du ministère de la Fonction publique, portant mise à disposition pour violation de la loi, et cinquante et une (51) décisions d’avertissement et cinquante-quatre (54) décisions de blâmes infligées à la même période pour violation de la procédure administrative. L’Etat burkinabè, représenté par Me Antoinette Ouédraogo, a deux mois pour faire appel. A défaut, la décision judiciaire sera exécutoire.

Oui, cher cousin, le Burkina Faso est reconnu pays d’équilibre et de mesure, où cohabitent tant et tant de religions, d’ethnies, dans la paix et la solidarité. Et quand on voit ce qui se passe ailleurs dans ce domaine, on ne peut que prier Wendé, Dieu, Allah, God pour qu’il en soit toujours ainsi chez nous.

C’est certainement dans cet esprit que le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, par la lettre ci-après, vient de s’adresser au maire de la ville de Bobo-Dioulasso, à propos de certains prêches dans certaines mosquées de la périphérie de la ville. En voici le contenu : Monsieur le maire, “Il m’est revenu que certains imams des mosquées périphériques de la ville de Bobo-Dioulasso se livreraient à des prêches déviants lors des prières de vendredi.

En effet, il semblerait que ces prêches dénonceraient le brassage entre les religions et le partage des repas lors des fêtes entre les enfants musulmans et ceux de confessions religieuses différentes. Aussi, par la présente, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour sensibiliser les chargés de prêches dans les mosquées. Je vous prie d’agréer, Monsieur le maire, l’expression de ma considération distinguée”.

Pour le Gouverneur et par délégation
Le Secrétaire général
Joachim Somda
Administrateur civil
Chevalier de l’Ordre national

Le Musée de Manéga, cher Wambi, tout le monde connaît ; puisque c’est l’un des sites touristiques les plus visités de la région de Ouagadougou, sinon du pays tout entier.
A ce qu’on dit, c’est l’un des plus grands musées prisés de notre sous-région, pour ne pas dire de l’Afrique. Enfin, c’est l’œuvre, comme on sait, de Me Titinga Frédéric Pacéré, qu’on n’a plus besoin de présenter.

L’homme y a consacré et son énergie, et ses ressources financières, comme personne d’autre ne l’a déjà fait dans notre pays au bénéfice de notre culture. Pour perpétuer son œuvre et lui insuffler un plus grand rayonnement, deux associations viennent d’être créées :
- l’”Association Amis du Musée de Manéga” ;
- et l’Association “Membres bienfaiteurs du Musée de Manéga”.

Pourront être membres de la première Association des nationaux comme des non-nationaux, à condition de verser une cotisation annuelle allant de 500 F, pour les paysans, à 10 000 F pour les fonctionnaires, opérateurs économiques, en passant par les étudiants (5 000 F), les travailleurs (7 500 F). Pour les non-nationaux, la cotisation annuelle est de 25 000 F.

Quant aux bienfaiteurs, ils se répartissent en quatre catégories :
A) 660 000 F/an ;
B) De 330 000 F à 660 000 F/an
C) De 195 500 F à 330 000 F/an ;
D) De 131 000 F à 196 000 F/an.
Pour en savoir davantage, bien vouloir consulter le site web http://www.musée-manega.bf

Nul doute que tu seras des premiers à t’y souscrire, cher cousin, comme le ferait d’ailleurs Tipoko l’Intrigante, dont je t’ouvre le Carnet secret : n Alassane Dramane Ouattara (ADO), le leader du RDR, était à Ouagadougou la semaine dernière. Il y a séjourné du 17 au 21 janvier. On le devine aisément, il a eu des entretiens avec le président du Faso et facilitateur du dialogue interivoirien.

Ces derniers jours, la polémique autour de la crédibilité de la CENI au sujet des 425 000 inscrits litigieux, les sorties des jeunes patriotes, bref, les différents couacs qui ont émaillé le processus électoral, ont sans doute été au cœur des échanges ADO/Blaise Compaoré. Avant de quitter le Burkina Faso, ADO a rendu une visite de courtoisie au Moogh-Naaba Baongho.

- Le vent du jubilé des 75 ans de la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception, prévu en 2011 a soufflé sur l’Eglise famille de Ouagadougou. En effet, on peut voir déjà des bulletins de souscription en faveur de la rénovation de l’édifice ; des meubles et des ornements liturgiques dans la perspective de l’heureux événement. “Pour qu’elle soit et plus forte ! et plus belle ! Dans l’attente de l’édification d’une nouvelle cathédrale, qui est prévue, à ce qu’on dit, sur la route de Saponé”.

- Le 43e Conseil général de la plus grande communauté protestante de notre pays, en l’occurrence les Assemblées de Dieu (A/D), tenu la semaine dernière, a apporté du nouveau : en effet, le 23 janvier 2010, le bureau national a été renouvelé au 3/4 ; le fait notable est assurément le départ du pasteur Pawendtaoré Ouédraogo, qui dirige la communauté depuis 1985. Il a passé le témoin au pasteur Michel Ouédraogo, fils du premier président des A/D, Philippe Ouédraogo, élu en 1951 après les missionnaires blancs.

On note également le départ du vice-président, le pasteur Jean Charles Ouédraogo, et celui du secrétaire général, le pasteur Samuel Yaméogo, l’ancien président de la CENI. A ce que l’on dit, les sortis, avec à leur tête le révérend pasteur Pawendtaoré Ouédraogo, se seraient volontairement retirés, en ne faisant pas acte de candidature, pour céder la place à une nouvelle génération.

Les propos de ce dernier, dans le magazine Flamme, sont édifiants : “Il y a un temps pour tout. Je ne suis qu’un ouvrier, un chaînon dans la chaîne. Il y a 25 ans que je suis élu comme président par les pasteurs. Il est temps que je m’arrête. D’autres peuvent prendre ma place et travailler avec succès par vos prières et l’aide du Saint-Esprit, je continuerai à servir le Seigneur avec les forces qui me restent”.

- “Nul n’a le droit d’être heureux tout seul”. Ainsi disait Raoul Follereau, celui-là dont la seule évocation du nom suffit à ramener la joie dans le cœur des lépreux. La lèpre, cette maladie qui, en dépit de la lutte engagée contre elle, continue de faire des victimes au sein de nos populations : au moins 500 nouveaux cas dépistés par an. Et pourtant, on peut en guérir sans mutilations ni séquelles pour peu que le diagnostic soit précocement établi.

C’est pour rappeler aux uns et aux autres ces principes que l’association burkinabè Raoul Follereau commémore, ce dimanche 31 janvier, à l’instar de celles d’autres pays, la 57e journée mondiale des lépreux. Une occasion pour rappeler que le traitement est gratuit et que nous devons tous faire preuve de charité et d’amour à l’endroit de tous ceux qui souffrent.

- Un événement coutumier, le doa de fin de lecture du Saint- Coran à l’Institut Aorèma/Songkiibsé, au secteur 19 de la capitale (Nonsin). Ce sera cette fois le dimanche 31 janvier 2010 à partir de 8 heures. Au programme : lecture de passages du Coran par d’éminents professeurs, séances de bénédiction, animation culturelle et surtout, point focal, remise d’attestations aux méritants. Comme parrain de la manifestation, Cheick Adama Aorèma Ouédraogo a choisi son homonyme El Hadj Adama Kindo, le P-DG de SOMIKA.

- Du rififi dans l’air avec cette affaire qui oppose d’ex-pensionnaires d’une association de protection des enfants à leur premier responsable. Les premiers cités, qui ont déjà été l’objet de menaces et d’intimidations, auraient décidé de ne plus se laisser faire. Et ils auraient même déjà sollicité les services d’un conseil, aidés en cela par des partenaires internationaux. Le bras de fer aura-t-il lieu ? Ou lui préférera-t-on un règlement à l’amiable ? En tout cas, bien des milieux bruissent de ce dossier inqualifiable. Attendons donc de voir.

- A Béré, dans le Zoundwéogo, la commission en charge du lotissement serait aujourd’hui montrée du doigt, depuis que, le 10 novembre 2009, trois conseillers municipaux et un membre du Comité villageois de développement (CVD) ont porté plainte contre elle pour mauvaise gestion des parcelles. A cet effet, une correspondance confidentielle a été adressée au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), laquelle troublerait le sommeil de certains leaders politiques locaux.

Malgré tout, le silence de l’autorité reste des plus éloquents. Par ailleurs, pendant que l’on parle de lotissement, que devient celui de Katabtenga dans la commune de Pabré au Kadiogo, où plusieurs candidats s’étaient vu réclamer une contribution de 75 000 F CFA depuis juin 2007 ! Et depuis aussi, personne au bout du fil pour éclairer ces malheureux souscripteurs. Tout de même !

- Ce week-end, Matiacoali, à une centaine de kilomètres de Fada N’Gourma, connaîtra une effervescence particulière. En effet, cette commune rurale fête le cinquantenaire de son école publique, et les organisateurs entendent donner à l’événement un cachet particulier. La cérémonie, placée sous la présidence du ministre Odile Bonkoungou du MEBA, est parrainée par le député Idrissa Tandamba.

Ce sera l’occasion idoine de faire un grand ban pour l’Association de développement du département de Matiacoali, que dirigeait Lompo Moali qui, grâce à l’appui financier de la Coopération Suisse, a réussi à normaliser cette école en la dotant de six classes (il n’y en avait que trois avant). Parler de cette école, c’est jeter aussi un regard rétrospectif sur certains fils de la région, qui se sont battus pour que cette école voit le jour ou qui, par la qualité de leur enseignement, y ont laissé des traces indélébiles.

Entre autres, citons Thiombiano Y. Victor, ancien inspecteur général des affaires administratives, ancien ministre ; Diallo Oumarou Michel, instituteur de la coloniale qui se consacrera peu après à la politique pour devenir conseiller territorial, sénateur de la Communauté puis député jusqu’à la chute de Maurice Yaméogo en 1966 ; n’oublions pas cet autre élu du peuple que fut Moyenga Pierre, député RDA de la IIIe République dans cette contrée.

Et ce serait un crime de lèse-majesté que d’omettre des noms d’enseignants méritants tels Coulibaly Bakindé, dit “dans l’ombre” ; Lompo Badja ; Thiombiano André Damouadgou, etc. Evidemment, aucun d’eux n’est en vie à ce jour, mais certainement que dans les discours un hommage leur sera rendu.

- Ce samedi, 30 janvier 2010, le siège du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTAB), sis place Naaba-Koom à Ouagadougou, refusera du monde. Rendez-vous y est en effet donné par la Fédération nationale des taximen et des travailleurs du secteur des transports pour débattre des angoisses liées à la visite technique, à l’assurance ; aux lieux de stationnement ; au contrôle de police ; et au renouvellement des parcs de taxis.

- Comme il est de coutume, chaque année et selon les recommandations de la tradition, le chef du canton de Kokologho, Son Excellence Naaba Kaôngo, organise sa fête coutumière, encore appelée “Basga”, en symbiose avec la population. Pour cette année 2010, les manifestations se dérouleront le samedi 30 janvier. Les rites coutumiers et les réjouissances populaires commenceront à 14h. Aussi Naaba Kaôngo invite-t-il les ressortissants, amis et connaissances de Kokologo à prendre part aux manifestations et réjouissances marquant cet événement, qui est à sa quatorzième édition.

- C’est à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est, que se tiendront les premières journées parlementaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de l’année 2010. “Mécanismes de concertation entre les députés, les structures du parti et les élus locaux pour une synergie d’action” ; c’est le thème choisi pour l’événement, qui aura lieu les 18, 19 et 20 février 2010.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2010 à 13:15, par 50+0 En réponse à : Une lettre pour Laye : Finies, nos guerres picrocholines

    Appel à la jeunesse de la part d’un intellectuel à l’occasion du cinquantenaire des independances en afrique francophone.

    Théophile Obenga : J’affirme juste que le « mariage » avec l’Europe n’a rien donné, qu’il faut par conséquent passer à autre chose. Malheureusement, nos dirigeants ne l’ont pas encore compris. Beaucoup croient encore en l’Occident. Ce n’est pas mon cas, je sais que mon salut ne viendra pas de l’Occident. Je respecte l’Occident, je fais des affaires avec elle mais contrairement à d’autres je ne le fais pas comme un soumis, un nègre esclave incompétent qui a peur de l’Occident, qui est complexé et qui a un sentiment d’infériorité. C’est fini tout cela, s’il faut traiter avec elle, nous devons le faire d’égal à égal. Malheureusement en Afrique, au Congo en particulier, lorsqu’une personne donne son avis sur une situation, même s’il est bon, il sera toujours moins considéré que celui d’un Occidental. C’est malheureux que les Noirs soient encore esclaves de la sorte. Voilà pourquoi je critique ces relations. Je ne critique pas juste pour critiquer, j’affirme ce que je constate, à savoir la réalité. Concernant nos chefs d’Etats, ils ne comprennent pas l’importance d’être franc devant l’argent, car celui-ci représente un pouvoir extraordinaire. Son rôle est avant tout de permettre le bien-être et le bonheur social d’un pays. Seulement voilà, nos chefs d’Etat manquent cruellement de cette force morale, cette éthique devant l’argent. Le résultat est qu’ils gardent tout pour eux et leur clan au détriment du reste de la population. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’ils ont beau accumulé des millions dans des comptes cachés en Suisse ou ailleurs, à leur mort, cet argent ne leur appartient plus. Ni à eux ni à leur famille. Les héritiers de Mobutu, par exemple, n’ont rien touché des millions de dollars qu’il a laissé dans ses comptes suisses. Il est normal qu’un président ait un certain niveau de vie du fait de sa fonction mais il doit aussi penser au bien-être de son peuple. Ces chefs d’Etat manquent également de patriotisme, ce lien qui lie ton sang à celui de ton sol natal, ta nation. Il faut aimer son pays au-dessus de tout, c’est ce que font les Occidentaux. Le patriotisme, c’est lorsque Sarkozy dit « La France m’a tout donné et en tant que Président je vais tout lui donner ». C’est exactement ce qui nous manque. Avez-vous déjà entendu un leader noir africain dire cela ? A cause de ce manque de patriotisme, ils restent enfermés dans leur clan de villageois, leurs ethnies tout en dirigeant la nation. Dans une nation faite d’ethnies, il y aura toujours des crises et des guerres parce que c’est le Nord qui a le pouvoir, le Sud est frustré et ainsi de suite. Tout cela n’engendre rien de bon.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées