CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
Par un communiqué de presse publié le 15 janvier 2010, le ministère de la Sécurité nous apprend que le violent séisme qui a frappé Haïti, le mardi 12 janvier 2010, a provoqué la mort de l’assistant de police Onadja Tandja Roger en mission dans ce pays au compte de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Monsieur Onadja a perdu la vie à la suite d’un effondrement d’immeuble. Dans le même communiqué, les autorités burkinabè présentent à la famille éplorée leurs sincères condoléances.
Niangoloko : une dizaine d’enfants interceptés par la police
Le jeudi 14 janvier 2010, une dizaine d’enfants en partance pour la Côte d’Ivoire ont été interceptés par la police de Niangoloko et conduits au commissariat de police de Banfora. Présentés au procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Banfora le vendredi 15 janvier 2010, ces enfants n’avaient que des jugements supplétifs d’acte de naissance comme document les identifiant. Ils sont tous originaires du village de Pièla dans la province de la Gnagna. Doutant de la fiabilité des actes de naissance, le procureur dit avoir pris attache avec le parquet de Bogandé pour des vérifications. En effet, bien que visiblement tous jeunes, ces actes de naissance donnent 20 ans et plus aux enfants qui ont soutenu qu’ils se rendaient en Côte d’Ivoire chez des parents. Afin de leur éviter les risques de la traite des enfants, ils sont présentement gardés au commissariat de police de Banfora en attendant d’être reconduits dans leur village d’origine.
BIB/EROH : le procès en appel renvoyé au 5 février
Le procès en appel interjeté par la banque BIB contre la société de réalisation d’ouvrages hydrauliques, EROH, qui devait avoir lieu le 15 janvier dernier, a été renvoyé au 5 février. Les avocats de EROH ont demandé et obtenu le report de l’audience. En rappel, la BIB avait engagé une procédure de recouvrement contre sa cliente EROH. Cette procédure aboutie devant le tribunal qui a rejeté la demande et fait condamner la Banque à payer des dommages et intérêts de près de 3 milliards à EROH, c’était en 2007. Aujourd’hui, la BIB attaque les moyens, c’est-à-dire les arguments avancés par sa cliente pour obtenir le dédommagement. En premier ressort, la justice avait suivi EROH qui estime que la banque était responsable de la résiliation d’un important marché qu’elle exécutait pour n’avoir pas, entre autres arguments, mis en place le crédit auquel elle avait droit. La banque attaque cette décision et veut prouver que l’incapacité de l’entreprise à exécuter ne provient pas de sa relation avec sa banque. L’objectif est d’obtenir que le juge infirme le premier jugement. Les deux parties sont représentées par plusieurs avocats, toute chose qui annonce un débat juridique de haut niveau.
Parlement : Ba Sambo cède son fauteuil à Ibrahima Koné
Le député Ba Sambo du Parti pour la démocratie et socialisme a démissionné de son poste. Il a cédé son fauteuil à son suppléant Ibrahima Koné. Celui-ci a vu son mandat validé à l’ouverture de la session extraordinaire du 15 janvier. Selon les explications que nous avons reçu, le PDS avait prévu ce scénario : faire siéger le suppléant à mi-mandat.
30 bougies pour l’Union des associations d’aveugles et malvoyants
Cette année 2010 marque les 30 ans de l’Union nationale des associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM). Ledit anniversaire sera célébré à partir du 21 janvier sous le thème "UN-ABPAM : trente ans au service des aveugles du Burkina, quel avenir pour les générations nouvelles ? Décentralisation, réadaptations et analphabétisations" et aussi à travers des activités qui vont s’étendre sur 3 jours. Tout commencera le 21 janvier par une conférence de presse au village Nongtaaba sur la route de Pô. Le lendemain 22 janvier, aura lieu un panel sur l’histoire de l’UN-ABPAM. Au programme du dernier et troisième jour : un cross populaire, des compétitions sportives, une remise de prix de concours littéraire dans la matinée au siège de l’union au secteur 9 de Ouaga (Gounghin) et une soirée de gala de bienfaisance au restaurant du village Nongtaaba. La commémoration de l’anniversaire sera placée sous la présidence de la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini, et le parrainage du gouverneur des Lions club du Burkina, Seydou Diakité.
Associations : l’ACED au grand jour
L’Association pour la cause de l’enfance en difficultés (ACED) lance officiellement ses activités le 21 janvier prochain à 15h au CENASA à Ouagadougou. C’est la première sortie de cette association créée en avril 2009 et présidée par Priscille Zongo, épouse du Premier ministre. La cérémonie du 21 janvier sera placée, en principe, sous le patronage de Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat, et du parrainage du représentant de l’UNICEF au Burkina, Hervé Periès. Pour rappel, l’ACED a pour objectifs d’apporter un soutien matériel et psychologique aux enfants en difficultés, de contribuer à leur promotion socio-économique, à leur insertion socio-professionnelle par l’apprentissage de métiers, de favoriser l’insertion socio-économique desdits enfants par des aides appropriées après apprentissage, etc. Le public cible de l’Association est essentiellement constitué des garçons et filles orphelins de 7 à 17 ans, des enfants en conflit avec la loi ou leur famille, des enfants abandonnés ou vivant dans des milieux défavorisés.
Commémoration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso : appel à candidature pour la réalisation du logotype
Dans le cadre des activités commémoratives des 50 ans de l’indépendance du Burkina Faso, qui se dérouleront sous le thème "50 ans d’indépendance : souvenir et espérance" courant 2010, le Comité national d’organisation (CNO) lance un appel à candidature à toute personne physique ou morale intéressée à soumissionner pour la réalisation du logotype de l’événement. Cette année, c’est la région des Hauts-Bassins qui est à l’honneur pour abriter les manifestations de la fête de l’indépendance. La participation au concours est ouverte à toute personne physique ou morale, installée au Burkina Faso. Chaque candidat ne pourra soumissionner que pour un seul dossier de personnage. Pour plus amples informations, s’adresser au ministère en charge de la Culture.
CMA de Yako : c’est bon mais c’est pas arrivé
Nul ne peut contester le souci des premiers responsables du CMA de Yako (Centre médical avec Antenne chirurgicale) de travailler à disposer d’un cadre de travail sain et hygiénique pour les malades. En son temps, nous avons, dans une de nos parutions, félicité le CMA pour avoir fait appel aux femmes de la brigade verte pour enlever les insalubrités et les immondices dans le domaine sanitaire. Aujourd’hui, le CMA dans ses aspects extérieurs est acceptable. Chapeau bas au MCD (Médecin-Chef de District) et à ses collaborateurs. Malheureusement, cette apparence extérieure contraste avec la désolation de l’intérieur. L’hygiène, dans certaines chambres de malades, si elle ne laisse pas à désirer, a cessé d’exister. Les urgences, la maternité et la médecine sont les services dont les chambres sont les plus décriées, probablement en raison de l’affluence élevée comparativement avec les autres services. Entre toiles d’araignée, couches poussiéreuses, taches incolores et odeurs pestilentielles, le malade est assuré d’en sortir avec un autre mal s’il guérit de celui qui l’y a emmené.
Quant aux accompagnants, certains n’ont plus les mots pour décrire l’enfer médical vécu, à l’image de ce patient qui était pratiquement en larmes lorsqu’il est venu nous décrire son "calvaire" au cours d’une nuit en médecine. Les témoignages sont légion et il suffit d’y faire un tour pour constater le délabrement hygiénique des chambres d’accueil de nos malades. Du coup, la sempiternelle question des responsabilités reprend le dessus au sein de l’opinion. Il faut toutefois encourager le MCD et ses hommes pour les initiatives déjà prises même s’ils ne sont pas toujours aidés par certains incidents. C’est ainsi que l’ambulance, après une collision avec des boeufs la semaine dernière, aurait été aperçue dans la nuit du jeudi 14 janvier circulant avec un seul phare. "C’est cercueil ambulant non ?", s’est interrogé un Yakolais témoin du fait.
Le Forum social du Burkina au stade omnisports de Bobo
La troisième édition du Forum social du Burkina (FSB) qui est prévue à Bobo Dioulasso du 7 au 10 avril 2010, va très probablement se tenir au stade omnisports de ladite ville. Ainsi en a décidé le comité d’organisation lors d’une réunion préparatoire, le vendredi 15 janvier 2010 à Ouagadougou. A cet effet, des négociations sont en cours avec l’Office de gestion des infrastructures sportives à cet effet. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins ainsi que le maire de la commune de Bobo Dioulasso ont notifié, par lettres adressées au comité d’organisation, leur accord pour la tenue du forum à Bobo, et se sont même engagés à en soutenir l’organisation. Ce grand rendez-vous des altermondialistes du Burkina et d’ailleurs qui, en rappel, va réfléchir sur l’avenir de l’agriculture burkinabè dans un contexte de crise générale, prévoit également une grande participation des artistes musiciens engagés et des troupes théâtrales qui vont accompagner, par leurs prestations, les conférences et ateliers au programme du forum. Les personnes physiques, associations, syndicats et autres mouvements qui désirent prendre part au forum sont invités à prendre attache avec le secrétariat permanent du forum, sis aux 1200 logements, au siège de ATTAC/Burkina, ou les Amis du monde diplomatique (AMD) à Bobo Dioulasso.
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 18 janvier 2010 à 09:55, par donmozoun En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
C’est vrai que le CMA de Yako connait un certain délabrement et que le MCD et ses collaborateurs font de leur mieux ; ce qu’il faut savoir c’est que cet hôpital date de je ne sais quand. le batiment n’est plus aux normes ; originellement il devait être bien adapté mais de nos jours, il ne l’est plus. les salles sont très exigues, en nombre insuffisant et beaucoup dégradées. que voulez vous ? ce n’est pas au MCD de reconstruire cet hôpital ! seulement là où il ya problème, c’est l’hygiène. on a pas besoin de beaucoup de moyens pour bien nettoyer les salles et je crois que des efforts devraient être fait à ce niveau. il faut juste un peu de volonté. un autre aspect, c’est que ceux qui sont commis à cette tâche ne le font pas correctement et ne craignent rien ; vous savez tous que tout est politisé à Yako. je pense qu’il faut visiter cet hôpital pour se rendre compte qu’il ne repond même pas aux normes d’un bon CSPS. Hormis le bloc qui est bien construit, la maternité (il faut visiter ce service pour le croire), la médecine sont dépassés. Courage MCD. c’est pas facile mais grouilles pour au moins l’hygiène.
2. Le 18 janvier 2010 à 11:30, par DJ En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
Mes condoléances à la famille ONADJA pour la perte de leur fils, père et oncle. Paix à son âme et que la terre lui soit légère.
3. Le 18 janvier 2010 à 11:30 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
Bonjour,
Personnellement je veux m’insurger contre cette forme d’indifférence des hautes autorités en ce qui concerne la vie des "plus petits".
Il me souvient que le Président Sarkozy est sorti himself pour déplorer la mort de 5 citoyens français qui vivaient à Haïti (notons qu’ils y vivaient. ils n’y étaient pas en mission pour le compte de la France).
Ici, nous avons un agent de la Police nationale qui était en mission au compte de l’Etat burkinabé en Haïti. Sa mort devait être annoncé ne serait-ce que par son Ministre de tutelle. Je dis bien le Ministre car avoir sacrifié sa vie pour le Burkina vaut bien que le Ministre passe 5 mn à la RTB pour annoncer sa mort au peuple burkinabé.
Ce ne sera que quand, nous allons avoir de l’estime les forts pour les faibles et vice-versa, que nous serons une Nation forte qui pourra progresser.
Peut-être que j’exagère, mais le communique du simple service de presse du ministère de la sécurité sur le décès de cet agent en mission, m’a choqué. Je me suis dit : quel manque de considération pour la vie... des petites gens.
Le 18 janvier 2010 à 17:46, par Djagoan En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
Mon cher ami je vous soutient dans votre reflexion sur la mort des petits gens comme vous faite si bien de denoncer.
mais sachez bien que c’est devenu une culture chez nous de ne pas pleurer les morts par nos autoriés, souvenez vous de l’accident malheureux à Boromo, qui s’il s’etait produit dans un paus occidental allait faire venir le Président de la République mais ce n’est pas le cas au Burkina.
Toutes nos condoléances à la Famille Onadja
4. Le 18 janvier 2010 à 15:22, par Wend Kaseto En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
C’est avec tristesse que j’apprend le décès de mon ami, beau frère, frère et compagnon de vie, le sieur ONADJA Roger par la bouche de ta soeur, la femme de mon grand frère, ce samedi 16 janvier 2009. C’était comme si le ciel était soudain posé sur ma tête. Je ne pouvais mesurer la douleur qui me tenaillait et qui continue de me tenailler. Ne pouvant rien devant cette situation et connaissant ton caractère de tout le temps et ton enthousiasme débordant dans ta profession, je ne pensais jamais, au grand jamais que tu me quitteras de cette façon. Eh oui, le devoir de servir les autres que tu as toujours aimé. le sens du sacrifice que tu as toujours assumé. L’envie que tu donnes d’être dans ton métier. Ta connaissance du métier et que sauis encore et surtout de ton coté humaniste, amical et loyal aux amis. Ainsi tu es parti mais laisser sans crier garde. Sache que ton ami te pleure à jamais et prie aux siens de prier pour que tu reposes en paix. Roger tu m’as trompé. Tu aurais dû attendre que nous réalisions notre projet pour ta femme et tes enfants. Roger repose en paix et que la terre te soit lègère.
KOALGA Oscar
Le 6 juin 2010 à 21:46, par Onadja Y Arnaud En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
Mes respects à tous ceux qui ont reagi à la mort de mon père je vous suis reconnaissant et moi son fils je vous remercie. Helas en plus d’etre mon père il etait le meilleur au monde pour moi et une chose est sur,je n’aurai plus d’ami comme lui.Voilà je suis disponible dans le but d’avoir certains contacts des meilleurs camarades de mon père. Je suis actuellement à la légion etrangére et j’ai mal de ne pas pouvoir partager cette expèrience avec mon père. Merci
5. Le 18 janvier 2010 à 18:31 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
Est ce que le webmaster peut ne pas publier des réactions bêtes comme les plaintes vis à vis d’un ministre alors que nous pleurons un mort !!!!
Faut savoir de quoi on parle, et quand parler !!!
On n’annonce pas la mort de quelqu’un n’importe comment ! Qui t’a dit que la nouvelle n’a pas été annoncée à qui de droit par qui de droit !!
Respect !!!!!
Le 18 janvier 2010 à 20:18 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
J’imagine quel peut être votre nature. Je ne me plains de rien. Je me disais que si vous étiez en mission ne serait-ce que pour le compte d’une simple société, et que hélas vous perdiez la vie, votre 1er responsable se ferait le devoir d’annoncer votre disparition au public (et non le laisser aux soins d’un service). Cela rehausse plus vos états de service et montre qu’il n’y a pas plus important que la vie d’une personne. On n’a hélas pas les mêmes perceptions. Mais puisqu’il faut de tout pour faire un monde...
Merci de vos amabilités !
6. Le 19 janvier 2010 à 08:58 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
mon frere, je suis parfaitement d’accord avec toi, non seulement ils ne savent pas comment s’y prendre mais pire encore ils n’ont pas la culture de se plier pour ces actes aussi noble. toutes mes condoleances pour la famille et amis du defunt.
7. Le 19 janvier 2010 à 21:02 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Tremblement de terre en Haïti, un Burkinabè parmi les victimes
La meilleure façon de pleurer un mort c’est de lui rendre les honneurs qui lui sont dûs, surtout s’il est pour la patrie. Sinon il n’y aura aucun mérite à servir sont pays. Pendant que les nations aisées s’acharnent à rapatrier leurs ressortissants et leur morts, le Burkina n’est même pas à mesure de rendre hommage aux siens par la voix du ministre de tutelle de ce brave burkinabè, mort loin de sa terre natale dans l’exercice de ses fonctions. C’est une honte d’être burkinabè dans de telles conditions. Je n’ose pas me plaindre contre un ministre, surtout que le faire est synonyme de réactions bêtes. Je veux juste crié mon indignation patriotique face aux mépris des autorités burkinabè pour leurs compatriotes ; car ce n’est malheureusement pas la première fois qu’elles s’illustrent tristement dans ce domaine. Alors que les autres pays défendent honorablement leurs ressortissants, le Burkina lui, vends c’est enfants à vil prix. Peut être que si Monsieur Onadja Tandja Roger avait été Colonel, les choses se seraient passées autrement.
Paix à ton âme Onadja Tandja Roger ; valeureux fils du Burkina,que la terre te soit légère.
Mes sincères condoléances à ta famille.
Dans la mémoire collective de nation burkinabè reconnaissante, tu demeure et demeureras éternellement.