Acquis en mai dernier, les deux gyrocoptères ou encore autogyres s’inscrivent dans la perspective de l’accroissement des moyens dans la lutte contre le grand banditisme. Fabriqués en Pologne, ces 2 appareils qui sont des modèles d’hélicoptères biplaces, sont selon le pilote lt Ouattara, petits, souples et maniables.

Pour le chef de l’opération, le Cl Pascal Ouédraogo, directeur du centre national de veille et d’alerte, le choix de l’autogyre répond à un concept d’emploi visant à apporter une solution efficace aux défis sécuritaires du pays.

Pour lui, cette descente à Manga poursuit un double objectif. D’abord, a-t-il expliqué, c’est une mission d’observation des pistes et nids de bandits. Secundo, c’est une occasion offerte aux populations de Manga de voir ces appareils de près.

Avec pour mission essentielle la surveillance des pistes, l’équipage de ces engins est en communication permanente avec les troupes au sol en vue de les orienter sur les éventuelles présences de délinquants, a indiqué le Cl Ouédraogo.

La période des fêtes étant une période de pic des attaques à mains armées, cette sortie dans la région du Centre-Sud qui abrite plusieurs zones criminogènes dont la forêt du Parc Nahouri, est un avertissement aux bandits de grands chemins. Arrivés aux environs de midi, c’est à l’entrée à 5 km de Manga que les appareils volants se sont posés. Durant leur séjour, les autogyres ont survolé la Cité de l’épervier d’est en ouest et du nord au sud avant de décoller vers Ouagadougou.

Selon le Cl Ouédraogo, la collaboration des populations est primordiale dans la réussite des missions assignées à ces gyrocoptères. Mais quand on sait que le Burkina ne dispose que deux appareils pour 13 régions, il y a lieu de s’interroger sur l’efficience de leur intervention en ces périodes de fêtes de fin d’année. C’est en cela qu’il faut saluer la perspective d’acquérir au moins deux appareils par an par nos autorités.

Zackaria BAKOUAN

Sidwaya