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Dons aux sinistrés du 1er septembre 2009 : on est encore loin des 70 milliards de francs

Publié le mardi 15 décembre 2009 à 02h15min

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Jean Batiste Zoungrana

Après les inondations du 1er septembre 2009, le Président du Faso a lancé, le 7 septembre, à l’ancien palais présidentiel de Koulouba, un appel à la solidarité nationale et internationale. A cet effet, une unité de gestion a été mise en place pour la réception des dons. Plus de deux mois après, cette structure a déménagé dans les locaux du Projet d’appui au renforcement de la gouvernance économique (PRGE), où nous avons rencontré son coordonnateur, Jean-Baptiste Zoungrana ce jeudi 10 décembre, pour faire le point des contributions.

Fasozine.com : L’unité de gestion des secours d’urgence a déménagé, le lundi 7 décembre dernier, de l’ancien palais présidentiel de Koulouba où il avait établi ses quartiers. Qu’est ce qui explique ce déménagement maintenant ?

Jean-Baptiste Zoungrana : Depuis le lancement de l’opération de solidarité le 7 septembre dernier par le Président du Faso, le comité de gestion était basé au niveau de l’ancien palais présidentiel de Koulouba, où les gens venaient quotidiennement faire des dons, et d’où nous faisions régulièrement le point de la situation. C’était prévu qu’on y reste pour une semaine. Après, nous avons prolongé notre séjour à un, puis à deux mois. Et avec l’avènement du mois de solidarité, on est même allé jusqu’à trois mois. Certes, le cadre du palais est bien pour recevoir les contributions, mais ce n’est pas aussi évident si nous voulons bien faire le travail jusqu’au bout. Donc, on a préféré déménager l’unité de gestion dans les locaux du Projet d’appui au renforcement de la gouvernance économique (PRGE), où se trouvait déjà le Conseil de gestion. Cela permet aux structures de se rapprocher, toujours dans le souci du travail bien fait. Une autre raison, c’est qu’on a plus ou moins arrêté la réception des contributions, mois de solidarité oblige, même si nous n’avons pas clos définitivement les actions de dons aux sinistrés. Tous ceux qui ont encore des dons pour les sinistrés peuvent les apporter. La solidarité se poursuit pour tous ceux qui ont des contributions à faire.

Après le déménagement, les donateurs continuent-ils de se manifester ?

Exactement. Depuis qu’on est venu au PRGE, le 6 décembre dernier, il y a eu un communiqué de presse du Service d’information du gouvernement (Sig), qui orientait les gens vers le Comité national de secours d’urgences (Conasur). Certains vont effectivement là-bas, et d’autres viennent chez nous. Nous avons donc essayé de voir comment nous organiser pour faciliter la collecte.

Vous avez tantôt dit que le mois de solidarité a été clos, mais que l’unité de gestion continue à recevoir les dons. Cela se poursuivra jusqu’à quand ?

Il n’y a pas encore de date butoir pour la réception des contributions et vous savez que la question des réhabilitations se poursuit et nous avons un plan de répartition, qui permettra de faire parvenir les dons au niveau des sinistrés sur les nouveaux espaces d’accueil et au niveau des régions. Toutes les aides sont les bienvenues, rien n’est de trop. L’essentiel est que cela soit bien cadré, bien enregistré et que cela atteigne les bénéficiaires. Parce que quand on est démuni, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on arrive à se réhabiliter pour devenir autonome.

Du 7 septembre au 5 décembre 2009, c’est-à-dire juste avant votre déménagement, quel était le montant des contributions ?

Selon le rapport récapitulatif, jusqu’au 5 décembre dernier, nous avions, en espèces, la somme de 659 101 893 francs CFA. Au niveau des chèques, on avait 1 946 455 032 francs CFA. Les virements bancaires, 918 588 423 francs CFA. Soit un total de 3 525 450 388 francs CFA. Ce sont les contributions qui ont été enregistrées depuis le 7 septembre 2009. Il y a aussi eu des contributions en nature, dont nous avons estimé la contre-valeur à 853 468 666 francs CFA, soit un total cumulé de 4 377 514 014 francs CFA. Comme on le dit toujours, on n’en a pas suffisamment eu. Le gouvernement a, à la date du 15 octobre 2009, apporté une subvention de 5 milliards de francs CFA à l’opération. Ce qui donne la somme cumulée de 9 377 514 014 francs. Mais nous continuons de recevoir les dons, et on en fera un autre point, la semaine prochaine.

Pensez-vous que les contributions atteindront l’estimation des besoins qui avait été faite par le Premier ministre, soit 70 milliards de francs CFA ?

Notre souhait est que les contributions puissent atteindre ce montant. Je ne vais pas dire qu’on ne peut pas l’avoir, mais j’espère qu’on pourra tendre vers l’atteinte de cet objectif. Parce que pour le moment, il y a quand même des aides qu’on n’arrive pas à maîtriser. Il y a des partenaires qui interviennent eux-mêmes sur le terrain, pour offrir leurs aides. Cela veut dire que tout ne passe pas forcément par l’unité de gestion. Donc nous essayons d’évaluer tout cela de notre côté afin de voir quel pourcentage a été atteint.

Kpénahie Traoré

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2009 à 04:31, par un burkinabe vivant a l’est des USA En réponse à : Dons aux sinistrés du 1er septembre 2009 : on est encore loin des 70 milliards de francs

    c’etais trop demander 70milliard c’est pas 70 millions comme un proverbe dit il faut demander gros pour avoir la moitie’ c’etais le ca et c’atais un reve.

  • Le 15 décembre 2009 à 04:39, par cobi En réponse à : Dons aux sinistrés du 1er septembre 2009 : on est encore loin des 70 milliards de francs

    au moment ou tous le monte economisecrise oblige vous averz des chantiers de milliard actuellema le blanc ne met pas sa main facillema dans sa poche des.... soyons aussi reflechi,,,

  • Le 15 décembre 2009 à 15:33, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Dons aux sinistrés du 1er septembre 2009 : on est encore loin des 70 milliards de francs

    Toutes ces persones qui ont eu peur de leurs vie qui ont eu peur de la débacle de leurs proche dans cette castatrophe,qui ont perdus des êtres chèrs,qui ont perdu des biens acquits pendant toutes une vie ils les ont perduent en moins de 48heures.Si vous n’aviez pas pitiés laissez les tranquilles pansées leurs ames en détréssent,car, il ne leurs reste que leurs yeux pour pleurés et leurs courage pour ce refairent.Mais comme ont dit bien en mooré Dieu n’est pas bête,il voit dans le noir,il sauras retribué au moment voulu ,et si c’est pas cencuré que celui qui me liras comprenne a sa façon.Car ces dons doivent revenir en totalité au sinistrés au nom du qu’el Blaise a poussé un cri de secour.J’en suis sur ni le RENLAC,LA Cour des Comptes Ni même BLAISE Compaoré ne voudras une publication des dons sur aucune presse .

  • Le 15 décembre 2009 à 22:49 En réponse à : Dons aux sinistrés du 1er septembre 2009 : on est encore loin des 70 milliards de francs

    J’ai connu ce Monsieur depuis qu’ il etait "simple" directeur provincial de l’ Action sociale du Sanguie. C’est un monsieur de bien qui craint Dieu. Si tous les alentours etaient comme lui, je pouvais mettre ma main au feu que la chose serait bien geree. JB, courage et toutes mes felicitations mais maintiens le cap de l’ honnete et de la crainte du Seigneur. Dans ce Faso, il toujours des hommes honnettes quand meme.

  • Le 16 décembre 2009 à 00:40, par coyotte En réponse à : Dons aux sinistrés du 1er septembre 2009 : on est encore loin des 70 milliards de francs

    mon type, nous on ne le connait pas & on s’en gnagne même si effectivement sa tranche peut sembler rassureur mais trève de commentaire sur le monsieur
    Moi zai dit ohhh, ils veulent faire quoi de manière prècise, chiffré, verifiable & conrolable avec les 70K Millions CFA ?
    mefions nous de tous les gars bizarres qui s’enrichissent au detriment des autres, Dieu vous voit
    il faut nous detailler ls 70 k millions de CFA au detail près car on se connait ici au Faso & personne n’a confiance a ces bougres de mangeurs

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