Relogement des sinistrés : Yagma et Bassinko en voie de viabilisation
Les sinistrés du 1er septembre pourront bientôt rejoindre leurs sites d’accueil définitif. Ce mardi 24 novembre 2009, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, a donné le coup d’envoi de la viabilisation de la trame d’accueil des sinistrés à Yagma. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, du bourgmestre de Ouagadougou, Simon Compaoré, et bien d’autres personnalités.
Une demi-heure aura suffit pour que l’opération de relogement des sinistrés entre dans sa phase finale. En effet, c’est au cours d’une cérémonie sobre que le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, a donné ce mardi 24 novembre 2009 le coup d’envoi de l’opération de viabilisation de la trame d’accueil des sinistrés à Yagma. Le village de Bassinko, situé à la sortie de Ouagadougou sur la route de Ouahigouya a également été choisi pour abriter les sinistrés.
Selon Marius Gagré, dont le bureau est chargé de l’étude, 25 000 parcelles devront être dégagées au terme de l’opération. Mais déjà, près de 80% du travail a déjà été fait. Ainsi, sur les sites de Bassinko et de Yagma, 11 000 parcelles ont été dégagées dans le cadre de la tranche d’urgence des opérations. « La phase complémentaire sera terminée d’ici la fin du mois de décembre », a-t-il tenu à préciser.
Sur l’aire d’aménagement, divisée en 4 zones, il est prévu des endroits pour des infrastructures scolaires, commerciales, sanitaires, des aires de jeux, des lieux de culte, des parkings, des stations-services et des centres de transfert des ordures ménagères. « Cela fait 13 ans que je fais ce travail, mais je n’ai jamais réalisé un aménagement de la sorte. Car il ressemble à celui de Ouaga 2000 », a dit M. Gagré.
Le ministre Vincent Dabilgou a renchérit en indiquant que les zones de Yagma et de Bassinko sont deux villes en construction. Elles seront des pôles d’attraction de Ouagadougou. Yagma et Bassinko seront des zones par excellence de vie. Ils abriteront également les activités tertiaires de Ouagadougou, a dit le ministre, en référence au schéma d’adressage de la ville. « Si quelqu’un veut ouvrir une usine de fabrication d’ordinateurs ou de la nanotechnologie au Burkina, c’est ici qu’il va le faire », a-t-il dit aux représentants des sinistrés.
Sous un tonnerre d’applaudissements, le maire Simon Compaoré, a indiqué que le gouvernement octroiera à chaque ménage du matériel de construction d’une valeur de 280 000 F CFA et une somme de 50 000F CFA pour s’installer. Selon lui, la présence des directeurs de la Société nationale de l’électricité du Burkina (Sonabel), Salif Kaboré, et de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea), Yamba Harouna Ouibiga, prouve la volonté du gouvernement à électrifier rapidement et à faire une adduction d’eau potable dans la zone.
Mais ces dispositions du gouvernement ne sont pas du goût de certains sinistrés qui les trouvent insuffisantes. « Avec 50 000 F CFA, il est impossible pour quelqu’un de vivre dans la zone parce qu’il n’y aura pratiquement pas d’activités commerciales avant un certain nombre de mois », se plaint Jean Baptiste Bambara, sinistré. Cependant, les autorités tiennent à la date du 30 novembre prochain pour que les sinistrés quittent les sites de relogement. Le ministre Vincent Dabilgou, conseille à ceux qui le désirent d’installer leur tente sur les parcelles qu’on va leur donner. Les attributions des parcelles devront débuter, selon le ministre, dès la semaine prochaine. L’aide pourra aussi suivre car le matériel est déjà commandé.
Fasozine