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Inondations du 1er septembre 2009 : L’Unité de gestion des secours d’urgence a remis son rapport final au Premier ministre

Publié le jeudi 17 décembre 2015 à 00h20min

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Inondations du 1er septembre 2009 : L’Unité de gestion des secours d’urgence a remis son rapport final au Premier ministre

Fin de mission pour l’Unité de gestion des secours d’urgence suite aux inondations du 1er septembre 2009. Dans le cadre de la clôture de ses activités, ce mercredi 16 décembre 2015, elle a remis au premier ministre Yacouba Isaac Zida, le rapport final des six années de gestion de cette catastrophe qui avait fait près de 200 000 sinistrés et coûté plus de 56 milliards de francs CFA au pays.

L’on se rappelle encore l’élan de solidarité nationale et internationale envers les milliers de sinistrés des inondations du 1er septembre 2009 qui fut un mardi « noir ». Les Burkinabè qui se sont réveillés ce jour-là, « les pieds dans l’eau » n’ont pas été orphelins. Grâce à l’Unité de gestion des secours d’urgences, (ex-comité ad’hoc chargé de collecter les ressources provenant de l’appel du 7 septembre 2009), les « plaies » laissées par le sinistre ont été pansées et les séquelles ne sont plus que de lointains souvenirs pour plusieurs personnes. Dans la présentation du bilan fait par le coordonateur de l’Unité, Jean Baptiste Zoungrana, l’on retiendra entre autres l’état des contributions, la répartition des dépenses, les acquis et les faiblesses et enfin les recommandations.

De l’état des contributions…

Au total, l’Unité de gestion des secours d’urgences a reçu 2660 contributions qui s’élèvent à 19 028 836 723 F CFA dont 980 998 916 F CFA en nature. Les dons en nature étaient essentiellement composés de produits alimentaires, de matériel de couchage, d’effets d’habillement, de matériel de construction, de produits pharmaceutiques. Quant à la générosité financière des Burkinabè et des amis du Burkina Faso, cumulée à celle de l’Etat burkinabè, elle a été de 18 047 840 807 F CFA. Soulignons au passage que parmi les donateurs figurent 15 personnes anonymes dont la contribution avoisine les 19 millions de francs CFA.

…et de la répartition des dépenses

Afin d’aider les sinistrés à se reloger où à construire leur nouveau « chez soi », 5 554 723 967 F CFA ont été dépensés. En plus de ce grand volet qui occupe le tiers des dépenses totales, il faut noter que l’aménagement et la viabilisation des sites d’accueil (2 016 773 438 F CFA), la réparation d’urgence d’ouvrages d’art (1 032 918 431 F CFA) ont constitué également de grands chantiers. Le total des dépenses s’élève à 17 144 975 670 F CFA. Selon le rapport, 800 millions de francs CFA sont encore disponibles dans les comptes Trésor et BCEAO et « le reliquat des dons en nature a été distribué aux sinistrés de 2010, 2011, 2012 et des tôles sont encore disponibles ainsi que des parcelles pour les sinistrés des zones inondables déjà identifiées ».

Acquis et insuffisances

Grâce à la gestion « transparente » des contributions, Jean Baptiste Zoungrana confie que l’Unité a continué de recevoir des dons de plus d’un milliard de francs CFA après la fermeture officielle de l’opération de collecte le 9 décembre 2009. De la construction d’infrastructures telles que la digue du barrage N° 3 en passant par la remise en fonctionnalité de plusieurs services sanitaires jusqu’à la réalisation d’un film documentaire et d’un répertoire des contributions, l’Unité de gestion s’estime heureuse des acquis engrangés. Toutefois, elle a noté quelques problèmes dont « l’insuffisance des ressources de la Brigade nationale des sapeur-pompiers lors des interventions ; la mauvaise gestion des aides reçues par les sinistrés, le non respect des délais contractuels pour certaines entreprises, etc. »
Au regard de ce qui précède, la principale recommandation formulée par l’unité de gestion des secours d’urgences est la mise en place d’un fonds de lutte contre les catastrophes et la gestion des zones inondables et la prise en compte des questions de résilience dans les politiques et programmes de développement.

Hommage de la Nation

Au regard du travail abattu, Yacouba Isaac Zida a annoncé que les douze membres de l’Unité seront élevés au rang de Chevalier de l’ordre national ou d’Officier pour ceux qui ont été déjà distingués. Par ailleurs, le Premier ministre a souhaité que le « bel exemple de transparence, d’intégrité et de reddition des comptes aux autorités et au peuple, prôné par le Gouvernement de la Transition soit largement suivi ».

En rappel, les inondations du 1er septembre 2009 (263 mm d’eau tombées en l’espace de 10 heures de temps) ont fait 46 morts, un disparu, 63 blessés, 195 170 sinistrés et détruit 42 000 maisons. Le sinistre a également causé des troubles psychologiques chez 3811 enfants.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net

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Messages

  • Bonjour,
    Et l’argent qui est rentré dans les poches personnelles ?????

  • Dans les poches. eeh bien n’oublie pas que la charité bien ordonnée commence par soit même.

  •  Franchement, il faut que les burkinabè se prennent au sérieux afin que d’autres les prennent au sérieux ! Voyez-moi ça ! Une inondation qui a eu lieu depuis le 1er Septembre 2009 et c’est fin décembre 2015 que vous déposez le rapport ! Vous faites pitié et vous n’avez même pas honte de publier cette honte de votre commission dans les médias !

     Que je serais ZIDA, que je vous aurais immédiatement infligé une sanction sévère assortie d’une suspension de vos salaires pendant 4 mois à compter du 1er Janvier 2016 !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Que deviennent les zones dite inondables et submersibles ? en 2010, on nous avait promis le bornage des zones inondables, l’attribution de nouvelle parcelle dans d’autres zone a ceux dont dont leurs parcelles seront dans les zones inondables et l’utilisation de ces zones inondables à d’autres fin que l’habitation par l’Etat.
    la délimitation et le bornage a eu lieu en 2011 et depuis plus rien.
    Ne soyez pas étonner quand vous constaterez que les citoyens qui n’ont pas les moyens d’acheter d’autres parcelles en zone non inondable, construisent dans des zones inondables.

  • n’importe qoi ! tout le monde sait ce qu’il en a été de la gestion de cette catastrophe !

  • Les burkinabè peuvent être graves quoi.... Ils comment à decocher leurs flèches sans chercher à comprendre. L’article dit bien que certaines contributions ont continue à être recues après dececembre 2009. Par ailleurs, certaines actions financees graces à ces ressources (reconstruction d’ouvrages par exemple) donnent parfois lieu à des chantiers en bonne et due forme après un processus d’appel d’offre, etc. Les ressources financieres collectees etaient regulierement reversees au Tresor. Pour la cloture tardive plusieurs raisons l’expliquent et cela est clairement explique dans le rapport qui releve les insuffisances de la réponse propose des recommandations. Mais comme certains internautes sont des savants de tous les domaines, ils devraient savoir tout cela...

  • Dire que les ZIDA et ses "Patriotes" ont encore mis leurs trompes dans le reliquats des contributions financières pour soutenir les victimes de l’inondation de 2009 ! Vous aussi, les nombreux marchés attribués à la volée ne vous ont pas suffi ?

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