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Une lettre pour Laye : Un milliard de "mange-mil" en Afrique

Publié le vendredi 20 novembre 2009 à 02h09min

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Cher Wambi,
C’est de notorité, ventre vide n’a point d’oreilles ni d’yeux. Cet adage pour t’inviter au dernier sommet de l’Organisation mondiale pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), qui vient de se tenir à Rome en Italie. Un sommet que les mauvaises langues disent être celui des affamés, qui n’a enregistré que la présence d’un seul pays des plus riches, l’Italie, et cela se comprend aisément. Ce pourquoi, aujourd’hui encore, on en est à se demander comment nourrir ces milliards de bouches perpétuellement ouvertes en quête de grains.

Le monde a faim et surtout l’Afrique, notre continent, abonnée aux perfusions alimentaires occidentales. Et paradoxalement, cette Afrique-là vient de franchir en cette année 2009 le milliard d’habitants ; un exploit qui frise le ridicule. L’absence des pays les plus riches au Sommet de Rome sonne comme un avertissement, cher Wambi ; veulent-ils nous enseigner qu’eux aussi ont leurs priorités, pour ne pas dire d’autres chats à fouetter ?

Il urge donc qu’aussi bien les gouvernants que les citoyens ouvrent l’œil et le bon pour faire le meilleur choix qui nous conduise vers l’autosuffisance alimentaire. Pourquoi, en effet, croiser les bras et attendre que notre plat quotidien nous tombe du ciel alors que nos terres sont encore fertiles ? La colonisation nous a, certes, vaincus en nous inculquant le goût du riz, du macaroni (bio ?), mais rien ne nous interdit de nous réconcilier avec le mil, le maïs, le sorgho, et j’en oublie, pour peu seulement que le ciel veuille nous ouvrir ses vannes.

Une chose est sûre, cher cousin, l’éradication de la faim restera un vœu pieux tant que nous ne produirons pas. En attendant, nous voici au terme de la campagne agricole dont l’autorité ministérielle de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, et le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) nous livreront les résultats prévisionnels ce vendredi 20 novembre au cours d’une conférence de presse.

Mais, en avant-goût, je te propose cette confidence pour t’en faire une idée : “L’hivernage 2009 en général a connu un démarrage très hétérogène. Au Sahel central et oriental, les pluies ont été tardives avec des épisodes secs ayant entraîné des retards importants dans la mise en place et le développement des cultures. Par contre, au Sahel occidental, les pluies ont été relativement précoces, sans interruptions significatives au cours de la campagne. Dans les pays du golfe de Guinée, des quantités importantes de pluies, assez bien réparties pendant la grande saison, ont permis aux cultures de se développer normalement. La petite saison a connu un démarrage tardif, mais ses incidences seront moindres si les pluies se poursuivent jusqu’en fin novembre.

Les inondations enregistrées en juin dans les pays du golfe de Guinée et en septembre au Sahel ont entraîné des pertes en vies humaines, d’importants dégâts matériels et des pertes de superficies cultivées. Sur le plan hydrologique, au Sahel, les niveaux d’eau observés restent inférieurs à ceux de 2008, à l’exception de quelques zones, qui ont enregistré de fortes pluies en septembre (Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie et Sierra Leone). Dans les pays humides de l’Afrique de l’Ouest, la situation hydrologique est satisfaisante.

Concernant la situation phytosanitaire, des attaques de pucerons, de chenilles, d’oiseaux, de sauteriaux et d’iules ont causé des dégâts importants sur les cultures. Des populations de faible densité de criquets pèlerins en reproduction ont été signalées en Mauritanie. La situation pastorale est critique au Niger, au nord-est du Mali, au Sahel du Burkina Faso, au Tchad et au centre-nord de la Mauritanie. Le taux de remplissage des plans d’eau reste faible et le tapis herbacé médiocre.

Cette situation se traduit déjà par des départs précoces en transhumance avec des risques de conflits avec les agriculteurs dans les zones d’accueil. La situation sanitaire du cheptel est sous contrôle dans l’ensemble. La production céréalière prévisionnelle 2009/2010 des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, à l’exception du Liberia, de la Sierra Leone et du Mali, est estimée à 48 246 000 tonnes, soit 4% en baisse par rapport à 2008/2009.

Par rapport à l’année dernière, des baisses de productions céréalières sont attendues au Tchad (34%), au Niger (26%), en Mauritanie (24%), au Burkina Faso (10%) et au Cap-Vert (8%). Des hausses seront observées au Bénin (45%), au Ghana (44%), en Gambie (18%) et au Togo (13%). La production de riz est estimée à 8 450 000 tonnes (soit +6% par rapport à 2008/2009). Des augmentations de la production de riz sont prévues au Bénin, au Burkina, en Gambie, au Ghana, au Nigeria et au Togo, et des baisses en Mauritanie, au Niger et au Tchad.

La production de maïs (15 357 000 tonnes) est en hausse de 11 % par rapport à 2008/2009. Elle est en hausse dans la quasi-totalité des pays, à l’exception du Burkina Faso, du Cap-Vert et du Tchad, où on observe des baisses de production. Les prévisions de production des autres cultures se chiffrent à 44 592 000 tonnes (igname), 53 815 000 tonnes (manioc), 2 176 000 tonnes (niébé), 191 000 tonnes (sésame).

Avec l’arrivée des premières récoltes sur les marchés, la situation alimentaire des ménages s’améliore progressivement dans toute la région, mais reste précaire au niveau des zones à risque et affectée par des baisses de production. Sur certains marchés, les prix sont restés stables alors que sur d’autres, une légère baisse a été observée. En dépit de cette tendance saisonnière à la baisse, les prix des céréales restent plus élevés qu’en 2008 et par rapport au niveau moyen des cinq dernières années.

Les marchés locaux et sous-régionaux restent bien approvisionnés et aucune entrave majeure n’a été observée concernant les flux transfrontaliers de produits alimentaires. Une évolution à la hausse des prix sur les marchés, couplée aux conditions structurelles dégradantes dans certaines zones à déficits alimentaire et fourrager, augure des perspectives difficiles pendant la prochaine période de soudure en 2010”.

Et maintenant, cher Wambi, que tu es mis au parfum du danger qui guête les « mange-mil » de la planète, fais-toi le devoir de prêcher le bon évangile au village, car, quand viendra à tarir l’aide extérieure et que la générosité et la compassion viendront à disparaître du vocabulaire universel, ç’en sera fini de nous autres.

En tous les cas, nos gouvernants n’auront pas d’autre message à livrer aux festivaliers de l’Indépendance dans la capitale du Yatenga, dans moins d’un mois. Dans cette attente, cher Wambi, que s’y passe-t-il donc au moment où les différentes entreprises mettent les bouchées doubles pour tenir leurs engagements ?

Depuis le lancement officiel des festivités du 11-Décembre, il y a de cela une semaine, Ouahigouya fait peau neuve à travers l’action des autorités communales par le nettoyage et l’embellissement de la ville. Il ne se passe pas un seul jour, mis à part les jours fériés, sans qu’il y ait réunion, formation, séminaire ou manifestation culturelle. Mais sais-tu que RFI n’émet plus à Ouahigouya ? Sache, en effet, que 4 amplis de cette radio sont en panne et sont présentement à Ouagadougou pour réparation.

Cela met mal à l’aise la population, particulièrement les premiers responsables de la région. Ce que je ne t’ai pas encore dit, c’est que la télévision nationale risque de subir le même sort. En effet, les agents du centre émetteur de Ouahigouya sont obligés de couper l’émetteur de la télé tous les jours de 15h à 18h afin de permettre à celui-ci de se refroidir. La raison principale de se désagrément est que les climatiseurs sont en panne. Pour la remise en état de ces climatiseurs, les techniciens demanderaient la somme de 137 000 FCFA.

Inutile de te dire, cher cousin, que si d’ici là rien n’est fait, c’est Sa Majesté Koupiendiéli qui se moquera de Naaba Kiiba. Mais saura-t-on relever le défi ? Cher Wambi, une affaire de pots-de-vin défraie depuis quelques jours la chronique dans la cité du Paysan noir. A l’origine, l’importation frauduleuse, par un opérateur économique bien connu de la région de Banfora, de farine de froment, une marchandise soumise à autorisation spéciale sur le territoire burkinabè.

A ce qu’on dit, les forces de sécurité auraient fermé les yeux moyennant bakchich, et le camion de type 10 tonnes en provenance de la Côte d’Ivoire aurait poursuivi sa route avant d’être arraisonné par la Douane. Le véhicule et sa cargaison (d’une valeur marchande estimée à 6 millions de francs CFA) auraient été saisis. Aux dernières nouvelles, des mains invisibles s’échineraient à étouffer le scandale, mais, pour une fois qu’il ne sont pas mis en cause, les gabelous tiennent à ce que ça se sache, question de montrer que parfois, on “boit leur sang” pour rien. Affaire à suivre donc.

Yanisse, on se rappelle, était né avec des malformations multiples dont celui du cœur. L’Observateur paalga, qui avait appelé à la solidarité des lecteurs et des Burkinabè, lui avait consacré deux articles. Depuis sa naissance, l’enfant se battait contre la mort , en partie du fait que son sang n’était pas bien oxygéné. Il avait passé plus de 6 (six) mois à l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle dans l’espoir d’une évacuation sanitaire en Europe ou en Amérique pour des soins appropriés. L’attente a été longue pour cet angelot, qui est né le 29 décembre 2008. Son père, qui s’y connaît en informatique, lui avait dédié un blog, sauver Yanisse (http://sauver-yanisse.over-blog.org/). Ce blog était devenu une puissante plate-forme d’échange et d’information sur l’évolution du sort du petit Soulama.

Après avoir tapé à mille et une portes, finalement une s’est ouverte. Une association américaine a accepté de prendre en charge les frais d’évacuation et de soins du petit Yanisse, et il devait être soigné à Toledo dans l’Etat de l’Ohio. Pour ce faire, deux personnes ont été dépêchées pour venir chercher et accompagner le petit. C’est ainsi que Yanisse a quitté Ouagadougou à bord d’Air France le lundi 16 novembre 2009 vers 23 heures. A Paris, il a changé d’avion. C’est chemin faisant vers les Etats-Unis qu’il a piqué une crise.

L’avion, qui volait dans les parages de Londres, a atterri d’urgence dans la capitale britannique. Yanisse a été aussitôt conduit dans un hôpital. Malheureusement, les médecins n’ont pu le sauver. Yanisse est ainsi mort au moment même où ses parents et tous ceux qui le connaissent commençaient à espérer pour lui avec cette perspective de soins aux Etats-Unis. L’enfant serait mort par suite d’« arrêt respiratoire ».

Après les formalités policières, le petit Yanisse a été inhumé hier à Londres. Puisse-il reposer dans la paix du Seigneur ! Malgré la douleur qui est la leur aujourd’hui, les parents de Yanisse, restés dignes, tiennent à remercier du fond du cœur tous ceux qui les ont soutenus d’une manière ou d’une autre, au nom de la parenté, de l’amitié ou de l’humanité, depuis la naissance de Yanisse. Nul doute, cher cousin, qu’à Laye vous saurez partager la douleur qui est la leur.

Hélas, ainsi va la vie, et ce faisant, je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, qui me presse depuis peu ; non sans t’annoncer que je serai des vôtres ce dimanche 22 novembre, à la faveur de la finale de la 3e édition de la Coupe Bao y-taaba des jeunes de Laye. Rendez-vous donc à partir de14 h 00 sur le terrain communal.

- A peine l’échangeur de l’Ouest (les mauvaises langues parlent de pont amélioré ou de gendarme couché) ouvert que les mauvais garçons commencent à s’y faire entendre. En effet, nous revient-il, des usagers du contre-bas de l’infrastructure, les ailes en fait, y ont été déjà victimes d’attaques de tous genres. Profitant de la pénombre, les malfrats arracheraient les sacs des dames quand ils ne contraignent pas les solitaires à leur remettre leurs biens. Vivement donc que des mesures sécuritaires soient prises, surtout quand on sait que ces lieux ont aussitôt été transformés en dortoirs par certains.

- Monde des grands jours ce dimanche 22 novembre au quartier Nemnin au secteur 12 de Ouagadougou. Ils viendront, en effet, par milliers, parents, amis et connaissances d’El Hadj Oussouna Sawadogo, décédé le samedi 14 novembre dernier à l’âge de 85 ans, et dont le doua du 7e jour a lieu ce dimanche donc à partir de 8h 00 à son domicile. Le patriarche qui s’en est ainsi allé, et qui n’est autre que le père du bâtonnier Harouna Sawadogo, aura servi 32 ans durant en tant qu’infirmier, puis assistant-chirurgien au Centre hospitalier national Yalgado- Ouédraogo.

- Le Parlement panafricain (PAP) a été créé en 2004. C’est un des organes de l’Union africaine, et son siège est en Afrique du Sud. Durant les cinq premières années (1re législature), il n’exerçait qu’un rôle consultatif. A partir de 2009 (2e législature), il a entamé des démarches (conformément au protocole qui le crée) pour se doter d’un pouvoir législatif et de contrôle de l’exécutif de l’Union africaine. Il compte plus de 48 Etats-membres, et chaque Etat est représenté par 5 parlementaires (Députés ou Sénateur). A l’occasion du renouvellement des bureaux des commissions permanentes pour la 2e législature, le groupe parlementaire de la région de l’Afrique de l’Ouest, qui est la plus grande des 5 que compte l’Union africaine, a vu sa présidence renouvelée.

Le député Lassané Sawadogo (Burkina Faso), qui assurait la présidence, a été reconduit, par accalamation. Au niveau des commissions permanentes du Parlement Panafricain, nos élus ont raflé 3 postes sur les 8 que l’Afrique de l’Ouest a engrangés. Il s’agit de :
- Député Dieudonné Maurice Bonanet, vice-président de la Commission des Transports, de l’Industrie, de l’Energie, de la Communication, des Sciences et de la Technologie ;
- Député Yamba Malick Sawadogo, vice-président de la Commission de la Santé, du Travail et des Affaires sociales ;
- Député Aïssata Sidibé, Rapporteur de la Commission des Affaires monétaires et financières.

- En cette veille de fin d’année 2009, l’on parle de plus en plus de révolution technologique à la nationale de la chance. Depuis que la loterie traditionnelle a été reléguée dans les archives de l’économie nationale, de nouveaux produits germent à profusion à l’ombre des “twin towers” de la zone commerciale de la capitale burkinabè. On ne dira jamais assez du Pari mutuel urbain (PMU’B), qui fait quotidiennement plein d’électeurs devant ses urnes. Eh bien ! Zambendé et les siens, qui n’entendent pas rester en si bon chemin, à ce qu’on dit, après l’épopée des tickets, veulent maintenant ouvrir celle du PMU Mobile, qui se jouera à partir du téléphone cellulaire. Pour un coup d’essai, les parieurs pourront s’en donner à cœur joie tous les lundis.

- Innovation majeure au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat ; honneurs aux couleurs nationales. Depuis la mi-novembre, en effet, le maître des lieux aurait instruit ses collaborateurs d’assister à la montée du drapeau tous les lundis à partir de 6h 50 et à sa descente les vendredis. Initiative des plus louables, certes, mais reste à savoir combien ils sont qui savent et peuvent encore entonner le “Ditanyè”, l’hymne national.

- Depuis hier jeudi, le quotidien national Sidwaya commémore son 25e anniversaire. Après le lancement de son site web ; la campagne d’abonnements promotionnels ; les journées portes ouvertes ; et le panel sur ses défis en ce 21e siècle, voici le programme des manifestations de ce week-end. Vendredi 20 novembre 2009 • 11h dans l’enceinte des Editions Sidwaya : Rencontre d’échanges et de partage entre anciens et actuels travailleurs des Editions Sidwaya * Samedi 21 novembre 2009 : 15h 00 sur le plateau de la SONAR : Rencontres sportives interprofessionnelles.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin : Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 20 novembre 2009 à 19:16, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Une lettre pour Laye : Un milliard de "mange-mil" en Afrique

    Tu va parler quitécoute même

    Dès lors que nous n’aurons pas le courage de reconnaître nos fautes ,dès lors que ce dit l’autre est bien mais je ne le ferais qu’a ma tête pour que l’on chasse que c’est moi qui commande si tout ceux qui sont au sommet des affaire croit qu’ils sont bon c’est pour cela ils sont là .alors toujours et partout dans n’importe qu’elle pays de l’Afrique des hommes mourrons juste pour un bol de riz juste pour un bol d’eau car cela va de soit que le déchessement de nos cœurs endurcirons nos vallées .Au Faso c’est la logique du ma tu vue,et c’est moi qui commande ,alors sens crié gare je me jettes a tout va .Si une politique de l’eau pour tout n’est pas fait horizon maintenant 2100 je pense que le Burkina Faso ne seras pas vivable dans moins de15ans ,alors là tout ceux ou celles qui aurons contribuer a sa déchéance répondrons devant Dieu même s’ils se sont expatrient vers d’autres terre, la terre mère de Yenéga et de Guibie les oppresseras jusqu a leurs dernier retranchement .ils faut juste des barrages et une politique d’installation comme sous feu Lamizana dans les AVV. Car sait sut que ni L’ONU ni la FAO n’a jamais rien fait que hébergé des( intellectuels)pour nargué le petit peuple du monde .Les changement climatique tant décrier sont que le fait de nos cœurs,c’est pour cela la chine sans sort ,le Japon et l’Allemagne observent.Au Faso nous avons honte de reconnaître que l’autre est bon si nous pouvons lui quitte de là.

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