Déjà, l’occupant a été invité à débarrasser les lieux des biens hors d’usage qui l’encombrent. Il est revenu à Kantigui que c’est à bras ouverts que les autorités régionales et provinciales attendent les CRS qui, sans doute, apporteront un plus à la sécurité intérieure de la ville de Koudougou.

Les cybers criminels changent leur fusil d’épaule

Kantigui a surpris une petite conversation entre un gérant de cyber et un de ses amis au cours de laquelle le premier cité sollicitait les compétences du second pour l’aider à installer une ligne spécialisée et rétablir le WIFI chez un client. Selon les bribes de la conversation qui sont tombées dans l’oreille de Kantigui ; le client en question pourrait être un cyber criminel. En effet, le gérant dans son récit aurait simplement révélé que depuis qu’il est question de descente policière inopinée dans les cyberscafé, de plus en plus, les cybers criminels, qui y passent toute leur journée dans le seul but de "plumer" d’éventuels "oiseaux", ont commencé à déserter ces lieux. Pour éviter donc de se retrouver les bras en l’air, les cybers criminels ont opté de se connecter à domicile et de pouvoir en toute tranquillité s’adonner à leur sport favori. Peut-être faut-il que les hommes du ministre Emile Ouédraogo trouvent une autre méthode, certainement en complicité avec les services chargés des connexions ; parce que parole de Kantigui, les cybers criminels ne sont pas prêts de baisser les bras. Ce qui est plausible c’est que la connexion doit être à l’heure actuelle établie et les cybers criminels en train de "gruger" d’honnêtes et naïves personnes avec le même message qui consiste à prétendre être héritiers d’un richissime mort au cours d’une guerre laissant derrière lui une fortune colossale.

Le maire par intérim de Loumbila englué dans des difficultés

Kantigui a intercepté une correspondance du maire par intérim de la commune rurale de Loumbila, André Zongo, adressée au haut-commissaire de la province de l’Oubritenga.
Dans cette lettre dont Kantigui vous livre l’intégralité, André Zongo se plaint de l’absence de cachets emportés par son prédécesseur déchu en conseil des ministres, de même du manque de carburant. Lisez plutôt :

Monsieur le haut-commissaire

Suite à l’arrêté N°2009-077/MATD/CAB
Portant suspension du Maire de la commune rurale de Loumbila et dont j’assure l’intérim, je viens par la présente vous rendre compte des difficultés rencontrées dans l’exécution de ma fonction d’intérimaire.
En effet, depuis que j’assure l’intérim, je suis confronté à un certain nombre de difficultés.
Notamment :

 Absence de cachets, parce que emportés par le Maire
 Manque de carburant du troisième trimestre pour le fonctionnement de la mairie retiré par Madame le Maire en date du 5/10/2009 au près de la Société OTAM d’une valeur de neuf cent mille (900 000) francs CFA.
De tout ce qui précède, je viens par la présente vous demander que des mesures soient prises pour la restitution des cachets et du carburant du troisième trimestre pour un fonctionnement optimum du service.
Tout en vous souhaitant bonne réception, je vous prie de recevoir Monsieur le haut-commissaire l’expression de mes sentiments respectueux.

La Gauche africaine à Ouagadougou

Kantigui a été informé d’un remue-ménage au sein du landernau politique burkinabè. En recoupant ses sources, Kantigui c’est rendu compte que cette activité est due au Parti africain de l’indépendance (PAI) de Philippe Ouédraogo et au Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS) de Youssouf Sambo Ba qui préparent la première Rencontre de la Gauche africaine (RGA). Cette rencontre, qui se tiendra les 14 et 15 novembre 2009 à Ouagadougou, verra la participation de représentants de partis issus de la sous-région Afrique de l’Ouest.

Des enseignants à couteaux tirés avec leur responsable au Yatenga

Kantigui avait déjà eu écho de la mésentente entre certains enseignants de la Direction provinciale de l’enseignement de base et de l’alphabétisation (DPEBA) du Yatenga avec leur premier responsable.
L’atmosphère tendue s’explique par des affectations jugées complaisantes et le manque d’enseignants dans certaines Circonscriptions d’enseignement de base (CEB) de la province. Kantigui vient de recevoir une lettre ouverte de protestation du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement de base (SYNATEB) de la section du Yatenga qu’il vous livre intégralement. Pour le bien-être des élèves et à l’heure où la cité de Naba Kango s’apprête à la célébration du 11-Décembre, il est temps de faire la lumière sur cette affaire. Voici la lettre.

Le Secrétaire Général du SYNATEB, Section du Yatenga

A

Monsieur le DPEBA du Yatenga

Objet : lettre ouverte de protestation

Monsieur le Directeur,

Nous venons par la présente vous signifier notre grand mécontentement quant à la façon dont vous continuez de gérer le personnel enseignant de la province du Yatenga.
En effet, malgré nos efforts de vous faire comprendre que la gratuité et l’obligation scolaire passent aussi par une gestion saine du personnel enseignant puisque chaque élève doit avoir un enseignant et surtout à temps, vous avez continué avec votre logique de mauvaise gestion du personnel.

Pour vous rafraîchir la mémoire, Monsieur le DPEBA, nous vous rappelons que lors des rencontres officielles (conseils de direction de la DPEBA, conseils de direction de la DREBA) ou simplement au cours des audiences que nous avons eues avec vous, nous avons toujours attiré votre attention sur cette situation. Il y a eu également notre intervention dans le Carrefour africain où nous qualifions cette gestion du personnel de tout simplement déplorable.

Enfin, le mercredi 16 septembre 2009, suite à notre plainte relative à une note de service qui affectait des enseignants dans les CEB de la ville pour soi-disant nécessité de service, dont certains n’avaient même pas 12 mois de service pendant que des enseignants ayant 9,10 ans et plus de service, ont vu leurs demandes non satisfaites par la commission provinciale d’affectation, parce que le besoin y était nul. Monsieur le Haut-commissaire vous a convié, et avec notre syndicat, des gages étaient donnés pour que cette année scolaire, la gestion du personnel enseignant se fasse en tenant compte des postes vacants qui s’annonçaient déjà. Et pour corroborer nos observations, la sous-section de Rambo vous adressait une correspondance le 24 septembre 2009 à travers laquelle, elle faisait remarquer qu’à cette date, qu’il y avait déjà 11 postes vacants dans cette CEB ; situation qu’elle vit d’ailleurs chaque année, et ce, depuis 2003.

Monsieur le DPEBA, nous ne croyons pas à vos propos quand vous déclarez que beaucoup d’enseignants dans les CEB de la ville sont invalides. Nous pouvons admettre qu’effectivement certains sont des malades, mais beaucoup profitent plutôt de l’impunité que vous avez érigée en système de gestion du personnel au Yatenga. D’ailleurs n’est-ce pas le conseil de santé qui est la seule structure habilitée à dire « qui est réellement malade » ? Aussi, nous ne vous apprenons rien en disant que certains profitent de cette impunité pour vaquer à leurs propres occupations tout en continuant d’émarger au budget de l’Etat.
Quelqu’un a dit que le Burkina est une savane où tout le monde se voit et se sait. Pour le Yatenga qui, en plus, est un désert, la situation est encore plus claire.

Monsieur le DPEBA, sans vous tenir pour seul responsable du manque criant des enseignants dans le Nord, nous parions que vous en êtes en grande partie responsable. Et la situation des postes vacants dans la province du Yatenga ne s’explique pas : 20 postes vacants à Thiou 1, 7 postes vacants à Kalsaka, 16 postes vacants à Koumbri, 9 postes vacants à Oula, 10 postes vacants à Rambo, 7 postes vacants à Séguénéga, 6 postes vacants à Tangaye, 8 postes vacants à Thiou 2, soit un total de 83 postes vacants (selon vos propres sources au conseil de la DREBA du 7 octobre 2009).

Non content de tout cela, vous continuez d’opérer des affectations clandestines pour des « soi-disant nécessités », afin de faire entrer des enseignants à Ouahigouya 1 et Ouahigouya 2 où le besoin était nul depuis les travaux de la commission statutaire d’affectations provinciales.
Au regard de ce qui précède, Monsieur le DPEBA, nous vous tenons pour responsable de cette mauvaise gestion du personnel qui n’a que trop duré et pour responsable de la détérioration du climat que cette situation commanderait, surtout si un mauvais redéploiement survenait.
Aussi, nous vous informons que nous userons de toutes les voies légales afin que notre revendication connaisse un aboutissement heureux au bonheur des enfants des campagnes déjà défavorisés par l’éloignement des villes. Veuillez recevoir, Monsieur le DPEBA, nos sincères considérations.

Pour le Bureau de la section, Le Secrétaire Général

Somgaalian SAWADOGO)

Sidwaya