LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

Publié le mardi 10 novembre 2009 à 01h03min

PARTAGER :                          

A Mané, un homme âgé de la cinquantaine a trouvé la mort. La victime, un dément de son état, vivait au marché de cette localité depuis environ une vingtaine d’années. Elle aurait été interpellée par la police pour avoir fait du feu dans le marché. Conduite au commissariat de Mané, le commissaire lui fit subir des sévices corporels et la blessa gravement. L’homme trouvera la mort trois jours après au dispensaire.

Le commissaire en question serait détenu au camp CRS à Ouagadougou. La famille de la victime n’a pas porté plainte mais l’affaire suit son cours.


Une mission du bureau des affaires économiques échoue à Kaya

Le vendredi 6 novembre aura été un jour pas comme les autres à Kaya. Les commerçants du marché central et des secteurs de la ville ont solidairement fermé boutiques et alimentations pour protester contre une mission de contrôle du bureau des affaires économiques de Ouahigouya. Cette mission, conduite par M. Moumouni Doulkom, chef dudit bureau a entrepris une tournée dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel dans le but de contrôler les règles de la concurrence à travers la vérification de la carte de commerçant, la lutte contre la fraude en vérifiant la conformité des factures d’achat, le contrôle des prix des produits de grande consommation tels les hydrocarbures, le gaz butane, les fournitures scolaires, les cigarettes et bien d’autres dont le prix est fixé par le gouvernement.

Cette mission devait également s’assurer que les prix des produits sont portés à la connaissance du consommateur sur une affiche. Les commerçants, surpris par la mission dont ils ignorent les attributions, ont estimé qu’une rencontre d’information et de sensibilisation au préalable était nécessaire. Malgré les multiples rencontres entre la délégation et les autorités municipales, les commerçants ont refusé catégoriquement de se faire contrôler. Pour le chef de mission, le comportement des commerçants de Kaya les étonne puisqu’ils ont bénéficié de deux missions de sensibilisation en 2006 et en 2008. Ils auraient déjà parcouru 40 marchés à travers la zone de couverture du bureau. C’est à 14 heures, après la prière du vendredi que les clients ont eu accès aux boutiques.


Les élèves doivent apprendre à utiliser les latrines

La bonne utilisation des latrines est un acte écocitoyen que les enfants doivent apprendre aussi bien à l’école qu’à domicile. Elle protège l’enfant des maladies du péril fécal. C’est pourquoi, il est recommandé d’avoir des latrines chez soi. L’école, qui est une seconde famille doit également en posséder. Aux écoles centre A et B de Kaya par exemple, on peut dénombrer cinq latrines avec environ une vingtaine de trous. D’autres latrines y sont en construction. Passez-y à l’heure de la recréation et vous tomberez des nus. Vous vous demanderez à quoi servent les latrines à l’école. Les bambins défèquent dans la cour des écoles. Les enseignants doivent revoir leur copie pour une meilleure éducation à l’hygiène.


Un voleur au Tribunal de grande instance de Kaya

L’affaire s’est passée en 1998. Un vol avec effraction a été perpétré dans les locaux du Tribunal de grande instance de Kaya. L’enquête diligentée par la gendarmerie aboutit à Godo Pamoussa, cultivateur à Boulsa. Godo Pamoussa, alors condamné à 4 mois de prison ferme pour vol de numéraires avait bénéficié d’une corvée extérieure et avait été affecté au Tribunal de grande instance de Kaya. « Profitant de l’absence de mes codétenus, j’ai pris deux clés au secrétariat que j’ai limées ; j’ai ouvert la porte du magasin des scellés et j’y ai pris seulement un poste-radio cassette, » avait-il avoué à l’enquête préliminaire. Le poste-radio ainsi volé a été confié à une de ses tantes à Kaya à qui il avait rassuré que c’est sa propriété. Avec 10 ans de prison ferme, il comprendra qu’on ne vole pas n’importe où.


20 ans fermes pour viol de mineure

Le prévenu Paul Sawadogo, mécanicien à Kaya est poursuivi pour des faits de viol sur une mineure de 12 ans. Les faits remontent au 22 août 1997. La victime S.R. a été surprise dans un champ par le prévenu. Ce dernier l’attrapa, la terrassa et la viola. Il reconnaît les faits et avoue s’être déjà présenté devant les juridictions pour un fait similaire. Il soutient cependant ne pas comprendre pourquoi il agit ainsi. La cour, statuant par défaut, et au regard des circonstances aggravantes, a condamné Paul Sawadogo à 20 ans de prison ferme et à payer la somme de 50 000F de dommages et intérêts.


Acquittée pour insuffisance de preuves

Fatimata Gadiaga est comparue devant la Chambre criminelle pour répondre des faits d’infanticide à elle reprochés. Faits requalifiés de meurtre d’un enfant de six mois. Qu’en est-il exactement ? En 1998, Fatimata Gadiaga a mis au monde son quatrième enfant d’un autre homme ; son mari étant décédé. Un jour, elle se rendit à vélo chez sa tante à Timissi, un village situé à une vingtaine de kilomètres de chez elle pour une visite de courtoisie. Elle, son bébé et son avant-dernier enfant de 3 ans passèrent huit jours chez ladite tante avant de rentrer. Le jour de leur départ, des bergers découvrent le corps sans vie d’un bébé dans le marigot non loin du village et alertent le village. La tante de Fatimata Gadiaga a reconnu le corps du bébé de sa nièce. Des jeunes furent mis à la recherche de la mère. Elle sera rattrapée à 20 Km plus loin au marché de Dabonsmnoré ; un village diamétralement opposé au sien. Devant la Cour de la Chambre criminelle, elle déclare ceci : « Je traversais le marigot, mon bébé au dos et son grand frère sur le vélo que je poussais.

Au milieu du marigot où l’eau atteignait ma hanche, le pagne avec lequel j’avais attaché mon bébé se détacha et l’enfant y est tombé. J’ai tenté vainement de le repêcher ; alors j’ai décidé de continuer ma route ». A la question de l’avocat général de savoir pourquoi elle n’a pas suivi la voie d’où elle est venue, elle répondit que c’est le sort. L’avocat général a estimé qu’elle a manqué d’instinct maternel en poursuivant sa route sans alerter le village. Pire, elle a été rattrapée dans un marché où visiblement elle partageait sa joie comme si de rien ne s’était passé. Il a requis contre elle une peine de 10 ans fermes. Par contre, Maître Kéita Mamadou, avocat commis d’office aux côtés de l’accusée s’est dit très étonné des réquisitions du Parquet. Pour lui, le ministère public manque de preuves de culpabilité de sa cliente. « Que pouvait faire une femme portant un bébé au dos et tenant un vélo sur lequel se trouve un enfant ? » « Quel intérêt, quel courage pour une femme de noyer son propre enfant comme le pensent les témoins ? » s’étonne maître Kéïta. Il estime que sa cliente a eu l’instinct de survie face à un danger. Ils seraient tous noyés si elle avait tenté l’impossible. Il a demandé des circonstances atténuantes pour permettre à l’accusée de s’intégrer dans la société. La cour statuant conformément aux prescriptions de la loi 51/93 ADP du 16 décembre 1993 a acquitté Fatimata Gadiaga .

Augustin OUEDRAOGO : AIB/Kaya

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 10 novembre 2009 à 02:20, par bogan En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

    Voici une categorie de
    personne que les institutions
    devaient rigoureusement proteger
    vraiement la vie humaine ne vaut rien
    au bf

    • Le 12 novembre 2009 à 09:50, par karim En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

      les fous doivent etre protege comme n’emporte qu’el citoyent mais dans une zone comme mane don je suis resortissant mais vivant au ghana,les hommes en tenue terrorise et les raquettes et tous reste impunit .et voila ce que represente un etat. Je suis persuade qu’au on a fait pire que ca mais tous reste impunis. Au secourt !!!!!

  • Le 10 novembre 2009 à 18:35 En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

    je dis merci a toute ces information venant du sanmatenga.du courage bon boulot.

    jeune de kaya depuis usa.king pop

  • Le 11 novembre 2009 à 12:17, par mackiavel En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

    Je crois que la mort de ce pauvre petit a été traitée trop légèrement. Quelles sont les circonstances immédiates et éloignées du décès de ce pauvre petit que personne n’a pleuré ? Comment est-il venu au monde et comment en est-il parti ? Ne faut-il pas chercher à reconstituer les faits afin de déterminer avec précision comment cet enfant est mort ? Pourquoi la pauvre maman n’a-t-elle pas donné l’alerte après que l’enfant soit tombé à l’eau ? Qui est le père de cet enfant au cas où il aurait été conçu après le décès du mari ?
    Franchement, la justice ne se donne pas beaucoup de peine dans notre pays pour les pauvres gens car je pense qu’il s’agit d’un réel drame familial qui a été dénoué comme la perte tombé du vélo du marchand. Pauvre petit, seuls les oiseaux du ciel te pleureront. Pauvre mère, tu iras dormis sans doute avec ton secret mais saches que Dieu ne dort jamais. Confie-toi à Dieu et demande pardon. Il est le seul maître de la terre et des cieux.

  • Le 11 novembre 2009 à 14:00, par mackiavel En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

    Le terme exact c’est malade mental. Qu’est-ce qu’un fou ? Il faut un peu de professionnalisme chez nos pauvres journalistes.

  • Le 13 novembre 2009 à 10:00 En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Mort d’un fou, le commissaire de police de Mané indexé

    je pense que ces les juges et l’avocat qui sont des malades mentaux pas la femme. Sinon comment comprendre son acquitement. je ne trouive pas les mots.....

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km