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Les brèves de Sanmatenga : Les récoltes ne seront pas bonnes

Publié le jeudi 8 octobre 2009 à 06h23min

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Décidément dame nature nous ne porte pas dans son cœur. Après les inondations, les paysans risquent de ne rien récolter au Sanmatenga. En effet, contre toute attente, les pluies se sont brusquement arrêtées. Hormis le petit mil, le sorgho rouge et le sorgho blanc veulent toujours du jus. Certains se demandent comment récolter les arachides dont les feuilles ont commencé à flétrir.

Quand on sait que plusieurs barrages ont cédé dans la province et que surtout le maraîchage procure des revenus importants aux producteurs, les gens se demandent à quelle sauce ils seront mangés ! Comme le dirait un ami qui ne connaît pas la planification familiale et fait les enfants à tour de bras, Dieu pourvoira.


La réforme suit son cours

Tout enfant a droit à l’éducation gratuitement et cela de 6 à 11 ans. Cette nouvelle innovation introduite au Burkina est en expérimentation dans 45 communes rurales choisies dans les 45 provinces. Aussi dans le Sanmatenga, c’est la commune de Korsimoro qui a été choisie. L’année dernière, le lycée départemental s’est vu obligé de construire en toute hâte, des classes pour accueillir les nouveaux certifiés. Pour cette rentrée, le proviseur que nous avons rencontré nous a dit qu’il lui a été affecté 353 élèves. Ces élèves ont droit gratuitement aux fournitures scolaires. Les parents ne paient que les cotisations pour l’Association des parents d’élèves et la cantine. Le lycée n’est pas également surchargé cette anné, car une partie des nouveaux certifiés a été orientée sur le CEG de Yimiougou qui vient d’ouvrir ses portes.


Ça ne booste pas le tourisme

A Kaya, aller aux toilettes dans certains débits de boissons pour se soulager, fait fuir. Hormis le bar Univers où les toilettes sont bien entretenues, le reste laisse à désirer. Vous avez même des portes dont la rouille a mangé les pourtours ; la nuit, pas de lumière. Voilà que lors de la clôture du 12e cours régional de perfectionnement organisé par la direction régionale de la Santé du Centre-Nord, les participants qui étaient hébergés à l’auberge populaire ont déploré la situation qu’ils y ont vécue. En faisant un tour, nous avons constaté que les toilettes des paillotes sont toutes trouées. Que se passe–t-il ? Cela ne peut en aucun cas booster le tourisme et le directeur régional de la Culture et du Tourisme doit ouvrir l’œil et le bon.


Qui accuser ?

Le maire fait diffuser chaque année, des communiqués pour dire aux gens de ne pas semer du mil en ville. Que nenni ! C’est l’argent du contribuable qui est jeté par la fenêtre puisque les gens n’obtempèrent pas. Voilà que le 11 septembre 2009, à quelques dizaines de mètres de la voie qui mène à l’hôpital de Kaya, un jeune homme a étranglé sa sœur qui lui a construit une maison, trouvé une femme, assurer les frais de baptême de ses enfants. N’eussent été ce maudit mil semé tout la voie, le cupide meurtrier n’aurait pu accomplir son forfait, car on l’aurait vu. A qui la faute ?

Jacques NONGUIERMA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2009 à 15:09, par Yanis En réponse à : Les brèves de Sanmatenga : Les récoltes ne seront pas bonnes

    Monsieur Nonguièrma, si je ne m’abuse l’obligation scolaire va de 6 à 16 ans révolus et non 6 à 11 ans comme vous l’avez dit. En tant qu’éducateur vous n’ignorez certainement pas la législation scolaire.

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