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POT-POURRI : il tire à bout portant sur sa marâtre

Publié le vendredi 11 septembre 2009 à 02h18min

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Le jeudi 27 août 2009 fut des plus noirs à Bouboulou, une bourgade située à 14 km de Yako. Un homme d’un âge mûr a créé la stupeur et a semé la désolation dans sa propre famille. Voici l’affaire. Pendant que celui-ci se trouvait en Côte d’Ivoire, son défunt père décéda et sa deuxième femme devint de droit la responsable des orphelins. Mais surtout de la pension de retraite du défunt.

Cinq ans après son retour du pays de l’ivoire, le monsieur remit en cause la gestion des fonds par sa marâtre. Mais ce jeudi-là, il contesta vigoureusement la manière dont a été utilisée la dernière pension. Une discussion s’engagea entre la belle-mère et le beau-fils, chacun y allant de sa voix et de ses convictions. Mais la dispute prit une autre tournure lorsque le beau-fils, dans sa furie, s’empara d’un fusil de chasse. La belle-mère entreprit de prendre ses jambes à son cou mais ne put achever cette fuite car le fusil tonna et elle fut abattue. Le tueur s’acharna ensuite à mettre fin à sa propre vie, mais la foule alertée lui arracha son fusil et lui enleva la corde qu’il voulait se mettre au cou. Il fut remis à la brigade de gendarmerie de Yako. L’émotion fut forte dans ce village de 3 000 âmes, qui avait fait la fierté du Passoré grâce à ses sites d’or dans les années 80.


Meurtre sur l’axe Ouahigouya-Séguénéga : les tueurs arrêtés

Dans la nuit du samedi 29 août 2009, un jeune homme a été agressé et poignardé par un groupe de malfrats, vers 20h, sur l’axe Ouahigouya-Séguénéga. Le malheureux jeune homme n’a pas pu résister aux blessures et passa de vie à trépas sur-le-champ. Informés de cet acte d’une grande horreur, les "kogolowéogo" de la population et de la gendarmerie se mirent sur le pied de guerre et lancèrent l’assaut contre les meurtriers brigands. Selon des sources concordantes, quelques-uns ont pu être épinglés à l’entrée de la ville de Séguénéga par la gendarmerie dans la même nuit. Les autres sont toujours en cavale.


L’ACT et les travailleurs migrants : un panel autour de la mondialisation

"La mondialisation et les travailleurs migrants", s’il y a un thème pertinent qui peut intéresser le Burkina, qui a une forte diaspora, c’est bien celui-là. Et c’est l’Action catholique des travailleurs (ACT) qui propose d’en discuter lors d’une journée d’étude qui se tiendra ce week-end même, du 12 au 13 septembre 2009. Les locaux de Jeunesse d’Afrique à Ouagadougou verront se décortiquer sous leur voûte, ce grand thème en quatre sous-thèmes, suivi d’une plénière d’un questionnaire lié audit thème. Le panel discutera, après l’ouverture par une prière, de "la mondialisation et les économies des pays en voie de développement : quels défis pour les travailleurs migrants ?", de la "situation du travailleur migrant au Burkina Faso." Le BIT partagera aussi avec les participants, sa vision d’"une approche équitable pour les travailleurs migrants dans une économie mondialisée". Enfin, l’église Famille de Dieu exposera également sa vision de "la solidarité avec les travailleurs migrants au nom d’un emploi décent." Suivront alors les débats à partir de 12h15 à l’issue desquels sera organisé un repas communautaire. Les travaux reprendront à 14h30 par la plénière de synthèse du questionnaire du Mouvement mondial des travailleurs chrétiens (MMTC), qui débouchera sur l’adoption du rapport de synthèse. Bien entendu, la journée se terminera par une prière.


UREFEB : 2000 arbres pour la rentrée administrative

Comme une hirondelle qui accueillerait l’arrivée du printemps par de beaux gazouillis, l’Union pour la revalorisation de la fonction enseignante et éducative du Burkina (UREFEB), elle, a décidé d’accueillir la rentrée administrative 2009-2010 par 2000 arbres. 2000 arbres dont les racines seront enfouies sous la terre de certaines écoles et établissements scolaires de la ville de Ouagadougou, de Koudougou et de Kaya. Une cérémonie pour donner le coup d’envoi de cette campagne de reforestation aura lieu le 17 septembre 2009 à l’école "Le Château" à 9h. A cette date donc, la Circonscription de l’enseignement de base de Ouaga XII, dans l’arrondissement de Bogodogo, connaîtra la présence de la ministre de l’Enseignement de base et de l’alphabétisation, du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, tous trois présidents de la cérémonie. Le ministre de l’Environnement et du cadre de vie, quant à lui, sera le patron en compagnie du Larlé Naaba Tigré qui parrainera cette initiative qui entre dans le cadre de la lutte contre la désertification.


Le ROAMY, un réseau pour la prise en charge des myopathies

La Fondation internationale Thierno et Marial (FITIMA), ONG existant depuis septembre 2003, lutte pour apporter une aide aux enfants souffrant en général de handicap moteur et de maladies neuromusculaires, encore appelées myopathies. Dans le but d’optimiser cette aide, la FITIMA a décidé de mettre en place un réseau dont le baptême aura lieu le jeudi 17 septembre 2009. Bien avant le baptême, nous avons eu le privilège de connaître le nom du nouveau-né qui s’appellera le Réseau ouest-africain de prise en charge des myopathies (ROAMY). Ce réseau se fixe pour objectif de promouvoir et de développer des stratégies communes entre les acteurs médicaux, paramédicaux et socio-éducatifs pour une prise en charge optimale et pluridisciplinaire des personnes souffrant de maladies neuromusculaires. Une conférence se tiendra ensuite le samedi 19 septembre 2009 à 15h précises à la salle de conférences de l’OMS. Cette conférence sera honorée du parrainage du ministre de la Santé et du co-parrainage de la représentante de l’OMS au Burkina.


Sinistre du 1erseptembre : le Club CEN-SAD exprime sa solidarité

Le président du Club CEN-SAD à Ouagadougou, Ali Soré, a tenu à exprimer par l’écrit qui suit, la compassion et la solidarité de son club aux victimes des inondations.

" Le 1er septembre 2009, le Burkina Faso a été frappé par la pire catastrophe naturelle de son histoire. En effet, une pluie diluvienne, sans précédent, a frappé le pays, causant des pertes en vies humaines et des personnes sinistrées. Le secrétaire général de la CEN-SAD, par ma voix, présente ses sincères condoléances aux familles des disparus et exprime sa solidarité et sa compassion aux victimes de ces inondations. Le Club CEN-SAD tient à féliciter les autorités burkinabè, en premier chef, Son Excellence monsieur le Président du Faso, pour les mesures diligentes prises afin de venir en aide aux sinistrés. Nous nous joignons au gouvernement pour lancer un appel à la solidarité nationale et internationale. Les Burkinabè ont toujours su faire face aux épreuves imposées tant par la nature que par les hommes. Il ne saurait en être autrement cette fois par la grâce de Dieu et le courage légendaire des habitants du pays des Hommes intègres. Vive la solidarité pour que vivent la cohésion sociale et l’intégration des peuples."


Progrès Sécurité lance ses 72 heures

Progrès Sécurité lancera bientôt les activités de ses 72 heures dans trois lieux et pendant trois jours. L’événement commencera le 17 septembre par un cross populaire sur le grand boulevard Charles de Gaulle. Pensant aussi à l’environnement, le 18 septembre sera consacré à une plantation d’arbres dans l’enceinte du camp de la CRS. Cette randonnée de trois jours finira enfin sportivement le 19 septembre 2009 par la finale de la coupe du directeur général de Progrès Sécurité.


Oraison funèbre de Feu Ouézzin Coulibaly

Cette oraison funèbre a été prononcée le 14 septembre 1958 devant la dépouille mortelle du président Ouézzin Coulibaly à Ouagadougou, par son élève, Feu Paul Edouard Moussa Kargougou. Ce dernier a écrit la biographie du défunt président en mai 1988, dont Marius O. Kargougou a extrait l’oraison qui suit.

"... Jamais je n’oublierai cette date de septembre 1945. Ayant pris le train pour Dimbokro, notre ami commun, Doudou Gueye, se trouvait à la gare d’Agboville pour nous accueillir tous les deux. Il nous mit en rapport et nous accompagna jusqu’à la limite du cercle de Dimbokro. Nous eûmes un long entretien, au cours duquel cette intelligence qui te caractérisait, te fit voir qu’on ne t’avait fait venir au pays que dans le but de faire brèche à la candidature d’Houphouët. Et tu me déclaras sans ambages, avec cette spontanéité lumineuse à laquelle je ne cesserai de rendre hommage : " Je réalise les raisons pour lesquelles l’on veut t’empêcher de nous représenter sur les bords de la Seine, et le rôle abject que l’on veut me faire jouer. La région de Bobo ne représente que le huitième du collège électoral. Mes frères de Bobo ne peuvent assurer ma propre élection, mais leurs votes peuvent départager la Basse Côte d’Ivoire et le pays mossi. Non seulement je ne me présente plus, mais j’irai faire la campagne en ta faveur en Haute-Volta." Mon succès aux élections vint donc de ma rencontre fortuite avec Ouézzin. Nous ne devions jamais nous séparer. Et l’on comprendra pourquoi Ouézzin était un autre moi-même, donc au même titre que moi, fondateur du RDA."


Effondrement de latrines à Yako : un rapport avait prévenu

Dans Le Pays N°4443 du jeudi 03 septembre 2009, un article sur la commune de Yako faisait allusion à des latrines effondrées aux abords de la gare routière. La qualité de ces ouvrages scolaires et communautaires avait été remise en cause dans cet écrit. Aujourd’hui, on en sait un peu plus. Un rapport établi par le chef de service technique de la mairie de Yako vient confirmer la thèse selon laquelle les dalles étaient imparfaites. Le dit rapport intitulé "rapport sur la non observance d’un point du cahier des prescriptions techniques..." a été déposé sur le bureau du maire en date du 06 juillet 2009. On y relève par exemple que le technicien, selon "son constat du 24 juin 2009", prévenait le premier responsable de la commune que l’entreprise en question a utilisé "du gravier local en lieu et place du quartz recommandé" pour la confection des dalles. La réaction par sms du chargé de suivi du bureau d’étude, approché sur le même manquement, est aussi transcrite dans ce rapport : "c’est au constat du calibre de quartz et de l’épaisseur du béton que je les ai autorisés l’usage du gravier de calibre moyen". Et le rapport s’achève en invitant le maire à agir afin que "le tir soit rectifié pour l’intérêt supérieur". En résumé, il apparaît que l’écrit du jeudi 03 septembre ne calomniait pas, mais s’inscrivait simplement dans l’esprit de la sauvegarde de l’intérêt général.


Aide aux sinistrés : l’Union européenne offre 1 milliard 300 millions de FCFA

La Commission européenne alloue 3 millions d’euros ( 2 milliards de FCFA) pour venir en aide aux victimes des inondations en Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso, qui a été touché le 1er septembre 2009, bénéficiera d’au moins 2 millions d’euros ( environ un milliard 300 millions de FCFA), selon le représentant de l’Union européenne au Burkina, Amos Tincani, qui a animé une conférence le jeudi 10 septembre dernier à Ouagadougou. La somme ainsi allouée, à travers son service d’aide humanitaire, sera consacrée à l’achat de nourriture, de médicaments, de produits de première nécessité dont des moustiquaires ainsi qu’à des programmes de relance du maraîchage. Pour toutes ces actions, le service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) travaillera en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies comme la FAO, l’OMS, l’UNICEF, le PAM ou des ONG comme la Croix-Rouge.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2009 à 10:19, par Tapsoba en Hollande En réponse à : POT-POURRI : il tire à bout portant sur sa marâtre

    Chèrs journalistes ,soyez sérieux dans vos écrits quand même."son défunt père décéda" ???? Son père décéda ne serait-il pas mieux à moins qu il fût mort deux fois.

  • Le 11 septembre 2009 à 13:27, par Bé HEF En réponse à : POT-POURRI : il tire à bout portant sur sa marâtre

    Dans l’introduction de cet article, le journaliste écrit ceci :

    "[...] Pendant que celui-ci se trouvait en Côte d’Ivoire, son défunt père décéda...." Est-ce correct d’écrire " son défunt père décéda" ?

  • Le 11 septembre 2009 à 15:17, par Abbass En réponse à : POT-POURRI : il tire à bout portant sur sa marâtre

    Il est question d’une oraison funèbre de Moussa Kargougou lors du décès du Président Ouezzin Coulibaly. Il s’agit plutôt de l’oraison funèbre prononcé par le Président Félix Houphoet Boigny. La lecture de l’extrait publié le confirme bien.Personnellement, j’ai déjà lu cette oraison dans un livre consacré à Ouezzin Coulibaly. Rendez à César ce qui appartient à César.

  • Le 11 septembre 2009 à 19:00, par Mechtilde Guirma En réponse à : POT-POURRI : il tire à bout portant sur sa marâtre

    Je suis très contente de l’extrait de cette oraison funèbre. Preuve que si les bobolais (si l’on veut les Bobossé), restent silencieux devant parfois les agitations des intellectuels sur la question ethnique surtout pour ce qui concerne les Mossé, c’est que depuis nos pères fondateurs de la Nation voltaïques aujourd’hui burkinabé, ils ont su éviter le piège qui tendrait à mettre notre pays à feu et à sang. Ils ont un sens aigu du discernement. Dommage que certains de nos chefs coutumiers mossé ignorent ce qu’ont bâti leurs parents ou grands-parents et dilapident de nos jours ce trésor national pour leur intérêt personnel. Mais j’ai l’espoir qu’un jour viendra où ce ciment politique qui lient tous les burkinabé par leur us et coutumes retrouvera ses lettres de noblesse.

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