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CONFIDENCES DU WEEK-END - Hôpital Yalgado : Un inventaire qui pénalise

Publié le lundi 24 août 2009 à 00h05min

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Les accompagnants des patients internés à l’hôpital Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou sont de plus en plus mécontents lorsqu’ils se rendent au dépôt pharmaceutique dudit établissement. Pour preuve, en fin de semaine dernière, une longue file attendait de se voir servir, ordonnances en main. Mais, le guichet du dépôt pharmaceutique était fermé et l’on pouvait lire en substance : "l’inventaire est nécessaire..."

On aperçevait donc deux agents tournoyant sereinement à l’intérieur, pendant que les accompagnants secouaient leur tête en signe de déception. Et l’un d’eux de lancer : "Est-ce que ces gens-là sont déjà tombés malades ?" Leurs malades ayant en urgence besoin de leurs produits pour espérer être soulagés, certains accompagnants, déçus, rompaient les rangs pour courir à la pharmacie d’à-côté pour s’y ravitailler, mais évidemment en plus cher. Si l’inventaire doit davantage plonger les patients dans le désarroi, il y a vraiment à revoir.


Les femmes moins immatriculées à la CNSS

Même en étant la seconde moitié du ciel, les femmes n’ont toujours droit qu’aux miettes sur le marché de l’emploi ! Le numéro mai-juin du "bulletin des statistiques du travail et de la sécurité sociale", édité par le Ministère du travail et de la sécurité sociale, a revélé des statistiques qui ne donnent pas assez de signes de rapprochement en terme d’égalité entre l’homme et la femme. En effet, selon ce bulletin, les immatriculations des travailleurs à la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) sont passées de 2 966 en mars-avril à 3 100 en mai-juin, soit une augmentation de 4, 5 %. Mais, si le nombre de travailleurs nouvellement immatriculés a augmenté de presque 8%, celui des travailleuses a connu une baisse de près de 6 %, par rapport à la même période. Vivement que les grands écarts de ce genre, aussi bien masculins que feminins, soient tous tournés vers l’avant pour le mieux être des familles burkinabè !


Les conflits collectifs et individuels en baisse dans le monde du travail

Selon toujours les informations du "bulletin des statistiques du travail et de la sécurité sociale" sus-cité, les travailleurs ont moins passé leur temps, en mai-juin, à chercher noise, aussi bien à leurs collègues qu’à leur administration. En effet, de 673 conflits individuels en mars-avril, ce nombre est passé à 507 conflits. En ce qui concerne les conflits collectifs, ils sont passés de 12, en mars-avril 2009, à 8 en mai-juin. Il ne faut pas croire que c’est la fraîcheur de la saison des pluies qui a tiédi les ardeurs. Il faut plutôt trouver la raison dans l’ombre menaçante de la crise internationale. Comme il faut prendre soin de son cache-sexe lorsqu’une touffe de coton devient introuvable, les travailleurs ont préféré oublier les revendications économiques, s’occupant plutôt à conserver leur emploi.


CEG de Nongremassom : mobilisation du comité de base CDP et des conseillers

A la rentrée scolaire prochaine en octobre, le CEG de l’arrondissement de Nongremassom, situé au secteur 23, ouvrira ses portes. Pour préparer la reprise des activités pour les élèves, le comité de base CDP et les conseillers dudit secteur ont nettoyé de fond en comble l’établissement le samedi 22 août 2009. Les mauvaises herbes ont été remplacées par 600 plants de diverses espèces afin de reverdir la cour de l’établissement. Pour que ces merveilleux plants égaillent toujours le quotidien des élèves, les conseillers CDP ont demandé aux voisins de mettre la main à la pâte pour leur entretien en évitant de laisser les animaux divaguer. La charité bien ordonnée commençant logiquement par soi-même, les militants CDP, qui se sont mobilisés pour nettoyer le CEG, ont aussi pris l’engagement de ne pas laisser ces arbres mourir, pour le bien-être des élèves qui vont y étudier.


Polices du Passoré : des pratiques peu orthodoxes

Les plaintes étaient rares mais pertinentes. De nos jours, elles sont légion et mêmes accablantes. Au regard de la nature des mis en cause, les plaignants se font extrêmement discrets. Trois pratiques sont décriées. Il s’agit d’abord de sévices corporels rétrogrades. Selon des témoins oculaires, toute convocation consécutive à un délit dans ce commissariat de police d’une commune rurale équivaut à des coups de matraque causant parfois des blessures graves et des évanouissements.

Ensuite, un autre commissariat, d’une forte fréquentation, est aussi concerné par une sorte d’abus d’autorité. Les victimes signalent que l’établissement de toute attestation de vente est assujetti au paiement d’une somme de 5000 F sans quittance. Sont concernés prioritairement par cette arnaque, les vendeurs et acheteurs de motos, vélos ou de parcelles. "Une pratique inexistante nulle part dans la région", précise un commerçant. Enfin, la dernière pratique incorrecte qui humilie les victimes, c’est le convoyage des accusés de délits vers la maison d’arrêt et de correction de Ouahigouya (celle de Yako étant au stade embryonnaire de 5 ans après le début de sa construction) à partir des cars de transport en commun. Les cars des sociétés sont utilisés de force, puisque non seulement les frais ne sont pas assurés, mais surtout ce système indispose les autres passagers. S’agissant de la police municipale, les critiques ne semblent guère mieux. Postée à la sortie sud de la ville pour officiellement percevoir les taxes de stationnement, elle s’est rabattue sur les motocycles. Cartes grises, cartes nationales d’identité sont entre autres papiers réclamés et tout manquement est taxé à la tête du client. Raquette, escroquerie ou abus ? Toujours est-il qu’aucune quittance n’atteste les sommes perçues. C’est donc un ensemble de pratiques incohérentes que les Passorois aimeraient voir arrêter. Mais hélas, qui oserait être le porte-parole d’une telle requête ? Bien malin qui saura répondre.


L’AIB en deuil

Le correspondant provincial de l’agence d’information du Burkina (AIB) des Banwa, Kiyoro Kindé, est décédé le 22 août 2009 à l’hôpital Sanon Sourou de Bobo Dioulasso des suites de maladie. Agé de 39 ans, il avait été admis dans cet hôpital le 17 août pour la seconde fois. Il laisse derrière lui une veuve et deux orphelins. Son corps a été transféré à Dédougou le 23 août où il sera inhumé. Le directeur général des éditions "Le Pays" et l’ensemble de son personnel présentent leurs condoléances à sa famille et à l’AIB.


Essakane : des griefs contre la société minière

Dans un courrier parvenu à notre rédaction, la société minière IAMGOLD est ouvertement accusée de mettre en péril la paix sociale dans le village d’Essakane sise dans la province de l’Oudalan (région du Sahel). Le péril serait parti de la volonté de la société de faire installer les orpailleurs sur les zones de son permis minier et faciliter l’implantation d’un comptoir d’achat de l’or. Mais avant, la société veut que ceux-ci s’organisent, d’où la montée subite de la tension au regard des trous à contrôler, des parcelles à prendre pour y employer des ouvriers orpailleurs. Dans le même courrier, la société est accusée de ne pas respecter ses engagements et la législation nationale. Comme exemple, il est fait cas de maisons construites pour les "réinstallés" dont certains toits ont été arrachés en début d’hivernage ou encore de mûrs lézardés. Il est aussi question de la construction d’une route d’une vingtaine de kms reliant Dori à Essakane, faite sans une étude d’impact sur l’environnement. Conséquence : la route est impraticable. Les griefs contre la société se rapportent aussi à un radier en lieu et place du pont promis et qui s’est révélé lui aussi impraticable par ces temps de pluie.

Contactée par nos soins, la société a reconnu effectivement avoir convié les orpailleurs à une rencontre en compagnie des autorités communales et provinciales. Le but de cette rencontre était de les informer que deux sociétés d’exploitation de sites aurifères au Burkina souhaitent s’installer sur les zones des permis miniers d’Essakane S.A, où l’orpaillage est pratiqué. Au cours de la rencontre, indique-t-on, toujours du côté de la société, il a été demandé aux orpailleurs de se concerter afin de décider soit de retenir l’une des deux sociétés ou les deux à la fois, soit de s’organiser en coopérative pour gérer l’activité, ou demeurer dans leur statut actuel. Concernant les toits des bâtiments des sites de réinstallation qui ont été emportés par le vent, la société a indiqué qu’après les constats, l’entreprise qui s’est occupée des constructions a été invitée à faire des réparations dans les plus brefs délais. A propos du pont et de la route, la société a fait savoir, d’une part, que l’ouvrage de franchissement a été réalisé au niveau de la retenue d’eau pour contribuer à l’approvisionnement en eau de la mine, et d’autre part, que les autorités régionales ont été informées de la construction de la route.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 août 2009 à 21:55, par labadala En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END - Hôpital Yalgado : Un inventaire qui pénalise

    salut,
    Mes sincères condoléances à la famille Kindé.

  • Le 26 août 2009 à 19:10, par Quid En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END - Hôpital Yalgado : Un inventaire qui pénalise

    SILENCE,ON MEURT !
    Des pratiques beaucoup plus graves existent a SOURO SANOU !
    Eh oui ! La pharmacie et les guichets de paiement sont fermés entre 12h et 13h 30, pour, disent-ils, aller au réfectoire situé a quelques dizaines de mètres de la.
    Pendant ce temps, les malades se meurent et les accompagnants, perdus, ne savent pas a quel saint se vouer, obligés qu’ils sont d’attendre durant ce temps qui semble éternel.

    Renseignements pris, cette pratique ne se faisait pas au temps du précédent Directeur.
    Autre temps autres mœurs ?

  • Le 26 août 2009 à 20:39, par AS En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END - Hôpital Yalgado : Un inventaire qui pénalise

    loin de ne pas me soucier de la santé des malades , je voudrais vous faire comprendre que l’inventaire est une activité importante pour la pharmacie ; sans laquelle elle pourra rester fermée. plaidez plutot pour l’accroissement du nombre d’agents dans les structures sanitaires ! je vous en serai gré de comprendre que tout ceux qui travillent dans les hopitaux n’ont un coeur de pierre comme le pense beaucoup.
    A l’intention des agents des santé, travailler plus à embélire votre image car tout n’est pas rose pour vous !

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