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Nouvelles du Sanmatenga : Difficile de comprendre

Publié le mardi 21 juillet 2009 à 02h02min

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Dans notre édition du 13 juillet, nous avions promis revenir sur la débandade constatée cette année au collège privé pilote de Tanyoko qui a reçu 4 admis au BEPC sur 47 présentés soit 3 garçons et une fille. Pour un établissement où la plupart sont à l’internat, il est difficile de comprendre cet échec puisqu’ il y a eu des admis. C’est dire que les cours ont été dispensés.

D’ou vient la défaillance ? Est-ce parce que les cancres qui échouent partout sont venus s’y inscrire ou est-ce que les élèves ne se sont pas donné ? Tanyoko est reconnu comme un très bon établissement et ce résultat n’est pas à son honneur. Il faut rectifier le tir et être rigoureux pour le recrutement 2009-2010. N’est-ce pas ? La direction régionale des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique du Centre-Nord qui vient de s’impliquer cette année en prenant les élèves de 6ème doit ouvrir l’œil et le bon.


La rigolade a débuté !

Comme a dit le directeur régional de l’Environnement et du Cadre de vie du Centre-Nord, il est souhaitable de planter peu et de bien protéger au lieu de planter à grande échelle et laisser les plants à la merci des animaux en divagation. Mais hélas, c’est ce qui risque de se passer encore cette année pour la période de plantation. Les plantations seront faites à grande échelle sans mesure de protection. C’est comme le maire de la commune de Kaya qui fait diffuser chaque année des communiqués invitant les gens à ne pas semer le mil, le maïs, le sorgho en ville mais rien n’y fait. C’est comme s’il incitait les gens à semer puisqu’il n’ y a jamais eu de mesures responsables. Ainsi va la vie.


Faits divers

La première quinzaine du mois de juillet 2009 a été marquée par deux événements mortels. Dans le village de Forgui, un chef de famille voulait se débarrasser de son chien. Il en parla à son frère qui se proposa de lui trouver quelqu’un. Ainsi, celui-ci vint une nuit avec son fusil de chasse calibre douze. Les femmes furent invitées à s’éloigner. La mère des jumeaux oublia ses enfants couchés derrière le seko.

Quand le coup de feu partit en direction du chien, on entendit des cris. Les jumeaux étaient touchés et furent évacués au centre hospitalier régional de Kaya où le garçonnet qui avait reçu un plomb dans la tête rendit l’âme. Quant à sa sœur, elle a reçu des plombs dans le bras et la poitrine et a pu être sauvée. Quand nous nous sommes rendus à l’hôpital, la petite Awa dormait. Après l’incident, l’auteur du coup de feu est allé se constituer prisonnier à la police. Aux dernières nouvelles, il ne posséderait pas de permis de port d’arme. Ce qui est triste car sa saison de culture est ratée. Pour le secours fait, le jeune Sawadogo habitant au secteur n°3 de Kaya s’est donné la mort par pendaison dans sa chambre. Tailleur de profession, il venait d’être recruté comme vigile dans un établissement bancaire qui vient de s’installer à Kaya. Les motifs de sa pendaison ne sont pas connus. D’une famille aisée, on se demande ce qui l’a poussé à poser un tel acte.

Après le constat fait par les pandores, il a été conduit à l’église pour l’absoute et ensuite à sa dernière demeure au cimetière. Pour le troisième, ce fut un mauvais deal. Dieudonné qui est cokcer à la gare OA de Kaya croise une personne venue de l’Hexagone et l’accompagne dans ses courses. Curieusement, cette dernière lui a remis un chèque d’un montant de 655 000 francs alors qu’il ne se connaissaient pas. Très vite, Dieudonné va voir Yacouba qui va toucher le chèque et il lui remet 50 000 F. Il s’achète ce même jour un matelas, un poste téléviseur, des sacs de céréales et une moto occasion de marque Crypton. Dès le lendemain, les pandores le récupèrent car l’argent était destiné à une association.
Dieudonné était analphabète, on ne sait pas ce que lui et l’étrangère se sont dit pour qu’elle lui donne le chèque. Dieudonné et son copain Yacouba ont été déferrés au parquet.

Jacques NONGUIERMA : AIB/Sanmatenga

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 juillet 2009 à 17:05 En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Difficile de comprendre

    Jacques, on ecrit Coaxer et non cokcer. C’est un anglicisme. Pour le jeune qui s’est donne la mort, paix a son ame, pourquoi pensez- vous que c’est les pauvres qui doivent se suicider ? Un peu de rigueur dans le traitementy de l’ information. De meme pour le college Tanyogo, il y a un echec pour lequel les fondateurs doivent des explications. Vous emeteez des pistes de reflexion et tout juste vous revenez conclure que le recrutement n’a pas du etre rigoureux. Qu’ en savez- vous ? Avez - vous deja le resultat des enquetes en main ?

    LOP

  • Le 21 juillet 2009 à 21:33, par WONDER En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Difficile de comprendre

    J’avoue que c’est vraiment difficile de comprendre un tel taux d’échec et encore plus difficile de comprendre le sens de ce passage"il est difficile de comprendre cet échec puisqu’ il y a eu des admis".Quelqu’un pourrait m’expliquer ?
    A mon avis face à une telle situation il est impératif de faire une analyse multidimensionnelle afin de diagnostiquer les facteurs à l’origine du problème en incluant tous les acteurs, aussi bien les élèves que les enseignants,la direction de l’établissement, les parents, l’inspection. Le problème pourrait être lié à l’interaction de plusieurs facteurs:le niveau général des élèves au départ, leur niveau de préparation, l’achèvement des programmes des cours, la qualité de l’encadrement, la disponibilité des infrastructures nécessaires à la "boss" (locaux, électricité...) au niveau de l’établissement ou au domicile des élèves, le niveau socio-économique des parents ou des tuteurs de ces élèves, disponibilité du matériel didactique, surveillance de la conduite des élèves....

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