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On murmure : Des contrôles pour éviter le piratage d’électricité des services de l’Etat

Publié le mercredi 24 juin 2009 à 04h31min

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Kantigui a pu se procurer une circulaire du ministère de l’Economie et des Finances annonçant des contrôles pour démasquer les branchements illicites effectués par des privés sur des réseaux électriques des services de l’Etat. Selon des sources provenant de la direction générale du patrimoine de l’Etat et de la direction du matériel de l’Etat, de nombreux propriétaires de kiosques, restaurants, secrétariats publics et même diverses boutiques utilisent des compteurs d’électricité de l’Etat.

Ainsi, depuis des dizaines d’années certains commerçants n’ont jamais payé de factures d’électricité car ils utilisent l’électricité de certains services de l’Etat. Les sources de Kantigui l’ont également informé que les agents de l’Etat complices de ces pratiques frauduleuses encourent de sévères sanctions. Kantigui vous livre in extenso, la circulaire qu’il a pu se procurer.

Circulaire

A

Tout Secrétaire Général de Ministère et Institution

Objet : Assainissement des abonnements d’électricité des services publics de l’Etat
Il m’a été donné de constater que des services de l’Etat partagent leurs compteurs d’électricité avec des exploitants privés, exerçant des activités lucratives (kiosques, restaurants et autres commerces) au sein ou aux alentours de ces structures.
Cette situation a pour conséquence de pénaliser l’Administration par une augmentation indue des charges de fonctionnement, notamment celles liées à sa consommation d’électricité.
Aussi, voudrais-je vous inviter à bien vouloir assurer une large diffusion de la présente circulaire au sein de vos structures centrales, déconcentrées, décentralisées et rattachées, afin de mettre fin immédiatement à cette pratique, en séparant les compteurs d’électricité du privé de ceux de l’Administration. Des contrôles seront effectués dans le cadre de la mise à jour des abonnements de l’Etat et tout contrevenant aux dispositions de la présente circulaire sera pécuniairement responsable du préjudice causé à l’Etat.

La ministre déléguée auprès du Ministre
de l’Economie et des Finances,
Chargée du Budget

Marie-Thérèse DRABO/KEITA : Chevalier de l’Ordre National


Changement de jurys de soutenance à l’ENAM

Kantigui a ouï dire qu’il y a eu un chamboulement dans le programme de soutenance à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Selon les sources de Kantigui, des présidents de jury auraient été changés à la dernière minute. Cela laisse place à beaucoup de spéculations. Pourquoi a-t-on procédé à des réajustements ? Pourquoi a-t-on attendu la dernière minute pour le faire ? Cela ne va-t-il pas porter préjudice aux étudiants ? Autant de questions que les uns et les autres se posent dans les coulisses. Kantigui qui n’a pas de réponses à leur donner espère qu’à l’avenir, ces changements se feront avec plus de communication afin de ne pas laisser libre cours à des rumeurs.


Bientôt, la fête du lait

Kantigui a appris que les producteurs laitiers sont en train de mettre les petites calebasses dans les grandes pour célébrer la IIIe journée mondiale du lait le 30 juin prochain. Selon les sources de Kantigui, les organisateurs de cette manifestation ont tapé à toutes les portes pour un large succès.
C’est ainsi que Kantigui a ouï dire que la IIIe journée mondiale du lait au Burkina Faso est placée sous le haut patronage du président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré. Elle va se dérouler également sous la présidence du ministre des Ressources animales Sékou Ba et la coprésidence du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation Odile Bonkoungou. Le représentant de la FAO au Burkina devrait en assurer le parrainage. L’objectif de cette fête, a-t-on dit à Kantigui, est de promouvoir la filière lait et les produits laitiers locaux. Kantigui espère que cette fête concernera l’ensemble du territoire national. Et pourquoi pas baisser les prix des produits laitiers pour que les consommateurs à faible revenu puissent s’en procurer.

Le CCF Henri Matisse condamné à payer plus de 18 millions de FCFA

Licencié le 12 février 2008 pour “mauvaise gestion” de livres, deux employés du centre culturel Français Henri Matisse de Bobo-Dioulasso dont Maïga Mohamed, délégué du personnel ont saisi la justice pour se défendre. Après plusieurs péripéties, le tribunal de Travail de Bobo-Dioulasso en date du 18 juin 2009 a tranché en leur faveur en déclarant le licenciement abusif. Il a ordonné la réintégration de Maïga Mohamed avec paiement cumulé des salaires afférents à la période de suspension et en cas de refus de l’employeur, condamne celui-ci à lui verser 13 081 642,75 FCFA. Pour ce qui est de son collègue Yacouba Traoré, le CCF a été condamné à lui payer 5 millions de FCFA.


Une affaire de 14 ans enfin à la barre

Accusés d’avoir, en 1995, détourné des deniers publics d’un montant de 11 563 995 FCFA au préjudice de la SONAPOST, leur désormais ex-employeur et de faux et usage de faux en écriture publique, N.E.K. et R.P.O., ont été reconnus coupables et condamnés par la Cour d’appel de la Chambre criminelle de Bobo-Dioulasso. N.E.K, receveur du bureau des postes de Dédougou au moment des faits, a écopé de 5 ans avec sursis assortis d’une amende de 250 000 FCFA tandis que R.P.O, son adjoint d’alors a été condamné à 5 ans de prison ferme et à payer la même amende que lui. R.P.O., faut-il le remarquer, venait d’être condamné pour le détournement de 10 150 000 FCFA à Safané. Etant donné qu’une partie de l’argent détourné (5 312 645 FCFA) avait déjà été restituée, les deux accusés, principaux cerveaux de l’affaire, ont été sommés de payer solidairement le reliquat de 4 036 350 FCFA à la SONAPOST. Aussi, ceux-ci doivent s’entendre pour payer la somme de 3 00 000 FCFA au titre des frais non compris dans les dépens. Les deux collègues n’étaient pas les seuls à la barre. Ils ont comparu avec A.D., un entrepreneur à qui ils avaient prêté 5 406 000 FCFA pour des travaux, une somme déductible des 11 563 995 FCFA.

Ce dernier, poursuivi pour recel de biens publics, a été acquitté pour infraction non constituée. Toutefois, cet entrepreneur qui dit être ruiné de nos jours à cause de cette affaire, a été invité à restituer la somme de 2 552 000 FCFA à la SONAPOST. Dans cette affaire, vieille de 14 ans, une quatrième personne devait aussi se présenter devant les juges et les jurés. Il s’agit d’un autre agent, une dame en service au bureau des postes de Dédougou à l’époque, M. F. accusée de faux et usage de faux en écriture publique mais qui, malheureusement, est décédée. Vu cet état de fait, l’extinction de l’action publique a été prononcée à son endroit. Mais avant le verdict de la Cour, il y a eu plus de 7 heures de débats. Les discussions ont permis d’avoir les tenants et les aboutissants de l’affaire. Il ressort que c’est suite à deux inspections financières inopinées qu’on a découvert des déficits dont le cumul s’élève à 11 563 995 F CFA dans les caisses du bureau des postes de Dédougou. Invité à s’expliquer, N.E.K., receveur, a soutenu qu’il a prêté 5 406 000 F CFA à l’entrepreneur à la demande de son adjoint, R.P.O. qui est ami à celui-ci. Il a affirmé aussi qu’une partie de l’argent a été utilisée pour soutenir des collègues dans le besoin et à combler des manquants de son adjoint qu’il voulait couvrir contre l’obtention d’une affectation ailleurs. Le hic, c’est qu’à la première inspection effectuée le 19 avril 1995, il y avait dans le déficit (plus de 8 000 000 de F CFA), une somme de 3 000 000 F CFA que N.E.K. a pris chez le trésorier payeur sans enregistrer.

Et quand les inspecteurs lui ont demandé de justifier l’absence de cette somme, il n’a pas pu le faire. Ce faisant, les premiers responsables de la SONAPOST l’ont fait arrêter par la gendarmerie. Le temps que les inspecteurs reviennent pour une seconde inspection (le 24 avril 1995), N.EK., de connivence avec son adjoint et la regrettée, M.F. ont établi un mandat fictif pour justifier les 3 000 000 F CFA. Toute chose qui a intrigué les inspecteurs qui ont coincé, M.F., celle-là même ayant émis le mandat. Elle a fini par passer aux aveux. Ces derniers apprendront aussi que N.E.K et son adjoint opéraient, de façon frauduleuse, des retraits sur les comptes des clients. A la barre, les trois accusés ont nié en partie les faits, se contredisant par moment comme s’ils ne s’étaient jamais connus. Criant de vive voix que R.P.O. lui a menti par rapport à la provenance de l’argent du prêt, l’entrepreneur a dit tout son regret. « Je connais où se trouve les banques, j’aurai pu aller là-bas », a-t-il martelé.

En réalité , a-t-il révélé, il a contracté un prêt de 3 525 000 F CFA en garantissant un permis urbain d’habiter d’une villa de 17 millions FCFA. « Je devais d’autres sommes d’argent à R.P.O., qui m’a aidé à avoir l’argent. Ce qui explique que le montant s’est élevé à 5 406 000 F CFA. Sur la somme déjà restituée à la SONAPOST, j’ai payé un million de F CFA », a-t-il révélé. Tout au long de l’audience, N.E.K., licencié, a dit et répété à la Cour qu’il n’a jamais voulu accepter le poste de receveur en raison de son inexpérience et que ce sont ses patrons qui lui ont forcé la main. « J’ai tout fait pour qu’on me décharge de cette responsabilité, même malade, mais rien n’y fit. Voilà où cela m’a conduit », a-t-il opiné. Après les multiples explications livrées par les accusés et la partie civile, la Cour a situé les responsabilités et statué en dernier ressort en condamnant N.E.K. et R.P.O. Ce dernier a fait l’objet d’un mandat de dépôt sur place. L’entrepreneur, très remonté contre R.P.O. pour sa « malhonnêteté », a été remis en liberté, car les juges n’ont pas eu la conviction qu’il avait idée de la provenance de l’argent du prêt.

Rassemblés par
Kader Patrick KARANTAO


Il détourne des millions à la SONAPOST

Traduit en justice et reconnu coupable, R.P.O., 51 ans, ex-agent de la Société nationale des postes du Burkina (SONAPOST) a écopé, le lundi 22 juin 2009, de 5 ans de prison avec sursis pour détournement de deniers publics d’un montant de 10 150 000 FCFA appartenant à son ancien service.
L’accusé, révoqué depuis lors en Conseil des ministres et reconverti dans l’entrepreneuriat, a été également condamné par la Cour d’appel de la Chambre criminelle de Bobo-Dioulasso à payer la somme due à la SONAPOST. A cela s’ajoutent le paiement d’une amende d’un million FCFA et de la somme de 300 000 FCFA au titre des frais non compris dans les dépens par l’infortuné.

Les 10 150 000 FCFA mis en cause résultent de trois opérations d’appel de fonds que R.P.O., ci-devant receveur au bureau des postes de Safané (province du Mouhoun), a fait entre 1987 et 1993 auprès des percepteurs de ladite localité et de ceux de Boromo et Dédougou. Seulement, ces fonds destinés au fonctionnement du service de R.P.O, n’ont pas été utilisés par celui-ci comme il se doit. Il a détourné cet argent à des fins personnelles.
Et c’est un audit financier commandité par la direction générale de la SONAPOST, sur la base de soupçons, qui a révélé le pot aux roses. Mais au moment de la découverte des manquants dans la caisse, R.P.O. était déjà affecté au bureau des postes à Dédougou. Contacté, l’accusé n’a pas nié le déficit qu’il a fait mais sans pour autant justifier son acte.

Il a promis de rembourser le montant dû. Voilà donc son passé qui le rattrape et qui le compromet à jamais. Devant les juges et les jurés, R.P.O. a voulu se rétracter dans un premier temps mais a fini par revenir à de meilleurs sentiments. Voulant se dédouaner, il a expliqué à la Cour qu’il n’avait aucune expérience pour exercer la fonction de receveur en son temps si bien qu’il a fauté en puisant dans la caisse. Et son conseil de relever qu’il était ordonnateur et exécuteur de dépenses.
“Un cumul de fonctions qui n’est pas permis en comptabilité”. a-t-il souligné. Après avoir maintes fois entendu R.P.O., la Cour a établi sa culpabilité et prononcé le verdict évoqué plus haut à son encontre.


Les fils et filles du Bam fument le calumet de la paix

Kantigui avait eu vent de dissensions et de querelles ouvertes entre certains fils et filles de la province du Bam. Mais fort heureusement, aux dernières nouvelles, le climat se serait apaisé et la voie ouverte à l’union.
Et pour davantage renforcer ces retrouvailles, les ressortissants de la province viennent de créer la Coordination provinciale des acteurs de développement du Bam (CPAD/Bam). Selon la source de Kantigui, ce “nouveau-né” est un motif de fierté pour tous les fils et filles du Bam qui viennent ainsi de dépasser les multiples divisions et intolérances pour se frayer un chemin vers le développement durable de leur province.

Cette association pourrait aussi contribuer au décollage économique et social quand on sait que la province regorge de potentialités : haricot vert, poisson, cultures maraîchères, sites touristiques.... Kantigui a ouï dire que des hommes et des femmes se sont personnellement impliqués pour rapprocher les camps antagoniques.
C’est le cas du colonel de gendarmerie Assane Sawadogo, ancien ministre de la Sécurité. Les maires et les chefs coutumiers ont également usé de sagesse pour concilier les cœurs. Les divergences d’opinions doivent être exploitées non comme des handicaps ou des clivages destructeurs mais plutôt comme une diversité constructive, a confié la source de Kantigui.


Un nouveau centre ophtalmologique en gestation

Kantigui a appris que l’organisation islamique internationale de secours a clos sa campagne contre la cataracte le dimanche 24 juin dernier à Saaba dans la banlieue-Est de Ouagadougou. Au total 389 personnes ont recouvré la vue. EIles ont été opérées gratuitement. Beaucoup de patients dépistés négatifs ont reçu également des médicaments. Très satisfaits de l’opération, les organisateurs comptent la rééditer chaque année. Mieux, Kantigui est ravi d’apprendre que cette ONG islamique envisage construire un centre ophtalmologique à Ouagadougou. Le terrain devant abriter cette structure de soins ophtalmologiques d’ores et déjà acquis et bientôt l’ONG va entreprendre des démarches auprès des autorités pour l’autorisation d’ouverture. Kantigui a été informé que les ophtalmologues saoudiens et pakistanais, qui ont assuré les opérations à Saaba, ont déposé déjà leurs valises au Nigéria dans la région de Kano où sous l’égide de la même ONG, ils comptent sauver 2000 malades de la cataracte.


Consulat honoraire du Burkina au Gabon : des Burkinabè pas contents

Kantigui a reçu une plainte des ressortissants burkinabè au Gabon selon laquelle le consul honoraire ne défend pas suffisamment leurs intérêts au Gabon. Le consul honoraire, un homme d’affaires qui serait toujours entre deux avions, n’aurait ni le temps ni la volonté suffisants pour défendre les intérêts de la diaspora burkinabè au Gabon. Ces ressortissants burkinabè, sans nier les efforts précédemment fournis par le consul et l’ambassade de France au Gabon, pense qu’il est temps de tourner la page par la désignation d’une autre personnalité pour s’occuper des intérêts des Burkinabé. Sur ce sujet, une délégation de ressortissants burkinabè à Libreville devrait rencontrer incessamment le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.
Ces Burkinabè du Gabon espèrent, au regard du nombre grandissant de nos compatriotes dans ce pays, que les autorités vont envisager l’ouverture très prochainement d’une ambassade ou à défaut, un consulat. Pour sa part, Kantigui souhaite qu’une solution diligente soit trouvée à ce problème qui perdure sans toutefois frustrer qui que ce soit.

KANTIGUI

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2009 à 10:14, par LoiseauDeMinerve En réponse à : On murmure : Des contrôles pour éviter le piratage d’électricité des services de l’Etat

    S’agissant de piratage d’électricité, il faut dire sans se tromper que les auteurs de la décision sont de mêche avec les fraudeurs. C’est un problème réel et le bon sens voulait que l’on procède avant tout folklore à un debut de contrôle. Ils ont plutôt demandé aux fraudeurs de quitter le réseau. Prenez le cas d’un ex "bar" aux MAECR fermé à la faveur de l’arrivée du gendarmator. L’eau et l’électricité était pompée à partir de bornes de l’Etat, et J’imagine les KW t M3 consommés. Certainement qu’en dessous il y avait une redistribution du pactole qui se faisait et chaque gros partenaire recevait sa part.

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