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Les Bobolais ont les pieds dans l’eau

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h27min

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Au moment où tu me lisais jeudi dernier, les Bobolais se réveillaient les pieds dans l’eau. Une pluie matinale s’était en effet abattue sur la ville, emportant avec elle cette chaleur torride qui s’était installée depuis des semaines.

Cinq jours plus tard et précisément lundi dernier, la ville a été de nouveau arrosée par une véritable tornade qui a duré presque toute la matinée. La fraîcheur qui s’en est suivie aura ainsi permis à de nombreux habitants de Sya de retrouver leur chambre qu’ils avaient abandonnée depuis belle lurette. Obligés qu’ils étaient de fuir la chaleur de l’intérieur pour passer la nuit à la belle étoile.

Lentement mais sûrement, la saison commence à s’installer et les travaux champêtres, qui sont encore au stade des sarclages et des semis, peuvent se poursuivre avec plus de sérénité. Ici en tout cas, on espère que la saison sera bonne.

Et quand on parle de bonne saison chez nous en pays bobo, ce n’est pas seulement des céréales et autres cultures vivrières, mais c’est aussi de chenilles en abondance. Et je les vois déjà saliver, ces adeptes du « chitoumou » qui devront encore patienter quelques semaines pour le début du festin,

Te rappelles-tu, cher cousin, cette cérémonie de pose de première pierre au rond-point de Dafra ? C’était le 30 mars 2008 lorsqu’à la faveur de la Semaine nationale de la culture, le Premier ministre, chef du gouvernement, procédait au lancement officiel des travaux de construction de ce qui sera le temple de la culture burkinabé.

Après plusieurs mois d’incertitude quant à la réalisation de ce projet, le futur palais de la culture de Bobo est en passe de devenir une réalité. Car, depuis quelques semaines, de gros engins ont fait leur apparition sur le site avec des ouvriers qui continuent de s’activer sur le chantier.

Preuve que les travaux ont enfin démarré à la grande satisfaction des Bobolais. Eux qui commençaient à perdre espoir quant à la réalisation de ce projet. Tertius Zongo qui avait prévu l’inauguration de cette nouvelle infrastructure pour la prochaine édition de la semaine nationale de la culture pourrait se contenter d’une simple visite de chantier. Car, avec le long retard pris dans le démarrage des travaux, le délai d’exécution ne peut plus être respecté.

Le 20 juin 2009, la ministre de la Promotion de la femme, Céline Yoda, procédera, à Bobo-Dioulasso, à l’installation officielle du bureau de la coordination des femmes du Houet. Une structure dont la mise en place, le 21 avril 2009 dans la salle de réunions du gouvernorat des Hauts- Bassins, avait au préalable nécessité moult tractations dans l’espoir de déboucher sur un bureau de consensus.

De consensus, il n’en a point été avec l’une des tendances des femmes en conflit dans la province et qui était sur le point de claquer la porte. « Nous n’allons pas nous en tenir aux humeurs d’une minorité pour perpétuellement pénaliser toutes les femmes de la province », a martelé Céline Yoda. Alors, contre vents et marrés, le bureau provincial des femmes du Houet verra le jour avec à sa tête Rosalie Ouoba.

L’on est déjà bien curieux de savoir dans quelle ambiance se déroulera cette cérémonie d’installation. Car, à ce qu’on dit, malgré les efforts de la nouvelle équipe dirigeante pour une réconciliation générale, des femmes seraient toujours en train d’entretenir la haine et de mener une campagne de démobilisation et même de sabotage en prélude à cette installation. Vrai ou faux ? Attendons de voir.

Plus rien ne va à l’As-fonctionnaires de Bobo-Dioulasso. Classée 12e avec seulement 10 points au cours de ce championnat national, les jaune et noir ne sont plus à l’abri d’une éventuelle relégation. Une équipe qui pourtant a longtemps fait la fierté de toute la région avec ces nombreux succès en coupe du Faso avant de sombrer dans les différentes compétitions. Comment expliquer ce brusque changement de situation ?

A vrai dire, l’ASFB n’a jamais pu trouver un remplaçant à son ex-président Jonas Bayoulou, dont la présence à la tête du club avait grandement contribué à rehausser l’image du club. Depuis qu’il a été contraint à la démission en 2006, l’équipe a eu en trois saisons trois présidents sans que la situation ne s’améliore.

Non pas que ses successeurs n’aient pas été à la hauteur de la tâche, mais à cause des interminables querelles byzantines que se livrent de supposés membres et dirigeants du club. Le comité provisoire de gestion mis en place en début de saison a cédé la place à un nouveau bureau en avril dernier, et ce n’est toujours pas le bout du tunnel pour l’ASFB.

L’entraîneur Jules Zongo, engagé il y a à peine un mois, ne fait pas l’unanimité au sein du bureau. Il en est ainsi à l’ASFB, où tout le monde s’érige en donneur de leçons ou en connaisseur pour vouloir imposer qui il veut à la place qu’il veut. L’amer expérience de l’USFRAN, reléguée depuis trois ans en D2 et qui a de la peine à revenir parmi l’élite, ne semble toujours pas servir de leçon. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’ASFB devra se méfier en cette fin de championnat.

D’ailleurs, pourquoi ne pas s’inspirer de l’organisation mise en place par le jeune et dynamique président du RCB, Nicolas Millogo, une équipe dirigeante soudée, dotée d’un plan de travail et qui permet aux noir et blanc d’envisager l’avenir avec plus de sérénité ? Un bel exemple de gestion qui pourrait contribuer à limiter les dégâts en cette fin de saison et à sauver ce qui peut encore l’être pour une équipe de l’ASFB pratiquement au bord du gouffre.

Pour terminer, cher cousin, je t’invite à observer la prudence sur ce grand boulevard qui sépare les secteurs 24 et 25 à l’entrée de Bobo par la national N°1. Ce n’est pas pour rien que ce tronçon, qui vient d’être bitumé et élargi, a été baptisé boulevard de la mort : quand ce ne sont pas des véhicules qui se renversent nuitamment à ses virages, dangereux car sans signalisation, ce sont des accidents entre usagers avec souvent mort d’homme qui s’y produisent.

Rien qu’en fin de semaine dernière, un enfant au dos de sa maman a trouvé la mort après avoir été violemment percuté de derrière par un véhicule. La circulation devient encore plus dangereuse la nuit tombée sur cette voie qui manque d’éclairage et de signalisation. Le maire de la commune est donc interpellé.

Ton cousin Sogotèlè

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2009 à 22:10, par Konate un bobolais depuis la Chine . En réponse à : Les Bobolais ont les pieds dans l’eau

    Merci a Sogotele de nous relater les nouvelles de Bobo .
    Et je souhaite bon vent a Sogotele pour ce qu’il a entrepris .
    Souvent nous avons soif des nouvelles de notre cher Bobo mais helas . Comme si rien ne se passe a Bobo .
    Ini tie tougou ni Sogotele .

    Konate un Bobolais depuis la Chine .

  • Le 18 juin 2009 à 13:27, par mams En réponse à : Les Bobolais ont les pieds dans l’eau

    Merci pour toute ces riches et precieuses informations sur bobo, que dieu vous garde

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