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Exclusion sociale : La province détient le triste record au Burkina Faso

Publié le mercredi 3 juin 2009 à 01h40min

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L’ONG Promo-femmes développement solidarité a organisé du 26 au 30 mai 2009 à Arbollé, localité située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Yako, un atelier de formation et de sensibilisation sur des stratégies de lutte contre le phénomène de l’exclusion sociale dans la localité.

Une étude dirigée par le professeur Albert Ouédraogo de l’université a révélé en 2007 que la province du Passoré détenait le triste record de l’exclusion de personnes pour fait de sorcellerie. Le Passoré est talonnée de près par l’Oubritenga et le Zoudwéogo. La même étude précise que les communes de Arbollé, de Kirsi et de Bokin sont les
Les participants ont été formés à accompagner les associations dans leurs luttes contres les violences faites au personnes âgées.

localités où le phénomène est pratiqué avec une certaine ardeur. « Le port de cadavre est le moyen par lequel les victimes de cette pratique honteuse sont identifiées. C’est généralement de vieilles personnes surtout de vieilles femmes », a indiqué Clémentine Ouédraogo, présidente de Promo-femmes.

Toujours selon l’enquête menée, le taux élevé d’exclusions dans la localité peut s’expliquer par la forte densité de population uniquement Mooga, la pauvreté des populations, la rudesse du milieu physique et le poids des traditions. « C’est au regard de cette réalité que nous avons en partenariat avec la croix rouge et l’APF (Association pour la promotion de la femme et de l’enfant) initié l’atelier pour trouver des voies et moyens avec des personnes leaders de la zone en vue de minimiser le phénomène », a indiqué clémentine Ouédraogo.

La trentaine de participants à cette rencontre, issus des milieux religieux et coutumiers mais aussi des milieux associatifs ont été sollicités non seulement pour aider à sensibiliser les population sous le droit des personnes âgées victimes de violence mais aussi a dénoncé tout acte d’exclusion constaté aux autorités administratives et judiciaires. Entre exposés et travaux de groupes les participants ont été éclairés sur des modules comme les droits humains, les actes de successions, les mariages, les causes et conséquences des violences faites aux femmes. Tous ces modules ont été animés par Mme Soumgougma Maria, enseignante à l’ ENAM.

A la fin de l’atelier, les participants se sont dits outillés pour aider Promo-femmes et ses partenaires à mener des stratégies efficaces de lutte contre la pratique de l’exclusion sociale dans la commune de Arbollé.

Francis YARO

Sidwaya

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