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Nouvelles du Sanmatenga : Les intestins dehors à cause d’une femme

Publié le mardi 26 mai 2009 à 04h24min

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Le jeudi 14 mai 2009, une rixe a opposé deux jeunes dans le village de Dem au marché. N’eut été l’intervention des pandores, le pire aurait pu arriver. Selon les informations reçues, c’est une affaire entre les Mossis et les "banganissés". Une jeune fille filait le parfait amour avec un "banganiga" et entre-temps, elle fut donnée en mariage à quelqu’un d’autre. Le jour du mariage religieux, elle quitta chez elle et alla retrouver son amant d’où elle fut ramenée. Voilà qu’entre-temps au marché de Dem, un des parents de l’amant voulut saluer un des parents du mari à qui la fille a été donnée. Ce dernier refusa son salut comme quoi ils étaient des rivaux.

S’en suivit une bagarre où le Mossi fut frappé. Il alla alors alerter sa famille qui se rendit au marché pour un réglement de compte. De cet affrontement, il eut de nombreux blessés dont un avait les viscères qui pendaient. Il fut conduit au CHR pour des soins. Les pandores sont intervenus très vite pour calmer la situation. Ce qui est certain désormais, entre ceux de Dem et de Bissiga, à la moindre occasion, le feu peut s’allumer. Nous pensons que les gens ont trop compris. A Kaya, nous voyons des filles collectionner les amants, et le jour de leur mariage, ces derniers s’y rendent et se gavent de riz gras et de zom-koom.


Un gérant pas comme les autres

Jo gère le maquis "Le boucan". C’est ainsi qu’un jour, une demoiselle de nationalité togolaise s’est présentée à lui pour un emploi de serveuse ; ce qui fut accepté. Il se trouvait que cette demoiselle confiait son bébé de deux mois à une vieille femme pour se rendre au boulot. Informé, Jo rompt le contrat car il ne pouvait pas comprendre qu’une mère abandonne son enfant de deux mois pour aller servir dans un maquis. Ce qui se rencontre rarement.
Aux dernières nouvelles, la fille serait allée dans un bar-dancing-restaurant se faire embaucher. Le geste posé par Jo est à saluer à sa juste valeur car au regard du comportement de certains gérants de bars ou de maquis à Kaya, cela se voit rarement.


Adieu le bar "Fazinda"

Le bar "Fazinda" sis au secteur n°3 de Kaya ne sera plus qu’un souvenir. Selon nos sources, après le décès du gestionnaire, les enfants du propriétaire qui était le frère du défunt ont repris leur chose puisque leur père aurait cédé sa parcelle à son grand-frère pour exploitation. Ce qu’il fit en y érigeant un mur et une maisonnette. A son décès, les héritiers légataires ont demandé la parcelle de leur père pour y édifier des maisons d’habitation et y élire domicile puisque tous sont présentement dans la grande cour familiale. Par manque de consensus, les héritiers du gestionnaire sont venus détôler la maisonnette et faire tomber le mur. C’est sûr qu’après un tel comportement, les cousins se regarderont désormais en chiens de faïence.


Des détenus pas du tout exemplaires

Amidou Diallo séjournait pour six mois à la maison d’arrêt et de correction de Kaya. Comme il se comportait bien, le régisseur lui confia la garde des moutons appartenant à la maison d’arrêt. Telle était sa corvée. A douze jours de sa libération, Amidou attrapa le plus gros bélier, le vendit à 15 000 francs, rejoigna son village et dilapida l’argent dans les cabarets avec les femmes. Et comme le loup revient toujours dans sa tanière, son retour fut signalé et le revoilà à la barre pour évasion et vol d’un bélier. Répondant à une question du parquet, il a déclaré que si le bélier lui appartenait, il n’allait pas le céder à moins de 35 000 francs. Diallo a écopé de 12 mois pour vol et six mois pour évasion dont 18 mois. Quelle sale affaire dira l’autre ? Mahamadi Soré séjournait lui aussi à la maison d’arrêt. Mis en corvée au palais de justice, il vola deux chèvres et purgeait une peine supplémentaire soit au total 18 mois. A sa sortie, il se rendit dans une concession au secteur n° 5 de Kaya, pénètra dans la maison et ne trouva rien à se mettre sous la dent. A sa sortie, il fut interpellé par un garçon de la cour qui était allé abreuver une vache. Aux questions posées, il cafouille et fut conduit à la gendarmerie. A la barre, il déclara chercher un ami, alors que depuis lors il était en prison. Il en a pris pour 12 mois de prison ferme.


Un pasteur agressé

Mahamadi Marc Ouédraogo est le pasteur du village. Il est reconnu comme pouvant guérir les débiles mentaux en priant pour eux. C’est ainsi qu’il se vit confier un des frères de Bamogo. Un jour, ce fou agresse Marc qui mit fin à sa contribution. Il se trouvait que dans le village il y avait un marabout du nom de Salfo Bamogo, parent du fou, qui ne s’entendait pas avec Marc à qui il donna l’ordre de quitter le village. C’était en juin 2007. Un jour, Salfo de bonne heure accourt auprès de ses frères Pamickba, Yamsekré, Roumeyan et Douniwayan et allèrent chez Marc. Les voyant venir, Marc prit la fuite mais fut rattrapé et battu. Aussi, la bande à Salfo, comparaissait pour menaces sans conditions. A la fin des débats, Salfo, qui depuis s’est expatrié en Eburnie, écope de 12 mois de prison avec sursis et 50 000 francs d’amende. Les autres parents qui ont pris part à l’expédition s’en sortent chacun avec 12 mois de prison avec sursis et 15 000 francs d’amende.


Des bergers voleurs de numéraires

Adou Dicko et Drissa Dicko sont tous deux bergers. Les jours de marché, ils s’y rendent dans l’après-midi, deviennent des pickpockets. Amidou Cissé sera l’une de leur victime mais s’était rendu compte du manège. Comme les deux avaient de longues barbes, il les signala au délégué et conseiller du village qui en les fouillant retrouva la somme volée. A la barre, ils n’ont pas nié et ont pris 36 mois de prison avec sursis.


12 mois pour le voleur et 6 pour le receleur

Hanro Foubla a déjà séjourné à la maison d’arrêt et de correction de Kaya pendant 6 mois pour vol d’un vélo. Cette fois, il y retourne pour 6 mois ferme. En effet, berger de profession, il retrouva deux bœufs en divagation et décide de vendre les deux à 50 000 francs. Le propriétaire retrouvera ses biens et le receleur Damiba qui savait que les bœufs n’appartenaient pas à Hanro en a pris pour douze mois ferme.


Quelle veine !

Yedouma Dabilgou vole deux béliers appartenant à Charles Sawadogo. Il va attendre à la sortie de Boulsa les véhicules qui vont à Pouytenga et embarque avec les deux bêtes. Au retour, les chauffeurs interrogés le signaleront puisqu’ils le connaissent. Il s’en est sorti avec douze mois de prison avec sursis. Sacré veinard !

Jacques NONGUIERMA : AIB/Kaya

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 26 mai 2009 à 23:27, par tiigré En réponse à : Un gérant pas comme les autres

    Passons sous silence le fait que Jo comme 90% des burkinabe n’est un "négrier" puisque tout le monde trouve normal d’avoir des gens a son service sans contrat avec un salaire de misère.
    Je suis choqué de voir que l’auteur de l’article trouve normal qu’on renvoie du jour au lendemain une pauvre femme obligée de trouver un travail nocturne pour subvenir au besoin de son enfant. Cette femme fait garder son enfant par un vieille dame cela s’appelle tout simplement trouver un moyen de garde pour pourvoir aller gagner son pain.
    Ce meme monsieur ne trouverait rien a redire si une femme fait garder son enfant par une fillette de 12 ans pour aller faire un travail "noble".
    Avec ce genre de mentalité on ira surement très très loin

  • Le 27 mai 2009 à 09:07, par Viima En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Les intestins dehors à cause d’une femme

    A quand prendra fin cette mentalite villageoise de se tuer afin d’avoir une femme.
    Beaucoup reste a faire pour amener les gens a mieux se comporter.
    Salut

  • Le 28 mai 2009 à 10:53, par yacou En réponse à : Nouvelles du Sanmatenga : Les intestins dehors à cause d’une femme

    A vous lire, on a l’impression que le TGI de Kaya ne juge que des vols de betail, de femmes, de bagarres.Si c’est le cas, les juges gagneraient à se pencher plus sur les autres dossiers, histoire de varier !!!
    Salut le Leader !!!

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