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CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

Publié le lundi 25 mai 2009 à 07h02min

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Triste sort que celui de ce vigile, la cinquantaine, père de 7 enfants, qui est décédé le mardi 19 mai dernier à Ouagadougou dans des circonstances non encore élucidées. Pour la famille du disparu du nom de Joachim Zongo, vigile en service à la Société générale de sécurité (SGS), il ne fait aucun doute que ce dernier a été maltraité. Selon les explications de deux membres de la famille que nous avons rencontrés le mercredi 20 mai dernier à la morgue, Joachim Zongo a été accusé du vol d’une chaussure d’une valeur de 40 000 F CFA dans la maison de la dame chez qui il était en service à Ouaga 2000.

Informé de la situation, la SGS fait appel à la brigade de gendarmerie de Nongremassom qui le conduit dans ses locaux situés au secteur 27, le vendredi 15 mai dernier. Mise au courant de la situation, la famille se rend sur les lieux et demande à rencontrer Joachim Zongo. Peine perdue, selon elle. Le dimanche suivant, c’est le fils du vigile qui fait la même démarche auprès des gendarmes, sans succès. Selon les membres de la famille, c’est le mardi 19 mai dans la matinée que la SGS a appelé son frère pour l’informer que le vigile malade, a été transporté à l’hôpital Yalgado. Et quand la famille s’y rend, c’est pour s’entendre dire que le corps est à la morgue.

Que s’est-il donc passé ? Selon les interlocuteurs de la famille, Joachim Zongo a été maltraité à la gendarmerie qui, sentant venir le drame, a vite fait de le transférer à l’hôpital. Mais c’était déjà tard puisqu’à les entendre, il était écrit dans le registre des urgences : "arrivé décédé à 2h 10" (ndlr, le mardi 19 mai). Ils ont tenu tout de même à rencontrer la gendarmerie pour connaître les circonstances de la mort. A la brigade de Nongremassom, les gendarmes ont affirmé que Joachim Zongo avait eu des malaises vers 1h du matin le mardi 19 mai, et c’est suite à cela qu’il a été évacué. "Notre frère était bien portant", affirme la famille qui a demandé une autopsie avant son inhumation le mercredi 20 mai dernier. Contactée pour donner sa version des faits, la brigade de gendarmerie de Nongremassom n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire.


Fraudes aux examens : le CEP aussi ?

Pour l’auteur de cet écrit qui a requis l’anonymat, les fraudes aux examens ne concernent pas que le BEPC et le bac. Il faut ouvrir l’oeil aussi au niveau du Certificat d’études primaires.

"Le mois de juin pointe à l’horizon. Un mois attendu par bon nombre de Burkinabè. Si pour nos braves paysans de certaines localités de notre pays, c’est le mois du début de la campagne agricole, pour les élèves, c’est le mois de la moisson. En effet, trois examens se dérouleront au cours de cette période : bac, BEPC et CEP. Ces dernières années, on a beaucoup parlé de fraudes aux examens, particulièrement au BEPC. Mais pour le CEP, on n’en parle pas. Pourtant, des choses graves se passent dans l’organisation de ce premier examen scolaire. Au fil des ans, un phénomène de compétition s’est installé entre écoles, CEB et même à l’échelle provinciale et régionale. Conséquence, certains acteurs du domaine ont oublié l’esprit de cette compétition qui est d’inciter tout le monde à un travail de qualité. Ils ne voient que les récompenses en fin de course. Pour cela, tous les moyens sont bons."


Kossodo : un homme tué à coups de machette

Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé dans la matinée du vendredi 22 mai dernier, au quartier Kossodo. Selon les témoignages du voisinage, l’homme aurait été tué par un inconnu aux environs de 7h, alors qu’il coupait un arbre, à l’aide d’une machette. Les mêmes témoignages précisent que c’est de cette machette que s’est servi l’assassin pour assommer l’infortuné.


Les centres ADEN en sursis ?

A Nomgana, les organisateurs de la semaine nationale de l’Internet ont lancé l’opération de formation en TIC de 10 000 jeunes dont 52% de femmes. Le président de l’association centres ADEN, Issaka Luc Kourouma, a profité du micro pour lancer un SOS au profit des centres qui seront à court de financement dans deux mois, selon lui. Les centres ADEN sont des points d’accès communautaires aux TIC dans 15 localités. C’est une initiative soutenue par la Coopération française, mais le projet arrive à son terme et les centres ne sont pas en mesure d’assurer encore leur autonomie malgré les efforts en cours. Il a lancé solennellement un appel à la Coopération française et au ministère en charge des TIC pour que cette heureuse expérience continue. La marraine de la cérémonie de lancement de la formation de masse a repris les appels du président des centres ADEN et promis de veiller à ce qu’une solution soit trouvée. Lors de la dernière SNI, le réseau des centres ADEN a contribué pour environ 70% dans la formation des personnes concernées. 5440 personnes sont formées par mois dans les centres ADEN selon Issaka Luc Kourouma.


Le rendez-vous manqué des agences de gardiennage

Dramane Nignan, le président du Conseil burkinabè des agences de gardiennage, avait sonné le rassemblement des membres du Conseil pour le vendredi 29 mai à la Chambre de commerce de Ouagadougou. A cette occasion, les promoteurs des sociétés de gardiennage devaient avoir un entretien avec le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo. La rencontre a été reportée sine die. Est-ce le calendrier du ministre qui a commandé ce report ou a-t-on voulu reculer pour mieux sauter du coté du Conseil burkinabè des sociétés de gardiennage ? Wait and see.


Poa : le 2e forum des cadres

Mettre leurs expertises au service du developpement de leur localité, c’est véritablement l’engagement pris par les cadres ressortissants de la commune rurale de Poa dans la province du Boulkiemdé. Pour la 2e fois, ils se sont donné rendez-vous autour de leur forum le samedi 30 mai 2009, pour cogiter sur les enjeux de développement de leur terroir, reputé pour la tenue annuelle de la fête du poulet. Cette 2e session du cadre de concertation créée à l’initiative du ministre Seydou Bouda, sera l’occasion pour la centaine de cadres attendus, de peaufiner les stratégies de mise en oeuvre de projets déjà élaborés.


Dédougou : le patrimoine de la trypano détruit

La clôture de la trypano, actuelle direction régionale de la Santé de la Boucle du Mouhoun qui constitue un symbole, un patrimoine, parce qu’érigé en cailloux sauvages pendant les travaux forcés, est en train d’être détruit pour, dit-on, être remplacé par une clôture de briques en parpaing. Pour celui qui connaît Dédougou, cette clôture en cailloux sauvages, de par sa construction architecturale, constituait une fierté pour les ressortissants et pour les habitants. Mieux, certains visiteurs expatriés n’hésitaient pas à faire des prises de vues. On peut, à la limite, dire que le mur était bas. Qu’à cela ne tienne, Dédougou est par excellence une zone d’extraction des briques en pierres taillées. Pourquoi n’aurait-on pas surmonté cette clôture avec des pierres taillées pour la postérité ? C’est dire que les enfants qui naîtront demain seront privés de ce riche patrimoine que nous ont légué nos grand-parents. La même erreur avait été commise lors de la construction de l’actuelle mairie et des voix s’étaient élevées pour dire : "Plus jamais ça !" Que nenni ! A ce rythme, plus rien ne restera pour la postérité à Dédougou. Le ministère de la Culture, des Arts, du Tourisme et de la Communication est interpellé.


Gabon : après le père, le fils hospitalisé ?

Ali Bongo, le fils du président gabonais Omar Bongo aurait été hospitalisé courant ce week-end dans un hôpital français. Cette information est reprise par des sites d’informations gabonais qui citent RFI. cependant, aucune précision n’a été donnée sur les raisons de cette hospitalisation. Omar Bongo, le père, est admis dans un hôpital espagnol depuis deux semaines. Ali Bongo est actuellement ministre de la Défense.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2009 à 21:37 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

    Nous osons croire que Joachim ZONGO est décédé de malaise ! ca serait dommage que d’un pays de droit "ceux qui sont sensés nous protéger se lancent dans de tels actes et deveinnent des bourreaux. Mille fois dommages, on se croirait dans un western.

    • Le 26 mai 2009 à 01:07, par wend waoga En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

      Mon frère ou ma soeur,qu’est-ce qui t’étonne dedans ? Nous sommes au Faso !Dans un pays où la justice elle-meme a démissioné,les agents des forces de l’ordre ne porteront leur tenue que pour assurer leur salaire de fin du mois !Et s’ils ont l’occasion d’arrondir cette fin du mois en exécutant les volontés d’un des "SUPER-CITOYENS",ce qui va leur assurer une enveloppe bien consistante et meme une promotion,ils ne se generont pas de le faire ! Mais comme ils ont la mémoire courte,ils ont déjà oublié les conséquences de ce que ceux du CONSEIL ont fait à DAVID OUÉDRAOGO.Et ce que celui qui a ordonné cela ignore,c’est le fait que cet acte va se retourner contre lui !En effet,en envoyant ce pauvre monsieur à la Gendarmerie,quelqu’un s’est fait prendre dans un piège qui va désormais l’obliger à faire des choses qu’il n’aurait jamais voulu faire,il sera désormais victime de toutes les sortes de chantage possibles !En un mot,une perte de plus pour le Burkina Faso !

    • Le 28 mai 2009 à 01:36, par ben En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

      Cher citoyen, ne soyez pas îrréfléchis jusqu’à ce point...de nos jours pour être sincère avec vous, je ne vois un gendarme dans une brigade ville qui va s’amuser torturer quelqu’un, un gardé à vue...il n’est pas fou ! Chercher les causes de sa mort ailleurs non la torture par des gendarmes, ce serait impossible...nul gendarme dans une brigade ville n’est fou pour agir de la sorte, et sachant que la discipline est le mot clé des pandores...arrêter de dire des inepties car la liberté d’expression n’est pas égale à la liberté de parler n’importe comment, sans réfléchir. Ne laminer pas à tort nos braves pandores avec imprudence et précipitations...
      Mes condoléances à la famille éplorée
      Que la lumière soit faite sur sa mort !

      • Le 3 juin 2009 à 18:42, par bebwita En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

        C’est plutot toi qui raconte n’importe quoi . Tout le monde sait qu’au Faso, les hommes sont égaux , mais certains sont plus égaux que d’autres . La mort de ce vigile n’est que l’expression de l’Etat de non droit . Souvenez-vous de ce Taximan mort "en tentant de forcer la Présidence" , souvenez -vous de tous ces morts dépuis 20 ans au Faso . En réalité les gendarmes n’obéissent qu’à des hommes et non à des hommes . Un jour ou l’autre, ils payeront .Pauvre BF, qui souffre déjà de la nature ingrat , mais des oppresseur . Le totalitarisme est en marche , mais le peuple finira par triompher

      • Le 3 août 2009 à 23:43, par Fasobiga En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

        Mon Frere,je ne sais pas ou tu vis et ou tu as grandis mais sache que tout burkinabé sait comment les choses se passent à la gendarmerie quand un soit disant gourou envoie quelqu’un labas.la personne est deja coupable d’avance et doit simplement dire ou se trouve ce qu’on lui reproche d’avoir voler et cela de gre(ensuite foueter et mis au cachot sans autre forme de procès) ou sous la torture.C’est vrai c’est dommage qu’on pense tous aux premiers instants que le pauvre monsieur a ete torturer mais c’est la situation standart qu’on connait depuis l’enfance de la part de nos forces de l’ordre.Qu’est ce que tu veux ?

  • Le 26 mai 2009 à 01:04, par BENJO En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

    REPOSE EN PAIX JOACHIM,TES ASSASSINS DEVRONT RENDRE COMPTE AU CREATEUR.

    • Le 26 mai 2009 à 10:22 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

      Oh Dieu donne la sagesse à ce monde devenu fou ! Oter une vie humaine à cause d’une paire de chaussures de 40.000 f cfa ? Honte à la classe sociale dite "haute". Demander pardon à Dieu en vous répentant de ce péché avant qu’il ne soit trop tard !! Souvenons nous toujours, Dieu a toujours le dernier mot !

      • Le 12 juin 2009 à 17:15 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

        Bien dit. Cette dame pourra jamais avoir le sommeil tranquille après cette mort ? une paire de chaussure vaut-elle la vie d’un homme. Meme s’il n’est pas mort suite à des tortures, il a quand eu son malaise en détention. Ma bonne dame, la prochaine réfléchit bien avant de livrer quelqu’un à la gendarmerie, car je suis sure que tu n’est pas à 40 000 f près

    • Le 26 mai 2009 à 15:30, par pazis En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

      Repose en paix Monsieur Joachim. On se demande si la vie de monsieur ne valait que 40 000 f. que ferait un homme de cet âge avec des chaussures de luxes ? les méthodes de répression de la gendarmerie gagneront à être réprimées car nombreux sont les victimes.

      pazis

  • Le 26 mai 2009 à 18:08 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

    Mourir pour 40000F ! Et encore quelle preuve ? C’est dans ce même pays qu’on vole, on tue, on pille, on ment quotidiennement et "y a rien !" ;Impunité quant tu nous tiens ! S’il y avait une justice dans ce pays, on réparait (ah ! réparer...) et là toute la chaîne devrait payer, des plaignants jusqu’aux pandores en passant par l’employeur du pauvre vigile ! Et les droits de l’homme dans tout ça ? MAis vous verrez : ici comme pour d’autres cas (il y en a bcp) les chiens aboient et la caravane roule... On est au Faso, et c’est ça le prix de la stabilité ; comme la stabilité n’a pas de prix d’ailleurs, mille autres pauvres hères de ce type peuvent être sacrifiés ; circulez, ça marche...

  • Le 28 mai 2009 à 03:11, par Bogan En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

    le Burkina est toujours le seul pays sur la planete
    ou on peut mourir pour une paire de chaussures
    et encore pour a partir d,une suspicion d,un doute
    rien ne prouve que Mr Zongo ait commis l,acte.
    Que va faire un homme de 50 ans avec une paire de
    40 000.C,est triste tres tres triste que tout soit sacre
    au Faso sauf la vie humaine.CETTE VILAINE VIEILLE
    PAIRE de chaussure l,emporte sur la vie d,un honnete citoyen
    un pere a la recherche du pain quotidien
    UN EXPATRIE BURKINABE

  • Le 1er juin 2009 à 11:09, par Balla En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

    Ben, je ne comprend pas pourquoi, tu t’acharnes à défendre les pandores, alors que la victime était entre leurs mains et qu’il y est même décédé d’autant plus qu’il est arrivé mort à l’hopital.Sur quoi te fondes tu pour affirmer qu’aucun gendarme n’oserait pratiquer la torture. Soit tu ignores comment les aveux sont recueillis à la police ou à la gendarmerie, soit tu es de mauvaise foi, ce qui serait dommage.On affirme que les traces des sevices sont encore visibles sur le corps même sans autopsie.Souhaitons qu’il soit mort d’autre chose sinon....

    • Le 2 juin 2009 à 23:57, par Humm En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

      Bien dit mon frère. La présence de traces (emprunts), c’est là le début de l’autopsie, il reviendra à Ben qui se fait défenseur des pandores comme s’il était le premier concerné, à prouver que ces emprunts corporels ne sont pas la conséquence de coups et que la mort du pauvre vigile a précédé les coups qui lui été administrés.
      C’est une mort suspecte, mais comme c’est au Faso on ne sera pas étonné qu’elle soit classée comme naturelle c’est à dire "des suites de sa maladie" bien qu’il ne soit malade auparavant. Même la crise cardiaque est occasionnée par des facteurs liés à la détension.

      • Le 14 juin 2009 à 13:52, par DODo En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Accusé de vol, un vigile trouve la mort

        Qui va à présent suivre cette affaire ?Les internautes écrivent mais , il faut qu’on suive cette affaire. C’est au médiat de revenir chaque fois fois làdessus.Dans le cas contraire ça va rester dans les tirroirs.Pauvre Burkina .
        C’est triste, que dieu nous aide.

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