LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

MINISTRE DE LA COMMUNICATION/PHOTOGRAPHES : Ils se sont compris

Publié le mardi 21 avril 2009 à 02h21min

PARTAGER :                          

Le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, a rencontré les photographes, le vendredi 17 avril dernier à Ouagadougou. Après les incompréhensions sur les couvertures médiatiques des cérémonies officielles, le temps est maintenant au dégel et à la concertation pour professionnaliser un secteur qui est en butte à de nombreuses contraintes et à la concurrence.

Une rencontre de vérité, c’est ce qu’on peut retenir des échanges qui ont eu lieu pour la première fois entre le ministre en charge de la Communication et les photographes (les privés et ceux de la presse en général). Et c’est Filippe Savadogo qui a tenu tout d’abord à remercier et à rassurer les chasseurs d’images qui, pour l’occasion, se sont déplacés massivement.

On l’aura compris, le porte-parole du gouvernement faisait allusion à la circulaire sur les nouvelles mesures concernant la couverture médiatique des cérémonies par les photographes et qui a déclenché une vive polémique dans la presse. La main sur le coeur, Filippe Savadogo a confié à ses interlocuteurs "qu’il s’est souvent amusé en utilisant le rakiré" et qu’on ne l’avait pas bien compris. Cependant, il leur a avoué qu’il a dû souvent encaissé les critiques de ses collègues ministres quand les professionnels de l’image obstruaient le champ visuel des invités et du public.

Il y a aussi l’absence de code vestimentaire pour ce métier qui déteint ainsi sur son image lors des grandes manifestations. Justement, c’est dans l’optique de l’excellence qu’il a rencontré auparavant les maîtres de cérémonie (MC) pour évoquer certains écueils relatifs à la conduite des manifestations, la prestation des artistes- interprètes et des troupes, etc. En fait, selon Filippe Savadogo, tous les métiers mobilisés pour les cérémonies au Burkina Faso (MC, protocoles, traducteurs-interprètes, hôtesses, techniciens du son et de la lumière, artistes-interprètes, photographes, etc.) méritent d’être organisés. Si le ministre en charge de la Communication pense qu’il faudrait désormais un régisseur général pour chaque manifestation, il a aussi engagé la réflexion pour soumettre un texte qui mettrait un peu d’ordre partout.

Garder intacte l’image du Burkina

Avec pour objectif ultime de permettre au Burkina de garder intacte l’image d’un pays renommé pour la qualité de l’organisation des grandes rencontres. A la suite du ministre Savadogo, les photographes n’ont pas manqué de réagir et en premier lieu, c’est Big Z, certainement le plus célèbre d’entre eux qui a salué l’esprit de cette rencontre qui est une première. Il a, par la suite, demandé au ministre de prendre contact avec son collègue de la sécurité afin qu’ils sensibilisent ses hommes. Et il est vrai que le sujet est revenu à plusieurs reprises.

Le président de la section burkinabè de l’Union des photojournalistes de l’Afrique de l’Ouest, Emmanuel Ilboudo, dira même que les photographes sont considérés comme des "éléments dangereux à surveiller de très près" par les hommes de sécurité et l’ambiance est souvent très tendue lors des cérémonies. A ce propos, Filippe Sawadogo a reconnu que lorsque les forces de l’ordre (qui font aussi leur boulot) sont bien formés, les frictions avec la presse diminuent considérablement. Une autre intervention digne d’entérêt a été celle d’un vieux de la vieille, le propriétaire de photo rapide, Nikièma.

Avec ses 41 ans de métier, M. Nikièma a pointé un doigt accusateur sur la pagaille qui règne dans le milieu des photographes au Burkina comparé à bien d’autres pays qu’il a visités. C’est pourquoi, il a demandé au ministre Savadogo de travailler à l’organisation de ce corps de métier et de penser par exemple à l’instauration d’une carte professionnelle pour les photographes, ce qui les éviterait d’être malmenés lors des cérémonies. Le président du Syndicat national des photo reporters du Burkina Faso, Gabriel Zigzanga, a embouché la même trompette. A toutes ces préoccupations, Filippe Savadogo a promis de donner des réponses favorables allant dans le sens de la formation continue et d’une meilleure structuration. Il a insisté sur la nécessité pour les photographes de réagir par rapport à la concurrence des technologies de l’information et de la communication pour s’adapter au nouveau contexte.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 avril 2009 à 21:36 En réponse à : MINISTRE DE LA COMMUNICATION/PHOTOGRAPHES : Ils se sont compris

    Tant mieux que la raison ait pris le dessus dans cette histoire. Le BF n’est pas le plus grand organisateur d’événement au monde pourtant de telles circulaires absurdes et honteuses n’existent que dans l’esprit d’un ministre burkinabé. Que Dieu sauve mon faso

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Votre journal Courrier confidentiel N° 51 vient de paraitre.