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Une Lettre pour Laye : Des licenciements à la SN-CITEC

Publié le vendredi 27 février 2009 à 00h35min

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Cher Wambi
Ils sont des milliers qui, comme toi, depuis bien des mois, à travers le Burkina profond, remuent ciel et terre pour pouvoir être de la fête du cinéma africain qui s’ouvre ce week-end à Ouagadougou. Dans l’attente des feux d’artifice qui illumineront ce samedi le ciel du Salon international de l’artisanat, Simonville grouille déjà de festivaliers venus de tous les continents pour souffler les 40 bougies du FESPACO ; ce festival panafricain du cinéma de Ouagadougou qui restera pour l’éternité une fierté nationale. Mais comment le rêve a-t-il pu devenir une réalité ?

Au début était la semaine du cinéma africain, mise sur orbite par le ciné club de Ouagadougou dont les intelligences se rencontraient, à l’époque, au Centre culturel voltaïque (CCV), à l’initiative de Feu René Bernard Yonli, et qui réunissait des élèves. Une initiative vite épousée par des journalistes, tels feu François Bassolet, Mmes Alimata Salambéré et Odette Sanogho, pour ne citer que ceux que je connais, et dont l’Etat ne tardera point à s’en approprier. Pour mémoire, en son temps, la capitale voltaïque ne disposait que de deux salles de cinéma, à savoir Oubri et Rialé appelés jadis et respectivement Ciné Nader et Simon.

Et puisqu’il en fallait plus et mieux pour l’image que les précurseurs entendaient donner au cinéma africain, l’Etat consentit d’ériger le Ciné Volta, climatisé à souhait et, aujourd’hui Ciné Burkina déjà éprouvé par les âges. Hélas, les salles n’attirent plus les foules comme de par le passé, mais le cinéma demeure un art incontournable sous nos cieux, comme au-delà de la Méditerranée. Aussi, tu ne perds rien en ralliant la capitale burkinabè pour une semaine car, de retour au village, nul doute que les écoliers se presseront à ta porte pour t’entendre leur conter l’événement.

En tout cas, cher Wambi, même les partis politiques se sont fait le devoir de s’incliner devant ce 40e anniversaire du FESPACO, notamment le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et l’Alliance pour la fédération et la démocratie/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui ont dû avancer la clôture de leurs journées parlementaires qui se tiennent respectivement à Kaya et à Kongoussi les 27 et 28 février, et les 28 février et 1er mars.

Si le parti de l’Eléphant a choisi de garder ses bases sur les bords du Lac jusqu’à 13h ce dimanche, son homologue du « tuk-guilli » qui s’en va disserter sur « la question agraire et foncière au Burkina Faso dans le contexte de la crise alimentaire mondiale » au foyer du kura-kura, clôturera ses travaux à 18h ce 27 février, avant la rédaction du rapport. C’est tout dire donc.

Du côté du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), la présente édition du FESPACO devra servir de tribune pour la résurrection du dossier Norbert Zongo, le directeur de l’Indépendant assassiné le 13 décembre 1998. A ce jour, me dit-on, la campagne de pétition pour la réouverture dudit dossier aurait enregistré plus de 15 000 signataires.

Suffisants pour les initiateurs qui projettent donner une conférence de presse le mardi 3 mars à partir de 16h, suivie d’un panel-débats sur l’état des lieux du dossier Norbert Zongo, qu’animeront Me Prosper Farama et Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Le sujet est, en tout cas, si passionnant qu’on imagine la foule qui fera la queue au CNP-NZ.

Ainsi que je te l’apprenais dans ma dernière lettre, cher cousin, en attendant son congrès ordinaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) défriche le terrain, depuis bien des semaines, à travers ses conférences provinciales et régionales. Cela ne fait l’ombre d’un doute qu’en ligne de mire, nulle autre perspective que la présidentielle de 2010 ne peut susciter un tel branle-bas de combat. Si dans les Hauts-Bassins la conférence régionale est prévue pour se tenir avant le 31 mars, celle provinciale du Houet s’est réunie le 14 février dernier. Et ce qu’on en retiendra, c’est incontestablement cette passe d’armes mémorable entre deux gourous de la ville de Sya.

Querelle de leadership avant que Manitou ne fasse son choix sur les troupes à envoyer sur le front électoral ? Mystère et boule de gomme. Mais ces amabilités entre pontes du même parti ne sont sans me rappeler celles qui avaient prévalu avant l’éjection d’un certain Célestin Koussoubé, retranché aujourd’hui au zoo de l’Eléphant. Le pire est-il donc à venir ?

Cher Wambi, dans cette même dernière lettre, je m’étais engagé à te réserver la primeur de l’information concernant la date du tchat en live avec le député Bénéwendé Stanislas Sankara, patron de la future formation politique en gestation et qui est déjà baptisée l’Union pour la renaissance/Partis Sankaristes (UNIR/PS). Eh bien, sache maintenant que cette date a été fixée au mardi 3 mars 2009 de 9 heures à 12 heures GMT. Alors à ton tour, porte l’information au village et exhorte les voisins et toute la famille à prendre part massivement à cette nouvelle forme de communication que le journal de ton neveu Nakibéogo est en train d’essayer au Faso.

Dois-je encore te rappeler que le tchat se déroule sur le site web de L’Observateur Paalga accessible à l’adresse, www.lobservateur.bf. Le principe est simple, le journal invite une personne pour un entretien, seulement, ce sont les internautes qui vont lui poser les questions. L’Observateur, lui, joue le rôle d’intermédiaire et assure la police des échanges. Comme à l’occasion du premier tchat avec Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou, le 17 février 2009, les internautes ont trois possibilités pour envoyer leurs questions :

- par le mail en envoyant les questions à l’adresse tchat.lobs@gmail.com ;
- par SMS (short message service) en envoyant les questions au numéro téléphonique suivant : (+226) 78 04 11 76.
- à la page d’accueil du site internet de L’Observateur Paalga (www.lobservateur.bf), à partir de lundi 2 mars, en déposant ses questions sous forme de commentaires au bas de l’article Tchat avec Me Sankara. D’ores et déjà, tous ceux qui, pour des raisons professionnelles ou autres, ne pourront pas suivre en direct ce tchat, peuvent commencer à envoyer leurs questions exclusivement par mail à tchat.lobs@gmail.com.

Autres temps, autres mœurs, dit-on cher cousin. Aujourd’hui, en tout cas, le constat est amer et les précurseurs de l’école burkinabè devraient se retourner dans leurs tombes. Il y a, en effet, comme une épidémie qui frappe les filles dans nos écoles, d’où ces grossesses indésirées et précoces qui obligent l’Association des mères éducatrices à monter au créneau. Lis plutôt :

« Il est plus que jamais temps d’arrêter de telles pratiques dans nos structures éducatrices. Hier, c’était un enseignant de la province du Zoundwéogo qui se faisait auteur de grossesses précoces et indésirées sur cinq de ses élèves, toutes des adolescentes, un autre de la province du Yatenga se rendait par la même occasion coupable de viol et de meurtre sur son élève, aujourd’hui encore nous apprenons dans les colonnes de l’Observateur le comportement honteux de cet autre enseignant sur son élève.

Au moment où dans le monde entier la communauté internationale se mobilise pour l’atteinte des objectifs du millénaire, nous devons dénoncer avec force ce genre de comportements qui portent une atteinte grave à la scolarisation de nos enfants, en particulier celle de nos filles. C’est pourquoi, l’Association des mères éducatrices, à travers ma modeste personne :

- interpelle les autorités des ministères en charge des enseignements à œuvrer à l’application effective des sanctions à l’encontre des enseignants indélicats qui se rendent coupables de telles pratiques ;
- aux parents d’élèves de briser le pacte du silence et dénoncer de telles pratiques exercées sur leurs enfants ;
- aux syndicats des enseignants de poursuivre les séminaires de sensibilisation de leurs membres afin de mieux les conscientiser ».

Kadiatou Korsaga
Présidente nationale de l’Association des mères éducatrices du Burkina Faso

Dans quel monde sommes-nous maintenant cher Wambi ? Osons seulement espérer que ce cri du cœur des mères éducatrices rencontrera une oreille bien attentive. Mais qu’en dira alors Tipoko l’Intrigante, notre vénérée bibliothèque du village dont je t’ouvre maintenant le carnet secret ?

- Ainsi que nous l’enseigne un adage bien de chez nous, le lièvre ne quitte le buisson que quand s’annonce le danger. Adage bien compris au ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) depuis que les entrepreneurs du Programme décennal de l’enseignement de base (PDDEB) refusent de se laisser enterrer vivants. Cf. « Une lettre pour Laye » du vendredi 20 février).

Odile Bonkoungou et les siens ont enfin décidé de vider leur sac, à travers une rencontre de concertation avec les entreprises ce vendredi 27 février 2009, à partir de 11h, au 2e étage de l’immeuble de l’éducation. On espère qu’enfin jaillira toute la lumière, du moment que cette rencontre sera co-animée par le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, son homologue de l’Economie et des Finances, et le directeur général de l’Agence Faso Baara. Mais est-ce pour autant la fin de la galère ?

- Mercredi 18 février 2009, Fada, la capitale du Gourma, a été frappée dans la matinée par un drame qui n’est pas sans nous rappeler cet épisode des filles poignardées dans la capitale burkinabè Mais cette fois-ci, c’est un jeune talibé d’une dizaine d’années qui a été égorgé en plein jour. L’auteur de ce crime, se nommant Ouédraogo Edmond, serait allé de lui-même faire ses aveux aux forces de l’ordre et de la sécurité, avant d’être mis en lieu sûr pour les besoins de l’enquête. Quelles en sont ces motivations ? On en saura certainement davantage les jours à venir.

- Douze millions (12 000 000) de francs CFA environ, c’est la somme qu’aurait versée récemment des producteurs de la province de la Léraba dans les caisses de l’Etat burkinabè. Ceux-ci réagissent ainsi à l’appel du gouverneur des Cascades, Fatoumata Lègma (cf. l’observateur du 24 février 2009), lancé le 14 février 2009 à Niankorodougou, alors qu’elle y effectuait des échanges directs avec ses administrés. Un appel au civisme lancé dans cette partie du Burkina, face à la réticence des producteurs à s’acquitter du remboursement de l’aide apportée par le gouvernement, lors de la dernière campagne agricole.

Dans le même chapitre, elle invitait les bénéficiaires des fonds du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FARF) de la région à s’acquiter de leurs arriérées, estimées à plus de 84 millions de francs dont la bagatelle de près de 36 millions dans la Léraba. Un délai de 6 mois a été donné à ceux-ci pour le remboursement afin d’éviter que la machine ne se grippe et de permettre à d’autres d’en bénéficier. En attendant, on ne peut que saluer cette prompte réaction de ces producteurs lerabéins, tout en espérant que leur geste sera suivi par bien d’autres producteurs.

- Le moins que l’on puisse dire, c’est que les autorités locales des Cascades ont décidé de mettre de l’ordre dans le milieu des commerçants, et partant, améliorer l’assiette fiscale. Après le déguerpissement il y a plus de 4 mois des commerçants installés de façon anarchique aux abords de la nationale n°7 au niveau de la zone commerciale, le tour est venu à ceux occupant les hangars du marché central de Banfora. Un recensement est actuellement en cours et devrait faire ressortir une situation claire des hangars et leurs locataires actuels, certains hangars ayant passé par plusieurs mains.

Avant même la fin de l’opération, et selon certaines indiscrétions, des occupants cumuleraient plusieurs années d’arriérés de location pour des boutiques cédées à 2000 f/mois. Et certaines sources d’indiquer 5 ans d’impayés. C’est impensable, soutiennent certaines langues, même si on prétexte la cherté de la vie, précédé par la crise ivoirienne qui a fait péricliter les affaires de plus d’un commerçant ici dans la région.

- Le 8 mars prochain sera célébré au Burkina la journée internationale de la femme. L’événement, comme chaque année, mobilisera encore la gent féminine sur toute l’étendue du territoire national par de nombreuses activités allant de l’amélioration des conditions de vie de la femme burkinabè aux réjouissances populaires. Si partout ailleurs, cette journée est attendue avec beaucoup d’impatience, à Bobo-Dioulasso par contre, c’est plutôt l’inquiétude aussi bien chez les principales concernées que chez les autorités politiques.

A peine si certains ne se demandent pas à quelle sauce elles seront mangées ce 8 mars. Car la crise est tellement profonde que l’on s’interroge sur les conditions de la célébration de cette journée à Bobo-Dioulasso. D’abord parce qu’il n’existe aucune structure légale reconnue par le ministère de la promotion de la femme pour l’organisation de cette journée. La coordination mise en place ayant été dissoute par Céline Yoda suite « aux irrégularités » constatées lors des renouvellements des bureaux communaux et provinciaux.

Ce qui avait fait des gorges chaudes à Bobo et provoqué dans le même temps une sorte de bras de fer entre certains collectifs de femmes et la ministre de la Promotion de la femme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Houet a brillé par son absence lors de la rencontre entre les femmes du Burkina et le chef de l’Etat à Ouagadougou et, aussi, lors de la présentation des vœux à Chantal Compaoré. Faut-il alors penser que cette journée du 08 mars passera inaperçue dans le Houet ? Assurément non ; car, si l’on s’en tient aux propos du secrétaire général provincial du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), les femmes du Houet joueront leur partition.

Lors des travaux de la conférence provinciale du parti, en effet, Salia Sanou invitait les femmes à s’aligner derrière le bureau de la coordination dissoute par le ministère de tutelle pour cette célébration du 8 mars. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère de certaines associations féminines. Des femmes qui accusent ouvertement Salia Sanou de jeter de l’hnile sur le feu par sa décision de privilégier certains collectifs de femmes au détriment des autres pour l’organisation de ce 8 mars. Une journée chaude en perspective dans le Houet où les risques de dérapage ne sont pas à écarter. Wait and see.

- Que se passe-t-il à la SN-CITEC ? En tout cas les nouvelles en provenance de cette société de fabrication d’huile et de savon, ces derniers temps, sont loin d’être enviables. Les rumeurs de licenciement qui défrayaient la chronique semblent se préciser. Une première vague de 64 travailleurs ont été remerciés en début de semaine. La deuxième liste des licenciés est attendue au plus tard ce vendredi. Car on nous apprend que 110 travailleurs au total sont concernés par cette restructuration. Voilà qui pourrait confirmer une autre rumeur selon laquelle la SN-CITEC aurait trouvé un nouveau repreneur. Des noms sont cités et pas des moindres dont Géo-Coton d’un certain Karim Wade. Espérons qu’on en saura davantage dans les jours à venir.

- Si le vote des Burkinabè de l’étranger vient d’être envisagé, nombreux sont les pays où la pratique existe depuis belle lurette. Comme en Côte d’Ivoire voisine où, si toutes les conditions sont réunies, on procédera à l’élection présidentielle dans les mois qui viennent. Période préélectorale cruciale, celle de l’identification des électeurs, car porteuse de tous les dangers. C’est pour les prévenir que le Club des amis de Gbagbo (C.ALG) s’est retouvé en assemblée générale le 25 février 2009 afin d’examiner les stratégies à adopter pour, à défaut de les éviter intégralement, d’amoindrir les heurts qui pourraient voir le jour.

C’est ainsi que, les jours à venir, Serge Habib Ky et sa troupe mèneront une campagne de sensibilisation en direction de tous ceux qui ne sont pas habilités par la loi à voter pour qu’ils s’abstiennent d’être « les instruments volontaires ou involontaires de mercenaires électoraux ». Un appel qui se fonde sur l’intérêt des Burkinabè à vivre en paix avec leurs frères ivoiriens, qu’ils vivent ou non en Côte d’Ivoire.

- Qui veut voyager loin, ménage sa monture ; ainsi disent les Français. Chez les Moose, ce serait « Ce n’est pas à la veille d’un combat qu’on revigore le cheval en lui donnant du mil ». En un mot donc, comme en plusieurs, tout se prépare. Et c’est ce qui est en train de faire le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) dans la perspective de la présidentielle de 2010. En effet, dans les différents états-majors de ce mégaparti, l’heure est au rassemblement pour voir les stratégies à adopter. C’est ainsi que, ce samedi 28 mars 2009, se tiendra à Kaya, dans la salle de réunion de l’ADRK à partir de 9h, sa convention régionale du Centre-Nord, sous la direction de son commissaire Zambendé Théodore Sawadogo. Rappelons que sont concernés les militants des provinces du Sanmatenga, du Namentenga et du Bam.

- Au moment où, au « Pays des hommes intègres », s’ouvriront les portes du 21e FESPACO, au Canada se refermeront celles du mois de l’histoire des Noirs, consacré à diverses activités. On en retiendra, cependant, cette exposition d’objets d’art du Burkina Faso, du 20 au 28 février 2009 à l’actif de l’Association culturelle et professionnelle africaine de Sudbury (ACPAS), dont la vice-présidente n’est nullement une inconnue de la presse burkinabè. L’initiatrice, Amélie Hien, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a, en effet, fait ses premiers pas à l’Observateur paalga avant d’attérir à Sudbury où elle apporte sa petite pierre à la promotion de l’image de son Faso natal. N’est-ce pas à ce souci que répond d’ailleurs le lancement du journal « Les Echos de l’ACPAS » ? Bon vent donc Amélie !

- Et l’on reparle de ce veto à l’épanouissement de GPL Service, cette société dûment créée et agréée par le ministère du Commerce à laquelle certains magnants du monde des affaires promettent un suicide économique et financier. Un agrément qui se dirige lentement mais sûrement vers les archives nationales, avant même que l’initiateur n’ait pu faire la preuve de ses compétences dans le domaine du gaz. Malheur à qui donc voudrait nous convaincre que force reste à la loi. En tout cas, voilà un autre dossier encore et toujours pendant du ministère des Commerce qui gagnerait enfin à s’affirmer que de subir, impuissamment.

- Le linge sale va-t-il, enfin, se laver en famille ? Tel semble être le secret espoir nourri par les acteurs de la justice, au pays des hommes intègres, depuis l’annonce de cette assemblée générale extraordinaire des magistrats ce samedi 28 février, à partir de 9h, dans la salle d’audiences du Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Une assemblée générale qui réunira tous les syndicats et dont la tenue aura été précédée, une semaine plus tôt, par une sortie fracassante des acteurs de la littérature souterraine. Pour une fois que corrompus, acquis et saints de la magistrature acceptent de se regarder dans les yeux, il y a lieu de couper le souffle ; car sait-on jamais !

- Du nouveau encore dans l’affaire SITARAIL. En effet, depuis plusieurs semaines déjà, les négociations entre les trois syndicats représentant les travailleurs de SITARAIL et l’Etat se poursuivent. On s’achemine même, selon certains, vers un modus vivendi, puisqu’un accord est en passe d’être conclu et les 720 travailleurs pourraient éventuellement rentrer dans leurs droits. Mais voilà qu’il y a quelques jours de cela, l’un des syndicats a claqué la porte et a dit sa préférence pour la voie judiciaire. Affaire à suivre.

- Sommes-nous en train d’assister à la fin des divergences de vues entre les fils et les filles de la commune rurale de Kindi, dans le Boulkiemdé, sur le développement de leur village ? On est en droit de le penser. En effet, les ressortissants de cette localité qui fait partie des tout premiers départements de la province ont décidé de se retrouver, le dimanche 1er mars 2009 à 9h, dans la salle climatisée du SIAO. Ils discuteront des grandes actions de développement initiées par le maire Thomas Baguemzanré et son conseil municipal avec l’apui des partenaires de la commune.

Après ces échanges qui visent à renforcer la transparence dans la gouvernance locale et à consolider le consensus, il sera procédé au renouvellement du bureau de la section de Ouagadougou de l’Association pour le développement économique et social de Kindi (ADESK). Mais avant cette date, tous les ressortissants de la commune se joindront, aujourd’hui 27 février 2009 à 10h, aux fidèles musulmans et aux populations de l’ensemble des villages pour l’ouverture officielle de la mosquée de grande prière du vendredi de Zerkoum.

- La fête commémorative du 60e anniversaire du lycée Yamwaya (ex-Cours normal Antoine Roche) a peine passée, qu’on planche sur le bilan. Aussi, le président du comité d’organisation invite-t-il les membres et sympathisants de l’Amicale des anciens élèves à une assemblée générale le samedi 28 février 2009, à partir de 9h, à l’Ecole nationale des douanes.

- A Salogo, dans le Ganzourgou, on soufflera les 30 bougies du règne de SEM Naaba Boulga ce week-end. Une commémoration qui se voudra grandiose à travers les manifestations culturelles le samedi 28 février et la messe d’action de grâce le dimanche 1er mars en la chapelle Ste Hortense de Salogo à partir de 9h.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 février 2009 à 12:24, par Abbas En réponse à : Une Lettre pour Laye : Des licenciements à la SN-CITEC

    Je voudrais apporter un petit complément sur le rappel historique des débuts du FESPACO. Jeune élève, j’avais pu voir tous les films de la première semaine en 1969. Je me rappelle que cette semaine du cinéma africain avait été organisée consécutivement à la nationalisation des salles de cinémas Naderciné et Simon auxquelles vous faites allusion. A la suite de la nationalisation, Ouagadougou s’est retrouvé privé de films et pendant plusieurs jours les cinéphiles étaient sevrés ou ne voyaient que les même films. Dans la foulée la SONAVOCI (Société nationale voltaîque du cinéma), ancêtre de la SONACIB a été crée. Plus tard la CEAO (Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest) s’y est mis en créant le CIDC/CIPROFILMS (Centre Inter africain de Distribution Cinématographique / Consortium Inter africain de Production de Films).

  • Le 27 février 2009 à 13:41, par Merci En réponse à : Une Lettre pour Laye : Des licenciements à la SN-CITEC

    Bravo à madame KORSAGA pour son appel visant à préserver les jeunes filles des comportements irresponsables de certains éducteurs-formateurs (une minorité certainement). Mais il manque quelque chose de très important qui ressort pas dans l’appel : une meilleure éducation des filles par les parents d’élèves car je suis certain que toutes ces jeunes filles qui ont été enceintées ou violées ont été flatées par l’argent et le gain facile de matériel .... Et c’est là que se trouve tout le problème aujourd’hui. Vous avez beau lancer des milliers d’appels, si nos jeunes soeurs et nos filles sont en permanence guidées par la facilité et le matériel vous risquez de prêcher dans le désert, le grand désert ....

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