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Une Lettre pour Laye : En attendant le Congrès extraordinaire les conventions régionales se succèdent au CDP

Publié le vendredi 20 février 2009 à 02h21min

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Cher Wambi,
Il y a bien des décennies, t’en rappelles-tu, le ciel si généreux ouvrait ses vannes en ce mois de février, sur ce qui s’appelait encore la Haute-Volta. Des pluies précoces que nous qualifions, à tort ou à raison, de pluies des mangues.

L’époque coïncidait, en effet, avec la floraison des manguiers ou des fruits verts, qui n’attendaient que la chaleur et cette lessive céleste pour bien mûrir. Dans l’imagerie populaire, ces pluies précoces venaient freiner la propagation de certaines maladies, telle la méningite. Les temps ont, certes, changé, mais ne voilà-t-il pas qu’en ce mois de février 2009, la pluie s’invite au Pays des hommes intègres, et ce, à l’issue de l’éphémère chaleur que vous avez, sans doute, subie vous aussi au village ?

En tout cas, cher cousin, si des traces ont été enregistrées du 17 au 19 février dans les stations de Dédougou, de Ouahigouya, de Ouagadougou, de Fada N’Gourma, de Bobo-Dioulasso, de Boromo et de Bogandé, dans celles de Pô et de Gaoua, par contre, les sorciers du ciel nous annoncent respectivement 2 mm et 58 mm d’eau recueillie. Mais qu’en sera-t-il les jours à venir ?

Dans cette attente, cher Wambi, la fièvre de la présidentielle de 2010 semble déjà s’emparer de certaines formations politiques de notre pays. C’est le cas de le dire au sujet du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Roch Marc Christian Kaboré, où les conventions régionales se succèdent, en attendant le Congrès extraordinaire qui tracera, sans doute, la feuille de route vers cette échéance.

Dans la région du Nord, où l’incertitude règne depuis que le commissaire régional, Salif Diallo, a été exilé à notre représentation diplomatique de Vienne, on se demande aujourd’hui qui pourrait lui succéder, si toutefois son retour au Faso ne figure pas déjà dans l’agenda de Manitou, ou encore s’il devait perdre son fauteuil tant convoité de deuxième personnage du parti présidentiel.

De cadres politiques, la région du Nord regorge, mais lequel d’entre eux a la carapace d’un Salif Diallo, qu’on aurait d’ailleurs aperçu ces jours-ci dans son Burkina natal, pour tenir la dragée haute à l’héritier politique du duc du Yatenga, Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), au cas où il s’aviserait de convoiter les clefs du palais de Kosyam ?

Selon des sources proches du parti du « Tuk gilli », même retranché sur les bords de la lagune Ebrié, où il joue le missi dominici du facilitateur dans la résolution de la crise ivoirienne, Boureima Badini nourrirait de sérieuses ambitions. Et il les aurait démontrées à travers le parrainage de sa dernière coupe de l’espoir par Guillaume Soro, le Premier ministre ivoirien, dans son fief du Yatenga.

Mais qu’en décideront les instances du Congrès extraordinaire tant attendu ? Dans la région du Centre, où le départ du commissaire régional, Simon Compaoré, pour une ambassade était l’objet de moult rumeurs, la convention se tiendra ce week-end à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO). Déjà, cher cousin, je puis te dire que l’éventualité de son départ de l’hôtel de Ville et du cercle restreint des gourous du CDP, Simon Compaoré l’a balayée du revers de la main, à travers le tchat en live du site web de l’Observateur paalga.

Si les défenseurs de l’hypothèse de son départ ont bâti leur argumentaire sur l’anticipation du bilan de ses trois quinquennats à la tête de la capitale, dans des milieux avisés, on rétorque que les élections municipales devant se tenir dans deux ans, il n’avait d’autre choix que de le faire maintenant pour ne pas enfreindre aux dispositions constitutionnelles.

En tous les cas, l’on aura remarqué que ce bilan a été fait dans un cadre institutionnalisé, dans un lieu qui n’appartient pas qu’au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), c’est-à-dire la Maison du peuple de Ouagadougou, en présence d’illustres invités recrutés aussi bien dans les organisations de la société civile que dans des formations politiques. Qu’est-ce à dire donc ?

Sans nul doute que le bilan des trois quinquennats engage toute l’équipe communale et non pas seulement Simon Compaoré et ses conseillers du CDP. D’ailleurs, Simon Compaoré voudrait-il se l’approprier qu’il le ferait à la faveur d’un meeting de son parti, à l’intention de ses militants ou sympathisants. N’est-ce pas qui est clair, cher Wambi ?

Chose promise, chose due. Ainsi, le mardi 17 février 2009, L’Observateur Paalga a pu tenir son premier tchat en live. Dans le contexte journalistique, le tchat est un exercice qui se déroule sur internet et permet à un invité de répondre par écrit aux questions qui lui sont posées par des internautes. Comme tu le sais déjà, Simon Compaoré a été le premier invité de cette nouvelle forme de communication. Durant trois heures, de 9h à 12h, le bourgmestre de la capitale s’est évertué à trouver des réponses aux préoccupations des internautes. A l’occasion, plus de 500 questions ont été enregistrées.

Après l’édile de la capitale, le prochain invité du tchat en live de L’Observateur sera Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Avocat, député et opposant sankariste, l’homme à la célèbre moustache était arrivé 2e, derrière Blaise Compaoré, lors de la dernière élection présidentielle, où il s’était présenté sous la bannière de son parti, l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS). Aujourd’hui, suite à la fusion de son parti avec l’Union des partis sankaristes (UPS), Me Sankara est le président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS).

Pour l’heure, la date et l’heure de ce tchat ne sont pas encore arrêtées, mais dès qu’elles le seront, tu en auras la primeur. Aussi voudrais-tu inviter tous tes proches qui rêvent de voir cette trouvaille qu’est le tchat s’améliorer à ne point hésiter à formuler leurs suggestions par mail : tchat.lobs@gmail.com ou en appelant au (00226) 78 04 11 76.

Et maintenant que je m’en vais honorer le rendez-vous hebdomadaire de Tipoko l’Intrigante en t’ouvrant son carnet secret, laisse-moi d’informer que tes amis entrepreneurs du BTP ayant exécuté des chantiers du Programme décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) seraient heureux de te compter parmi les leurs à la réunion qu’ils tiennent ce samedi 21 février, à partir de 9h00, à la Bourse du travail à Ouagadougou. Que d’angoisses en effet, pour ces entrepreneurs qui se sont saignés pour l’aboutissement de cet ambitieux programme et qui se disent aujourd’hui floués.

Ils sont nombreux, en effet, qui attendent vainement, depuis avril 2007, de rentrer dans leurs fonds, en dépit des engagements pris et des promesses faites en son temps par la hiérarchie du PDDEB. Que s’est-il donc passé ? En attendant que les décideurs daignent y répondre, chacun des entrepreneurs ayant pris part à la rencontre d’information et d’échanges du 26 avril 2007 sur la relance des travaux d’achèvement des chantiers PDDEB 2003-2004 est prié de réunir ses pièces justificatives pour les besoins de la rencontre de ce samedi.

- Pour le Burkinabè né hors du Burkina, long serait le chemin de croix qui mène à l’obtention d’un certificat de nationalité burkinabè. Pour ceux qui en douteraient encore, lisez plutôt ce récit, vécu en ce mois de février 2009 : « Je vous fais parvenir cet écrit afin que vous portiez à la connaissance de vos lecteurs que pour établir un certificat de nationalité burkinabé, pour les Burkinabè nés hors du Burkina, il faut obligatoirement prouver la nationalité du parent dont l’acte de naissance a été joint au dossier de demande. C’est dire qu’il faut joindre, en plus de l’acte de naissance, le certificat de nationalité du parent en question.

Ce fait est méconnu de la majorité des Burkinabè, qui pensent que le dossier de demande de nationalité doit comprendre :
- une demande timbrée à 200 frs ;
- l’extrait d’acte de naissance légalisé du demandeur ;
- l’extrait d’acte de naissance légalisé d’un des deux parents ; - 300 frs.

J’en ai fait la désagréable découverte ce matin et je sais que je ne suis pas la seule ignorante en la matière. Imaginez que les deux parents soient décidées et qu’il vous faille faire une demande en leur nom... Quelle aberration ! C’est pourquoi je souhaiterais que cela soit porté à la connaissance des populations surtout que les concours vont être bientôt lancés ».

- Finies les longues files d’attente devant le Consulat américain pour les candidats aux visas non-immigrants ? Nous osons bien y croire depuis ce 16 février 2009, où le système de rendez-vous est en vigueur sur l’avenue J.F. Kennedy.

Ainsi en a, en effet, décidé le Consulat, qui porte à la connaissance de tous que désormais, « toutes les demandes de visas non-immigrants seront reçues uniquement sur rendez-vous. Ce système permettra, à n’en pas douter, de réduire les délais d’attente et contribuera à améliorer nos services à tous les niveaux. La procédure de demande de visa n’a pas changé. Pour demander un visa de non-immigrant à Ouagadougou, le demandeur doit :

1) remplir les formulaires à travers l’Internet comme demandé. 2) indiquer par l’internet vos date et heure préférées pour l’entretien. Pour accéder au site, veuillez cliquer sur le lien suivant : https://evisaforms.state.gov/default.asp ?postcode=OUG&appcode=3. Ce lien est également accessible sur notre site internet : http://ouagadougou.usembassy.gov.

Les jours de demande de visa demeurent les lundis et les jeudis de 8 heures 30 minutes à 11 heures 30 minutes pour la réception des dossiers de visa non-immigrants. Ceux qui se seront inscrits pour une date spécifique devront se présenter tout simplement à nos bureaux à cette date, munis de leur formulaire de demande et des documents en support à leur demande. L’entretien a lieu après paiement des frais de visa qui, à la date d’aujourd’hui, s’élèvent à 131 dollars ».

- Chériff Ousmane, voilà un nom qui n’est pas inconnu de l’observateur de la scène politique ivoirienne depuis le début de la crise le 19 septembre 2002. Commandant de zone des Forces nouvelles, l’ancien rebelle est devenu Burkinabè par alliance depuis qu’il a pêché sa douce moitié dans le fleuve Kadiogo. Dame Rumeur nous apprend, ces jours-ci, que notre beau-frère serait souffrant, et qu’il serait même revenu à Simonville pour y recevoir des soins appropriés. Vrai ou faux ? Difficile d’y répondre du moment que le nom de la clinique qui l’a accueilli reste inconnu.

- A l’occasion de son 10e anniversaire, un cross populaire de soutien à l’éducation et au respect des droits des enfants est organisé par le Centre d’Education et de Réinsertion Sociale des Enfants (CERESSF). Des personnalités de tout rang, parmi lesquelles les ministres burkinabé de la Défense, de la Promotion des droits humains, de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, le représentant de l’UNICEF, le président de la commission de l’UEMOA, tous les chefs d’état-majors d’armées du Burkina, pour ne citer que ceux-là, emprunteront les avenues de Ouagadougou à pied, en alternant marche et course pour dire oui à l’éducation et non à la violation des droits de l’enfant au Burkina et dans le monde entier.

L’armée ne s’est vraiment pas trompée en s’affichant ouvertement avec le CERESSE depuis sa gestation en 1999, pour reprendre les propos de Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication, qui disait, lors de la 8e rencontre annuelle du CERESSE à Tanghin-Dassouri, que le CERESSE présente l’armée burkinabé comme une institution qui n’est pas seulement préparée à défendre le territoire national mais efficace aussi sur d’autres grands chantiers du développement comme celui de l’éducation et de la promotion des droits de l’enfant.

- Les réjouissances marquant le 25e anniversaire du lycée provincial de Kongoussi, qui a ouvert ses portes le 1er octobre 1983 avec Adama Konfé comme directeur, auront lieu du 27 février au 1er mars 2009. C’est ce qu’a arrêté le comité d’organisation mis en place. L’éclat de la cérémonie officielle consacrant ce jubilé d’argent de l’établissement, qui compte de nombreux cadres dans l’administration publique et privée, sera rehaussé par la présence d’éminences grises bien connues du monde universitaire : il s’agit, nous revient-il, du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Joseph Paré, et du Pr Filiga Michel Sawadogo, respectivement président et parrain de la cérémonie officielle, prévue pour le samedi 28 février à partir de 9 heures.

En marge de l’événement, il y aura d’autres manifestations dont un cross populaire, qui promet d’être éprouvant pour certains anciens élèves, comme les Boukary Barry, le président du comité d’organisation, et Grégoire Sawadogo, le DG de la SBE, qui ont pris de l’embonpoint. Une dernière assemblée générale est prévue ce samedi 21 février 2009 à 16 h au Lycée Philippe Zinda Kaboré pour les derniers réglages de l’organisation.

- Le Collège de Tounouma (garçons), établissement des frères des écoles chrétiennes situé à Bobo-Dioulasso, a 50 ans cette année. Plusieurs manifestations sont prévues au cours de 2009 pour fêter l’événement. Une messe pour lancer l’année jubilaire est organisée le dimanche 28 février prochain à la paroisse Sainte Famille de Tounouma. Un rendez-vous de retrouvailles auquel sont conviés les anciens élèves, parmi lesquels les ministres Justin Koutaba, Jean-Pierre Palm ; Léon Yougbaré, directeur du protocole d’Etat...

- Grand rendez-vous des scouts et guides ce dimanche 22 février à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. En effet, en l’honneur des anciens du mouvement, il sera organisé deux messes à partir de 9 heures, simultanément dans les Cathédrales desdites villes. Les scouts et guides de tous horizons, ainsi que tous ceux qui portent dans leur cœur ledit mouvement sont invités à s’unir d’intentions de prières à cet effet.

- S’il est une Assemblée générale qui fera des vagues ce week-end à Simonville, c’est bien celle de l’Association professionnelle des agences conseils en communication, dénommée « publicitaires associés », qui se tient le samedi 21 février, à partir de 9h00, à Azalaï Hôtel Indépendance. Car il s’agira de procéder au renouvellement des membres du bureau.

Pour sûr, des consultations nocturnes ont déjà commencé pour la conquête des postes de : président, secrétaire général, secrétaire à la communication et aux relations publiques, trésorier, secrétaire à l’organisation et secrétaire à l’information.

- Mention spéciale à la Fédération nationale des taximen et des travailleurs du secteur des transporteurs du Burkina (FNTT/SB) : son initiative d’organiser cette opération de visite technique de tous les taxis de la capitale ce samedi 21 février au CCVA est des plus salutaires. Reste à cultiver en chacun le réflexe de la visite technique. En attendant, tous donc au CCVA ce samedi à partir de 7h00.

- Demain samedi 21 février 2009 à partir de 15h00, aura lieu à l’espace bibliothèque du centre culturel français Georges-Méliès la cérémonie de dédicace du livre : « La vie en rouge ». L’auteur, Vincent Ouattara, est connu du grand public pour ses nombreux ouvrages, parmi lesquels « L’ère Compaoré, crimes, politiques et gestion du pouvoir ».

Paru aux Editions Soulières, « La vie en rouge » traite, à travers la sexualité féminine, la condition de la femme africaine dans la société traditionnelle et phallocrate. Une de belle facture à en juger par les nombreux commentaires élogieux qui fusent déjà de toutes parts. Un livre à lire puis à ranger jalousement dans sa bibliothèque personnelle.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé

L’Observateur Paalga

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