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Une Lettre pour Laye : Le rapport sur la CIL serait prêt

Publié le vendredi 6 février 2009 à 00h08min

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Quelles surprises le grand maître du ciel et de la terre ne nous réserve-t-il pas en ce début d’année, rien qu’à en juger par les changements climatiques : le froid sibérique qui avait soufflé sur le Faso dès les premières heures de janvier vient de faire place à une chaleur jamais égalée depuis bien des décennies en cette période. Certes, ce n’est pas encore la canicule, mais l’on n’aurait pas du tout tort de se demander, dès à présent, de quoi le mois de mai sera fait si jamais la températeur actuelle devait perdurer.

En attendant, optimistes sont ceux des anciens qui, nourris de la sève de l’histoire, prédisent que le froid du néré est encore à venir, si ce n’est la pluie des mangues pour apaiser les cœurs. Dieu saura-t-il leur tendre une oreille attentive ? En tous les cas, cher cousin, il n’est pas jusqu’à la toute-puissante SONABEL, oui, la nationale de l’électricité, qui n’ait été surprise par la chaleur ambiante de ce mois de février, alors que curieusement elle en était encore à réviser ses installations.

D’où les coupures inopinées dont les habitants de Simonville ont été victimes ces dernières heures. A la cime de la SONABEL, cet avertissement semble avoir été pris très au sérieux et, déjà, toutes les craintes que la capitale soit plongée dans le noir commencent à s’estomper. Mais s’il en est qui ont ressenti doublement cette chaleur, selon ton neveu Rassablaga, ce sont les vendeurs de pull-overs et autres manteaux, venus tout droit de Manga, qui rêvent de prospérer devant la maison du Peuple. Car, à moins de devoir s’exiler en Russie, tout espoir de plumer du client frileux s’est désormais envolé, les Burkinabè ayant renoué avec leur style vestimentaire de sahalien..

Cela dit, cher Wambi, 48 heures avant sa traditionnelle présentation de vœux de nouvel an, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a commémoré, le jeudi 5 février 2009, le XIIIe anniversaire de sa naissance, sur les cendres de nombreux autres partis de la mouvance présidentielle ; prélude au Large rassemblement prêché en son temps par Manitou. Une commémoration à la faveur de laquelle son président, Roch Marc Christian Kaboré, s’est adressé aux militants, au sujet de la mobilisation pour relever les défis à venir.

Si l’élection présidentielle de 2010 est déjà dans la ligne de mire des chantres du « tuk gilli », il n’en demeure pas moins que le champs à ratisser pour une énième victoire reste vaste. Tu l’as peut-être déjà appris, « Mba Pîiga » a surtout mis l’accent sur :
- la relecture des textes fondateurs du parti et leur traduction en langues nationales ;
- la mise en œuvre conséquente de la politique de formation des militants et des cadres du parti ;
- la redynamisation et le renforcement des capacités de la commission nationale de contrôle ;

- l’adoption d’une nouvelle politique de gestion des cadres du parti ;
- la mise en place d’une véritable stratégie de communication du parti. Ainsi a donc parlé le patron du CDP, qui a, par ailleurs, invité ses troupes à la mobilisation générale pour la préparation active des prochaines consultations électorales afin, a-t-il dit, d’en faire de nouvelles victoires à inscrire dans les annales du parti, notamment la présidentielle de 2010.

Te voilà donc, toi aussi, prévenu, cher cousin qui rêve de ravir à Blaise Compaoré les clefs du palais de Kossyam : plus de temps à perdre. Ne dit-on pas que l’avenir appartient à ceux qui se réveillent tôt ? C’est maintenant ou jamais l’occasion de prouver que, à l’instar de Barack Obama au pays de l’Oncle Sam, dans les confins de Laye, vous pouvez, vous aussi, reprendre en chœur : « Yes we can ».

Facile à dire n’est-ce pas, cher cousin, mais sait-on jamais ! Très attendu dans la cité du Paysan noir, le renouvellement du bureau du comité local de jumelage de Banfora a connu son dénouement le 1er février dernier. Mais, malgré les dispositions prises, ces votes ont été émaillés d’incidents, d’où la contestation des résultats par un des candidats en lice. Ses partisans avaient vigoureusement protesté en claquant la porte le 1er février 2009.

En toile de fond, le refus du recomptage de ses voix, alors qu’il y avait un flottement de 6 voix. Sur les 442 votants, les suffrages exprimés ont donné 436 votants. Dès le lendemain, c’est-à-dire le 2 février 2009, M. Pierre Fayama, ayant perdu avec 212 voix contre 215 pour son rival, Barro Salif, déposait auprès du maire de Banfora une requête d’annulation des votes. Il exigeait, du même coup, leur reprise. La réaction du maire, Souleymane Soulama, aura été on ne peut plus spontanée.

Au requerant, il aurait demandé purement et simplement de s’en tenir au résultats des votes. Si on ne sait pas encore quel pourrait être la réaction des militants de ce candidat déchu, on apprend que les 6 personnes dont les voix sont litigieuses auraient décidé de quitter la salle lors des votes. Seulement, cela n’a pas été porté à la connaissance du public avant la validation des résultats. Même si ces votes continuent de défrayer la chronique, en attendant, les membres du comité local devraient s’en tenir aux résultats, comme l’a dit le bourgmestre de la cité du Paysan noir.

Mais les choses sont loin d’être définitivement tranchées sur ce comité de jumelage, vu qu’en réaction à une injonction faite par le maire le 13 janvier 2009 aux anciens membres du bureau de rembourser collégialement la somme de 4 877 632 F CFA, 22 des 32 membres ont notifié leur refus de s’exécuter, du moins, jusqu’à ce qu’on leur apporte la preuve de leur implication dans la disparition de ladite somme des caisses du jumelage. Que feront les autorités pour recouvrer cette somme ? C’est la question qui est posée.

De la région des Cascades, cher cousin, je t’invite maintenant dans celle du Centre-Est, où les populations de Bané/Kobtenga, cercle de Tenkodogo, attendent depuis 1963 leur barrage. D’ailleurs, je ne t’en aurais rien dit si, à la lumière du fonds documentaire que j’ai sous la main, ce barrage qui n’a pourtant jamais vu le jour, n’avait été réalisé. Maintenant se posent les questions de savoir où, quand, par qui et pour qui l’a été ?

Mystère et boule de gomme.
Une émigme sur laquelle le maire de Bané, Nébama Kéré, refuse de se taire et à propos de laquelle il cherche à comprendre, lui qui attend toujours la réponse à sa lettre adressée au ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques en date du 17 octobre 2008. Quelle histoire !

« Monsieur le Ministre,
Les faits pour lesquels je vous adresse cette correspondance, constituent, à n’en pas douter, un cas d’injustice qui date de quarante-cinq ans. En 1963, la République de Haute-Volta, au travers du ministère de l’Economie nationale (Direction du Génie rural), a lancé un appel d’offres pour la construction de soixante-quatre (64) barrages de retenue dont le barrage de Bané/Kobtenga.

Le financement des travaux a été assuré par le Fonds Européen de Développement (FED). Les études techniques du barrage de Bané /Kobtenga ont été réalisées par le Cabinet ASEER (PARIS - SAARBRUCKEN) et l’ouvrage, théoriquement, a été réalisé (cf archive n° 0819 de la Direction générale du Génie rural). Malheureusement, cela fait exactement quarante-cinq (45) ans que la population de Bané/Kobtenga attend son barrage dans l’amertume et la désolation.

La construction de ce barrage constitue, à ce jour, un mystère insondable, car, pour les services techniques du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, il a été bel et bien réalisé. Effectivement, il l’est, mais tristement sur papier. Le Conseil municipal de la commune de Bané que j’ai l’honneur de diriger s’est résolu, en ce mois d’octobre 2008, de s’adresser à vous pour demander que cette injustice, qui n’a que trop duré, soit réparée.

Personnellement, je ne doute pas que vous attacherez un intérêt particulier à trouver une solution à ce problème qui, il faut le reconnaître, constitue un cas d’école au Burkina Faso. Le Conseil municipal et moi-même savons compter sur votre disponibilité à son endroit et vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ses meilleurs sentiments ».

Nébama Kéré
Chevalier de l’Ordre national

Tu te rappelles, cher Wambi, qu’il a été question ces temps-ci, dans la presse, de la gestion de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL), cette jeune institution chargée de la protection des données personnelles par ces temps d’informatisation tous azimuts. Pour en savoir davantage sur les allégations de dysfonctionnement dont des voix anonymes l’accusent, l’Inspection générale du budget a été mandatée pour y effectuer une mission d’évaluation.

A ce qu’on dit, elle vient de déposer son rapport. Les conclusions n’ ont pas encore été rendues publiques, mais il semble que ça ne saurait tarder. Car, il est question qu’une conférence de presse, soit organisée à cet effet au tout début de la semaine du lundi 9 février par les responsables de la CIL.

Vivement donc ce face-à-face avec la presse, qui permettra, espérons-le, à cette jeune institution d’éclairer notre lanterne. En attendant, il se susurre que si manquements il a pu y avoir dans la gestion de l’institution, on ne saurait donner le Bon Dieu sans confession au DAF au moment des faits. Alors, qui vivra verra, dit-on, demain n’est pas bien loin.

Cher cousin, il est des fois où je refuse de me voir même en peinture à la place du grand sachem ; tant lui sont soumises par dizaines, si ce n’est par certaines au quotidien, aussi bien des doléances que des revendications. Mais, eu égard au serment qu’il a prêté de servir tous les Burkinabè, qu’il tende l’oreille.

En tout cas, la famille Kaboré s’en remet à lui, à travers cette lettre, pour la sauver du statut de sans domicile fixe (SDF) qui lui est promis depuis peu. En voici le contenu : « Depuis plus de trois ans, nous sommes en faillite. Nous sommes deux à habiter dans un building d’un étage tout confort, mon demi-frère et moi, que notre frère aîné avait réussi à acquérir quand les activités allaient bon train. Depuis plus de trois ans, nous sommes privés d’électricité pour raisons de factures impayées.

Nous essayons, malgré nous, de nous adapter à la situation en attendant un beau jour où le Bon Dieu va nous sortir du gouffre. Depuis notre faillite donc, nous menons une vie impossible. Aujourd’hui, c’est plus qu’une vie impossible. Je dirais l’enfer si vous me le permettez : le directeur de la Banque veut nous foutre dehors et confisquer le building parce qu’on lui doit.

Il nous a sommés de quitter le building d’ici une semaine. Moi, j’ai une femme et deux enfants, mon demi-frère, une femme et trois enfants. Nous n’avons rien, nous ne pouvons rien et nous ne savons où aller. Monsieur le président, aidez-nous à trouver un toit. Au nom du Dieu Tout-Puissant, aidez-nous à retrouver la vie. A l’heure où j’écris ces lignes, je vous jure que je n’ai même pas un centime. Monsieur le président, nous comptons sur votre générosité pour nous sortir de cet enfer ».

L’interactivité est depuis longtemps une réalité concrète sur le site web de L’Observateur Paalga, www.lobservateur.bf, où le cercle de la communauté des internautes ne cesse de s’agrandir. De nombreux services y sont offerts, dont :
- la possibilité de réagir aux articles ;
- la viralité (possibilité de transférer dans la boîte mail d’une tierce personne un article publié sur le site) ;
- la newsletter (ou lettre d’information, qui permet d’envoyer gratuitement, et à la demande de l’internaute, une sélection des articles publiés sur le site) ;
- le sondage, qui permet de savoir quelle est l’opinion dominante dans la communauté des internautes au sujet d’une question donnée. Justement parlant de sondage, voici un élément qui doit être porté à la connaissance de la Fédération burkinabè de football (FBF), de l’encadrement technique, des supporters et des joueurs. Sur le portail web de l’Obs., posté il y a quelques mois le sondage qui suit a-t-il été soumis :

« Côte d’Ivoire, Malawi, Burkina, Guinée. C’est le Groupe E des éliminatoires de la CAN et du Mondial 2010. Les Etalons peuvent-ils se qualifier ? Oui pour la CAN, non pour la CAN ; Oui pour la CAN et le Mondial ; Sans opinion ». Eh bien, au relevé datant du mercredi 4 février 2009 à 12 h, on a noté que 2 541 internautes ont pris part à ce sondage pour le résultat suivant :
- Oui pour la CAN : 1 186 votants ;
- Non pour la CAN : 169 votants ;
- Oui pour la CAN et le Mondial : 1 124 votants ;
- Sans opinion : 62.

Alors, il appartient à Paulo Douarte et à son équipe de ne pas nous décevoir. Mais quel résultat nous réservera donc le sondage posté mercredi dernier, dont le questionnement suit ? Les Etats-Unis d’Afrique avec à leur tête un gouvernement africain. Pensez-vous que cela est possible ?
- Tout de suite ?
- Dans quelques années
- Jamais
- Sans opinion.

Cher cousin, passe la nouvelle au village afin que tous s’en réjouissent, car 3 Burkinabè viennent de graver en lettres d’or leurs noms dans les archives de l’Université Sciences et Sport de Leipzig en Allemagne. En effet, Tapsoba Alain, Bayili Baloi Daouda et Kéré Abdoul Rahim ont regagné le bercail le week-end dernier, leur diplôme de préparateur physique en main, après 6 mois de stage au pays d’Angela Merckell.

Si j’en parle, c’est parce que ces trois font partie désormais d’une élite, car c’est la première fois que l’Université de Leipzig délivre pareil diplôme. Ils sont au total 14 Africains de divers pays à en bénéficier sur 16 au départ. Tu comprendras ma joie, car sur les 3 impétrants burkinabè, les 2 premiers relèvent du ministère des Sport et des Loisirs Tapsoba Brice Alain, avec ses 40 ans était le doyen du groupe des 16.

Quant au 3e, Kéré Abdoul Rahim, instituteur de son état, il a prouvé par son succès qu’il méritait la confiance à lui faite par les autorités du ministère des Sports. En rentrant avec le diplôme, cet instituteur ou « cette personne étrangère au corps » cloue le bec à tous ces oiseaux de mauvais augure, qui ne vendraient pas cher sa peau. Heureusement que le tri des dossiers se passe en Allemagne, sinon... Bref, félicitations, les gars !

Oui, cher cousin je comprends ton empressement à feuilleter le précieux carnet secret de Tipoko l’Intrigant, mais reçois d’abord mon invitation pour Dawelgué ce dimanche 8 février. C’est ce jour-là, en effet, que le chef traditionnel de ce village du département de Saponé, Naaba Boalga, effectuera son « Yikinrée », pour ne pas dire son installation officielle.

Ils sont nombreux, les hommes de médias qui ont déjà entamé le pèlerinage de Dawelgué pour féliciter, et pourquoi pas soutenir leur confrère qui vient ainsi de porter le bonnet. Un rendez-vous à ne pas manquer, et certainement beaucoup t’en diront sur la prestation des troupes dagara, grands parents des mossé ; peul en l’honneur des parents maternels de Naaba Boalga, sans oublier celles des sclaves san, et de ces gardiens de la culture et de la tradition qui sont attendus du Passoré !

- Enfin, les patients du centre hospitalier universitaire Yalgado- Ouédraogo (CHUYO) pourront-ils pousser un ouf de soulagement ?. C’est, en effet, la révélation faite par son directeur général, le Dr Lansandé Bangagné, qui porte à la connaissance de tous que le scanner, préalablement en panne (cf. L’Observateur paalga n° 7252 du 3 octobre 2008, a été réparé et remis en état de fonctionnement normal. Cerise sur le gâteau, à Yalgado : « Avoir des examens de haute qualité et à moindre coût est redevenu possible aux usagers qui n’en trouveront pas mieux ailleurs ».

- Un homme âgé de 74 ans a trouvé la mort par suite d’un grave accident de la circulation, le vendredi dernier à l’entrée de Boussé. La victime, du nom de Bangba Pacodé, a été heurtée par un automobiliste à vive allure pendant qu’elle traversait la voie. Le véhicule, à en croire certaines sources, serait celui d’une autorité conduit par son chauffeur qui s’est immédiatement confié à la gendarmerie de Boussé. Le vieux Bangba Pacodé, qui s’apprêtait à regagner Ouagadougou le même jour pour le mariage de sa nièce, laisse derrière lui 8 femmes et 43 enfants. Affaire à suivre.

- L’expérience des bars Kundé aura donc fait l’effet d’un feu de paille. Ressuscités après le vandalisme dont ils furent victimes dans cette affaire encore non élucidée de meurtres il y a quelque deux ans, ils n’ont pu résister au virus de la division. Celui de la cité An II, qui faisait la fierté de leurs jeunes promoteurs, serait en train de passer dans la besace d’un trio d’amazones rompues aux affaires. Certainement que d’ici le 14 février, fête de la Saint-Valentin, on en saura davantage. Affaire donc à suivre.

- « Chronique de 60 années de lutte politique…un combat pour l’Afrique ». C’est le titre d’un livre dont la dédicace a lieu ce samedi 7 février à 9 heures 30 mn au Centre national des archives. L’auteur de l’ouvrage n’est autre que le surnommé « Duc du Yatenga », Gérard Kango Ouédraogo, ancien député au Palais-Bourbon, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Haute-Volta à l’époque.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 février 2009 à 18:49, par Bouba En réponse à : Une Lettre pour Laye : Le rapport sur la CIL serait prêt

    Alles-vous vous en sortir si vous voulez parler de diplomes de six mois de formation -fusse en Allemagne ? A-t-on d’ailleurs déjà vu quelqu’un échoué à ces types de formation ?

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