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Barrage de Kaya : 3 enfants meurent par noyade

Publié le jeudi 5 février 2009 à 02h25min

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Le dimanche 1er février 2009 a été un dimanche noir à Kaya. Trois enfants se sont noyés dans le barrage de Kaya, situé au secteur n°6. C’est aux environs de 10 h du matin que la Brigade de recherche de la gendarmerie de Kaya a reçu l’information sur la noyade des enfants, grâce à un coup de fil anonyme.

Amené sur les lieux, un pêcheur Bosso aidera la gendarmerie à repêcher les 3 corps pour le constat.

Comment ce drame est-il arrivé ? Le dimanche matin, 4 enfants, habitant tous au secteur n°2 de Kaya, se rendent au barrage avec une charrette à traction asinienne pour chercher de l’eau. Sur les lieux, un enfant (le seul rescapé) reste dans la charrette avec la barrique pour recevoir l’eau que les 3 autres enfants vont recueillir dans le barrage.

Malheureusement, les 3 enfants, dont 2 garçons, tomberont dans un trou de 2,30 mètres creusé par les fabricants de briques et les chercheurs de terre. 2 de ces trois enfants sont d’un même père : ce sont Ouédraogo Mariam, âgée de 12 ans, et Ouédraogo Salam, âgé de 9 ans.

Le 3e enfant âgé de 10 ans du nom de Ouédraogo Bassirou est un élève de la classe de CP2 de l’école primaire publique communale A de Kaya. Ce dernier enfant venait de perdre sa mère 5 jours avant le drame. Le pêcheur Bosso qui a aidé la gendarmerie à repêcher les corps des 3 enfants du barrage réside sur les lieux depuis 55 ans.

Selon ses dires, le barrage de Kaya a besoin de sacrifices. Les autorités coutumières en ont été prévenues, mais, jusqu’à présent, aucune réaction. Le barrage est donc fâché et a décidé de prendre 6 personnes natives de Kaya pour se faire entendre.

C’est donc dire que si les sacrifices ne sont pas honorés, d’autres cas de noyades risquent de se produire, surtout que dans les jours à venir, les besoins en eau dans la ville de Kaya augmenteront avec la chaleur. Les autorités coutumières doivent donc répondre aux demandes du barrage de Kaya.

Les autorités communales doivent également trouver des solutions palliatives, car les fabricants de briques et les creuseurs, de manière anarchique, augmentent l’insécurité aux abords du barrage. En rappel, une vieille femme s’est noyée dans le même barrage de Kaya le 5 octobre 2008.

D.D. Windpouyré Ouédraogo, Collaborateur à Kaya

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 5 février 2009 à 10:37 En réponse à : Barrage de Kaya : 3 enfants meurent par noyade

    Nos condoélances ! Mais il faut comprendre aussi que les gens n’ont toujours pas compris le pourquoi avec la lutte contre l’exploitation des mineurs ; pourqoui envoyé des petits au barrage pour chercher de l’eau ; c’est vraiement triste de la part de nos populations changé de comportement.
    Je pense aussi que nous ne savons toujours pas où se placer.
    Africains ! la tradition, le modernisme,lequel des deux est mieu ? les barrage des Européens (par exemple) ont besoin de sacrifices ? si Oui ou non pourquoi ? et si nos barrages aujourd’hui ont besoin de sacrifices pourquoi ?.
    Nous avons laissé notre tradition ; et nous sommes au milieu nous n’appartenons plus à aucune.

    • Le 5 février 2009 à 17:20 En réponse à : Barrage de Kaya : 3 enfants meurent par noyade

      Dabord mes condoléances aux familles epleurees.
      je ne peux m empêcher de m indigner a chaque fois
      que j entends ces histoires de faire des sacrifices
      au barrage ou je ne sais quoi, et encore qd je vois
      cela dans un article rédigé par un journaliste qui
      je suppose est capable de se départir de certaines
      pensée du fait de son instruction.Le barrage a t il
      déjà dit ä quelqu’un un qu il veut quoique ce soit ?IL
      faut éviter de chercher les solutions des problèmes,
      là où on est sûr de ne pas les avoir.Pourquoi celui
      qui a repêché les corps ne s est il pas noyé ? Ah ! vous
      avez tout compris : c est juste qu il sait nager. La
      question c est, pourquoi ces enfants étaient ils au
      barrage ? savaient ils nages ? si non , leurs parents
      n auraient ils pas dû veiller ä ce qu ils ne s hasardent
      pas dans les parages tout seul ? Si on arrive ä répondre
      ä ces quelques questions, je crois qu on serait déjà
      sur la bonne voie pour éviter d autres accidents de la
      sorte.
      Que ceux qui pensent que je bafoue la tradition me
      pardonnent, j ai juste donne mon opinion.
      Un burkinabe de Hambourg.

      • Le 5 février 2009 à 18:55, par Un Compatriote vivant aux USA En réponse à : Barrage de Kaya : 3 enfants meurent par noyade

        Mon frere de Hambourg !

        Pouvoir de Blanc et pouvoir de Noir c’est differents.
        N’a-t-on jamais fait un sacrifice pour que ton sejour en Allemagne se deroule dans de meilleures conditions ? Serais-tu capable d’honorer ces sacrifices etant a Hambourg ?
        Ton analyse est tout a fait juste et je l’apprecie. Cependant ne juge jamais en dehors du contexte. L’Afrique reste l’Afrique avec ces realites et ces croyances et l’Occident a aussi ces realites. Meme le Blaiso fait des sacrifices pour que ces crimes restent impunis :)
        Tres Fraternellement a toi.

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