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Infrastructures routières : Trois projets pour désenclaver le Sahel

Publié le vendredi 23 janvier 2009 à 16h28min

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Seydou Kaboré, ministre des Infrastructures

Sous le haut patronage du Premier ministre Tertius Zongo, le ministère des Infrastructures et du Désenclavement a procédé, le jeudi 22 janvier 2009 à Dori, au lancement des travaux de construction, de bitumage et d’entretien de routes au profit de la région du Sahel.

Construction et bitumage de la route Dori-Seytenga-frontière du Niger, entretien périodique de 850 km de routes en terre dont 50% au Sahel, construction de routes en terre Markoye-Tambao-frontière du Mali et Markoye-frontière du Niger sont les trois projets dont le Premier ministre Tertius Zongo a donné le top de départ des travaux, ce jeudi 22 janvier 2009 à Dori, dans la province du Séno. L’objectif de ces projets est de contribuer à l’amélioration de l’accès des populations rurales et des zones enclavées aux marchés et aux services sociaux de base et de favoriser les échanges entre pays de la sous-région. Ces projets, selon le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, traduisent “l’ambition du gouvernement de poursuivre ses efforts dans la mise en œuvre des infrastructures de base, capables de hisser à l’horizon 2020 le Burkina Faso au rang de pays émergents”.

D’un montant d’environ 29 milliards de F CFA, la Banque mondiale, la Banque Ouest-africaine de développement, la Banque africaine de développement et l’UEMOA, principaux bailleurs entendent ainsi apporter leur contribution aux efforts du gouvernement pour l’amélioration du secteur du transport. Aux dires de la représentante de la BAD au Burkina Faso, Antoinette Dinga-Dzondo, les populations riveraines bénéficieront des premières routes dans un délai de 8 mois, avec un impact certain sur la création d’emplois, l’accroissement des revenus des populations, et à long terme sur le coût d’exploitation des véhicules et l’entretien des routes. En outre, l’exploitation de ces routes permettra de promouvoir les échanges commerciaux dans la région du Liptako-Gourma et de faciliter l’intégration dans l’espace CEDEAO/UEMOA et une plus grande exploitation des potentialités du Sahel.

Des routes selon les règles de l’art

Les populations du Sahel ont, par la voix du maire de Dori, Hama Arba Diallo, exprimé leur joie de voir se réaliser en ce premier mois de l’année 2009, l’un de leurs vœux les plus chers. Selon M. Arba Diallo, la commune de Dori joue déjà sa partition par la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures sociales et économiques, mais le maire est convaincu que ces actions seraient très limitées sans l’accompagnement des plus hautes autorités du pays. Aussi, a-t-il émis le vœu de voir l’aboutissement heureux de ces projets qui donneront un coup de pouce important à l’essor économique du Sahel qui regorge d’énormes potentialités minières, agro-pastorales, artisanales...

Le gouverneur de la région du Sahel Eloi Bamba et le représentant des transporteurs Mamadou Cissé ont joint leur voix à celle du maire pour traduire leurs attentes au gouvernement. A l’enthousiasme des bénéficiaires, Mme Antoinette Dinga-Dzondo a, au nom des partenaires techniques et financiers, fait cet avertissement : “Ces investissements ne seront durablement profitables aux populations que si les travaux sont exécutés à temps, dans les règles de l’art, et les infrastructures judicieusement utilisées”. Elle a ajouté que les PTF veilleront à la qualité et à la durabilité des infrastructures, car pour elle, les entreprises doivent travailler avec professionnalisme. Le ministre en charge des Infrastructures a invité, à son tour, les entrepreneurs à mettre en œuvre leur compétence et leur technicité aux fins de respecter les clauses contractuelles. “Pour sa part, l’administration routière mettra tout en œuvre pour l’aboutissement des différents projets au bonheur des populations bénéficiaires”.

Assetou BADOH


Le Premier ministre à propos des trois projets

Tous les Burkinabè aspirent au développement de ce pays, mais on ne peut parler de développement s’il n’existe pas les infrastructures de base. Dans notre politique, nous voulons que les régions soient les moteurs de développement. Ces projets permettront au Sahel d’être désenclavé au niveau interne et de s’ouvrir au Mali et au Niger. Mais ils ouvrent également la région à d’autres comme le Nord, le Centre... C’est notre vision

du développement à la base. A l’intention des entreprises, je dirai que nous sommes soucieux des capacités locales. Tous les travaux ont été attribués à des entreprises burkinabè. Elles sont estimées être les meilleures. Je peux vous garantir que les entreprises qui ne vont pas exécuter les travaux, qui ne vont pas honorer leurs propres engagements seront tenues au mot et nous nous retrouverons à un certain moment pour faire le point, prendre des sanctions ou adresser les encouragements s’il le faut.

Propos recueillis par A.B

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2009 à 10:52, par Tarngada Abdoul. En réponse à : Infrastructures routières : Trois projets pour désenclaver le Sahel

    J’apporte tout mon soutien au Ministre dans ses nouvelles fonctions.Je suis certain qu’il y arrivera connaissant son courge,sa compétence et son honneteté.

  • Le 24 janvier 2009 à 15:53, par BoobaK En réponse à : Infrastructures routières : Trois projets pour désenclaver le Sahel

    Très bonne initiative ! Mais il faudrait mettre en place un comité autonome et indépendant de surveillance des projets en réalisation, pour que sanctions et encouragements soient prises en conformité avec les resultats sur le terrain. Du concret !
    Seydou Kaboré et Tertius Zongo, on ne vous jette pas encore des fleurs mais on sent que ca bouge quand même !
    Courage !

  • Le 25 janvier 2009 à 22:44, par MASTER En réponse à : Infrastructures routières : Trois projets pour désenclaver le Sahel

    Bravo à ce gouvernement qui oeuvre pour rapprocher le Sahel du reste du Faso mais je pense que le désenclavement réel du Sahel passe par le bitumage du tronçon Dori-Gorom-Gorom-Markoye : pour la mobilité des populations,pour l’exportation du bétail, le manganèze, l’or et l’ouverture au Mali et au Niger entre autres...

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