LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Excision de 91 fillettes à Kouka dans les Banwa : Explications du commandant de la compagnie de gendarmerie de Nouna

Publié le mardi 11 novembre 2008 à 06h21min

PARTAGER :                          

L’exciseuse, Assata Traoré épouse Dao

Dans la soirée du samedi 1er novembre 2008, le sous-lieutenant Adama Sawadogo, commandant la compagnie de gendarmerie de Nouna, a rencontré dans les locaux de la brigade territoriale de gendarmerie de Kouka, la presse locale et nationale. Objectif : restituer à l’opinion publique la version officielle des faits relatifs à la pratique d’excision qui a été perpétrée, courant août et septembre 2008 sur 91 fillettes innocentes dont les âges sont compris entre 1 mois et 6 ans, dans des villages de Kouka, localité située à 45 km au sud-ouest de Solenzo.

Cette affaire dont la procédure suit encore son cours, a connu son début de traitement le 22 septembre 2008 à la brigade territoriale de gendarmerie de Kouka. Il s’était agi en effet, de M.me Assata Traoré épouse Dao, demeurant à Toukoro localité très reculée des chefs-lieux de communes et véritablement inaccessible en période hivernale. Présumée auteur de l’acte incriminé, Assata est âgée de 35 ans environ et mère de 8 enfants dont 3 filles jadis soigneusement excisées.
Ses complices qui sont principalement des parents et tuteurs des victimes, sont au nombre de 83 femmes et 69 hommes.
Faisant la genèse des faits, le sous-lieutenant Sawadogo s’est entretenu avec la presse en ces termes : « La brigade territoriale de gendarmerie de Kouka, a été avisée d’un cas d’excision qui se serait déroulée le 22 septembre 2008 dans le village de Siwikotou communément appelé Kouroukan et situé à 18 km de Kouka. Nantie de cette information, ladite brigade a procédé avec tact et célébrité à la vérification du renseignement reçu.

A l’issue d’interpellations successives et de révélations consécutives, la présumée exciseuse fût mise au arrêts et les outils de sa besogne récupérés. Le recueil des fillettes victimes s’est aussitôt opéré et les praticiens de la santé ont été mis à contribution pour des soins médicaux appropriés sans lesquels le nombre de décès ne se serait pas limité à seulement un cas. Vu le nombre de villages et de familles concernés, les investigations sont toujours en cours par la brigade territoriale de gendarmerie de Kouka, afin de n’épargner aucun présumé coauteur et complice réellement impliqué dans cette affaire, qui a plongé le département de Kouka dans l’émoi et l’indignation ».

Le sous-lieutenant Sawadogo a par ailleurs adressé ses encouragements et ses félicitations à l’équipe de la brigade territoriale de gendarmerie de Kouka, qui a à sa tête l’adjudant-chef Kouiliga Richard Tiendrebéogo. A l’endroit des populations, il a lancé un appel les invitant à transcender les pesanteurs socio- culturelles pour collaborer franchement et sans hésitation avec les forces de sécurité en tout temps. Puis, il rassure que tout citoyen qui approche les forces de sécurité pour préserver la tranquillité publique est protégé par l’anonymat et ainsi épargné de toute réaction imprévisible d’auteurs et complices d’actes délictuels révélés.

Kiyoro KINDE, AIB/ Solenzo

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 16 mars 2013 à 11:41, par BADOLO Boukary En réponse à : Excision de 91 fillettes à Kouka dans les Banwa : Explications du commandant de la compagnie de gendarmerie de Nouna

    Bonjour Chers Gendarmes ,Presentement c’est vous qui êtes mieux placé pour separer cette vieille querelle qui dechire depuis 20 ans notre patrie .
    Déjà convenu que ici ce pays est Haute Volta donc cest Armée de l’Air qui coiffe Burkina Faso ex- Haute Volta .
    Mais tout le problème se vit à la Presidence du Faso ex Presidence de Haute Volta .
    Le problème c’est qu’on a remplacé Haute Volta vrai Etat par Burkina Faso faux Etat .
    La Mutinerie passée dont l’objectif était de changer le Régime pour avoir un Regime Democratique qui se conforme aux autres Etats proches de nous mais on a atteint un stade où il faut carement revenir à la Republique de Haute Volta les raisons dejà evoquées .
    Mais il y a un detachement de Base Aerienne qui sont affectés à la Garde Presidentielle dont la couleur est rouge claire ,c’est possible à l’epoque les coup d’etat était devenu un système de gouvernance recurrent alors d’autres Militaires de la garde Presidentielle proviennent de la Gendarmerie Nationale et de l’Armée de Terre notamment Regiment parachutiste et Infanterie c’est mal enttendu qui s’empire de jour en jour et qui agit sur tout le monde .La gendarmere doit consulter tous corps avant de retirer les clés de la Presidence avec Blaise COMPAORE .Contacter l’Armée Française .

    Général BADOLO Boukary Etat Major Armée de l’Air. (00226) 76 42 13 65.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km